Biocarburants

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Biocarburants
« le: janvier 31, 2007, 16:25:55 »
 :bye: :bye: :P


Biocarburants...
Une des pires illusions: outre la surface agricole, consomme beaucoup d'eau et dépend d'une agriculture polluante ou encore entraîne une relance de la déforestation au Brésil par exemple. Une voiture utilisant seulement 1% de biocarburant consomme "virtuellement" environ 100 litres d'eau (l'agriculture consomme 70% de l'eau potable) aux cent kilomètre, une voiture roulant aux biocarburant "monopolise" plus de 10 hectares (pourtant en trichant sur les méthodes d'agriculture)... En moyenne il faudrait compter avec les biocarburants plus 10 hectares pour les besoins annuels d'une voiture "habituelle", mais en se passant véritablement de pétrole peut être 20 à 30.
La triche des biocarburants est de les produire avec une agriculture "ordinaire", au final 1 litre de pétrole est nécessaire en amont pour obtenir moins de 1.5 litres de biocarburant, peut être un peu plus avec les algues, mais il faut énormément d'eau... L'eau. je vous renvoie à la menace planétaire du manque d'eau pour juger, et c'est un fait maintenant vulgarisé.

La biodiversité est déjà largement menacé par le manque de terrains laissés à la nature. Or, pour cultiver de quoi produire "un peu" de biocarburant il est question de sacrifier à leur seule production 25 millions d'hectares, grand comme un carré de 500km de coté, grand comme un pays européen, pour produire en Europe des 25 de quoi incorporer 3 à 7% dans le carburant, alors que 10 à 20% d'économie serait faites facilement rien qu'en réduisant de 10km/h la vitesse sur autoroute ou en faisant des voitures pésant 200Kg, ou encore de 20cm moins haute et larges.
pour gagner 250000 km carrés de cultures (ou cent fois plus d'hectares soit 25 milions) il est prévu de remplacer des jachères et les terrains en friches par de nouveaux déserts agricoles: Or c'était les derniers refuges de la faune et de la flore qui sont d'autant plus précieux que déjà ils sont stratégiques et de surface réduite, ce sont les derniers espaces "naturels" qui participent à la régulation du climat et à la dépollution naturelle de l'eau qui seraient à leur tour transformés en champs arrosés de pesticides. La menace est la plus évidente dans les métiers de l'apiculture.
Les biocarburants c'est moins de fleurs, moins d'abeilles, moins de vie...
cette éventualité, utiliser les jachères et les friches tombe juste quand nous commencons à comprendre scientifiquement que justement, il nous faudrait recréer des jachères triannuelles et favoriser les terrains en friche pour le maintient de la biodiversité, dont l'utilité est maintenant évidente... de tels terrains devraient être simplement occupé par du bétail (grands animaux): des chèvres, des vaches, des moutons, qui ouvrent les espaces (sinon cela ne devient que des bois): bref, de l'élevage non intensif qui au lieu d'être polluant serait regénérateur des terrains.

La pollution? Si il est théorique que le CO2 des biocarburant est du CO2 retranché à l'atmosphère et qu'ainsi les biocarburants sont sans effet de serre, ce n'est pas vrai en pratique, et c'est même une grosse blague. Pour produire en effet des biocarburants, déjà nous détruisons la capacités naturelles à fixer le carbone par les plantes en détruisant des jachères: il faudra en effet fabriquer de l'engrais et faire tourner des tracteurs, faire appel à l'industrie chimique, à celle mécanique des tracteurs, d'où du CO2 rejeté et non fixé pour travailler la terre artificiellement. De plus, les terrains en friches sont des régulateurs de climat, et nous en avons particulièrement besoin: transformés en déserts agricoles, ils laisseront monter la température en été, freineront moins les vents: un climat plus contrasté qui se répercutera en hausse de dépense d'énergie en chauffage et climatisation.  Ce genre de phénomène est particulièrement sensible, même localement, sous les mêmes cieux, ceux qui habitent à coté des friches ont des écarts de températures moindre, par exemple, les extrêmes font des écarts de 5° moins que ceux enregistrés dans les grands espaces cultivés.Les dégâts écologiques sont majeurs pour qu'à la pompe, il y' ait une économie de carburant finalement inférieure à 10%...
La pollution, bis. Celle des microparticules, des imbrûlés et autre... elle est quasiment inchangée: les problèmes respiratoires subsisterons du pareil au même... et EN PLUS il y aura celle des traitements chimiques, émise par les cultures et par l'utilisation des biocarburants, une moindre dépollution naturelle de l'air, les grandes surfaces cultivés se comportant comme un simple aéroport au lieu de fixer et amoindrir la pollution de l'air.

