Trottoir pour reculer…
Rue du talon aiguille, du sourire gras
Du bas résille et de la jupe fendue
Il passe et elle l’agrippe par le bras
Face au sourire entendu, il est confondu
C’est la complainte de l’amour tarifée
Cupide don sans flèche pour tarif fée
C’est l’amour mal frais si vite fait
Sans même que le lit ne soit défait
Symbole de l’amour à la sauvette
Au coin du lavabo, une savonnette
Pour que mari se sauve, honnête
Sans sentir le fauve ou la fauvette !
C’est l’amour facile à deux cent balles
Qui en moins de cinq minutes s’emballe
Sans danse du ventre ni violons du bal
A peine il déballe déjà il remballe !
C’est l’amour furtif, l’amour fautif
Si peu festif, tant mécanique et hâtif
Pas la peine d’être inventif mais actif
Le passif épongé, il recoiffe faux tifs
Avant de prendre la fuite, dans la suie
Sans éclair de lune, d’une nuit sans envie
En croyant tromper la femme de ta vie
Il n’a leurré que ton morne ennui !
Honteux et repentant
Les avenues arpentant
Il a cédé au bon temps
Etait-ce si tentant… ?