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Le printemps des sourciersL'eau est ici. D'un geste sûr, le sourcier trace une croix sur le sol avec une bombe de peinture fluorescente. Le maraîcher fait la grimace. A l'angle de l'exploitation, coincé entre deux hangars, l'endroit est encombré, loin des cultures. Et si on essayait au centre du terrain, suggère-t-il timidement. Le sourcier, bon prince, acquiesce. Carrure d'athlète et regard bleu profondément enfoncé dans les orbites, Henri Van Ingen dépasse son client d'une bonne tête. Il repart se caler entre deux rangées de serres et, là, recommence son étrange pantomime : buste penché, oeil fixe, il projette la tête en avant au rythme du pendule qui bat furieusement au bout de sa main. Quelques minutes suffisent. Il a " vu" l'eau, dit-il, " un flash". A quinze pas de là. Un, deux, trois, le pendule de métal oscille au bout de son fil avec enthousiasme.http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-766900,0.html