Chapitre 7 : Tous à l'abri
Aucune créature aux alentours, je m'engageai dans la ruelle en priant pour qu'elles soient toutes calmes, il fallait à tout prix trouver un abri mais je devais faire vite, l'état du Lieutenant ne s'arrangeait pas. Dans la petite rue où je me trouvais, se tenait un gros tonneau rouge - probablement de l'explosif - ainsi que le cadavre d'un mercenaire mort. Je passai la porte pour me retrouver dans une autre allée très étroite où diverses affiches étaient collées contre les murs et je pris la seule porte accessible, juste à côté de celle-ci, je remarquai des herbes bleues que j'ignorai. Nous débouchâmes sur une grande place où un carambolage avait dû avoir lieu car plusieurs voitures s'étaient encastrées les unes sur les autres. Un car était posé sur le tas d'autos. Le seul occupant de ces lieux fut un chien vite éliminé malgré le fait d'avoir le lieutenant sous mon bras. De nouveau, une seule porte se trouvait sur la place et sur un panneau à côté de cette dernière, me disait que je m'approchais du parking et c'est ce que je découvris une fois de l'autre côté. Je traversai avec hâte le parking couvert malgré le poids et l'unique sortie. Je pénétrai dans une petite salle où je ne pris même pas le temps de fouiller. Mon bras était engourdi et je plaçai le Lieutenant sous mon bras gauche. Je me retrouvai une fois de plus dehors. Bizarrement, je n'entendais aucun bruit dans la ville, aucun bruit de lutte, cela laissait supposer qu'il n'y avait plus aucun mercenaire de vivant. Lorsque j'atteignis enfin la porte, c'était pour constater que celle-ci était farouchement gardée par quatre zombies. Je déposai doucement le Lieutenant sur le trottoir puis me postai devant les morts-vivants. Je vidai le reste de mon chargeur de mon SIGPRO sur le zombie le plus proche, il ne se releva pas. Pour le reste, j'utilisai mon fusil d'assaut et lorsqu'il en resta plus qu'un, je l'achevai au couteau. Comme quoi l'entraînement que j'avais subi en m'enrôlant dans l'U.B.C.S. était plutôt utile.
Après avoir replacé Mikhaïl et après avoir franchi la nouvelle porte, je débouchai dans une salle à plusieurs directions. Une caisse pendait au plafond et pouvait tomber d'un moment à l'autre. A ma droite, un escalier montait à l'étage alors qu'à ma gauche, se trouvait une issue que je passai finalement. J'arrivai dans la rue des commerçants et j'empruntai le chemin menant au restaurant et une fois à l'intérieur, j'installai le Lieutenant Victor sur un banc et poussa un râle, je profitai de me reposer. Il avait tenu à garder son fusil d'assaut ce qui ne me simplifiait pas forcément les choses pour moi côté poids. Je fouillai l'endroit des yeux et me mis en quête de munitions.
Ici nous suivons Chris et Bryan.
Pendant ce temps, Freeman et O'Neal cherchaient un abri là où il avait trouvé le Lieutenant. Le regard de Bryan se posa sur le commissariat, il interpella son équipier:
- Oh man, viens voir!! On pourrait aller se réfugier là.
Il pointa son doigt en direction de l'imposante bâtisse.
- Ouais, pourquoi pas, répondit ce dernier sans motivation.
Au moment où ils se postèrent devant la haute grille du commissariat, ils entendirent un couinement venant de derrière eux. Chris reconnut ce son.
- Oh non, pas eux.
Leurs adversaires n'étaient autres que les Lickers, ces êtres rampants et tout de muscles rouges, dotés de longues griffes et d'une langue de 2m au bas mot.
Il y en avait trois en tout.
Les mercenaires ouvrirent le feu en même temps en éliminant une première créature sans qu'elle ne puisse faire quoique ce soit.
- Allez viens, on se replie!! Cria Chris à Bryan.
