Café Du Web - Forums
Le journal Cafeduweb => Actualité => Discussion démarrée par: LE BAUDET le avril 23, 2005, 14:07:21
-
:hum: ... Vous-en pensez quoi????
Résumé des principales règles
Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union.
Ex. : vingt-et-un, deux-cents, trois-millième
Dans les noms composés du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel lorsque le mot est au pluriel.
Ex. : un compte-goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis
On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe) et au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder.
Ex. : évènement, règlementaire, je cèderai, ils règleraient
L'accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et en cas d'ambigüité.
Ex. : cout ; entrainer, nous entrainons ; paraitre, il parait
Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent comme peler ou acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).
Ex. : j'amoncèle, amoncèlement, tu époussèteras
Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s'appliquent aux mots français.
Ex. : des matchs, des miss, révolver
La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les onomatopées et dans les mots d'origine étrangère, et dans les mots composés avec des éléments « savants ».
Ex. : contrappel, entretemps, tictac, weekend, agroalimentaire, portemonnaie
Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme botter, de botte).
Ex. : corole ; frisoter, frisotis
Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi- et est ajouté dans quelques mots.
Ex. : aigüe, ambigüe ; ambigüité ; argüer
:ph34r:
N.B.
Rappelez-vous que les formes recommandées ont reçu l'approbation de l'Académie française, qui précise : « Aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive. » Les instances francophones compétentes ont également émis un avis favorable.
-
j'ai déjà beaucoup de difficulté à respecter l'orthographe "normale", alors s'ils la changent . . . . .
-
il ne la change pas , il donne le choix entre plusieurs possibilités :huh:
les formes recommandées ont reçu l'approbation de l'Académie française, qui précise : « Aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive. »
-
Pour moi c'est un peu pareil, car à ce moment là il faut retenir les deux orthographes possibles pour pouvoir écrire correctement d'abord, et ensuite pour quand on lit un écrit d'un autre se rendre compte que l'orthographe utilisée est bonne.
Cela ne parait peut-être pas important, mais quand on a essayé de vous dresser à écrire correctement, on devient sensible aux fautes d'orthographes des autres même si soi-même on a beaucoup de difficultés.
-
l'orthographe, c'est simple comme chou, hibou, caillou, genou, bijou :siffle :youpi:
-
La langue évolue, l'orthographe aussi
Les ajustements orthographiques dont ce site est l'objet permettent de supprimer un certain nombre d'irrégularités. Ainsi, par exemple :
Jusqu'ici
Jusqu'ici agneau, chevreau mais levraut Désormais agneau, chevreau, levreau
Jusqu'ici des après-dîners mais des après-midi Désormais des après-diners, des après-midis
Jusqu'ici assurément mais sûrement Désormais assurément, surement
Jusqu'ici avènement mais événement Désormais avènement, évènement
Jusqu'ici balai-balayer, essai-essayer mais relais-relayer Désormais balai-balayer, essai-essayer, relai-relayer
Jusqu'ici bestiole mais corolle Désormais bestiole, corole
Jusqu'ici charrette mais chariot Désormais charrette, charriot
Jusqu'ici il décollète ou il décollette ? Désormais il décollète
Jusqu'ici un cure-dent mais un cure-ongles Désormais un cure-dent, un cure-ongle
Jusqu'ici il dégèle mais il chancelle Désormais il dégèle, il chancèle
Jusqu'ici dissous mais dissoute (participe passé) Désormais dissout, dissoute
Jusqu'ici examen, exécuter mais eczéma Désormais examen, exécuter, exéma
Jusqu'ici noisetier mais prunellier Désormais noisetier, prunelier
Jusqu'ici portefeuille mais porte-monnaie Désormais portefeuille, portemonnaie
Jusqu'ici poulailler mais quincaillier Désormais poulailler, quincailler
Jusqu'ici un scénario, des scénario ou des scénarii Désormais un scénario, des scénarios
Jusqu'ici vingt et un mille cent trente-huit Désormais vingt-et-un-mille-cent-trente-huit
Jusqu'ici les enfants qu'il a fait partir mais les enfants qu'il a laissés partir Désormais les enfants qu'il a fait partir, les enfants qu'il a laissé partir
Certes, de nombreuses autres anomalies résident toujours dans notre orthographe (elles sont nombreuses ; pour ne prendre qu'un seul exemple, pourquoi la fameuse colonne du colonel ?) et ce sont des ajustements ponctuels qui apportent un peu plus de cohérence.
La langue évolue aussi. Chaque jour se créent des dizaines de néologismes — c'est-à-dire des mots ou des sens nouveaux. Beaucoup font partie d'un langage de spécialité ; pourtant, quelques-uns sont courants. Ainsi le terme altermondialisme est-il enregistré dans les éditions 2005 des différents dictionnaires d'usage courant ; il en va de même pour avatar au sens de « image choisie par un utilisateur de l'internet comme représentation virtuelle sur un forum ou dans un jeu en ligne ».
