Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.
Les Grecs ont imaginé l'ancêtre de l'ordinateur il y a 2000 ans, les Romains avaient déjà leur couteau suisse et le concept du iPhone existe depuis le 19ème siècle. Bref, c'est dire si nous n'avons rien inventé! Mais, il y a pire, encore! Sachez que, même en cette sombre période appelée Moyen-âge, nos ancêtres nous avaient devancé en créant le Filofax. Bien-sûr, la version médiévale de l'agenda modulaire est quelque peu alourdie par les impératifs du temps, mais on y retrouve la plupart des éléments de nos organisers contemporains (entrées journalières, anecdotes et proverbes, etc).
On a tendance à croire qu'avec le téléphone portable, on a inventé un nouveau moyen de communication permettant de se tenir informé de l'actualité, de partager des informations ou de télécharger de la musique. En réalité, le concept est loin d'être aussi récent qu'on l'imagine. En effet, dans les années 1880, lorsque le téléphone est arrivé dans les foyers, on proposait déjà aux abonnés un éventail de services qui comprenait la diffusion d'opéras en direct, de spectacles de théâtre et de séquences d'actualité.
Le 20 avril dernier, la BBC a annoncé le lancement d'un coûteux projet archéologique (environ 290000 euros) qui devrait durer deux ans. Armée d'un scanner laser 3D, une équipe de chercheurs de l'Université de Nottingham inspectera toutes les oubliettes et donjons souterrains, situés sous le Shire Hall, un ancien bâtiment administratif du Comté. Celui-ci abrite aujourd'hui le musée des Galeries de la Justice. Selon l'histoire locale, le fameux hors-la-loi, Robin-des-Bois, aurait été emprisonné dans l'une de ces prisons après son arrestation par le shérif de Nottingham.
Vous savez peut-être, que la loi du 26 Brumaire an IX (17 novembre 1800) interdit aux Françaises le port du pantalon. Si elle est tombée en désuétude, cette ordonnance n'a jamais été abrogée. Napoléon Bonaparte autorise néanmoins les femmes désirant se travestir en homme à se présenter à la préfecture de police pour en faire la demande. Le port du pantalon ne pouvant être accordé que pour des raisons médicales. En 1892 et 1909, deux circulaires permettent aux femmes qui pratiquent le cyclisme ou l'équitation de porter ce vêtement.
Notre curiosité du jour est une énigme qui laisse pantois les historiens britanniques. Il s'agit d'un texte en vieil anglais, gravé sur un mur de la cathédrale de Salisbury, et découvert récemment derrière le monument d'Henry Hyde. Une expertise des caractères a permis de dater cette inscription du 15ème siècle mais son sens reste un mystère. Les archéologues ont finalement décidé de lancer un appel à la population dans l'espoir que quelqu'un pourra le résoudre.
Dissimulé dans lieu rarement visité, le mémorial de l'église Sainte Marie à Warwick est un monument imposant quelque peu incongru dans le cadre qui l'accueille. Peu de touristes la visitent : peut-être quelques milliers chaque an. Une poignée d'entre eux ont sans doute entendu parler de son propriétaire, Fulke Greville (1554-1628). Cet aristocrate érudit, qui fut tour à tour espion et homme d'état, est aujourd'hui au cœur d'un mystère qui secoue le monde universitaire. Ami de Sir Philip Sidney, il était aussi un écrivain accompli... si talentueux qu'on le soupçonne d'être l'auteur de plusieurs pièces de Shakespeare.
Avant que Christophe Colomb ne débarque en Amérique, que les Européens ne découvrent les produits du Nouveau-Monde, que Charles Cretors ne présente la toute première machine à éclater le maïs (Exposition mondiale de Chicago en 1893), que l'invention des machines électriques spécialisées (1925) ne permettent la vente de pop-corn dans les théâtres et les cinémas... que pouvaient bien manger les spectateurs des siècles précédents? Si on en croit les archéologues des théâtres du Globe et du Rose à Londres, les goûts des publics de Shakespeare et Marlowe pouvaient être à la fois hétéroclites et fort raffinés.
Selon vous, quelle est la meilleure recette pour préserver les ponts médiévaux ? Les Tchèques pensaient qu'il fallait renforcer le mortier avec des blancs d'œufs (cf: Les Praguois marchent-ils sur des œufs?). Les Britanniques, quant à eux, conseillent d'immerger les monuments dans quelques tonnes de sucre liquide. Avant de vous gausser, sachez qu'il s'agit d'un procédé de conservation fiable utilisé par les chercheurs de l'Université de Leicester.
Si les historiens n'ont pas pu identifier le fameux Robin-des-Bois (cf: Mais qui est le vrai Robin-des-Bois?), au moins ont-ils admis qu'il bénéficiait d'une grande popularité. Or, un document daté du 15ème siècle et découvert en mars dernier, par Julian Luxford de l'Université de St. Andrews, tendrait à prouver que le célèbre voleur ne faisait pas l'unanimité.