ALLEGORIES

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Hors ligne Ngel

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« le: octobre 27, 2005, 14:15:43 »
Il était une fois une course...de grenouilles

L'objectif était d'arriver en haut d'une grande tour.

Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir.

La course commença.

En fait, les gens ne croyaient probablement pas possible que les grenouilles atteignent la cime, et toutes les phrases que l'on entendit furent de ce genre: Quelle peine!!!! Elles n'y arriveront jamais!

Les grenouilles commencèrent à se résigner,sauf une qui continua de grimper et

Les gens continuaint: "....Quelle peine!!!! Elles n'y arriveront jamais!...

Et les grenouilles s'avouèrent vaincues, sauf toujours la même grenouille qui continuait à insister.

A la fin, toutes se désistèrent, sauf cette grenouille qui, seule et avec un énorme effort, rejoigna le haut de la cime.

Les autre voulurent savoir comment elle avait fait.

L'une d'entre elles s'approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l'épreuve.

Et découvrit qu'elle....


était sourde!

....N'écoutez pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d'être négatives....


 :ange: :wub2: :kiss2: :oui:


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Hors ligne Niki

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #1 le: octobre 27, 2005, 15:33:24 »
on ne dit pas "ALLEGORIES", on dit "LAISSEZ SORTIR LES SINGES"  :shifty:  :siffle

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Hors ligne cecel52

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #2 le: octobre 27, 2005, 18:00:14 »
Super Ngel   :bravo: :powa: :bisous:
Ceux qui s'avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite.

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Hors ligne Niki

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #3 le: octobre 27, 2005, 18:29:41 »
c'est vrai, Ngel, c'était très joli et je te prie d'excuser mon impertinence  :(

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Hors ligne Ngel

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #4 le: octobre 28, 2005, 13:28:56 »
C'est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l'amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane ;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.


 :wub: :bisous: :rolleyes:


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Hors ligne zazou

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #5 le: octobre 28, 2005, 17:14:48 »
 :bravo: :wub: :bisous:
DUM SPIRO,SPERO 
(tant que je respire, j'espère)

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Hors ligne Niki

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #6 le: octobre 28, 2005, 18:04:46 »
 :bravo: :bravo: :bravo:

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Hors ligne Ngel

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #7 le: novembre 01, 2005, 00:32:38 »
l’arbre qui voulait rester nu

Il était une fois un arbre. Au beau milieu d’un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l’entourait, les fleurs qui s’ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents...

Ah !, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.

Une année s’écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu’il n’était pas un brin d’herbe comme il l’avait crû tout d’abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.

Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs ; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais...

Mais, se regardant, il s’aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n’avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n’être pas assez grand, peur de n’être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n’acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.

C’est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s’épaississait, s’allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit.

Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s’était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d’une beauté qui n’était pas la sienne.

Le jardinier plus d’une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d’une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l’arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu’une fois de plus, il remit l’abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.

Il ne restait plus de l’arbre au milieu du verger qu’un tronc et des branches : il ne restait plus que l’arbre au milieu du verger.

S’apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d’un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage

Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s’était produit.

Depuis ce jour, l’arbre vit heureux au milieu du verger, il n’est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l’écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n’ont d’importance : seuls importent les fruits qu’il porte et que nul autre que lui ne peut porter.

Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s’éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.

N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s’en nourrir. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.

Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque-chose dans le monde ; n’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d’eux permettra de faire grandir la Vie et l’Amour que Dieu nous a donnés.

 :ange: :wub2: :oui: :kiss2:


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Hors ligne Tekiro

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #8 le: novembre 01, 2005, 08:12:47 »

:wub: :kiss2:
Ubi amici, ibidem opes. (Plaute)
Là où sont les amis se trouvent les richesses.
Teksite
"Le sourire n’est qu’un rire qui se sous-estime" Sentis Dominique

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Hors ligne Niki

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #9 le: novembre 01, 2005, 09:27:47 »
c'est superbe  :ange: - je vais envoyer une aquarelle qui pourrait illustrer cette jolie allégorie  :wub:

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Hors ligne Sphilou

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #10 le: novembre 01, 2005, 10:03:52 »
J'avais entendu celle de la grenouille et celle de l'arbre à la radio ... c'est sympa de pouvoir les lire !!

Thanx Ngel  :bisous:

Au passage , je dirai aussi : on ne dit pas allégorie  on dit "un ancien miinistre au régime" !   :rolleyes: :rolleyes: (pas taper Ngel hein ?)  ;)
« Modifié: novembre 01, 2005, 10:10:25 par Sphilou »

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Hors ligne Ngel

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Re: ALLEGORIES
« Réponse #11 le: novembre 01, 2005, 13:18:11 »
PRENDRE LE TEMPS DE DIRE...

