Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #45 le: février 23, 2009, 19:49:51 »
il est fou je te dis, il est fou   :lol:  :lol:   :bravo: :prosterne: :prosterne: :prosterne:  :powa:
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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #46 le: mars 01, 2009, 10:17:28 »
CHAPITRE DOUZE.
Déjà…
Cette fois ci, nous voila dans la grande foire universelle du commerce réciproquement équitable ! C’est envers cet endroit que le tiers monde fait affaire à repasser avec le quart monde. Entier naturel et demi portion surnaturelle ; tout le monde y trouve son compte à rebours !
C’est un sup-hyper  marché immense ou dès le début on n’en voit pas la fin. Bien que sans colorant, il est chamarré et bigarré, chatoyant et odoriférant.
Ce jour là, il fait doux doux, la température est moelleuse et mielleuse, l’air vrai chatouille les papilles nasales. Le ciel est d’un bleu guimauve car pas un nuage de lait ne pointe à l’horizon fuyant.
Les étals lâches dérangés en étau, sont si disparates qu’il est difficile d’identifier la région du pays, à forturi le continent du village d’origine dans lequel se trouvèrent nos trois troubadours. Car Nous sommes bel et but, en compagnie de Valérie, Karine et jérôme !
Autour d’eux les badauds badins bedonnent du bidon bondé. C’est une foule sans métal ni jaquette qui nonchalamment trottine et potine. Un aréopage après page hétéroclite et bisexuel  qui sans arrière pensée s’entrecroise et se mélange dans la bonne humeur du libre échange.
Pourtant bien qu’inconnus de tous, quelqu’un ici semble les reconnaître puisque la voix d’un tribun lancée des tribunes les harangue, marinée, par le biais à coulisse d’un mégaphone méga fun :
--- Hola ! Hello ! Approchez mesdames et monsieur ! Oui, vous, là ! Ne t’inquiète de rien,
     Vous qui êtes en quête de tout ! Rapprochez-vous encore et ch½ur, en corps et en c½ur !
Décidément  le bonimenteur comme un arracheur dedans, est au top de sa haute forme.
C’est un individu d’une soixantecinquantaine d’étés empruntant divers automnes. Le marchandeur de quatre saisons ressemble étrangement à cet ancien personnage de télévision , père de bien des mollusques : Guylusque !
Il est bizarrement accoutré, de manière tape à l’½il au bord noir si l’on n’a pas de lunette de protection. Une redingote dingo à damier rond rouge et rouge, un chapeau haut de formol pointu orange à pépin, un pantalon jupe écossais à petits pois de senteur ; bref ! Un v½u d’artifice à lui seul !
Mais un pétard bavard car :
--- Alors, alors, alors ! Mes bons amis ! Comment vous appelle thon par votre nom ? Douve
     Venez voute ? Vous aurez quel âge dans cinq ans ? C’est la première fois que vous venez
      Souvent ici ? Plait-il ! Cela vous plait –il ? Votre compagne est bien belle, c’est du joli !
      C’est votre s½ur, elle est bonne ? Sinon vous faites quoi dans la vie ? Et vous fêtez quoi
      A votre avis ? Hein ? N’est-ce pas ? Alors , donc ? Et bien cela est parfait, je vous félicite
      Mais n’en faites pas trop au galop, n’est-ce pas ! Nous allons pouvoir commencer  le
      Grand jeu !!!
Il va sans dire (mais ça va mieux en le disant)  que nos trois amis n’ont pas pu en placer une.
Néanmoins ( à cause d’une ablation au pif)  à la dernière phrase lunaire du perroquet de bazar, Jérôme notre héros, tique :
--- Quel grand jeu… ?
Une fois n’est pas costume, il semble avoir été ouï, oui, par le moulin à moudre les paroles :
--- Eh oui ! Coco ! Le grand jeu pour engranger ! Ou l’on peut tout gagner à condition de
     Jouer !
Valérie renfrogne son mignon minois :
--- Jouer…ou être jouet…Et si l’on ne veut pas… ?
--- Eh bien, ma cocotte ! C’est possible ! A condition de participer au jeu !
Cette fois comme à son tour, c’est Karine sensuelle mutine qui monte en régime sans zèle :
--- On est obligé de ne pas avoir le choix ?
--- Mais non bien sûr que si ! Ô Karina ! Mais toutefois à la seule condition comme je vous
     L’ai déjà dit précédemment, d’être concurrent  !
--- C’est con…C’est récurent !
Jérôme, tel un membre des services secrets israëliens, est maussade…