L'orthographe a déjà connu de nombreuses réformes. Émile Littré, dans son dictionnaire, enregistre encore l'orthographe poëte (aujourd'hui poète) ou phthisie (aujourd'hui phtisie). L'usage donne parfois la préférence à une forme plutôt qu'à une autre : fantasme s'écrit souvent ainsi de nos jours ; la graphie phantasme — toujours attestée — se fait moins courante. En revanche, il est indécis depuis bien longtemps pour clé ou clef…
Enfin, d'autres aspects ne manquent pas non plus d'évoluer : ainsi, l'orthotypographie a, tout comme l'orthographe, une véritable histoire (on se reportera à ce propos à Orthotypographie : recherches bibliographiques publié par la Convention typographique).
:hum:
-
tant qu'une langue évolue, c'est qu'elle est vivante donc je n'ai rien contre les introductions de mots nouveaux dans le dico tels que ceux issus du verlan ou d'une langue étrangère !
Quant à l'orthographe, toute amoureuse de la langue de Molière :wub: et puriste que je suis et ayant vraiment horreur des "erreurs orthographiques " (dans le jargon s'il vous plait B) :D) un bon petit nettoyage des aberrations de notre langue ne serait pas du luxe !!! :powa:
ne serait-ce que pour aider ceux qui ne sont pas à l'aise avec l'orthographe !
Pour ma part, c'était mon point fort à l'école ! B) alors, je vous le demande, si l'orthographe est simplifiée, qu'adviendra-t-il des écoliers qui, comme moi, se sentent un peu moins bêtes que les "forts en maths" au moment des dictées ?? :hum: :caribou:
-
:blink:
Je suis un de ceux qui ont toujours eu des difficultées ÉNORMES avec l'orthographe :siffle et c'est pas ça qui va me simplifier la vie :(
... Les dictionnaires vont-ils fournirent les différentes façons d'écrire un mots? :hum:
-
ils le font déjà !!!
-
pour notre génération ça ne sert pas à grand chose, je crois :hum: ... pour ceux qui ne sont pas très doués en orthographe, le mal est déjà fait !! :ptdr:
mais ça va bien servir les petits en train d'apprendre ... :oui: :help:
-
Les rectifications de l'orthographe sont-elles officielles ? Est-on obligé de les appliquer ? Les « anciennes » graphies sont-elles encore correctes ?
— Les rectifications sont officielles et recommandées ; toutefois, elles n'ont pas de caractère obligatoire et, pour une période indéterminée, les « anciennes » graphies restent correctes. Pour des informations complémentaires, reportez-vous à l'introduction et à la section Cela vous concerne.
Quelle est la position de l'Académie française par rapport à l'orthographe nouvelle ?
— L'Académie française a approuvé à l'unanimité les propositions de simplification ; son secrétaire perpétuel présidait le groupe d'experts qui les a élaborées. Dans la 9e édition de son Dictionnaire, en cours, elle mentionne systématiquement les nouvelles formes, en leur donnant souvent préférence. Parmi d'autres organismes, le Conseil supérieur de la langue française (France), le Conseil supérieur de la Communauté française de Belgique, celui du Québec et le Conseil international de la langue française y sont aussi favorables.
Quel est le nombre des mots touchés ?
— Il est d'environ deux-mille ; cela représente un faible pourcentage du vocabulaire. Il ne faut pas oublier que, dans quelques ouvrages de référence, certains mots étaient déjà orthographiés conformément aux rectifications avant la parution de ces dernières (!) : c'était par exemple le cas de révolver ou de évènement. Par ailleurs, peu de mots très fréquents sont touchés par les rectifications.
Les ouvrages de référence sont-ils mis à jour ? Que doivent faire les enseignants et les professeurs ?
— De nombreux ouvrages de référence entérinent, parfois progressivement, les ajustements. Les enseignants peuvent enseigner l'orthographe « nouvelle » ou l'« ancienne », mais, quoi qu'il en soit, ils doivent accepter aussi bien traître que traitre, par exemple. En Belgique et en Suisse, des circulaires officielles les ont informés de l'existence et du contenu de la « réforme » ; la France et le Québec devraient suivre prochainement. Voir aussi la section Cela vous concerne.
Où trouver les règles complètes et une liste exhaustive des mots concernés par les rectifications ?
— Le Vadémécum de l'orthographe recommandée édité par le Réseau pour la nouvelle orthographe du français, un réseau d'associations privées, renseigne utilement à ce sujet. Il peut être commandé auprès de l'AIROÉ, de l'ANO, de l'APARO ou du GQMNF (adresses ici).
Combien de temps faudra-t-il pour que les formes nouvelles passent définitivement dans l'usage ?
— Il faudra certainement encore plusieurs années avant que l'usage entérine complètement et définitivement la nouvelle orthographe. Rien d'étonnant à cela : en 1932 (8e édition du Dictionnaire de l'Académie), quelques modifications ont été proposées (p. ex. grand-mère pour grand'mère). En 1950, des dictionnaires mentionnaient toujours les graphies d'avant 1932 et aujourd'hui, on les rencontre parfois encore !