Un jour, un enseignant demanda
à ses étudiants d'écrire les noms des
autres étudiants dans la
classe sur deux feuilles de papier et de
laisser un espace entre chaque nom.
Puis, il leur dit de penser
à la chose la plus agréable qu'ils
pourraient dire de chacun de
leurs camarades et de le noter.
Ça a pris le reste du cours pour finir leur tâche,
et chaque étudiant quitta la salle en
remettant leurs feuilles à l'enseignant.

Ce samedi-là, l'enseignant nota
le nom de chaque étudiant sur une
feuille individuelle pour chacun,
et inscrivit ce que tout le monde
avait dit de chacun.

Le lundi, elle a donné à
chaque étudiant sa liste respective.
Avant longtemps, la classe entière souriait.
"Vraiment?" qu'elle entendit chuchoter. "
Je ne savais pas que j'avais autant
d'importance pour qui que ce soit!"
et:
"Je ne savais pas que
les autres m'aimaient autant."
fut la plupart des commentaires.

Personne n'a plus jamais parlé de
ces papiers dans la classe à nouveau.
Elle n'a jamais su s'ils en
avaient discutés après la classe
ou avec leurs parents,
mais peu importe.
L'exercice était arrivé à son but.
Les étudiants étaient contents l'un de l'autre.
Ce groupe d'étudiants termina finalement l'année.

Plusieurs années plus tard,
un des étudiants fut tué au Viêt-nam
et l'enseignant assista
aux funérailles de cet étudiant spécial.
Elle n'avait jamais vu un
homme dans un cercueil militaire avant.
Il avait l'air si élégant, si mature.
L'église fut remplie par ses amis.
Un à un, ceux qui l'avaient aimé sont allés pour une
dernière fois voir le cercueil.
L'enseignant fut le dernier à y aller.
Comme il se tenait là,
un des soldats qui était porteur
du cercueil est venu vers lui.
Il lui demanda :
"Étiez-vous l'enseignant de maths de Marc?".
Il hocha la tête en signe de "oui."
Alors il lui dit:
"Marc m'a beaucoup parlé de vous."

Après les funérailles,
la plupart des anciens camarades
de classe de Marc
sont allés déjeuner ensemble.
Les parents de Marc étaient là ,
attendant de parler avec son
enseignant de toute évidence.
"Nous voulons vous montrer quelque chose,"
dit son père en sortant
un portefeuille de sa poche.
"Ils ont trouvé ça sur Marc quand il a été tué.
Nous avons pensé que vous pourriez le reconnaître."
En ouvrant le portefeuille,
il a soigneusement enlevé deux morceaux de
papier qui avaient évidemment été collés,
pliés et repliés plusieurs fois.
L'enseignant a su sans même regarder que les papiers
étaient ceux où il avait énuméré
toutes les bonnes choses
que chacun des camarades de Marc avait dit de lui.
"Merci beaucoup pour avoir fait cela,"
dit la mère de Marc.
"Comme vous pouvez le voir,
Marc l'a gardé précieusement."

Tous les anciens camarades de classe de Marc
ont commencé à se rassembler autour de l'enseignant.
Charlie (l'enseignant) sourit
d'une façon plutôt gênée et dit:
"J'ai toujours ma liste dans le tiroir
du haut de mon bureau à la maison."
La femme de Chuck (un ancien étudiant) dit :
"Chuck m'a demandé de mettre
le sien dans notre album de mariage."
"J'ai le mien aussi," dit Marilyne.
"Il est dans mon journal intime."
Alors Vicky, une autre camarade de classe,
prit son livre de poche,
en sortit son fragile morceau
de papier contenant la liste
et le montra au groupe. Puis elle dit :
"Je porte ceci avec moi tout le temps"
et sans battre de l'oeil, elle poursuivit:
"Je pense que nous avons tous
gardé notre liste."

C'est à ce moment que
l'enseignant s'est finalement assis
et s'est mis à pleurer.
Il a pleuré pour Marc et pour tous ses amis
qui ne le reverraient plus jamais.
La quantité de gens dans la société est si grande
que nous oublions que cette vie
se terminera un jour.
Et nous ne savons pas quand le jour viendra.
Alors, s'il vous plaît, dites aux gens que vous aimez
et dont vous vous souciez,
qu'ils sont spéciaux et importants.
Dites-leur avant qu'il ne soit trop tard...

 :ange: :wub2: :kiss2:


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Re: ALLEGORIES
« Réponse #12 le: novembre 03, 2005, 13:08:12 »
Bakoudouba la tourterelle


-  Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !

 Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la tourterelle.

 - Et que demande-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.

 - Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.

 - Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient, fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit, l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne prétendrais jamais à la main de ta fille.

 Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous impuissants repartirent la tête basse. Téré alla trouver la Mygale son oracle.

 - Bakoudouba la tourterelle propose sa fille à celui qui ramène sur la terre Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.

 - Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’araignée terricole.

 Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’arc en ciel et lui fit part de son projet.

 - La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la terre et reviendra après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.

 Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva. L’Arc en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes et perlées. Téré épousa la fille de Bakoudouba.

 Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’arachide et le ramassage des courges. Symbole de la force et de l’unité parce qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’animal totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.



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Re: ALLEGORIES
« Réponse #13 le: novembre 10, 2005, 14:12:50 »
Fourmis et termites

Ou l’origine de la bataille rangée des fourmis noires et des termites rouges

Las de vivre seul, Téré décida un jour d’aller chercher une compagne. Il se rendit au pays de Bacouya, le Cynocéphale où il rencontra une épouse de son goût. Ses beaux-parents lui érigèrent comme condition unique du mariage de leur bâtir une case. Téré coupa de la paille qu’il fit sécher au soleil. Trois jours après, quand il voulut la ramasser, il fut mordu à la main droite par un gros termite rouge. Son sang gicla, abîma les ailes d’un papillon qui s’envolait.Les oiseaux en voyant cette tâche de sang sur les ailes du papillon crièrent. Leurs cris alertèrent le singe blanc qui, affolé, se mit à courir et détacha dans sa fuite un gros fruit sauvage. Ce fruit sauvage tomba sur le dos d’un éléphant qui en se sauvant piétina une tortue. La tortue à son tour fit jaillir du feu qui incendia la brousse, domaine des fourmis noires. Celles-ci se portèrent chez la tortue pour lui demander pourquoi elle avait mis le feu à leur brousse. La tortue accusa l’éléphant qui à son tour incrimina le singe blanc. Le singe blanc parla d’un gros fruit sauvage qu’il avait bousculé dans sa fuite devant les cris réitérés de certains oiseaux affolés. Les oiseaux soutinrent qu’un papillon aux ailes rouges de sang les avait effrayés. Le papillon nomma Téré qui lui avait abîmé les ailes par son sang. Téré évoqua la morsure d’un termite rouge au cours d’une opération de ramassage de paille sèche. Les fourmis noires se portèrent alors chez les termites rouges, leur livrèrent bataille, en exterminèrent et transportèrent les cadavres dans leur demeure. Elles jurèrent de combattre les termites rouges à chaque rencontre pour se venger de leur crime.


 :wub: :bisous:


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Re: ALLEGORIES
« Réponse #14 le: novembre 17, 2005, 14:19:37 »
La création du monde

d’après "Le cycle de la vie ou comment le monde fut créé"

Il y a très, très longtemps, au tout début du premier commencement, un lézard et un oeuf ont eu envie de manger du raisin. Ils partent donc dans la brousse et cherchent un beau raisinier (arbre à petits fruits rouges et sucrés). Ils cherchent beaucoup, ils cherchent longtemps et finissent par trouver un beau raisinier chargé de fruits. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le lézard est dans les branches. L’½uf, lui, a du mal. Il essaye de grimper mais il n’y arrive pas. Le lézard descend alors et l’aide. Il soulève l’½uf et le pose par derrière. Il pousse, il pousse et réussit enfin à le hisser dans les branches. Et là, tous les deux se mettent à manger du raisin. Ils en mangent tant et tant qu’ils en ont plein la panse, ils ne peuvent plus avaler un seul grain. Ils décident de redescendre. L’½uf a du mal, il roule, il glisse. Il crie au lézard qui est déjà en bas depuis un moment :

- Fais-moi un tas de terre molle et de feuilles au pied de l’arbre, comme ça si je tombe, je ne me casserai pas !

Le lézard fait comme son ami le lui a demandé, un tas de terre et de feuilles mais il glisse, au beau milieu, une grosse pierre. L’½uf tombe et se casse en mille morceaux. Le lézard se met à rire, il rit comme un fou, quand une herbe coupante vient lui trancher le cou ! Plus de lézard ! L’herbe coupante se met à rire, elle éclate de rire quand un feu la brûle. Plus d’herbe ! Le feu se met, à son tour à rire, il hurle de rire quand l’eau vient l’éteindre. Plus de feu ! L’eau se met à rire, elle rit aux larmes quand les animaux sauvages viennent la boire. Plus d’eau ! Les animaux sauvages se mettent alors à rire, ils rient à gorge déployée quand les chasseurs viennent les tuer. Plus d’animaux sauvages ! Ce sont les chasseurs qui rient maintenant. Ils rient de toutes leurs dents quand la mort vient les tuer. Plus de chasseurs ! C’est au tour de la mort de rire, elle s’étouffe de rire quand la vie vient la foudroyer. Plus de mort ! La vie ne peut pas s’empêcher de rire, elle rit de bon c½ur quand Dieu vient la détruire. Plus de vie ! Le monde, lui-même, est anéanti. Dieu est très sérieux. Il n’a pas ri, ni même souri. Et quand le vieux monde est complètement anéanti, Dieu crée un nouveau monde, celui-là même où l’on vit, vous et moi, aujourd’hui, ici.

Cela s’est passé comme ça, et pas autrement.

 :ange: :oui: :ola:


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