[Lecture] Comment Simenon est entré dans nos vies

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[Lecture] Comment Simenon est entré dans nos vies
« le: septembre 28, 2011, 07:02:21 »
Actualité

Les enquêtes du commissaire Maigret se déroulent en immersion. La situation est exemplaire quand la nouvelle d'un crime l'appelle à l'extérieur de Paris. Dans une petite ville de la côte ouest. Sur un carrefour de routes où il y a trois maisons. Il n'y est jamais venu ou s'en souvient à peine. Il n'en ressortira pas avant que l'enquête ne soit terminée. Tant qu'il se trouvera sur place, il ne s'occupera d'aucune autre affaire. Et il n'y reviendra probablement jamais, ou dans bien longtemps, quand le souvenir du lieu, de cette énigme qu'il aura fini par résoudre, des personnages qu'il aura rencontrés à cette occasion, se sera presque effacé. Et Georges Simenon lui-même, quand il se lance dans l'écriture d'un roman, le fait en commençant à la première ligne de ce que nous lirons, et il poursuit ainsi sans repentir, sans s'accorder presque aucun repos, ni travailler à un autre roman, ni seulement y songer, qu'il n'en soit venu à bout. Et nous-mêmes qui le lisons, nous procédons sans relâche, comme nous effectuerions la traversée d'un rêve dont au réveil nous ne nous souviendrons plus, et comme nous avons l'habitude de plonger dans l'obscurité d'une salle de cinéma pour regarder un film.

Suite : http://lecture.cafeduweb.com/lire/13004-comment-simenon-entre-dans-nos-vies.html

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Re: Comment Simenon est entré dans nos vies
« Réponse #1 le: septembre 28, 2011, 09:18:35 »
Le livre en objet jetable, même s'il s'agit un poche acheté à la va vite dans une gare ou chez un bouquiniste, vite lu, est une chose qui m'est impossible.

Quand j'ai lu un livre il fait parti de moi et m'en séparer devient presque douloureux. Jeter un livre c'est mourir un peu.
Ubi amici, ibidem opes. (Plaute)
Là où sont les amis se trouvent les richesses.
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Re: Comment Simenon est entré dans nos vies
« Réponse #2 le: septembre 28, 2011, 21:11:32 »
@Teriko Pour des raisons très subjectives, que je n'essaierai pas du tout de justifier, le fait de garder beaucoup (trop) de livres m'a toujours paru à la fois prétentieux et un peu indécent (le prix de location du m2, à Nice - France étant, pour ma bourse, bien élevé). Quand je regarde, dans ma bibliothèque, un livre que je n'ai pas ouvert depuis plusieurs années, dont j'avais oublié l'existence, je me dis quelquefois que ce n'est pas "très sérieux"... Encore une fois, il ne s'agit pas là d'une position que je soutiens... Elle serait stupide, car le plus souvent je suis très heureux de retrouver un livre que j'avais oublié, et que je m'empresse de rouvrir... Mais ce sentiment m'a toujours fait nettoyer, élaguer ma bibliothèque, à intervalles réguliers, et je m'en porte pas si mal... Les bons vrais livres (montaigne, poe, racine dans La Pléiade) y prennent avec les années une place de plus en plus remarquable... Quant aux Simenon, je n'en ai gardé presque aucun, mais cela ne les empêche pas de vivre et palpiter dans mon souvenir (d'où cette note)...

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Re : [Lecture] Comment Simenon est entré dans nos vies
« Réponse #3 le: septembre 28, 2011, 21:55:00 »
Il est vrai que cela prend beaucoup de place et qu'il est un peu ridicule (comme je le fais) de garder des centaines de bouquins - a l'abri de l'humidite tout de même - dans ma cave ...

Mais à chaque fois il est si difficile de m'en séparer ... J'ai même racheté des bouquins en toutes conscience , des bouquins que j'avais prétés  et que l'on ne m'a pas rendu ... Il faut être un peu félé je crois :lol:
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