Ils ouvrirent la lourde grille en fer et se réfugièrent à toute vitesse dans le commissariat où ils pensaient être à l'abri.
Pourtant...
- Ferme c'te porte, mais ferme c'te porte!!
- Ta gueule Chris!! Aide-moi plutôt au lieu de gueuler, ils ont trop de force pour moi!!
Chris sortit son flingue de mercenaire et tira sur le bras du licker qui empêchait la fermeture de la porte. Celui-ci émit un son aigu qui devait probablement signifier la douleur et retira son bras. La porte se ferma.
- Ouf sauvé, pensa Bryan.
Mais son optimiste disparut lorsque les deux lickers frappèrent contre la porte.
- Foutons le camp d'ici!!
- T'as raison Chris, trop c'est trop!!
Quand ils furent entrés dans le grand hall, ils avaient remarqué une porte à leur droite et deux à leur gauche. Ils entrèrent dans la deuxième à gauche. Ils débarquèrent dans un vaste bureau.
- Espérons qu'on sera à l'abri ici.
Hélas non, le calme fut de courte durée car la porte qui se trouvait à l'opposé de celle que venaient de franchir les deux mercenaires s'ouvrit à la volée. Une créature grande comme un gorille, à la différence que celle-ci n'avait pas de poil et était toute verte, fit son apparition. L'être avait les mêmes griffes que les lickers. Décidément, les griffes étaient l'arme fétiche des monstres dans cette ville!!!
L'imposante créature avança un peu à la manière d'un cow-boy tout en dévisageant les deux humains. Chris voulut sortir son fusil à pompe mais pour la première fois de sa vie, son ennemi fut plus rapide et lui enleva l'arme des mains. Chris essaya d'empoigner son SIGPRO mais la créature lui donna un coup de patte en plein visage. Le mercenaire fut projeté en arrière et atterrit contre un placard. Son ami profita que son adversaire ait le dos tourné pour lui envoyer des rafales de pistolet mitrailleurs dans le dos. Cette dernière tomba sous la puissance de feu mais se leva d'un prodigieux bond, Bryan continua néanmoins de tirer sur la créature verte mais pour son grand malheur, ses deux chargeurs furent vide.
- Oh merde!!!
Le hunter lui entailla tout le côté droit du ventre, l'humain se sentit s'évanouir, il attendit la mort. Le monstre poussa un cri de victoire mais soudain, un bruit sourd retentit et la créature s'écroula, le dos à moitié explosé.
C'était Chris.
Il avait réussi in extremis à se mettre debout et avait pu reprendre son fusil à pompe. Le bout de son arme fumait encore. Il réussit à articuler:
- Bryan...ça.....ça...va???
Le mercenaire était affalé par terre, baignant dans son sang. Après un rapide constat, Chris vu qu'il pouvait s'en sortir, la blessure n'était pas si profonde, mais il fallait faire vite…très vite.
Maintenant nous resuivons Carlos.
Le Lieutenant s'était à nouveau évanoui ce qui ne facilitait pas la tâche, heureusement, j'avais mis la main sur tout un chargeur complet pour mon fusil d'assaut, ainsi que deux chargeurs de SIGPRO, que j'avais trouvés sur un mercenaire mort et cela avait relancé ma motivation. Je replaçai Mikhaïl sous mon bras et sortis du restaurent mais avant de me remettre en route, j'appelai mes deux camarades.
- Et les gars c'est Carlos, vous me recevez?
Personne ne répondit. Je ressayai encore une fois.
- Ici Carlos, Chris tu me reçois??
Cinq secondes passèrent quand…
- Oui je te reçois cinq sur cinq.
Je poussai un soupir de soulagement.
- Comment ça va, vous avez trouvé un endroit où vous abriter??
- Oui au commissariat. Mais nous nous sommes fait attaquer par un humanoïde et il a cruellement blessé Bryan.
- Oh non!! Et comment va-t-il???
- Il n'est pas en danger de mort mais il faut le guérir vite.