Mais déjà l’animateur enfant de foire, en fanfare trace le sillon de son micro :
--- C’est déjà parti avant de commencer ! Par Chronos et Tambour ; top Kronembourg  le
      Dieu des gros qui tapinent en bourg ! Jérôme !
--- Comment diable dogme, savez-vous mon prénom de nom ?
Mais l’endimanché à la petite semaine qui a le feu, occulte la question :
--- Jérôme ! Fi des cancans, un peu de concentration ! Voici un chapeau melon de Cavaillon,
     Tu as à peu près exactement deux minettes pour l’échanger avec une pomme de douche
     A cidre ! Attention aux paumes acides ! Allez ! Va, courge sans attendre !
Sans trop savoir ou pour qui ni pourquoi comment, Jérôme s’élance au hasard des allées en azalées et des retours en détours du bazar de bas art.
--- Toi, Valérie ! Ta mission est simplette !  Tu dois retrouver une aiguille à tripoter dans une
      Botte de chafouin ! Tu as disque menottes pour y parvenir ! Taupe !
Et la charmante à l’eau de se jeter ! Elle s’égaie entre camelote et camelots.
--- Enfin toi, Karine ! je te gratifie de vingt manettes pour vendre ces quelques 20 561 billets
     De la loterie municipale universelle ! C’est deux sous l’unité !
--- C’est quoi, dessous l’unité ?
--- C’est en deux sous de tout !
Du coup, voilà la belle qui déchante, nantie d’un rouleau à tapisserie du meilleur effet, vouée à une interminable et aléatoire distribution…
Pendant ce temps sans perdre le sien, Jérôme d’un pied ferme a mis la main sur l’objet de son désir chez un viticulteur de salle de bain. Hélas, il n’est pas au boubou de ses peines, car le brave homme au nez violet le prévient d’une haleine de « fuck » :
--- Tiens mon gars, v’là ta pomme ! Mais n’te sauve donc pas commak ! Maintenant que tu
     L’as, mon trognon, tu dois l’échanger contre une queue de pie voleuse ! Fonce, dans la
     Halle fonce ! Tu n’as qu’une demi note !
C’est pas frais ! Mais caisse que ce délire ?
Valérie quand à elle, poursuit sa gaie quête. En effet, un brin gaie, d’un bras guette…
Tout en pensant en son sein: « dénichons ! Dénichons ! », elle a déjà découvert (en inox) une aiguille de pendule dans une botte de pompier, ce dernier râleur voulant être à l’heure. Puis une aiguille de compteur à gaz dans une botte de haricot ; surement pour vérifier si ce sont des péteux…
Mais sans se décourager, d’un cou rageur en laissant tomber ses lunettes elle persévère…
(vous l’avez celui là ? c’est bon ? je peux continuer ?)
De l’autre coteau du souk chic, au « Boudin Cardeur » (telle est l’échoppe de bière  ou elle se situe) Karine a déjà réussi à fourguer un fourgon de 2868 faux billets de literie à de forts gueux. Ce n’est pas si mâle pour une femme du sexe opposée.
Essoufflé, au fromage, Jérôme ambré parvient sue le parvis, tout en face à gauche sur le côté devant le stand digne d’un oiselier chez qui rarement l’animal rit…
Malgré deux « nan », il fait donnant-donnant avec la propri-éther ; une dame seiche comme un os. Mais voilà que derrière la vitre de son comptoir, elle tente de l’aguicher. Celle-ci en drague, couine :
--- Allons mon tout beau, tu vas déjà t’envoler sans violer… ? C’est dommage que pour mon
     Plumage ton ramage ne soit que mirage…Toutefois, tu n’en as pas fini avec cet habile
     Habit, médite piaf ! Car il te faut le refiler mignon tout contre un pantalon moulant qui
     Donne l’heure !
--- Couac ? Et pourquoi pas un Froc monsieur ou un Fric frac !!!
--- Du calme mon joli ! Il te suffira d’un simple fuseau horaire !
Soit !
Puisqu’il doigt en naitre ainsi…
Sur la place, Valérie ne désarme pas. Elle dépasse le commissariat ou flotte une vague odeur de poulets rôtis. Puis évinçant vent de gogues près des urinoirs ou pisse haut tiers, elle écarte négligemment une aiguille de pin dans une boite people tant chez les riches en défriche ça sent le sapin. Rapidement, c’est l’aiguille du Midi dans une botte italienne qui l’avait alpaguée en rendant les Alpes pas gaies. Mais tirant cartouche sur cartouche, pour l’instant elle reste bredouille.
Qu’à cela ne tienne ! Olé cor !!! Et juste au c½ur ! Patience est belle mère de sureté et tout vient à point à la cruche qui va à l’eau  en tuant la peau de l’ours qui l’écoute à ses dépens !
