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Le journal Cafeduweb => Actualité => Discussion démarrée par: ptitourski le décembre 07, 2003, 22:05:49
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je voudrais revenir sur cette new (http://www.cafeduweb.com/nuke/modules.php?name=News&file=article&sid=3819)
voici une optinion différente
Le projet de RMA, discuté, amendé et finalement voté par le Sénat le 27 mai a été présenté par le gouvernement après avis du Conseil d'État. Il a été choisi pour étrenner la nouvelle loi constitutionnelle sur la décentralisation. Il vient d'être voté à l'Assemblée nationale pour une mise en œuvre prévue le 1er janvier 2004.
Il modifie profondément la loi de 1988 sur le RMI.
Il place les RMIstes sous la tutelle des collectivités locales (conseil général et maires).
Tout RMIste sera tenu d'accepter un emploi de 20h minimum avec un CDD de 6 mois renouvelable maximum 2 fois.
L'employeur (public ou privé) touchera du département l'équivalent RMI net (forfait-logement déduit) pour célibataire et lui reversera cette somme augmentée de 130 euros pour atteindre un demi-SMIC soit un total de 545 euros.
Le RMAste ne cotisera que sur la base de 130 euros.
Pour ouvrir des droits à la retraite, il faudrait qu'il travaille 160 ans à ce régime.
L'ASSÉDIC empochera ses cotisations mais ne lui reversera rien quand il retournera au chômage. Il n'aura que le RMI.
Il n'aura pas droit à des indemnités journalières en cas d'accident ou de maladie.
Il n'aura ni le droit de grève, ni le droit de déplaire à son patron.
La condition de deux années d'ancienneté dans le RMI pour devenir l'heureux bénéficiaire d'un RMA a été supprimée.
Le RMA consiste à faire le tri parmi les RMIstes entre employables et irrécupérables, de rationaliser la gestion de cette main d'œuvre, particulièrement celle qui n'est pas qualifiée, pour la livrer au patronat à un prix défiant toute concurrence.
la source (http://www.ac.eu.org/droitsrevendications/rmi-rma/rmi-rma.htm)
avant on avait le droit d'avoir un RMI et se diriger vers un CES ( contract d'emploi solidarité ) à notre choix
maintenant , on aura le RMA sans conciliation
es ce un mieux qu'un RMI ?
non car un CES ( 22 h à plus 600 € par mois , et peut être pousser vers un 30 h ) avec droit au indemnités journalière en cas d'accident
le RMA c'est tout simplement la fin des CES donc une baisse financière significative de la valeur d'un emploi de solidarité
si oui le RMA doit obliger à remettre toute la population active
par contre cela va faire chutter ( de beaucoup ) les propositions de mi temps
avec un cout de main d'oeuvre trés profitable pour le patronat
qui risque d'influencer aussi la quantité ( à la baisse ) des offfres de plein temps
le RMA ne va servir qu'a tromper les chiffres du chomage
il va pouvoir offrir a nos gentils patrons une main d'oeuvre à trés bon marché qui n'aura pas le choix de coopérer à la tache demander
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Euh, ptit'ours, les deux articles se rejoignent en fait :
Le RMA semble en marge du droit du travail : il ne donne ni accès à une feuille de paie, ni à une couverture sociale normale ; et un an de RMA ne correspond qu'à un trimestre de droits à la retraite. Il ne répond pas non plus aux réalités de l'insertion puisque après les 18 mois de contrat, l'employeur n'a aucune obligation envers le Rmaste, qui pourra se retrouver rapidement au point de départ. Pour beaucoup, le RMA reste donc une allocation, s'ajoutant aux autres formes de précarisation de l'emploi : CDD, intérim et autre travail à temps partiel non choisi...
Bref, tout le monde semble d'accord pour dire que le RMA ne reglera rien du tout.
