Le coin des légendes...

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Pat

Le coin des légendes...
« le: mars 23, 2007, 05:28:10 »
Le loup-garou, la vouivre, le basilic, la mandragore… ? Connaissez-vous les bêtes fabuleuses dont on parlait autrefois à mi-voix, près du feu à la veillée. Voici un petit bestiaire fantastique… à ne pas lire le soir à minuit !

Le loup-garou

 

Les loups-garous étaient, selon les conteurs d’autrefois, des hommes changés par le Diable en loup. Entre minuit et le chant du coq, le garou était condamné à traverser sept paroisses et à étrangler et dévorer les enfants et les chiens qu’il pouvait trouver sur son passage. On affirmait tantôt que la métamorphose ne s’accomplissait qu’à la pleine lune, tantôt qu’il fallait une nuit noire.
Cette croyance en l’existence de personnes «engaroutées» existe depuis la nuit des temps partout en France. En Anjou, on soupçonnait ceux qui semblaient fatigués, qui avaient toujours les yeux cernés, d’avoir couru toute la nuit dans la campagne avec la meute des «garous». Au petit matin seulement, les malheureux retrouvaient forme humaine. Pour les délivrer du sortilège, il fallait faire couler une goutte de sang des garous avec une balle bénite.
À la fin du XIXe siècle, certaines familles de la Champagne portaient encore des noms d’animaux en surnom : on racontait que c’était parce que leurs ancêtres avaient eu la faculté de se métamorphoser en bêtes.


 

La vouivre

 

Qu’est-ce que la vouivre ? Un grand serpent volant qui ne voit clair que d’un ½il et qui aurait vécu en Franche-Comté. Encore cet ½il ne tient-il presque pas à sa tête : c’est une escarboucle aussi brillante qu’une étoile, qui donne une si grande lumière que le serpent lui-même semble être tout en feu. Ce serpent ailé mesurerait, dit-on, de quatre à huit pieds et serait capable de glisser dans les airs comme une étoile filante.
La vouivre aime les rivières rapides, les gorges encaissées, les fontaines... Elle aime l’eau, mais avant de se baigner, elle prend toujours soin d’enlever son escarboucle, qui est non seulement un ½il pour elle mais aussi le plus beau rubis de la terre. Aveugle une fois qu’elle l’a quittée, elle peut mourir avec des hurlements terrifiants si on la lui vole. Mais ce n’est pas si facile, car elle a un excellent odorat. Les récits sur les mésaventures de paysans qui ont tenté de lui dérober, mais qui en sont morts sont légion : tantôt c’est la vouivre qui a rattrapé le voleur, tantôt ce sont tous les serpents de la région qui répondent à ses cris pour le poursuivre, tantôt encore c’est le bijou lui-même qui se met à chauffer et à brûler la main qui le tient...

 

Le basilic

 

L’un des animaux fabuleux du Moyen Âge était le basilic, roi des serpents à tête de coq et queue de reptile, né d’un ½uf de poule couvé par un crapaud. Mais dans certaines régions comme le Cantal, on disait que la bête ne pouvait naître que de l’½uf d’un coq pondu à la Saint-Sylvestre... autant dire qu’on n’en voyait pas souvent !
Ce serpent géant ne sortait que les nuits sans lune. Si l’on rencontrait le basilic au creux d’un vallon, c’était la mort assurée : le basilic tuait l’égaré d’un coup de bec et le dévorait. Il paraît que c’est à Loudun qu’on tua l’un des derniers basilics, à la fin de la guerre de Cent Ans.


 

La mandragore

 

La mandragore est une plante dont la racine fourchue ressemble à une petite poupée et dont on disait qu’elle poussait sous les gibets, de la semence des pendus. On lui prêtait vie et pouvoirs magiques. En Limousin et dans le Poitou, la mandragore était aussi le nom d’une bête fabuleuse à tête d’homme, à queue de serpent et au buste et aux pattes d’un lion ! Semant la terreur dans toute la région, la Mandragore avait, dit-on, accepté de ne plus ravager le pays si on lui offrait régulièrement des jeunes filles pour apaiser sa faim. Elle fut finalement mise à mort par un jeune seigneur.

 

La Tarasque de Tarascon

 

On raconte qu’une étrange bête, une sorte de dragon appelé Tarasque, vivait dans les marécages près de Tarascon, il y a environ mille ans. Elle effrayait les habitants du village qui firent appel à sainte Marthe : elle parvint à maîtriser le monstre, qu’elle amena dompté, retenu en laisse par sa seule écharpe, jusqu’à la cité. En mémoire de ces événements, le roi René institua les jeux de la Tarasque le lundi de Pentecôte. Ils ont toujours cours dans la ville, le dernier week-end de juin.


Le drac de Beaucaire

 

Une vieille légende du Moyen Âge, retranscrite par écrit en 1200, évoque le drac de Beaucaire, un terrible dragon aquatique qui vivait il y a de cela bien longtemps au bord du Rhône et se nourrissait de jeunes filles et de jeunes garçons qu’il attirait au fond de l’eau en y faisant miroiter de l’or et des pierreries.

 

La Chair salée de Troyes

 

Une vieille légende faisait vivre à Troyes un dragon du nom de Chair salée. L’origine du mythe est controversée. Certains disent qu’il y avait réellement eu un monstre dont saint Loup aurait débarrassé le pays et dont il avait dû saler la carcasse. D’autres n’y voyaient que le symbole d’Attila.

La salamandre

 

Dans le Cantal, on assurait que l’animal le plus maléfique était la salamandre : une bête qui ne respire qu’une fois par jour et dont le souffle est mortel !


Texte : Marie-Odile Mergnac



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Hors ligne Niki

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Re: Le coin des légendes...
« Réponse #1 le: mars 23, 2007, 09:02:29 »
et bien dis donc, mon cher Pat, t'es drôlement matinal  ;)

mais c'est sympa de lire et relire ces images de l'imaginaire et des légendes. Quoique dans le cas de la salamandre, c'est un peu surprenant - d'autant plus que François Ier (King of France) aimait particulièrement ce petit saurien et en avait fait son emblème.

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Pat

Re: Le coin des légendes...
« Réponse #2 le: mars 25, 2007, 03:20:18 »
 :bye:

En 1764, le Gévaudan est ravagé par la terreur : une bête mystérieuse égorge et tue femmes, enfants et vieillards…Le Roi en personne envoie son Grand Louvetier et ses soldats vaincre le monstre….
"Qui croire? Un homme a vu la Bête traverser la rivière à gué sur les deux pattes de derrière : pour lui, ce ne peut être qu'un singe ou un loup-garou. Un autre prétend qu'elle a la gueule presque semblable à celle d'un lion, mais bien plus grande. Il faudrait pouvoir vérifier tous ces dires, mais, pour l'instant, qui a vu de trop près la Bête s'est fait dévorer..." Cette Bête qui a fait connaître le Gévaudan jusqu'en Allemagne et en Hollande n'est pas un mythe : les documents les plus officiels prouvent qu'elle a fait au moins une centaine de victimes, sans compter les blessés. Mais dès le temps où elle sévit, on a imaginé à son propos les histoires les plus étranges ; par la suite, on a voulu faire d'Antoine de Beauterne un imposteur, de Jean Chastel un sorcier, de son fils cadet un meneur de loups. D'autres ont attribué les meurtres à un sadique déguisé en bête…

Bon dimanche à tous...
Pat