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Children of Men, d'Alfonso Cuaron

Y a-t-il un avenir pour l'humanité ?

Vers la fin du 21ème siècle, le monde est dans un chaos total; partout dans le monde, les terroristes font exploser des bombes, les pays sont en état de siège perpétuel. L'Angleterre est devenue un pays totalitaire où les immigrés sont mis en cage avant d'être déportés, les habitants...

... sont encouragés à la délation, la police, l'armée pourchassent tous les indigents sans répit par peur de cette insurrection dont parlent les derniers révolutionnaires. Les pauvres vivent dans des ruines et la crasse est partout.
Mais le pire dans tout cela est que les femmes ne peuvent plus enfanter; la procréation a cessé d'exister sans que l'on ne sache réellement pourquoi.

Dans ce monde désespéré vit Theo Faron, ancien activiste, noyant son désespoir dans l'alcool depuis la perte de son enfant. Il ne vit plus vraiment, il survit vaguement avec pour seul ami, qui réveille ses souvenirs d'antan, Jasper, un vieux beatnik cultivant de l'herbe qu'il aromatise et trafficote. Jasper vit encore d'espoir, celui que le "Projet Humain" réussisse un jour à reprendre les choses en main et à redonner de l'espoir à l'humanité.

Un jour, Theo est contacté par un groupe d'activistes parmi lesquels son ex-compagne; ils demandent son aide afin d'aider une jeune immigrée africaine à rejoindre le fameux Projet Humain car, comble de surprise et d'espoir, celle-ci est enceinte et il ne faut pas qu'elle tombe entre les mains du pouvoir.

Theo va, par hasard, découvrir que les activistes ne sont pas aussi nets qu'il y paraît et ses amis en feront les frais.
Pris dans l'engrenage, désireux de sauver ce petit bout d'espoir pour l'humanité, Theo va presque contre son gré devenir une sorte d'héros et lutter clandestinement pour sauver la petite mère et son enfant.

Le mythe du héros seul contre tous est vieux comme l'histoire du monde, mais il fonctionne magnifiquement au cinéma.
Ici ce héros est plutôt un anti-héros, mal soigné, pas rasé, puisant son courage quotidient dans la bouteille, un vrai loser, revenu de tout.
Il est superbement interprété par Clive Owen.

Ce qui secoue dans le film d'Alfonso Cuaron est son actualité flagrante, comment, en effet, ne pas faire de parallèle entre nos banlieues et leurs rages ?
Le réalisateur a effectué une reconstitution d'un monde qui ressemble terriblement à notre réalité quotidienne. Tout cela sans grands effets spéciaux, il nous apporte une histoire terrifiante et émouvante tout à la fois.

Dans le rôle du copain beatnik, Michael Caine est superbe; il s'est fait un look à la John Lennon et c'en est presque effrayant à quel point il ressuscite l'idole du flower power.
Caine ici retrouve dans un rôle court mais important tout le talent qu'on lui connaît.

La petite mère est interprétée par la craquante Clare-Hope Ashitey et c'est Chiwetel Ejifor qui est Luke, l'activiste peu honnête. On retrouve aussi dans les rôles secondaires Peter Mullan, Julianne Moore et Pam Ferris.

J'espère qu'un maximum de personnes verront "Children of Men", il fait presque suite au documentaire "An Inconvenient Truth".

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