Sur le bord de son trottoir, Karine est sur la bonne voie ! Elle enchante juste. N’a-t-elle pas en moins de vingt mi Nuts, revendu contre pièces dissonantes et très bucheuses, environ 4957 billets doux !
Et bien si ! Elle l’a fait ! Exprès ! Et c’est bien fée express !
Jérôme au fur et à la démesure de ses pérégrinations   échoue avec succès devant les cintres ascètes d’un fripier fripon au frais pied d’affreux paon.
Suivant le cérémonial, de nouveau les curiosités changent de mains dès aujourd’hui. Et comme par habitude, la sentence sans stance tombe tel le glacial couperet sur la tendre gorge palpitant de vie :
--- Le fuseau mon petit monsieur ! Faut pas le garder, oh que non !  En fusée il faut l’échanger
     Contre une assiette en glaise de charcuterie sans homicide fixe !
--- Kézako ?
--- Tuée par un sal ami caché parmi les gens bons ; elle est morte Adèle… Ainsi les soucis
      Sont…Elle est partie rejoindre le petit Jésus de Lion !
--- Pffff…Quel pâté maison ! Toutefois, j’entérine !
Un peu plus loin mais pas tant que ça ( non, regarde !) Valérie commence à délirer !
De justesse elle évite de justice une anguille dans une boite de fion ; elle accepte d’être échangeuse mais se refuse à l’échangisme !
 Puis en feuilletant un canard, elle est confrontée à une aiguillette dans une botte de fouine ! Ca cancane en prise de bec tel le french cancan des ratons ! Déments singes colporteurs de mensonges…
Amère elle divague, surfant sur l’écume salée de ces sorties dégouts !
Parallèlement, Son amie Karine vient de gravir son premier 8 000 !  Elle si blanche habillée n’est pourtant pas planche à billets. Les sous s’accumulent ; dix sous vite dissous ou cent sous sans soucis…
Jérôme par l’odeur alléché (bien qu’il soit raisonnablement incongru de lécher une odeur) dérive contre auvent et mariée, jusqu’à l’étal appétissant d’un cordonnier en saucisse. Point de doute, il est arrivé (sans être parvenu) à bon porc.
De facto, illico sans colis il s’en paie une bonne tranche. Mais le fat berger le reprend d’un retour de bas ton :
--- Attend, l’humain ! Ce n’est pas tant tout ! Pas encore tout de suite ! Sans la manger, même
      Démangé, tu te dois de cette ripaille défaire ! Cecisse en allant quérir…
--- J’aurais su ça, je ne serais pas velu ! Comme quoi il vaut mieux prévenir que quérir !!!
--- …En allant quérir, disais-je ! Un pamplemousse à raser !
--- Ben voyons ! manquait plus que ça ! Et Aqua le reconnaît-on , tontaine ?
--- A son ample mousse, blaireau !
--- Il vous en plie ! restons polish !
Et sur le fil du rasoir, un poil hirsute Jérôme blanc repart à l’aventure des devantures.
Quand soudain…
un cri !!!
Ca fait :
--- … !!!!!
Car c’est poussé dans les ultrasons qu’un clavier ne peut d’une touche décrire, désolé !
--- J’ai l’aiguille !!!
C’est Karine qui en pillant le billet numéro 10 426, trouve l’aiguille ! Ca la botte ! Elle fait du foin !
Valeureuse Valérie a rejoint Jérôme qui vient juste d’acquérir de haute lutte grécoromaine un pamplemousse  qu’il doit désormais échanger contre des pétales de frein d’embrayage…
--- J’en ai assez de cirque osé !!!
La belle craque. De fil harmonique en aiguille creuse, à force de démêler l’écheveau elle a les nerfs en pelote !
Ce n’est pas la voix rassurante de son compagnon d’infortune du pot qui lui fait écho, mais l’organe criard du mec aphone qui d’alpha en oméga en fait des tonnes :
--- Ca tombe bien pour vous ! Chers amis donnés ! Le jeu est fini ! Tombale pierre belle
      Mort ! Vous êtes au bout de vos efforts braillards ! Ou presque…le dernier étal de ce
     Marché de dupes, c’est le stand digne d’une ovation, celui du Québec libre ! Vous y
     Retrouverez la graine de votre sésame sous la forme d’un grain de café du Web ! Ainsi
     Que le numéro que vous devrez joindre afin de sortir d’ici, les mous linos !
Les trois c½urs alarmés rouge, reprennent :
--- Le Baudet !
Et son ange qui veille au grain de folie…
Mais qui visiterons-nous dans le prochain chapitre… ?
Munster et boule de Dom…
Vite au treizième !

