Bon et je bien je vais aussi devoir présenter eux deux....
Raymond Devos
Sa vie:
Raymond Devos, c'est un personnage que l'on peut reconnaître du premier coup d'oeil avec ses bajoues, ses cheveux lissés et l'esprit en fusion. Ce maître du jeux de mots a multiplié ses apparitions dans les salles de spectacles et à la télévision et est habituellement accompagné de son fidèle pianiste et compagnon de scène, Hervé Guido. Nous retrouvons souvent au sein de ses spectacles un mélange de one man show, d'ambiance de cirque, et le seul vrai clown capable de jongler si admirablement avec les mots et la langue française. Mesdames, messieurs, voici Raymond Devos:
C'est en réalité le 09 novembre 1922 que Raymond naquit dans la ville de Mouscron en Belgique avant de s'installer rapidement avec son père et sa mère, Louis (travailleur frontalier) et Agnès à deux kilomètres de cette ville mais dans un tout autre pays: la France. C'est là que le jeune Devos entamera des études qui seront bien trop vite écourtées. Une catastrophe aux yeux de Raymond Devos qui à 13 ans n'a pu assouvir toute sa soif de connaissance. Ce sera donc par lui-même qu'il commencera à s'acharner sur la culture, voulant à tout prix maîtriser la langue française et la musique pour laquelle il a une affection particulière. Il faut dire que son univers familial le prédisposait déjà fortement à jongler avec la mélodie. Son père jouait de l'orgue et du piano alors que sa mère faisait virevolter le violon et la mandoline. Quant à lui, il apprendra tour à tour des instruments tels que: clarinette, piano, harpe, la guitare, le bandonéon...
Les premières bases sont donc déjà posées. C'est avec toute cette volonté et cet acharnement qu'il rejoindra la capitale française. Il veut et rêve d'être un artiste. Mais avant, il n'y manquera pas de revêtir de nombreuses blouses de travail. Le temps passe vite. Il a tout juste le temps de prendre quelques cours de théâtre et voilà déjà la guerre qui arrive à grand pas. Elle contraint Raymond à se déporter en Allemagne où il veillera à garder son moral ainsi que celui de ses compagnons grâce à des instruments de fortune qu'il a pu emporter avec lui. C'est dans cette ambiance qu'il attendra patiemment son retour à Paris où il pourra enfin exploiter en toute liberté son talent. Il s'enrichit au passage d'une nouvelle expérience: celle de mime. En effet, il l'acquiert à l'école d'Etienne Ducroux où il rencontrera Marcel Marceau fréquentant les mêmes couloirs.
C'est ainsi qu'avec tous ses bagages sur le dos, Raymond Devos montera son premier One man show. Nous sommes en 1956, et Raymond goûte aux joies de l'écriture. A partir de ce moment-là, son stylo ne le lâchera plus.
Il restera ainsi attaché à cette capitale parisienne dans une demeure à l'image du maître, trouvant souvent l'occasion d'y méditer grâce à son énorme jardin dont il aime parcourir les contours (ses canards peuvent en témoigner). Il permet ainsi à son inspiration de se ressourcer avant de plonger dans son grenier pour repartir dans son monde unique et composer ses textes.
Des questions que l'on pourrait se poser:
Quand on lui demande si il est toujours aussi volubile, il nous répond que oui et que sans cela, il s'ennuierait très vite. Il se raconte des histoires, il s'en invente beaucoup et il lui arrive qu'au bout d'un certain moment, il se demande s’il ne les a pas vécues.
Sur sa jeunesse, nous savons qu'il a toujours amusé la galerie et il nous avoue qu'aujourd'hui, dès qu'il est tout seul, il ne s'amuse plus.
Il nous confie de plus qu'il est le premier à rire des ses inventions et que c'est une jubilation qui ne dure pas!
Quand on lui parle de ses jeux de mots, il nous dit simplement qu'il ne sait pas s’il a progressé. Mais il sait quand une phrase fonctionne. Il nous dit qu'on l'a ou pas.
