Je partage plutôt l'opinion de Philou concernant l'objectivité/ subjectivité dans le domaine des sciences-humaines en générale, et l' histoire en particulier. Dans mon dico, la subjectivité se definit comme "description de la réalité" et "jugement sur elle".
Donc, d' abord, concernant le "rapport" des faits historiques, effectivement, les historiens ne sont pas omniscients. L'histoire s'écrit avec les documents (manuscrits, monuments, outils, etc...) qui sont en leur possession. Et là, évidemment, on est loin de tout avoir en main : certains n'ont pas encore été decouverts, d'autres sont irrémédiablement détruits (volontairement ou non) sans parler des témognages écrits forcément partials. Il y a moultitude d'exemples : lire, par ex., les récits que Christophe Colomb a fait parvenir aux souverains espagnols pour obtenir des fonds supplémentaires, les Chroniques des rois/ empereurs par leurs courtisans, les écrits propagandistes de n'importe quel dictateur (et l'histoire n'en a pas manqué)...
Bien-sûr, comme tu le dis Michey, il y a des événements " avérés", datés avec certitude. Mais, reste le problème de l'interprétation de ces faits : l'histoire vue par les vaincus ou par les vainqueurs ; enfin, l'histoire forcément interprétée avec un esprit contemporain (presque tous les historiens connus ont publié des ouvrages sur ce sujet). L'évolution de la recherche et les programmes scolaires ou du CAPES/aggregation sont également assez révélateurs (Dans les annés 1970, par ex, il y avait beaucoup de thèses sur l'histoire sociale, avec des conclusions imprégnées de l'esprit de Mai 68. Voir comment était enseignée l'histoire sous la 3ème république en France...)