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Euh, ptit'ours, les deux articles se rejoignent en fait :
Le RMA semble en marge du droit du travail : il ne donne ni accès à une feuille de paie, ni à une couverture sociale normale ; et un an de RMA ne correspond qu'à un trimestre de droits à la retraite. Il ne répond pas non plus aux réalités de l'insertion puisque après les 18 mois de contrat, l'employeur n'a aucune obligation envers le Rmaste, qui pourra se retrouver rapidement au point de départ. Pour beaucoup, le RMA reste donc une allocation, s'ajoutant aux autres formes de précarisation de l'emploi : CDD, intérim et autre travail à temps partiel non choisi...
Bref, tout le monde semble d'accord pour dire que le RMA ne reglera rien du tout.
:oui:
à part pour les patrons , où là on leur offre une mane généreuse et providencielle
<_<
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c'est bien ce qui me choque ! C'est toujours la même histoire, de toute façon...
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Encore une fois, je ne comprends pas :huh:
1) pour engager un RMA, il ne peut pas y avoir de licenciements les années précédentes (donc toute option de remplacement de plein temps ou de mi-temps par des RMA est impossible)
2) ce n'est pas renouvelable à l'infini ...
3) c'est surtout une solution pour proposer du travail aux personnes exclues (10% des rmistes ne travaillent plus depuis 10 ans, 33% depuis plus d'un an)
4) je considère qu'il vaut mieux faire un RMA et peut-être apprendre quelque chose en travaillent que rester chez soi avec un minimum (même pas) vital :o
Alors, c'est vrai qu'il y a des trucs qui ne sont pas génial. J'aurai aussi bien aimé que ça donne droit aux ASSEDIC, à la retraite, avec des cotisations sur la totalité du revenu et non pas seulement sur le complément.
C'est vrai que si tu es malade, tu ne touches plus que le RMI (mais tu touches quand même quelque chose).
C'est vrai que c'est encore les "patrons" qui s'en sortent le mieux dans ce système.
Mais il faut arrêter de faire de la lutte des classes. Les patrons ne peuvent pas être pris de manière générale. Il n'y a pas d'un côté les mauvais patrons et de l'autre les bons ouvriers/salariés :unsure:
Ensuite, je ne considère pas ça comme une mauvaise mesure. Elle a au moins le mérite de remettre les rmistes sur le chermin de l'emploi (même si c'est hyper précaire) sans que ça ne soit le contribuable qui paye tout (il paye déjà le RMI, donc ça ne change rien pour lui).
Alors, oui, il y a des trucs pas vraiment super dans le projet de loi, mais franchement, vos critiques me font penser que vous jetez bébé avec l'eau du bain :(
Si au moins, vous présentiez les points qui pourraient être améliorés ou des propositions alternatives (non, les CES n'est pas à mettre sur le même pied, ça ne vise pas à réintégrer, puisque c'est de ça qu'il s'agit, les couches les plus défavorisées de la société française).
Ah oui, petite remarque : le "patron" va payer la différence entre le RMI & le RMA ainsi que les cotisations sur ce delta. Mais je vous ferai remarquer, que comme pour les emplois jeunes, les principaux "patrons" vont être des associations, des organismes publics, etc. Sont-ils pourris ? :blink:
La critique constructive est nécessaire, mais on peut se passer de son pendant négatif ... :bye:
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non, les CES n'est pas à mettre sur le même pied, ça ne vise pas à réintégrer, puisque c'est de ça qu'il s'agit, les couches les plus défavorisées de la société française
je m'escuse , un CES est toujours lié avec un organisme de réinsertion , il est défini dans le temps pour fortement inciter à trouver un boulot stable , ce n'est que du mi temps car il permet de donner du temps pour ces recheches
qui sont assister par des conseillés sociales
1) pour engager un RMA, il ne peut pas y avoir de licenciements les années précédentes (donc toute option de remplacement de plein temps ou de mi-temps par des RMA est impossible)
quand j'ai dit que le RMA à aller faire baisser les offres de CDD , c'est que certains patrons ( et il y en a un certains nombres , plus que le croyait ) n'hésite pas à ne fonctionner qu'avec des une main d'oeuvres sociales
jusqu'à présent ces employés étaient en CES ( à 625€ si voir + )
maintenant il seront en RMA ( donc maximum 545€ )
2) ce n'est pas renouvelable à l'infini ...