Imaginions que nous voulions faire du biocarburant sans pétrole.
Sans pétrole, le plus simple est de faire du vélo, et pour charrier des truc, atteler un cheval qui broute l'herbe du terrain, éventuellement à moitié en friche, que finalement on ne laboure pas pour faire du biocarburant... c'est moins de travail! et en prime on a du fumier pour les cultures.  Les biocarburants pourraient à la limite être fabriqués à petites échelle et servir à faire tourner de temps à autre des tous petits moteurs remplaçant beaucoup de travail musculaire avec relativement peu de pertes d'énergie, du genre celui d'une scie, ou d'une faucheuse à lame croisée (pour fournir par ci par là, un litre à un foyer, même pas tous les jours), ils pourraient servir pour un tracteur alors réservé à accomplir les travaux urgents, se qui apporterait une certaine sécurité par rapport aux aléas météo. Le besoin d'un tracteur utilisé un jour par semaine serait de l'ordre de quelques hectares tout de même
 

Le pire exemple: piller des espaces naturels primaires pour produire du biocarburant. Les dégâts écologiques sont irréversibles dans l'échelle des temps de l'ordre de 10 à 100 millions d'années.
Là, pas de problème dira t'on, pas de traitements chimiques, peu de travail... et une grande part, de l'ordre du tiers de biodiesel ou bioéthanol... vive le Brésil, vanté comme un exemple écologique par certaines opérations de marketing viral...
Le prix à payer: la relance de la destruction à grande échelle de la forêt amazonienne!!! C'est PIRE que de piller dans les réserves de pétrole...

Les espoirs
Faire des biocarburants avec des algues: pas besoin de traitements par pesticides, mais besoin d'eau, de soleil, et de substances nutritives, les algues étant cultivées dans des flacons, des cuves transparentes. Les rendements seraient de 30 fois l'agriculture, l'énergie solaire est transféré en énergie chimique via photosynthèse, et le prix du baril 90 dollards. C'est tout à fait correct, mais peut t'on produires en quantité, quels sont les problèmes avec l'eau? Cette solution semble possible avec une politique de sobriété d'énergie utilisée dans les transports. Cette solution ne résoud pas la pollution toxique (nanoparticules) des moteurs diesels, donc la nuisance majeure du SAPU des voitures...
Les biocarburants seraient un vecteur énergétique de l'énergie solaire, plus compacts et plus pratique que l'hydrogène, l'air comprimé ou l'électricité, mais qui puent par contre.
hydrogène, air comprimé et électricité peuvent aussi être produits avec du vent (éoliennes), pas les algues. Le biocarburant serait donc moins "multiénergie".


 :caribou: :P
Le cerveau ne s'use que si l'on s'en sert !
Le mien est comme neuf!

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Re: Biocarburants
« Réponse #1 le: janvier 31, 2007, 18:40:36 »
Et ça ne va pas t'empêcher de te nourrir ? Et la faim dans le monde :chaise:
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonniers des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ayez le courage de suivre votre c½ur et votre intuition. Soyez insatiables, soyez fous. » Steve Jobs