C'est marrant c'est un style qu'on entends beaucoup par chez nous, on a du mal à croire qu'ils sont quebecois . . . mais qu'est-ce qu'il a fait de son bel accent ??
en tout cas

Oui j'aime bien leurs textes
Les milliersIls sont les premiers à l'entrée
Bien qu'personne n'les ait invités
Troisième classe et comme trop de dents
Dehors et gros gens comme devant
Se mêlent de tout, s'emmêlent de rien
Renversent tout par trop d'entrain
Jusqu'aux conversations
Ils ont des avis plein les poches
Mais pas une idée dans la caboche
S'accrochent à l'opinion du sot
S'approprient les éditoriaux
Dans vos affaires, fourrent leur nez
S'affairent surtout à conserver
Votre aversion
Qu'on marche sur leurs pieds, ils s'excusent d'exister
Mais qu'ils aient du pouvoir et les v'là qu’y s'prennent pour César
Les milliers, les milliers d'imbéciles heureux
Les milliers, de piliers dociles et peureux
Les milliers, de préambules d'aucun discours
Les milliers, de somnambules au goût du jour
L'envie dans les veines, l’ennui dans les gênes
M'envient ma bohème et s'émeuvent devant leur télé
Ils se croient forts quand gros ils sont
Ils se croient grands quand haut ils vont
Rituellement, toujours au-d'là
D'leurs facultés puis sans éclat
Se fracturent la gueule ou l'égo
Le fémur, le c½ur et bingo!
Ils gagnent votre mépris
Ils se relèvent toujours, d'ailleurs
N'apprennent rien de leurs erreurs
Négligent d'apprécier ce qu'ils ont
Exigent et veulent, s'octroient raison
Prétextant que tout leur est dû
Oublient souvent qu'ils auraient pu
Naître au Gabon par exemple
Qu'on marche sur leurs pieds, ils s'excusent d'exister
Mais qu'ils aient des galons, v'là qu’y s'prennent pour Napoléon
Ils jugent de la valeur au prix
Confondent succès et profits
Accomplissement et piédestal
Réussite et rang social
Mesurent le génie aux diplômes
Les oeuvres aux titres, au nombre, aux tomes
Et l'amour aux bouquets
Ils sont le chiendent, la routine
Le lubrifiant de la machine
Petits héros du vide ambiant
Grands zéros du discernement
Gavés de désinformation
Gravés du sceau d'à jamais pions
Dans le grand échiquier de la vie
Qu'on marche sur leurs pieds, ils s'excusent d'exister
Mais qu'ils aient un micro et les v'là qu’y s'prennent pour Vigneault
Paroles : Hugo Fleury
Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar