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #47 le: mars 02, 2009, 14:05:14 »
c'est vrais qu'il est fou  :lol: :lol: :powa: :bravo: :powa:
Ceux qui s'avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite.

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Hors ligne Tekiro

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #48 le: mars 02, 2009, 14:55:17 »
:lol:
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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #49 le: mars 03, 2009, 10:27:35 »
:lol: jusqu' où ira t-il le bougre ?? :bravo: :bravo:

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #50 le: mars 03, 2009, 19:15:09 »
...jusqu'au treizième...pour commencer ! hé ! hé !

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #51 le: mars 08, 2009, 12:47:21 »
CHAPITRE TREIZE.
Mais qui donc retrouvons-nous par un temps splendide au bord de la grande bleue ?
Ce ne peut qu’être notre célèbre Serge  en train de faire le pied de grue en bas des marches d’un célèbre palais du festival à Cannes ! (à noter que le festival de Cannes ici bas n’a rien à voir avec un festival de gambettes qui s’envoient en l’air ! encore queue…)
Il n’est pas seul à double titre notre ami. D’abord il est cerné et compressé par le rouleau d’une foule en délire d’environ plusieurs milliers de tout le monde (si c’était des personnes, il n’y aurait personne…hein ?)
Et puis le grand Serge le Belge est en compagnie de son double méridional : Sergio de Nice !
Son jumeau invisible à la truculente faconde.
Là ou Serge, l’artiste photograveur préféré des stars recherche l’art à sa manière…Sergio sans en faire, pour le dollar se fait paparazzi chasseur de micros et de scoops !
Néanmoins et pour autant, les deux font la paire en évitant soigneusement de se marcher sur les lacets !
Toutefois (aujourd’hui on révise les adverbes !) le bon Serge est pour le moins interpelé :
--- Qu’est-ce qu’on fait là, gars ? J’étais à Fondettes en plein réveillon il y a une minute !!!
--- Vé ! Cherche pas à comprendre ! On est ici pour couvrir celles qui aiment se découvrir !
     Le festival de Jerry Khan ! A faire du cliché et de l’image d’épine mâle pour les pies et les
     Popauls !
En effet, Le grand Serge est bel et bien dans l’espace réservé à la presse (d’où  cette impression de d’écrasement !). A ses côtés se tiennent consoeurs qu’on sort et confrères qu’on ferre. Il y a là, Paula Roïde ; la revêche pimbêche de l’hebdodo : »Diapositive attitude ». Derrière rebondi se trouve Holly Woodpaker l’adipeux reporter brûlé de la chaîne accablée américaine ABCNNBC. Devant de ventre se tient l’indien Instah Mahtik noble représentant de sa revue « As à Ciné » en train de déguster un fakir royal. Au loin plus près le beau et ténébreux Rachid Hadati contrôle la foule compacte pour son rapport dans « Photo maton ». Puis c’est l’ex star laide, la snob Koda Krohm qui vient faire du potinage artistique afin d’abreuver la lubrique mondaine de sa feuille de chou  à la crème « la croisette s’amuse ». il y a également Pelly Culte représentante de l’obscure intelligencia du grand écran, à la recherche du navet intello faisant le moins d’entrées possibles pour son magazine frigorifique en papier glacé : »Cinéma trop grave ».
Pas de doute là-dessus (ni en dessous d’ailleurs) Serge est bien entouré !
Son double, encore une fois ramène sa gouaille qui fleure bon l’ail :
--- Dis-moi grand ! Pour flasher de l’aile et de la cuisse, je vais arroser au Cannon scié ! Et toi
     L’artiste au grand corps malade ?
--- Un simple Pentax de séjour ! Et si je ne sais pas coiffeur ; un Fuji tif !
--- Léger, léger pour mitrailler de la poule ! Moi j’ai pris un Fuji d’assaut !
--- Trop lourd mon garçon ! Tu vas nous les désosser ! Une fois imprimé ; ce ne sera plus de
      La  Cocotte en papier mais du Nugets écrasé dans son emballage !
--- Attention ! Le défilé commence ! Les comanches sont dans le défilé !
C’est tout babord le cinéaste américain du ch’nord Steven Style-Bergues qui ouvre la cérémonie. Il présente son dernier long métrage (un kilomètre environ) ; « Bien Vénus chez les ch’ti E.T », un film de silence fiction.
Il est suivi de près par le couple à l’écran d’arrêt : Gérard Deux-par-deux et son acolyte alcoolique Michel Blanc-Sec qui présente la suite de « Tout nu de soierie » ; « la cage aux fioles » immortalisée par Michel Sirop et Jean Poiré et le réalisateur Bertrand Tavernier…
Cela inspire sergio :
--- Michel Blanc ! Splendide ! Ca me rappelle le jour de mon premier tirage couleur  pour
     « Paris périscope », j’étais venu ici en sous marin…Et qui sur le tapis ? Noiret, Blanc !!!
Voilà maintenant que sonne midi six…Et c’est la grande Catherine II neuve, qui glisse sur le tapis rouge dessus pendant que tous s’éprendre à l’épier dedans…
Voilà que Sergio se prend pour le docteur House :
--- A force d’user et d’abuser des liftings, elle va se retrouver avec le nombril à la place de
     L’anus ! Tant bourre qu’elle a une peau tendue comme un tambour !
Serge se renfrogne. Son double exagère ! Un peu de respect quand même, pour que reste paix.
Son attention est détournée (sans violence) pour l’arrivée de Tom Crise et son épouse décatie Kathy, sa chère loque Holmes. Lui le secte-acteur ancien sexe cymbale, présente un film propagande toilette ; « Patient au logis »…
Ce nain est talonné par le séduisant Johnny Dupe et sa dulcinée de quartier ; l’évanescente par radis. Il présente le 33ème opus de « Peanuts des Caraïbes » un film de disparates et de corsages…
Une altercation en bas de l’escalier ?
C’est la brulante corse Laetitia « qu’est-ce t’a là ! Rien ? Alors casse-toi ! »  qui s’en prend à un nain hongrois se la jouant star cosy ! Cruelle, elle écarte un pan teint de sa robe et dévoile au pantin un rond genou. Elle est à tomber, du coup Nicolas se charge de la chute ce qui réveille encore un souvenir à Sergio :
--- Tu te souviens, Serge ! Le jour ou l’escalier est tombé en panne ! La montée des marches
      S’est faite en ascenseur ! Il a fallu le rajouter au cahier des monte-charges !
En manque de coussin, Serge pouffe.
Mais retouve vite son sérieux car voilà Alain Melon. Cette grosse tête vient présenter un court métrage de 6 heures 45 minutes auto-bio indégradable intitulé sobrement : « Lui : Moi, je »
Comme d’habitude face à la foule, il se salue et s’accompagne lui-même dans la salle de projection rapprochée.
Voilà quelques actrices qui suivent le maître étalon.
C’est Jeanne Moreau roide pour son second drôle dans « la reine magot dans l’arène démago », film hystérique. Puis pour un autre remake up des « seins de glace » ; voici Aima Deux-Cônes ; la petite-fille de Gorge.
La valse star continue avec la grande et jolie Sophie, ratant une marche haute pour « Jeanne D’arc au trébuché »… Perdant ses clés la Marceau mime molette, puis tétonique, elle dévoile un sein glam glam ! face à ce manque de lingerie ; la foule Rosy !
La télé n’en perd pas une miette, représenté par les incontournables pépés béats ; Michel Truqueur et Denis Zoo.
C’est le tour malin des représentants du cinéma étranger de passeport dont les papiers sont en règle.
L’habitué Emilio Costard-Curetage pour son film-vérité sur les fortunes hospitalières : « toubibs nababs ». Il est accompagné de Jamel Deblouse et Nana Bistouri ses acteurs principaux potins.
Ensuite issu de sa suite, c’est le japonais absent Chi Lao Tsu  « Hiroshima mon labour, la gaze à qui ? », un reportage édifiant montrant les USA en train de faire la bombe…
Derrière apparaît  au bord noir ; Otto Tamp Ohnoeud pour son mi-gros film « Chèque point Charlie » sur l’envoi de cartes bleues  à l’assaut du murmure de Berlin l’enchanteur.
Enfin l’union franco-italienne est scellée par Monique Bellaussi et Vincent Casserol, ce  couple mystique d’émigrés glamour du 227 de la rue de Belleville à Malakoff !
Devant tant de beauté, la foule en reste bouche « B » ! (et c’est très compliqué ! essayez un peu de faire un « B » avec la bouche ! Non ! raté !ca c’est un 8 ! )
Mais le défilé continue en déroulement de bobines.
Pour le film en docu menteur  sur le cancer de l’été russe « la lésion saute sur col, vessie », voilà le docteur Saint Bernard Couche-nerf et son épouse soufflante Christine qui veille au grain…Depuis qu’il est aux affaires étrangères, on lui rappelle ses étranges affaires ; d’où son sinistre air !
Mais place à la scène !
Francis Austère qui se rêve Webber foule les poils rouge du talon pour son film « Mol lierre boit l’eau par la Racine » ; espèce de théâtre filmé dans la nuit éclairée aux bougies bougées, en couleur sépia-tapioca. Hum ! Si les critiques tirent dessus, ça va faire un carton !
Puis voici la belle et mystère, rieuse ! Cécilia Martinosarkoattiasse pour son film de pimprenelle « Pute à peste car Dupe abaisse » sur son ex hongrois…Enfin, comme dit Nico, las ; hongrois ce qu’on veut entendre !
Sergio se fend d’un commentaire commémoratif sur le politique et son cinéma :
--- Ca me rappelle un jour de rappel ! L’absence du Général de Gaule le jour de la générale !
--- Du moment qu’il n’était pas en retard en  44 !
--- Ouais ! T’as pas tort, Nestor ! N’empêche que toutes ces starlettes bien mignonnes, ça ne
     Vaut pas les stars d’autrefois ! Les Alsace Loren, les vertus Cardinale, les BB éprouvante,
     Les Jane fondante, les Ava, les Rita, les Greta !!!
--- Voilà le radieux, nostalgique…
Mais déjà du lourd se présente à l’entrée du tapis (ce n’est pourtant pas un dense du tapis)
C’est le grand Harison Fjörd et sa femme Harissa pour « Indiana Jones chez les vikings » !, puis cela se précipite ; c’est Sean Connery pour un film contre les conflits mondiaux « quelle connerie, la guerre ! ».
--- Tu te rappelle, Serge ! En parlant de guerre…Le jour ou la télé israélienne a organisé une
      Caméra casher afin de piéger les vedettes qu’ils tiennent en pâle estime !
--- Ils cherchaient à savoir : Qui pour !
--- Tiens, voilà les metteurs en Seine de Paris !
Claude Chelou et Claude Chabrot, Jean –Pierre Moka qui a fait le pôle en ski…et bien-sûr Luc Bessoncenot pour « Taxicolis », le facteur qui se représente toujours deux fois.
--- Décidément, c’est vraiment focus sur le trou de bal des faux culs !
--- Tu deviens amer, c’est la Méditerranée ?
--- C’est vrai, je médite année après année…
--- Et alors ?
--- Tu vois Serge ! C’est toi qui a raison ! J’en ai marre de cette société fausse qui n’existe
     Qu’en deux dimensions dans un kiosque à journaux torche-culte ! Toi, tu vas photo
     Grâcier des musiciens dans les festivals de Jazz afin de sublimer leur discipline !
--- C’est frais que la musique adoucit les morsures !
--- Je vais me mettre au sport ! Je vais suivre les grands prix de formule un !
--- Bonne idée ! mais attend le résultat du palmarès !
--- Ca me rappelle le jour ou le tuba de l’orchestre  a glissé et est tombé dans les palmes !
--- Sergio…
--- Oui Serge ?
--- T’es couillon, mais j’t’aime bien !
--- Moi aussi pareil !
C’est alors que deux hommes de la sécurité cumulant environ  kilos de muscles à eux deux font face  au Belge du Sud qui à lui deux ne fait qu’un :
--- Monsieur Serge ?
--- Eux même !
--- Le  président du jury Bernard Lhermite vous attend dans sa suite afin de vous
     Remettre un passe partoutatis ! Pourtrouver le numéro de sa chambre et son code,
     Faites usage de votre cadeau de réveillon et n’oubliez pas de joindre un ami qui peut
     Vous être d’un grand secours ! Bonne chance !
Et voilà Serge le Belge seul et désemparé (ce qui n’est pas trop douloureux contrairement au rhume des foins de la paupière) . Un seul mot lui vient à la bouche :
--- Cécel !
Et le rideau tombe sur ce chapitre…
(attention !!! Vous marchez dessus !)

