CHAPITRE VINGT.
Quand le vingt est tiré, il faut le voir…
--- Ah ! T e voilà enfin !
S’exclame en chuchotant le chevalier Téki de la Rose en apercevant son fidèle écuyer Alban D’Essai. Il faut dire (si ! Il faut le dire) que le preux a beaucoup galéré pour retrouver la trace de son compagnon ainsi parachuté pour le seconder. Il lui a fallu vaincre le démon Al Zeimer ; gardien des oubliettes, et ce fut presque omission impossible. Puis ensuite parcourir les cases vides des longs corridors sans mémoires, harcelé par la soldatesque agressive qui pour un renseignement rend saignement…
--- Olah Téki ! Au lieu de rêvasser, si tu me détachais, par exemple !
En effet le valeureux écuyer est rangé parmi les cuillers qui ne cherchent qu’à enfourcher à calin fourchon son couteau à dan.
--- Ne t’inquieste point ! Je m’en vais défaire ces fers, par Lucifer lucide frère ! Et ne pas
Laisser faire par effet de sphère sur SF air !
Et de joindre sans notaire, l’acte à la parole.
--- Il semble que je sois arrivé à tes côtés pour t’aider à sortir d’ici, si j’ai bien compris !
--- En effet ! C’est tout-à-fait ça ! Il faut baisser le pont Levis de ce château pour nous
Enfouir !
--- Il est question de fantômes… ?
--- Si tu les vois débouler à la chaîne, préviens-moi !
--- Mais si tu crois aux revenants, c’est mal parti !
--- Depuis que je subis cette histoire contré et forcé à cause d’un auteur démoniaque et malade
Des neurones, je crois à tout et surtout à n’importe quoi !
--- Si tu le dis…
De part en part cheminant, voila nos deux héros qui d’un petit pas tapin arpentent sans heurt l’une des innombrables coursives en course ivre. A travers une meurtrière souvent condamnée ils aperçoivent un endroit clos : pas de doute, une pièce s’est glissée dans la fente !
C’est la salle d’armes
D’où l’on donne alarme
Pour éviter gent drame
Et moultes larmes !
Mais cette dernière (qui en l’occurrence est la première) est férocement gardée.
Par les trois moustiquaires !
Atroce ! Le mâle odorant dont le parfum rance d’huile et de sueur ferait fuir la frite la moins regardante en la matière !
Porto ! Le lusitanien aviné et son bâton ivre, tout juste moins poilu et velu que sa grand-mère maternelle !
Et Dard à Miss ! L’obsédé sec ciel qui chevauche tout ce qui se monte en collectant toute sorte de maladies champignonneuses !
Téki se lance vaillamment :
--- Laissez-moi passer !
--- Et pourquoi faire à repasser ?
--- Pour vous dépasser !
--- Plutôt trépasser !
Voyant lumineux, que tout dialogue cordial sera vain cuit, Téki rose dégaine son arme ; une petite baguette encore chaude du four tout du boulanger du bout de Langeais !
Atroce, tient d’une main ferme un cervelas au cerveau las et de l’autre dextre un saucisson plus sec que le Saël . Certes, une rondelle ne fait pas le printemps, mais la rapidité du chevalier Téki aidant, c’est ainsi que finissent l’apprêt munitions du vil soldat.
--- Fais pas la tronche, et payons-nous en une tranche !
Mais Téki n’a guère le temps de saucissonner, il lui faut continuer à charcuter.
Cette fois, c’est Porto qui monte à la sauce. Lui qui a de la bouteille fait parler l’expérience. Il ne se lance pas inconsidérément en pâté dans la campagne. Le père verre tente d’un seul coup de coude, la rincette, la tournée du patron et la partante !
C’est osé…et surtout mal dosé !
Empoté, il est emporté par son élan (qui en fait est un caribou) et voila qu’il titube jusqu’au chausses d’Alban qui achève l’appâté d’un coup de main (puisqu’il est là pour ça) . Du coup le cas raté est victime d’un coup de karaté.
Reste Dard à Miss qui tourne lentement d’un entrechat perché autour du chevalier de la Rose…
--- Toi, tu as une idée derrière la tête…
Inévitablement, victime du piège tendu par Téki, le fielleux se retourne vivement :
--- Ou ça ? Ma ! Benne- là, donne !
Ce mouvement virevoltant est fatal à l’adversaire ultime. D’un pas de loi, Téki est sur lui et par haine mie l’écroûte sans entendre lent tendre !
A peine a-t-il vaincu de haute lutte les trois culs de basse fosse, que ceux-ci disparaissent en s’évaporant dans un rire sardonique (un rire de sardine tonique)
--- Des fantômes !
Alban est interloqué, mais heureusement pas trop longtemps car il enterre le hoquet.
--- Des spectres taureaux !
--- Tu les reconnais aux pectoraux ?
--- Sans respect, dans les bouges ils foncent surtout sur tout !
