Voilà le petit texte que vous offre Pasfrevin
pour célébrer une bien belle rencontre !
S’offrir la Saint Jean à Saint Patrice en cadeau
C’est comme fêter la Saint Amand à Bordeaux,
Encore que la gare girondine s’appelant Saint Jean
Ca deviendrait la Saint Amand de Saint Jean !
Sentis ! Sors immédiatement du corps de Dominique !
Pourquoi cette fête particulière est un jour spécifique ?
Parce que depuis ses origines controversées et lointaines
Elle porte bonheur aux sains gens, humblement ôte haine !
Elle réconcilie par magie l’espace d’un instant inné
L’espèce humaine avec belle Dame Nature tant tanné
Dont finalement elle n’est que l’invitée de dernière minute,
Elle purifie l’âme des gueux et réchauffe le c½ur des justes !
La seule fois ou j’ai vécu les paillettes de cette cérémonie païenne
C’était il y a déjà longtemps à Valréas dans mon pays du Vaucluse,
Je garde une image vivace et émerveillée des diverses scènes
Alors que tant d’autres plus récentes sont déjà devenues confuses !
Le soir tombé, on promène sur un char fleuri le petit Saint Jean ;
Enfant rose bonbon et joufflu, vêtu d’une simple peau de mouton
Il fait le tour du bourg, saluant la foule radieuse où ondulent gens
Parfois, malgré cris et musique, le petit ange s’endort à tâtons…
En général, le chérubin est choisi pour son cher caractère urbain,
Il est ensuite ramené en grande pompe au château de Simiane
Là où le précédent roi lui remet pleins pouvoirs de main à main !
La succession est alors engagée, d’aiguille en fil d’Ariane !
Enfin, le très grand feu est allumé, se nourrissant de la sylve,
Provoquant autant respect admiratif que fascination craintive ;
Comme une démoniaque carte postale des enfers que l’on fuit
Les flammes fatales s’élèvent si haut pour pétiller dans la nuit !
Lorsque l’incendie n’est plus qu’incident, le bûcher devient cible !
Les plus audacieux sautent par-dessus le plus haut possible
Singeant les amoureux qui par ce geste ; leur passion scellent !
Jeanne d’Arc ratant son saut à Rouen fut carbonisée pucelle…
Feu de tous bois, la popu nation chante et danse avec insouciance
Célébrant le solstice mental de l’été ; sain bol des vacances !
Mais aussi le feu, le vent, l’eau et l’air de sa terre intangible sage
Elle l’engeance tout risque qui finalement n’est que de passage…
Beaucoup plus tard dans la nuit, il ne reste que braise rougeoyante
C’est le temps dans leurs papillotes, des rondes patates appétissantes !
Les cendres grises, d’après diverses légendes et fumeux non-dits
Eloignent d’un rien la foudre et protègent les animaux de la maladie !
Elles sont en plus, un excellent engrais pour obtenir la rose parfaite
La faisant refleurir dans l’urne renaissante en l’an deux mille sept !
Mais surtout cette célébration est illustration de la vie éphémère
Qui flamboie pleine de v½ux d’artifice pour finir en feu de poussière…
Vous devez vous demander pourquoi Pasfrevin la tite Marmotte
Vous raconte cette histoire, vantant la Saint Jean en strophe…
Si, si ! A cet instant vous vous dites : sur quelle note elle pianote… ?
Sinon je suis obligée de terminer ce quatrain en catastrophe !
En fait et en fête, la Saint Jean ; c’est une farandole de gosses !
Elle coïncide avec ma première rencontre en chaire et en noce
Avec vos gracieux, aimables, précieux et augustes personnages
Après cinq ans ferme d’irréel fricotage et de virtuel tricotage !
Découvrir les coulisses du Café et les animateurs qui le besognent
En ce 24 juin bien roulé s’annonce sous les meilleurs hospices ;
Comme on dit dans les chambres de Beaune, en merveille et délice
Dégustant un verre de Bourgogne qui bourre cogne sans vergogne !
En conclusion non définitive mais pour finir avant demain,
J’espère que vous avez eu autant de plaisir à m’écouter
Que je prends du bonheur à vous voir et à vous regarder !
Vive le Café du Web qui joue contre joue, humain dans la main !