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The Wind that shakes the Barley, de Ken Loach

Toute guerre est une saloperie, mais ça on le savait déjà !

En 1920, lassés des humiliations quotidiennes et des exactions commises par les « Black and Tan », troupes d’élite anglaises, véritables machines de guerre pour qui tuer n’est rien, les Irlandais s’unissent afin de lutter contre ces troupes envoyés par bateaux entiers pour mater...

... les rêves d’indépendance du peuple irlandais.

Dans cette tourmente, on retrouve les frères O’Donovan, Damien et Teddy. Témoin de plusieurs scènes, par sens du devoir, Damien abandonne sa carrière naissante de médecin et se range aux côtés des résistants. A leurs côtés, la jeune Sinead, sœur de l’un de leurs amis assassiné, aide ses amis à porter des messages du Q.G. des résistants à l’oppresseur. Lutter pour la liberté est dangereux, mais on y perd aussi une partie de son âme, car parfois il faut exécuter ceux qui n’ont pas nécessairement le même courage et qui dénoncent ceux qui luttent.

Lorsque finalement, les Britanniques réalisent qu’ils n’arriveront pas à casser l’Irlande, ils proposent un traité accepté par les Irlandais, mais la trève sera pour ceux ci de courte durée car la victoire n’est qu’apparente. Les indépendantistes irlandais, les Républicains, comprennent très vite que ce traité n’est finalement rien d’autre qu’une autre forme d’occupation et cela va diviser ceux qui jusque là luttaient côte à côté, à commencer par les frères O’Donovan.

De toutes les guerres, les guerres civiles sont les plus atroces, du jour au lendemain des familles se déchirent, des amis d’hier deviennent des ennemis irréductibles, des frères tuent des frères.

Primé d’une Palme d’Or au dernier festival de Cannes, le film de Ken Loach suscite encore et toujours beaucoup de mécontentement en Angleterre. Les Britanniques parlent d’exagération, l’histoire est là pour prouver que ce qu’il montre est encore bien en deçà de ce qu’était la réalité.

Trahisons, tortures, morts inutiles, courage, héroïsme, amour fraternel, amitiés, tendresse, tous les ingrédients sont réunis ; le film bien que très dur est épatant, cependant pour le spectateur non averti, il serait bien d’avoir quelques notions d’Histoire de l’Irlande sinon on s’y perd un peu.

A ce propos, je conseille la lecture du très intéressant site https://www.herodote.net/Dossier/Irlande.htm
expliquant avec détails et justesse la situation de cette éternelle rebelle qui était pourtant surnommée aux temps anciens « L’île des Saints et des Savants ».

Ken Loach a fait appel à des acteurs débutants pour son film, mais gageons qu’ils ne le resteront pas longtemps après leurs performances dans ce film. Cillian Murphy et Padraïc Delaney sont de très émouvants frères O’Donovan, surtout Murphy qui en Damien porte le film sur ses épaules.
Orla Fitzgerald en Sinead est volontaire et émouvante à souhait. Cependant, les citer n’est pas exhaustif, tous les acteurs sont excellents.

Beaucoup de personnes en Angleterre ont parlé de propagande pro-Irlandaise et considèrent Loach comme un « traitre ». C’est en général ce que l’on dit lorsque quelqu’un lutte pour ses convictions.

Courrez voir ce film.

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