--- Ce n’est peut-être surement que le premier obstacle d’une longue course en sac…
--- Reprenons cette gaie quête ! Nous avons vaincu les cavaliers, alors direction : la tour !
Après avoir mis une sacrée volée aux marches d’un interminable escalier en colique de maçon, voilà Alban et Téki dans l’antre du donjon…
Le donjon de Dom Juan ! Attention danger dans le jeu !
Le prince des alcôves, le seigneur des agneaux, le maître queue aux recettes sucrettes…
Les deux hommes se dévisagent en imprimant le reflet e l’autre sur leurs prunelles respectives :
--- C’est la case Yaourt !
--- La case à Nova !
Une troisième voix se mêle à la leur pour former un trialogue :
--- Mal venue ! Mes seigneurs ! Mais il est encore temps pour vous de faire demi tour et
Repartir sur le chemin de vos talons, parole d’étalon !
--- Qui es-tu pour nous haranguer ainsi ?
--- Roccoco Dit Freddy ! Mais foin de salive ! En garde !
Joignant le zest à la parole l’antique c½ur dégaine son épée à n½ud coulant qu’il est obligé de tenir à deux mains vu la taille de l’objet…
Décidément, on ne brette qu’aux riches.
--- Trèfle de plaisanterie, vil pourfendeur des c½urs ! Alban ma pique, que je le laisse sur le
Carreau !
Et la joute boxe s’engage. Quand l’un feinte ou fait l’enfant, l’autre esquive et fraie l’esquif.
Un pas en avant, deux pas en arrière. Chassés sur le côté qui revient par la diagonale. Dans la carré de l’hypothénus ; ni pote ni muse !
Sentant que le duel pourrait perdurer cent ans, l’écuyer tente la ruse dessous :
--- Chevalier ! Tu as reçu un mandat ! Une forte somme d’argent !
Téki saisit la balle au bond (avec les dents c’est particulièrement dangereux)
--- C’est parfait ! Ainsi, à la fin de l’envoi, je touche !
Sitôt dit, sitôt fait, d’un coup d’épée dans le haut, il met l’affut en perce !
Botte en touche, la victime gémit :
--- Mais heu ! Aïe !
Et Pof ! Il disparaît illico dans un nuage de Flumet (spécialité locale)
--- Bien joué Albanito ! La tour est notre ! Parcourons lui les entrailles !
--- Un gastro entérologue n’aurait pas dit mieux !
Alors que je tempère rature, ils font grimper la température…
Les deux héros de ce récit pissé font irruption dans la pièce suivante tel des boutons d’acné au pus vert envahissant le visage juvénile d’un ado pubère…
La chambre bleue ! La chambre du roi !
Toute fenêtre dépoitraillée, la chambre aère tandis que le monarque un pneu crevé se repose sur la gente.
Mais bien évidemment, comme vous vous en doutez (car je vous sais puissamment intelligent, n’est-ce pas ?) la pièce royal est défendue.
Alors qu’au fond d’un tiroir du terroir, un électron aphone s’époumone à déchanter : « Dom ré mi, fa, si la… »…… (je peux en mettre autant que je veux, j’ai mon permis à points)
Tel un ressort s’échappant dans un grincement cynique du matelas agonisant, elle jaillit de dessous le lit à baldaquin, en sirotant un bol de dakin.
--- Au culot qui ose et m’ankylose ? Je comptais les moutons ! Qui me dérange dans ma
Quête ? C’est toi, la voix ?
--- Désolé, dame oiselle !
--- Dame oiseau ! Je suis Jeanne d’Arc Vador ! Sombre héros de la farce !
--- J’essuie Téki de la Rose, et mon écuyer Alban d’Excès qui ne cherchons qu’à sortir d’ici
En vie à l’envie !
--- Fallait pas y entrer ! Vous deux dans ; dehors !
--- Il nous faut la clé du Pont pour cela !
--- Impossible ! Même si je dois trébucher à cause d’un jet d’ail ! J’ai bouté l’onglet hors de
L’Empire, alors vous ne m’empêcherez pas de vous empêcher ! Je te reconnais, toi le
Grand cochon ! Tu es Luc Whisky Water ! De l’ordre de Malt avec de la glace !
--- Allons ! Inutile de vous enflammer ! Rentrez dans votre foyer…
--- Jamais ! Pour cela il faudra me passer sur le corps !
Dit-elle mi extatique, mi exaltée.
--- Soyeuse raisonnable ! Vous n’êtes plus celle que vous croyez…
--- Je m’en fous ! Depuis le temps que j’attends ! Nom d’un pétard, je veux tirer un coup !
--- Vous désirez une étreinte ? Soit…
Et Téki de sauter sur la donzelle par don et par zèle. De lui arracher son armure grâce à l’ouvre-boite de son coutelas suisse, puis sauvagement …de l’étrangler !!!
Alban médusé (c’est l’année des médusés…) l’interpelle au charbon :
--- Mais que fais-tu, de paille ?