- Bon écoute, je vais déposer le Lieutenant en lieu sûr et après je reviendrai vous rejoindre, et toi pendant ce temps, tu essayes de soigner Bryan le mieux que tu peux, OK??
- OK caporal, mais fais vite.
Je rangeai ma radio, quittai le restaurent et me retrouvai de l'autre côté de la rue commerçante. Je me situai en haut d'un escalier et un chemin partait tout droit tandis qu'un autre faisait un coude sur la droite que j'empruntai. La porte que je franchis m'amena dans une grande place. En face de moi, se dressait une porte qui devait amener à la Mairie. A ma droite, il y avait un imposant bâtiment qui était la rédaction de la ville. Avant de pénétrer dans la grande rue, j'inspectai l'endroit.
Personne.
Je m'engageai et examinai la lourde porte de la Mairie. Celle-ci était fermée par une longue grille en fer et juste à côté, était posée un panneau où plusieurs pierres étaient en cercle. Il en manquait deux. Je n'avais pas le choix, je dus escalader pour pouvoir entrer. La bonne nouvelle était que le Lieutenant s'était réveillé et l'ascension fut plus simple. Une fois de l'autre côté, et quelques passages traversés après, je découvris un tram.
Une bonne cachette.
Je pris ma radio et voulus appeler les autres mais pour mon plus grand malheur, la radio ne fonctionnait plus, elle avait dû se casser pendant l'escalade. Je la jetai par terre de rage. Je m'avançai ensuite vers le tram. La première porte du véhicule était fermée mais la deuxième, qui se trouvait un peu plus loin, était déverrouillée. En y allant, je passais devant un tonneau rouge que j'avais déjà croisé auparavant.
Le tram semblait vide, j'allongeai le Lieutenant sur une banquette et je souhaitai repartir lorsqu'il m'interpella d'une voix faible:
- Soldat, revenez ici.
Je m'approchai gentiment vers lui, il me dit:
- Je ne vous ai même pas remercié de m'avoir sauvé, désolé d'avoir réagi de la sorte mais j'ai vu tous mes hommes se faire tuer pour me sauver. Alors, lorsque vous êtes venus à mon secours, j'ai senti au fond de moi de la culpabilité. Je me considérais comme un lâche car je n'ai pas pu sauver mes hommes.
Il se tut un moment puis il continua:
- Qui êtes-vous??
- Je suis Carlos Oliveira, Caporal en chef de l'unité D, de la division A de l'U.B.C.S.
- Et vous savez comment sortir d'ici?
- J'en ai aucune idée Lieutenant, je cherche moi-même un moyen.
- Moi je sais, déclara Mikhaïl, avant de nous envoyer en mission, on nous a dit que si la mission tournait mal, un hélicoptère nous attendrait. Mais pour cela, il faut se rendre au point de rendez-vous.
- Et où se trouve ce point?? Demandai-je.
- Au Beffroi. Il faut mettre en marche le clocher. C'est le signal de détresse et c'est à ce moment-là que l'hélicoptère viendra nous chercher.
" Bizarre, pensai-je, John ne nous avait jamais parlé de ça. C'était sûrement parce qu'il pensait nous trahir pour une quelconque obscure raison.. et je pense que le Lieutenant Victor est un vrai mercenaire."
- D'accord, lui dis-je. Mais avant de partir, il faut trouver les pièces nécessaires pour faire bouger ce truc mais pour ça, il faut que j'aille au poste de police chercher deux de mes camarades. Avec eux, ça sera plus simple.
- D'accord, mais faîtes attention, il y a plus puissant que les zombies.
- Ah oui et qui ça? Les Lickers?
Je lui fis une rapide description, il secoua la tête.
- Non, ce n'est pas eux, déclara-t-il.
- Qui sont-ils alors? L'interrogeai-je.
- Les hunters.
- Les hunters?? Répétai-je.