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Hors ligne Serge le Belge

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  • Un Belge 1 fois hein !
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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #52 le: mars 08, 2009, 19:58:01 »
Ha c'est lheure d'une page de PUB ...................


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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #53 le: mars 09, 2009, 18:59:42 »
:d
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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #54 le: mars 10, 2009, 19:27:42 »
 :fete:

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #55 le: mars 18, 2009, 19:25:03 »
ce week
promis...
 le 14ème...
hé ! hé !
 à qui le Tours...?
 :ph34r: :rolleyes: :lol:

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #56 le: mars 18, 2009, 20:20:50 »
c'est le tour de France, non ?
Ubi amici, ibidem opes. (Plaute)
Là où sont les amis se trouvent les richesses.
Teksite
"Le sourire n’est qu’un rire qui se sous-estime" Sentis Dominique

Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #57 le: mars 18, 2009, 21:56:51 »
Tank la Loire y fait un Tours ...  :powa:
A cacher ses souffrances au plus profond de soi, on finit par être jugé pour ce qu'on n'est pas !!
L'habit ne fait pas le moine, qu'on se le dise !!

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #58 le: mars 22, 2009, 11:04:52 »
QUATORZIEME CHAPITRE.
Et c’est le tour du docteur Groum de se réveiller hors réveillon dans…un ascenseur !
Groum transformé en garçon d’étage ? Comme dit l’amazone ; voila quine manque pas de selle !
L’intéressé se gratte le crâne dépoli pour être trop net…Quel mystère se cache derrière cette avanie ?
Le seul moyen de le découvrir est encore d’utiliser l’appareil de levage dans sa cage thoracique. Sur sa paroi abdominale on peut lire :  « Charge maximale : 100 kilo-Groum », jusque là, ça va ! Légèrement en dessous, on trouve un foisonnement de boutons purulents et clignotants tel le visage d’un adolescent pré-pubère en pleine crise d’apnée juvénile. Il y a de tout ; des chiffres qui se suivent comme leur nombre, des lettres anonymes, des signes de la main, des fonctions lombaires, des boutons pour commander un soda ou un café, il y a même un bras donneur pour jouer au bandit manchot !
Mais il est temps pour Groum de mettre en mouvement ascendant son vertical moyen de locomotion. D’un doigt déterminé il appuie sur le bouton « marche ». d’ailleurs il est à noter que la présence d’un bouton « marche » dans un ascenseur est aussi incongrue qu’un bouton « étage » en bas d’un escalier…Non ?
Une douce lumière s’est activée dans la cabine, puis une voix suave d’hôtesse de caisse s’élève dans l’habitacle :
« Première étape, Planète Cube ! Dix minutes d’arrêt ! Correspondance pour toutes bissectrices agaçantes voulant prendre la tangente ! »
Groum n’a guère le temps de se poser de question que déjà, un léger fléchissement de genou lui indique que la machine s’est arrêtée à l’étage requis. La porte coulisse à ses pieds et le voici face à un drôle d’individu à six faces couverts de gros points noirs !
--- Salut ! Je suis Dédé ! Le gentil organisateur  des lieux, le G O maître, quoi ! Bienvenue sur
      La Planète Cube ! Mais entrez donc !
Groum quelque peu ébaubi  (et Bobby) s’avance et pose un pied sue ce sol nouveau . A l’horizon, le plan est d’équerre. Seules dépassent au loin quelques monticules coniques troupiers.
--- Caisse ?
--- Ah ! Attention danger ! Ce sont les pyramides L’homme !
--- Et cette étendue là-bas ?
--- Le cimetière des angles morts…C’est ici que l’on met les angles en terre…Mais suivez-
      Moi et continuons la visite plus avant !
Dédé se met à rouler sur lui-même.
--- Trois ! Encore….pffff…
Il est tout dépité.
--- Je rêve de voir le port de Sept…
Groum préfère détourner le propos.
--- Que voit-on au loin ?
--- La capitale ! Losanges gelés ! Et son célèbre stade de Rubix ! Ici c’est le sport national.
      A côté c’est l’opéra Cion ou l’on donne de grands concerts de triangle isocèle !
--- Tout est carré, ici !
--- Oui ! Grâce à notre grand chef ; le petit Rapporteur ! Il veille à ce que personne ne se
     Mélange les compas ! Et pour ceux qui préfèrent paresser il y a même un niveau à bulle !
--- Vous mesurez même la démesure !
--- Certainement peut-être ! Est-ce qu’un léger thé Horèm chez papy Thagore  vous dirait ?
--- Hélas ! Je vois à la minuterie de la porte des étoiles que je dois déjà m’acquitter de vous
     Quitter !
--- C’est dommage et sans intérêt ! je vous ramène à demeure, empruntons à taux zéro ce
     Remonte-pentagone !
C’est ainsi que quelques degrés-minutes plus tard, Groum se retrouve de nouveau dans son véhicule. Sa main se fait prolongement de sa pensée, elle écrase légèrement le bouton qui émeut et meut…
Une fois encore la lumière se tamise dans le sas, puis l’organe feutré coule dans les oreilles de notre héros :
« Deuxième escale ! Planète Soupe ! Dix minutes d’arrêt, correspondance pour les ascètes creuses et le pont des soupières »