--- J’ai tiré un cou ! De toute façon, regarde !
VOUF !
D’un coup de vamp, la belle de qualité a disparu dans un nuage d’athée.
--- Encore un fantôme…pffff…On se croirait place Vendome !
--- Tiens…Le roi…c’est un prince du pétrole !
--- Et cheik !
--- Le cheik est mate…
--- Pas encore…Il reste une étape encore à corps ! Montons plus haut ! Elevons-nous tout
Seul !
Un étage au dessus…C’est la chambre rose, la chambre à part ; l’arène de la reine !En ces lieux délicieux et délits cieux, tout n’est que mise amour, banderilles pour la queue entre les oreillers…L’antre des retors héros !
Pour autant, même si la maîtresse des lieux n’est point présente l’endroit n’est pas désert, car débouche du boudoir toute voile et vapeur…
Le chevalier d’Eon
Camé Léon
Roi du néon
Reine de l’Orphéon !
Cette fois, la partie promet d’être collée, serrée.
Lorsque le fou fait la folle, la fiole donne dans le flou…
Ce sera donc un bon duel de légumes. Tout en froissement de tissus de fin de soierie dans ce monde parallèle de l’ambigüe et du paradoxal.
L’androgyne tonique leur jette à la face qui s’épile :
--- Art Manie et Benêt Ton !
Téki rétorque :
--- Cavale lie ! Je vais te Chloé au piloris !
Alors, au son d’Etam Tam, commence l’étrange Hermès noire…
C’est le combat de griffes qui laisse des marques !
Le transformiste qui drague queen se la joue animal…
Chatte sur un matois brulant qui miaule : Miu, miu !
Piqûre d’Epicure, mosquito en Moschino !
Puis paisible peau de vache en train train de Mugler !
Voulant du mâle à hôte truie, cochonne en Naf naf !
Enfin ivre de la jungle, déguisée aiguisée en Pantène rose !
Sans aucun scrupule ouvert, la Miss honnie se trousse hardie…
Mais Téki garde la tête froide afin de sortir son épingle à nourrice du jeu :
--- Hugh aux bosses ! Pas de Cartier !
Alors que l’ouie fuit ton, lent comme un Pâques aux Ray Ban, main au panier en appuyant sur le champignon, le coco charnel se fait cache cache airelle !
Ciselé en Sisley, puis tout en énergie uranium en Ricci, elle rentre deux dents à peine sortie de Dior ! D’un téton flingueur ; ivre sein leurre rang…
C’est alors qu’elle commet un impair (pardessus tout) . Son Cerruti serre outil rendant son Triumph immodeste. Téki décide de prendre les choses en main…
--- Ungarot Gorille !
Et d’une poigne de fer sans séduction, il rafle leurs reines par étranglement du col porteur !
Rapidement la vessie devient lente, terne…
Et FLOC !
A son tour, c’est le terme Aphrodite.
--- Okay ! Mat !
--- Et mat ! Hic !
--- Désormais, la voie est libre jusqu’au poste de garde ! Dépêchons-nous avant que la nuit
Se lève !
--- Déjà le jour tombe…
Rapidement, ils abordent l’endroit en question à l’envers pour toute réponse. Tandis que la garde erre, un vigil hante et sort son linge. Seul le râtelier est sur les dents.
Dans un silence joyeux , Alban lui crève la bouche afin qu’il devienne sourd des yeux.
Pendant ce temps, Téki fouille dans ses poches et empoche ce qu’il trouve dans les fouilles.
Une fois le trousseau détroussé, il ne reste plus qu’à mettre la main sur le trou vert et son trou badour…
Nos deux fuyards longent les remparts en rang par eux. Parfois ils ratent un créneau, et repartent s’égarer ailleurs. Enfin ils abordent un coulis prémachis ou l’on entend un mouton protester. Téki le sermonne :
--- Encore bêlement ! Mais il n’y a pas de Mêêêêê !
--- Surtout au mois de Mai , mémé !
--- Regarde Alban ! Là ! Par l’½il de b½uf, la manie vèle ! Ô génisse si vile !
--- La serrure est à côté devant dessous ! C’est ici que l’on change de chaîne et que l’attelé
Commande !
Dans un couinement abject et tendre à la fois (pourquoi ? parce que !) l’huis vertical doucement s’abaisse pour se transformer en passerelle horizontale.
--- Vu sa taille, c’est un Dupont Levy !
Ainsi parla le sage chevalier Téki, suivi de son fidèle écuyer Alban, avant que de franchir les douves vrillées dans lesquelles s’ébattent en duel des pirananas affamés guettant une proie de senteur.
A peine ont-ils remis pied sur le sentier que …
FLASH !!!!!
Non !
Ce n’est pas encore un radar !
Ce sont juste nos héros qui viennent à leur tour de disparaître dans une fumée opaque…
OU ?
Ca ne vous regarde pas !
Enfin, pas encore…
On en a d’autres à aller chercher avant, vous ne trouvez pas ?
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