Il n'a pas fait carrière au cinéma, son avis sur ce sujet est qu'il a une silhouette, une voix. On le reconnaît, comme Polichinelle avec sa bosse dans le dos. Avec sa bedaine de Devos. Selon lui, il ne pourrait pas jouer Don Juan. De plus, pour lui, le cinéma, c'est attendre tout seul dans sa loge, avec un texte rabâché et que la personne n'a même plus envie de dire.
Il nous rajoute que moins on le voit dans la vie, mieux il peut créer des illusions. S’il s'écoutait, on ne le verrait que sur scène. Il nous dit: "Le matin, seul le portier du théâtre me verrait passer, la tête dans les épaules, bougonnant. Il me demanderait: "ça va Devos, en forme ce matin ?" Et je répondrais: "ça ne vous regarde pas!" Je déteste que l'on me pose cette question..."
Quand on lui demande s’il a de la répartie, il nous rétorque que qui ne l'a pas: "Les chauffeurs de taxi sont redoutables. J'en ai connu un qui, en passant devant les Invalides, s'est exclamé: "On dit que Napoléon a ruiné la France avec ses conquêtes mais depuis qu'il est enterré ici, il rapporte 50 balles par visiteur. Mettez-y un de ceux qui nous gouvernent, il ne fera pas un rond!"
Il a beaucoup de difficulté à partager ses sentiments et c'est pourquoi il se livre rarement aux autres.
En amour:
Devos a presque tout sacrifié à sa passion: l'humour et la joie de vivre. Il a su néanmoins tirer un compromis entre sa carrière et de sa vie affective. Il partage un peu de sa vie avec son attachée de presse dont aucun enfant n'aura vu le jour.
le saviez-vous:
Pour maintenir sa condition physique de compétition sur scène, Raymond Devos se livrait régulièrement à quelques exercices physiques de haut niveau. Pour exemple : le trampoline. Le maître du jeux de mots s'exécutait régulièrement à quelques petits sauts périlleux qui en surprenaient plus d'un. Il dut cependant arrêter cet exercice éprouvant le jour où son sternum a manifesté son mécontentement par une fracture.
Sans oublier Coluche
Michel Colucci est né le 28 octobre 1944. Après une enfance passée en banlieue parisienne, il exerce plusieurs métiers: fleuriste, télégraphiste, garçon de café, chanteur, animateur de cabarets (la méthode, le Port du salut).
En 1968, il crée le café de la Gare avec Romain Bouteille(voir l'histoire du café de la gare), Miou-Miou, Patrick Dewaere... et adopte le pseudonyme de Coluche. En 1971, le vrai chic Parisien voit le jour et plusieurs spectacles y seront représentés: Thérèse et triste (1971) Ginette Lacaze (1972) Introduction à l'esthétique (1973). A partir de 1974, Coluche enchaîne les one-man shows: Mes adieux au music-hall au café de la Gare (1974), puis à Bobino (1975) et au Théâtre du Gymnase (1978-1980). Le public découvre alors le personnage haut en couleur dont l'humour dévastateur n'épargne personne: les politiciens, les journalistes, les militaires, les anciens combattants, les publicitaires, les racistes...
Coluche officie également à la télévision et à la radio: sa truculence, tour à tour séduit et choque. Il présente Midi Magazine pendant cinq jours avec Danièle Gilbert (1971) et alterne les passages sur Europe 1(On n'est pas là pour se faire engueuler en 1978-1979; Y'en aura pour tout le monde en 1985-1986), RMC (1980) et Canal+ (Coluche 1-Faux en 1985-1986).
Il poussera la provocation jusqu'à se présenter à l'élection présidentielle de 1981 (où il obtient d'ailleurs 16% d'intentions de vote), de même qu'il se "marie" avec Thierry Le Luron en 1985 "pour le meilleur et pour le rire".
En 1984, Coluche obtient le César du meilleur acteur pour le film de Claude Berri, Tchao Pantin, et dévoile une nouvelle facette de sa personnalité. Révolté par le malheur et profondément humain, il le prouve en créant les Restaurants du coeur en 1985, action qui perdure aujourd'hui.
Ce passionné de moto, qui détenait le record du monde de vitesse du kilomètre lancé, est une figure emblématique de toute une génération. Considéré comme l'un des plus étincelants humoristes français, Coluche est décédé le 19 juin 1986.