Voilà qui promet d’être original, dans l’élan.
La porte s’efface et laisse place à une…ravissante petite écuyère à café !
--- Bien Vénus sur la planète Soupe ! docteur Groum !
Comme de par le fait, derrière l’airain cambré de la jolie donzelle, tout n’est que liquide de diverses couleurs et différentes matières. La belle est court vêtue d’une dentelle de Spa Tulle gras mettant en valeur ses courbes affriolantes.
--- Si vous voulez bien monter dans ma gondole, je vais vous faire visiter les lieux !
Groum sous le charme, s’exécute (sans pour autant se suicider).
La frêle embarcation tangue, puis doucement s’en va sur les flots odoriférants qui interpelle l’invité surprise :
--- Sur quoi naviguons-nous à l’instant ? Ca sent le fric et le frac !
--- Rien de louche, rassurez-vous !  C’est une soupe à l’oseille en compost de porte- feuilles
     Enrichie au blé complet ! Avec éventuellement suprême de sub-primes !
--- Hélas, ma bourse est vide…
L’exquise rosit d’un battement d’ustensile, puis détourne la conservation :
--- De toute façon il n’est délivré qu’en briques… Que diriez-vous d’un velouté à la menthe ?
--- Avec plaisir, si l’amante c’est vous, féline liane de métal !
--- hélas, preux chevalier ! Je  ne suis pas libre ! Je vis avec un pote âgé un peu soupe au lait !
--- Et peu souple au lit !
--- Vous avez fait vos armes dans un pervers missel ?
--- En effet ! Vous verrez charmante infante, un jour votre karma sautera ! Mais qu’est-ce
     Donc que cette enivrante fragrance ?
--- Soupe de poivrots grillés complètement dans le potage, électro-cuités par l’hallali devin !
     Tremper son couteau dans l’écuelle c’est finir avec Laguiole de bois ! Trop poivré !
--- Que l’odieux m’en garde ! Mais voici de nouveau comme un sensuel parfum de flamme…
La mignonne de nouveau prend des couleurs…
--- C’est la soupe à l’oignon…Atout du cru !  Mais par pitié monseigneur, laissez votre carotte
      Drapée !
--- Décidément, ici c’est affreux et paradisiaque ! En un seul mot aphrodisiaque ! Allons ma
      Belle, laisse saler, c’est une valse !
Mais hélas point de délices…
L’écuyère ne supporte pas qu’on lui fasse du plat même en ode vaisselle. Aussi, poliment elle éconduit son soupirant vers le soupirail hors de la soupière rang.
--- Je crains en chagrin qu’il ne soit déjà l’heure de la fin des chaleurs ! Adieu donc, mon
      Beau prince de Grahl ! Fais un beau voyage !
C’est pourquoi nous récupérons le Groum service  dans son engin de tortue.
Le bon docteur est encore sous le charme, prêt à remettre le couvert sous le couvercle !
Que me mijotes-tu, machine infernale ?
Et hop !
Juste un doigt !
 Un coup de spot quand sonne light
Et la voix vibre…
« Troisième arrêt ! Planète des Chiens ! Dix minutes de chien d’arrêt ! Correspondance pour la niche après avoir fait la nonosse ! »
Tiens donc !
Les deux battants ne résistent pas à la pression. Ils s’écartent pour laisser le passage à notre aventurier des planètes perdues.
Groum fait quelques pas sur ce nouveau sol qui ressemble à s’y méprendre à la Terre maternelle (qui paradoxalement n’est pas la mer…).
Il semble se trouver dans une rue quelconque d’une ville lambda, quand soudain, un aboiement :
--- Ouaf !
Groum pivote sur ses talents et se retrouve nez à truffe avec un berger allemand en uniforme de chien policier !
--- Alors ! On se promène sans laisse ! Ou est ton maître chien ?
--- Hein ?
--- Ne prend pas cet air irlandais ! Ou est ton collier ?
--- Mais, je n’ai jamais porté la barbe…
--- Ouaf ! Vagabondage sur la voie publique ! Tu vas droit à la fourrière !
Groum hésite entre fou rire et consternation. Un chien qui parle…et qui le traite…comme un chien !
--- Que ce passe-t-il, ici ?
Un chien déguisé en éclésiastique a fait son apparition
--- Bonjour, très saint Bernard ! mille tonneaux ! Il y a cet humain qui déambule en liberté
     Dans la rue ! Si ça se trouve, il a déposé ses excréments dans le caniveau à veau l’eau !
--- Ne jurez pas officier ! Alors mon brave ! Donne moi ta papatte ! Ou est ta maison ?
Groum hallucine ! C’est l’immonde à l’envers ! Jamais il ne s’était senti pareillement humilié.
Et voilà que déjà un attroupement se forme au milieu de l’avenue si mal venue. Quelques dizaines de chiens qui tirent en laisse des humains ne soufflant mot !
Un épagneul et son breton, un braque qui se marre, un super doberman en combinaison moulante, un fox terrien, un février afghan, un husky alpin, et même un roquet avec sa roquette.
Sans polis petits chiens, la meute aboie :
--- Que faire de lui ? Il se promène sans bouchelière ! Il a peut-être la rage ! Et des puces !
      Ces humains errants sont pleins de maladies ! Et si on le piquait avant qu’il ne morde !
C’en est trop pour Groum qui se rebiffe.
--- HO ! On se calme ! Je ne vous ai rien fait que je sache ! Je suis un visiteur venu d’ailleurs
     Et qui ne demande pas mieux que d’y retourner, d’ailleurs !
Le flic des flaques le reprend :
--- La ferme ! Couché ! Tu aboieras quand on te le demandera ! Nom d’un homme !
Une chienne cheyenne lance, perfide :
--- On ne sait pas s’il est bon pour la reproduction, on ne voit pas le bout de sa queue…
Le husky de fond rétorque
--- Il n’est pas assez musclé pour faire un homme de traineau, un bon homme de neige !
Un pitt bull bave :
--- Ce pitre bulle ! Il n’a pas assez les crocs pour faire un homme de combat !
Et le boxer de surenchérir :
--- Pour boxer, trop short !
Et le cocker de rocker :
--- Fera pas un homme de chasse non plus ! Il a le nez trop court ! Pas de flair !
Une boule de poils miniature aux yeux débridés lui jappe au nez :
--- y a qu’à le transformer en pâté pour chien !
Et la foule de s’esclaffer pour moults aboiements hilares.
C’est énervant, un chien qui rit à ses dépens ! Ne peut s’empêcher de penser le pauvre Groum.
--- Ca suffit ! C’en est assez !
Et soudain le silence se fait alors qu’un nouvel arrivant se fraye un chemin au travers de la foule canine.
Toutes et tous courbent l’échine…c’est le grand Labra d’Or !
--- Officier ! Reconduis cet humain qui n’est pas notre jusqu’à l’endroit d’où il est velu, afin
      Qu’il retrouve sa terre neuve !
On ne discute pas les ordres du grand sage. Aussi sans tergiverser ni verser dans le vertige, le berger allemand fait signe à Groum de le suivre sans retard. Ce dernier pousse un ouaf de soulagement :
--- Merci de ta compréhension !
--- Va vite ! Ne me fais pas regretter le pactole d’os à ronger que tu représentes !
Immédiatement, Groum presse le pas !
Il ne lui faut ainsi que quelques minutes pour retrouver le confort spartiate de son ascenseur. Cette aventure la quelque peu fatigué et c’est avec un zest de lassitude qu’il enfonce le bouton d’une pression.
La divine voix succède au battement de loupiote :
« Dernière halte ! Planète Trou Noir ! Terminus ! Tout le monde descend ! Vérifiez avant votre départ que vous n’avez rien oublié dans cette cabine ! Merci et à bientôt ! »
Damned ! Un trou noir ! Le fantasme de tout astrophysicien !
Groum va donc pénétrer l’un de ces mystérieux anus de l’univers !
Déjà les portes s’ouvrent vers l’inconnu et ses infinies équations…
Et Groum pénètre dans…le néant ! Que dis-je ! Ici même le néant détale…
Groum progresse dans…rien ! Et ici, rien, c’est encore beaucoup !
De chaque côtés qu’il se tourne bien qu’il n’y ait aucune direction, c’est le vide absolu. Il n’y a plus de haut ni de bas non plus. Il n’y a plus trois dimensions, mais une infinités de dimensions qui tendent vers le zéro ! Le grand zéro ! Avec son masque même si en ces lieux il n’y a rien à cacher…
Dans un trou noir, point d’éclairages en éclaircissements, puisque la vitesse de la lumière est transformée en lent terne…
Même l’obscurité est absorbée par l’éponge d’anti-matière qui fait cale.
Au bout d’un temps incalculable, car ce dernier n’a pu pénétrer ici, cet ensemble de non lieu donne le vertige tant ce repaire est sans repères. Groum veut hurler :
--- Y a quelqu’un ?
Et bizarrement son cri se transforme en éclat de pensée !
Pourtant, son cerveau reçoit une réponse…
--- Que fais-tu ici, micro onde ?
--- Et toi, qui es-tu… ?
--- Je suis le grand NUL ! Le gardien de cet endroit allant vers l’envers en droit…
--- Je suis un voyageur des spasmes de l’espace, égaré chez toi sans toit, sans foi ni loi si loin
     Sans foin…
--- Ta place moléculaire n’est pas ici…retourne dans ton appareil photon et disparais ! Ta
      Présence n’est pas requise dans ce monde d‘absence ! Sinon ton énergie sera transmutée
      En inertie…
--- C’est vague…c’est creux…dans le creux de ta vague, j’ai le mal de mère…
--- Ici l’incommensurable est microscopique…l’infini dure moins d’une seconde…ce qui était
      Est ou sera, n’existe pas…
--- Cheveu sortir !
--- Hélas non plus…Je ne peux rien contre la calvitie…ferme les yeux et tu verras la sortie…
      Bouche-toi les oreilles et tu entendras son appel…et ferme ta gueule car tu me fatigues !
--- Oui…oui…grand NUL !
Instantanément, docteur Groum retrouve la rassurante cabine. Il n’a guère le temps de reprendre souffle que l’envoutante voix de sirène se trémousse et frétille dans le pavillon de son oreille pour se lover contre son tympan :
« Si tu désires me quitter…Tu te dois d’user de ton cadeau de réveillon…et n’oublies pas de téléphoner à la personne qui saura te secourir et peut-être aussi te secouer e rire… Au revoir, beau gosse ! »
Décidément, les cabines d’ascenseur ne sont plus ce qu’elles étaient ! Charmeuse, va !
Mais Groum déjà fouille dans son sac. Brandissant ses lunettes télescosmiques et son portable afin de joindre Vévé et Halfarm !
C’est chaud !
« Vous téléphonerez dehors ! Je suis une cabine d’ascenseur, pas téléphonique ! J’ai ma fierté, quand même ! »
Pas de doute Groumy ! C’est show !

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Hors ligne Tekiro

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Re: Les extraordinaires aventures de Groum et Sphil !
« Réponse #59 le: mars 23, 2009, 01:00:21 »

Maître Dom, vous êtes pris en flagrant délit de récidive :lol:

:powa:
Ubi amici, ibidem opes. (Plaute)
Là où sont les amis se trouvent les richesses.
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"Le sourire n’est qu’un rire qui se sous-estime" Sentis Dominique