- Oui, c'est un des leurs qui m'a blessé, ils sont tout vert, très rapides et possédant de longues griffes aussi tranchantes que des rasoirs, alors faîtes attention et revenez vite Caporal.
- Je vous le promets Lieutenant.
Sur ces mots, la porte s'ouvrit, je dégainai mon SIGPRO et fis aussitôt volte-face au nouvel arrivant. Je me trouvai nez à nez avec un autre mercenaire qui lui aussi me tenait en joue. Il était grand, de forte carrure et s'était teint les cheveux en blanc. La trentaine bien dépassée. Ses yeux gris vides m'observaient. Sa tenue de Mercenaire ne portait aucune griffure, aucune tâche de sang, rien du tout…étrange, pensais-je à ce moment là.
- Qui êtes-vous?! Me lança-t-il.
- Je m'appelle Carlos Oliveira je suis l'un des seuls survivant de mon équipe et je suis venu ici me réfugier avec un autre camarade. Et vous?? (Il me sourit)
- Voyons Carlos, tu ne me reconnais pas??
Il baissa son pistolet. En effet, il me semblait familier.
- Nicolaï??? C'est toi??
- Oui! Nous étions dans le même camp d'entraînement. Je le commandais avec le commandant Everson.
Effectivement, Nicolaï dirigeait le centre d'entraînement où j'étais en service, il était d'origine russe.
- Oui je me souviens. Je suis content que tu sois vivant!!
- Je suis vivant mais il en a fallu de peu. Mon équipe avait été prise en chasse par une armada de ces monstres rampants rouges et nous sommes tombés dans un cul-de-sac. Tout mon régiment y passa. J'ai réussi à m'enfuir et j'ai trouvé refuge dans ce métro…mais je ne pensais pas que quelqu'un soit encore en vie.
- Je ne suis pas le seul, il y a encore Le lieutenant Mikhaïl Victor (je lui montrai l'homme couché sur la banquette, agonisant) et deux de mes camarades que j'étais justement sur le point d'aller chercher.
- Bien, on se retrouve ici.
Avant de sortir, je lui informai:
- A propos, le Lieutenant a dit qu'un hélicoptère nous attend au Beffroi. Je vais trouver un moyen de faire fonctionner cet appareil.
- D'accord.
- Ah oui, au fait, Nicholaï, tu n'aurais pas, par hasard, une radio avec toi?
- Non, désolé, je l'ai perdu lors de l'embuscade.
Soupirant, je retournai au commissariat par le même chemin que j'avais emprunté pour venir ici, si seulement ma radio n'avait pas été cassée, je n'aurais pas été obligé de revenir en arrière.
J'étais content de revoir Nicolaï mais pourtant, je le trouvais trop gentil. Lorsqu'il dirigeait le camp d'entraînement, il était très strict et très sévère, des fois, il était au bord du sadisme. Que pouvait-il bien cacher?
Chapitre 8 : Deux de moins
A présent nous retournons vers Bryan et Chris
Le fusil à pompe de Chris tirait dans tous les côtés repoussant les hordes de zombies. Il devait se battre pour assurer leur survie, même s'il devait se battre seul.
- Je suis bientôt à cours de munitions ça fait chier!!
Il empoigna les pistolets mitrailleurs de son ami, qu'il avait rechargé entre-temps, et tira quelques rafales de balles, bientôt, il ne resta plus de zombies.
- Ouf, fit-il.
Il ferma la porte et se dirigea vers son frère d'armes.
- Oh Bryan tu m'entends???
Celui-ci ouvrit les yeux avec difficulté, sa vision était brouillée et Chris lui parut très pâle. La tenue de ce dernier était sale et couverte de sang, il avait dû livrer une bataille il n'y avait pas très longtemps.
- Oui...je...je...crois.
- Tu te sens mieux? Continua-t-il.
Il se redressa non sans arracher un râle de douleur.
- Ça va, ça va. Et toi ça joue?? T'as fais quoi pendant que je dormais??
