États-Unis:
le syndicat du "peer-to-peer" rejette à nouveau toute idée de filtrage P2P United, un groupe de pression rassemblant les principaux éditeurs de logiciels de peer-to-peer, estime «technologiquement irréalisable» le filtrage que souhaitent leur imposer certains sénateurs américains.
La question du filtrage des systèmes d’échange de fichiers revient sur le devant de la scène aux États-Unis. Le groupe de pression P2P United a répondu, avec virulence, aux exigences de certains sénateurs qui réclament l'installation de filtres sur les réseaux, pour bloquer les images pédophiles ou les fichiers protégés par le copyright.
Ce groupe rassemble les principaux éditeurs de logiciels P2P (Limewire, Blubster, Grokster, Streamcast Networks (Morpheus), Bearshare et eDonkey), à l’exception notable de Sharman Networks, propriétaire de Kazaa. Ils ont envoyé une lettre au sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, récemment à l’origine d'une salve de critiques à leur encontre. «Les sociétés propriétaires de réseaux P2P», peut-on lire dans cette missive, «ne devraient pas être soumises à des exigences techniquement irréalisables.»
Le sénateur et ses collègues ont été «délibérément mal informés, sur les capacités technologiques des services d’échange de fichiers, par des industriels centrés sur leurs propres intérêts», explique Adam Eisgrau, le directeur exécutif de P2P United. Les membres du groupe reprennent un argumentaire bien connu: les filtres ne peuvent pas fonctionner sur des systèmes décentralisés, comme Gnutella ou Kazaa.
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