Ferrari réplique aux critiques sur les "Dix Commandements"
ven. juin 22, 2007 8:01 CEST
MARANELLO, Italie (Reuters) - Ferrari a répliqué jeudi aux "Dix Commandements" du bon automobiliste publiés par le Vatican stigmatisant notamment la vanité des propriétaires de belles voitures.
"La voiture tend à faire ressortir le côté 'primaire' des êtres humains", souligne le code de bonne conduite publié mardi par le Saint-Siège, qui incite les conducteurs à lutter contre cette "régression psychologique" en privilégiant les "tendances nobles" de l'âme humaine.
Pour le cardinal Renato Martino, la voiture peut être pour son utilisateur l'occasion de pécher "(...) lorsqu'elle est utilisée comme un lieu de péché".
Les propriétaires de Ferrari et autres voitures de luxe se sont sentis visés par la dénonciation des automobilistes qui utilisent leur véhicules pour, selon le Vatican, "jeter de la poudre aux yeux ou comme moyen de faire de l'ombre à autrui ou de susciter la convoitise".
Pour le directeur général de la firme au cheval cabré, Amedeo Felisa, la plupart des acquéreurs de Ferrari le deviennent par simple amour de la conduite automobile.
"Sauf à considérer que se faire plaisir est un péché, ce que je ne crois pas", a-t-il expliqué à la presse lors du 60e anniversaire de Ferrari à Maranello, au sud-est de Milan.
Pour sa part, le président de Fiat, dont Ferrari est une filiale, Luca Cordero di Montezemolo, n'a pas mâché ses mots en défendant la politique du constructeur consistant à fabriquer des séries limités de bolides de luxe chaque année, provoquant parfois des listes d'attente de deux ans.
"Une Ferrari, c'est comme une femme: il faut qu'elle se fasse désirer de ses soupirants".
Felisa partage l'avis selon lequel acheter une Ferrari n'est pas un péché. "J'espère que non - mais il faut en commettre au moins un de temps en temps", a-t-il conclu avec un sourire entendu.
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today.reuters.fr