- J'ai barricadé toutes les portes sauf celle où nous sommes et j'ai réussi à repousser pour un temps, les hordes ennemis.
- Je me sens faible, j'aurais tellement voulu t'aider.
- J'ai utilisé tes armes, ça m’a donné du courage.
Bryan sourit et Chris le lui rendit. Cependant, ils savaient que s'ils ne trouvaient pas à manger et que s'ils ne dénichaient pas de munitions, ils étaient finis.
- Ah oui, j'ai perdu le contact radio avec Carlos depuis plus d'une heure. Je crains le pire.
Le mercenaire blessé ne dit rien, il ferma les yeux en attendant la mort.
De retour avec Carlos
J'avais l'impression que depuis que j'avais quitté le tram, quelqu'un m'espionnait. Je pressai le pas. J'évitai le mieux possible les lickers, les chiens et autres créatures. Je dus abattre tout de même une dizaine de zombies. Je commençai à sentir la fatigue et surtout, la faim. Malgré ces handicaps, je devais continuer à me battre.
Au détour d'une avenue, une créature émergea de l'ombre et vint se poser à 10 mètres de moi, une autre créature la rejoignit cinq secondes après et pour couronner le toute, une troisième arriva derrière moi. Je les reconnu, c'était des hunters, les créatures dont m'avait parlé Mikhaïl.
- "Il ne faut pas que je cède à la panique", songeai-je.
Le monstre qui se postait devant moi me dévisagea un moment, soudain, celle-ci et l'autre se trouvant derrière moi bondirent dans ma direction en même temps!! Je les évitai grâce à une roulade et dans le même élan, je sortis mon couteau et le lançai de toutes mes forces. Il s'enfonça profondément dans l'œil d'un hunter qui avait sauté sur moi. Ce dernier hurla et essaya d'enlever le couteau mais en vain. Le deuxième ne comprenait pas ce qui était arrivé à son congénère et j'en profitai pour l'arroser de plomb à l'aide mon fusil. Ensuite je récupérai mon couteau prestement.
N'en restait plus qu'un.
Le hunter rescapé se déplaçait rapidement autour de moi en essayant de trouver le meilleur moyen d'attaquer. Quand enfin il trouva la faille, il sauta sur moi; je l'attendis de pied ferme couteau dans la main et lorsque la créature fut à un mètre de moi, j'esquivai son coup de griffe et le lacérai profondément le dos. Le sang dégoulinait de sa plaie, je marchai vers le hunter et lui plaquai la tête contre le sol à l'aide de mon pied et sans lui laisser le temps de réagir, j'empoignai mon SIGPRO et lui envoyai trois pruneaux dans la tête, sa cervelle s'étala à même le sol. Chaque fois que je butais une de ces bestioles, j'avais envie d'en tuer 100 de plus.
J'arrivai enfin en vue du commissariat et franchis la lourde grille en fer. A l'intérieur, j'appelai mes amis:
- Chris?! Bryan?!
Il y avait trois porte en tout dans le hall, deux d'entre elles étaient closes, j'ouvris la seule accessible. Plein de cadavres se tenait devant celle-ci. Je pris mon pistolet. Je fus à la fois surpris et content de voir mes deux amis vivants dans la salle. Chris me m'aperçut.
- Carlos!!!!! J'suis trop content de te revoir!!
- Moi aussi Chris, alors, comment va Bryan.
- Je vais mieux, me dit celui-ci, bien que visiblement très mal au point avec son bandage de fortune.
Je l'aidai à se mettre debout et leur informai-je:
- J'ai trouvé un autre survivant, Nicolaï et y a un moyen de sortir d'ici. Maintenant il faut retourner au tram là où j'ai laissé les deux autres mercenaires.
- D'accord, allons-y!!
