On croyait l'industrie du cinéma sinistrée par la baisse des spectateurs et affaiblie par les différentes histoires de piratages sur Internet, mais il semblerait que la réalité soit tout autre...
Jack Valenti, président la MPAA (Motion Picture Association of America) s'est exprimé à la convention annuelle de ShoWest ( association des propriétaires de salles de cinéma) à Las Vegas.
La présentation des chiffres qui vont suivre est pleine d'enseignements...
En 2003, près de 473 films ont été diffusés au cinéma. Le coût de production et le marketing d'un gros film a augmenté de 15%:
- le coût moyen d'un film atteint 64 millions de dollars (en progression de 8,6%)
- le coût de marketing passe à 39 millions de dollars (une augmentation de 28%)
Ces frais de production et de commercialisation sont basés sur les chiffres des 198 premiers films des studios de la Warner Bros, de Disney, Universal Pictures, Sony Pictures Entertainment, MGM, 20th Century Fox, Paramount Pictures et de New Line Cinema.
2003 restera une année de grand cru, l'industrie du cinéma a enregistré sa deuxième meilleure année de toute son histoire:
- près de 9,5 milliards de dollars de recettes
- dont la locomotive Spiderman de Sony (400 millions de $)
- une légere baisse de 4% des ventes de billets de cinéma (près de 1,5 milliards de tickets vendus).
Les 16-20 ans continuent à être les spectateurs les plus fidèles, grâce au développement des salles de cinéma multiplex, et les 50-59 ans redécouvrent les joies des salles obscures car la fréquentation de cette tranche a connu une hausse spectaculaire de 20 %.
Et Jack Valenti de souligner « rappelez-vous, pour retrouver le même nombre d'entrées qu'en 2003, il faut remonter en 1955 soit 48 ans en arrière, avant l'existence de la télévision et du câble ».
Et d'ajouter que le grand écran prospère malgré la part grandissante du DVD, des jeux-vidéo, de la télévision par câble numérique et Internet, que la magie du cinéma continuera à supplanter n'importe quel système sophistiqué d'« Home Cinema » chez les particuliers.
A la lecture de ces résultats, on peut ironiser sur l'état de santé catastrophique que traverse le monde du cinéma, et que certains martèlent à longueur d'année.
la source