Le coup d'envoi de cinq jours de festivités est donné dans la capitale wallonne. Plus modestes que dans le passé, les Fêtes de Wallonie amorcent un retour aux sources. Le troisième dimanche de septembre approche et avec lui les grandes Fêtes de Wallonie à Namur.
Ça fait tout juste 80 ans cette année que François Bovesse, jeune avocat namurois, a eu l'idée de fédérer les fêtes qui se déroulaient spontanément, au mois de septembre, dans les quartiers de Namur. Il leur a surtout donné un sens politique.
La formule marche toujours : le patchwork festif namurois se compose d'un brin de protocole, d'une pincée de célébrations patriotiques et de réceptions officielles, d'une bonne portion de guindaille – le pékèt et la bière de chez nous –, d'une grosse dose de musique et d'une tranche de folklore et de traditions. En vedette : le groupe anglais Barclay James Harvest qui connut ses heures de gloire dans les années 70. Mais le style « classic rock » a heureusement de plus en plus d'adeptes. La défection de dernière minute de l'autre tête d'affiche, l'Américain Terence Trent d'Arby, sera heureusement compensée par la venue des Sénégalais de Touré Kounda.
Par ailleurs, la volonté d'un certain retour aux sources se confirmera encore cette fois-ci. Les Fêtes ont retrouvé depuis l'an dernier un espace consacré à la gastronomie wallonne. Sans battre en brèche l'omniprésence des hamburgers et autres hot-dogs, il ouvre une alternative.
L'amour du folklore et de la tradition n'empêche pas l'ouverture aux autres. Une démarche qui sera peut-être encore plus significative cette année : l'invité d'honneur des Fêtes de Wallonie 2003 est le Maroc. Une délégation officielle conduite par le Premier ministre en personne sera reçue, ce week-end, à l'Elysette. Mais le grand public pourra aussi participer à cette communion : un véritable village artisanal marocain s'installera en plein cœur de Namur. Les « Wallonie » ne se conjuguent pas au pluriel pour rien.