Sur le chemin menant au tram, nous ne rencontrâmes que peu d'ennemis, toutefois, Bryan devenait de plus souffrant et lorsque nous arrivâmes dans la rue où il y avait le carambolage de voitures avec le car, il nous déclara une chose que nous redoutions:
- Les gars, je ne peux plus continuer j'ai trop mal, je ne veux plus me battre.
Il baissa les yeux.
Nous acquiesçâmes de la tête, nous ne dîmes rien car nous savions qu'il ne reviendrait pas sur sa décision, nous effectuâmes le salut du combattant et entrâmes dans le parking couvert.
- Passe-moi la radio Chris, je vais essayer de voir si je peux appeler la centrale. Allô, ici Carlos, mercenaire de l'U.B.C.S., si quelqu'un m'entend, qu'il me réponde!!
Personne.
- Réessaye Carlos, ça ne te coûte rien.
Je fis le code d'appel de la centrale du commissariat de la ville, quelqu'un décrocha. J'appelai aussitôt:
- Ici Carlos, dernier survivant, que ceux qui m'entendent viennent me chercher.
Malheureusement, la communication demeurait de mauvaise qualité et ça coupait presque tout le temps.
- Bon, en attendant les secours, réfugions-nous dans le tram.
Nous traversâmes le parking, passâmes par la petite pièce et nous nous retrouvâmes à l'air libre, nous franchîmes la seule porte et débouchâmes dans la salle avec la caisse suspendue au plafond. Quand je voulus tourner la poignée de la porte, un cri strident me glaça le sang; une créature - ressemblant à une araignée – mais n'en était pas une, surgit de l'ombre et rampa sur les murs. Elle était brune et se déplaça à quatre pattes. Sans crier gare, elle bondit sur moi!! Chris me cria quelque chose que je ne compris pas, il le remarqua. Sans aucune raison, Chris me poussa et la créature s'agrippa à lui. Elle lui mordit le cou et lui arracha toute la gorge.
- Aaaaarrrrggggghhhh....Car...los... fous le camp!!
Je tournai la tête et des larmes roulèrent sur mes joues. Lorsque j'eus franchi la porte, je m'appuyai contre le mur pour reprendre mon souffle.
Ici nous ne parlons plus des mercenaires mais d'une femme.
Le moral de la jeune femme avait augmenté lorsqu’elle avait entendu l'appel au secours d'une personne quand elle se trouvait au commissariat. Elle se dépêcha de retrouver cette personne. Au moins maintenant, elle avait un but précis. Elle se situait désormais dans la petite ruelle où se trouvait le tonneau rouge et le cadavre d'un mercenaire mort. En le fouillant, elle dénicha un chargeur de pistolet et le journal personnel de l'homme abattu.
" Je le lirai plus tard, se dit-elle"
Après avoir rangé le tout, elle poursuivit son chemin en traversant le petit passage avec les nombreuses affiches collées contre les murs, et ouvrit la porte menant à la grande place où s'était carambolé le car. Une fois de l'autre côté, elle vit un chien et entendit les rafales de balles d'une arme automatique. Elle liquida le cerbère et courut en direction du bruit.
Bryan tira encore et encore sur un chien zombie qui évita toutes les balles et finalement, le mercenaire arrêta de faire feu, il avait mal et ne pouvait plus se concentrer comme il faut tant la tête lui tournait. L'animal bondit sur lui, ses pattes avants heurtèrent le torse de l'humain et le plaqua à terre…le chien montra ses crocs et les approchèrent de la gorge de l'homme…
- Aaaaaaahhhhhhh!!!!!!
Il succomba au moment où la jeune femme fit son apparition et dérangea le chien entrain de se délecter de la chair du pauvre mercenaire. Assoiffé de sang, le cerbère n'attendit pas une seconde pour se retourner vers la nouvelle arrivante et sprinta sur l'humaine. Elle leva son Beretta et tira une première fois, la balle ainsi expédiée alla s'encastrer droit dans le torse de l'animal, la bête fut étalée sur le sol de tout son long et la fille aux cheveux bruns se dirigea vers le chien zombie et l'acheva à grands coups de couteaux.
Ceci étant fait, elle s'engouffra dans le parking couvert exterminant les chiens qui s'y trouvaient et finalement, pénétra dans la salle à la caisse accrochée au plafond. Elle découvrit un autre corps d'un mercenaire, son visage exprimait qu'il avait énormément souffert. En s'avançant de plus près, elle entendit un son strident qui glaça son sang, comme à Carlos juste auparavant. Le monstre-araignée apparut et la jeune femme saisit rapidement son fusil à pompe et une première décharge de chevrotine toucha la créature de plein fouet. Croyant la créature morte, elle s'en alla en direction de la porte mais la créature se releva dans un râle et accourut vers la jeune femme, ses pattes crissant sur le sol. Il cracha derechef un liquide verdâtre que l'humaine évita aisément. Elle visa une deuxième fois le monstre qui périt pour de bon.
De retour avec Carlos
Je me tenais au bout de la ruelle, vers le restaurant. J'ouïs un bruit typique signifiant qu'une personne se battait mais je ne pus vérifier car un zombie, que je n'avais absolument pas vu jusqu'à maintenant, se jeta sur moi!! Je le repoussai vivement d'un coup d'épaule et sortis aussitôt mon SIGPRO lui balançant 6 balles. Quand le zombie s'écroula, j'entendis la porte s'ouvrir et du coin de l'œil, je distinguai la silhouette d'une magnifique jeune femme. Sans raison apparente, peut-être de peur qu'elle me prenne pour un de ces morts-vivants, je pris mes jambes à mon cou et entrai dans le restaurant. A l'intérieur, je filai droit derrière un des canapés. Depuis ma cachette, j'entrevis la femme entrer à son tour dans le restaurant pour se diriger vers ce qui me paraissaient être les cuisines. J'attendis encore un moment avant de sortir de ma cachette et y pénétrai à mon tour.
Épilogue
Je rampai afin de faire le moins de bruit possible et me dirigeai dans la cuisine. Là, se trouvait la jeune femme, tenant dans sa main un fusil à pompe, elle regarda une trappe métallique quand je me cognai le genou. Elle exécuta un demi-tour rapide et braqua son arme dans ma direction. Tout en me relevant, je lui dis:
- Ne tirez pas Lady, je ne suis pas un zombie.
Elle me dévisagea.
- Je m'appelle Carlos, Caporal en chef de l'U.B.C.S.
Elle continua à me fixer mais me répondit tout de même:
- Je suis Jill Valentine, ancienne Membre du S.T.A.R.S.
Je plongeai mon regard attentivement dans ses yeux vert émeraude, elle était belle, très belle…d'une silhouette de rêve, elle était habillée d'un haut bleu moulant parfaitement ses formes et ses pieds chaussés de bottines, lui arrivant à la moitié du tibia, ainsi que sa mini-jupe noire mettaient en valeur ses longues et magnifiques jambes fines. Son splendide visage à la peau douce était mis en avant par une chevelure brun clair coupé mi-long. Elle portait un pull blanc autour de la taille.
Je voulus lui demander ce qu'elle faisait ici quand tout à un coup, la porte arrière du restaurant s'ouvrit dans un vacarme assourdissant, quelqu'un – ou quelque chose – poussa un hurlement titanesque se percutant dans toute la cuisine.
Je regardai Jill, qui pointait son fusil à pompe en direction du bruit, en n'imaginant pas que ce serait en partie grâce à elle que je sortirais vivant de cet enfer…
Voilà, ma fanfic est terminée et j'espère qu'elle vous a plus car j'ai eu énormément de plaisir à l'écrire. Pour les réactions, les commentaires et autres remarques, faîtes-les moi parvenir à l'adresse que j'ai mentionnée au tout début du document ou dîtes les moi directement sur le topic.
NDLA :
U.B.C.S (Umbrella Biohazard Countermeasure Service)
S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Service)