le CES aussi , je ne vois pas où est le problème pour le patron de remplacer un RMA par un autres RMA ( c'est ce qu'il se fait en général )
3) c'est surtout une solution pour proposer du travail aux personnes exclues (10% des rmistes ne travaillent plus depuis 10 ans, 33% depuis plus d'un an)
le CES aussi
les RMistes au chomage de + de 10 ans ne sont pas passer plusieurs fois par des stages et des CES de réinsertions ( car un RMI n'est pas renouvelé si il n'y a pas d'effort vers une réinsertion de la part du RMiste )
4) je considère qu'il vaut mieux faire un RMA et peut-être apprendre quelque chose en travaillent que rester chez soi avec un minimum (même pas) vital
j'aurais peut être déjà du commencer par çà !
Es ce qu'il y a quelqu'un qui croit que l'on peut se sastisfaire de vivre avec 350€ par mois ? ( en sachant qu'il n'y en qu'1 attibuait par couple )
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Je persiste et je signe, il ne faut pas comparer le CES et le RMA. Le premier est mieux payé, offre davantage de revenus, etc.
A mon avis, il faut comprendre l'articulation : RMI pour celui qui ne trouve rien, RMA pour trouver quelque chose (premier pas), CES pour ceux qui peuvent déjà faire valoir certaines compétences (second pas) puis CDD ou Intérim, voire CDI.
Maintenant, je t'assure que j'en connais qui se contentent des ASSEDIC (pour les moins "paresseux") et d'autres du RMI. Même s'il n'y en a qu'un par couple, il suffit de ne pas être déclaré en tant que tel (ça ne rapporte rien quand les deux sont dans cette fourchette de revenus). Du coup, 2 RMI, en se débrouillant bien (et j'en connais qui se débrouillent très (trop?) bien) permet de faire plein de choses (vive le système D).
Enfin, concernant les patrons : il me semble qu'ils ne peuvent pas remplacer un CES par un autre, du moins par sur le même poste. Et là, si le patron ne fait que reformuler le poste sans vraiment le changer, c'est aux inspecteurs de se saisir du dossier et de frapper un grand coup (un ou deux exemples, ça calmera tout le monde :fouet2: ).
Maintenant, je n'ai rien contre les RMIstes. Je suis triste pour eux :( Mais ne pas reconnaître que certains abusent est bête et le RMA, comme le CES, comme les emplois-jeunes dans un autre cadre, sont des solutions que je trouve toujours intéressantes ... mais, et j'insiste, que l'on peut toujous améliorer :unsure:
Enfin, petite note pour ceux qui ne me croieraient pas, j'ai une amie qui travaille dans une mission locale et qui voit passer toute sorte de personne. Et quand elle fait le bilan, c'est moins le manque d'argent qui bloque que la bureaucratie (ou l'administration). La bonne volonté est aussi au rendez-vous. Mais comme dans tous les rouages, il suffit d'un grain de sable ... :diable:
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je persiste aussi :wub:
CES pour ceux qui peuvent déjà faire valoir certaines compétences (second pas) puis CDD ou Intérim, voire CDI.
il y a ( ou avait ) des CES où il n'avait pas besoin de compétances requises
Enfin, concernant les patrons : il me semble qu'ils ne peuvent pas remplacer un CES par un autre, du moins par sur le même poste
je l'ai vu plusieurs fois ( encore aujourd'hui cela existe et en toute légalité )
Maintenant, je t'assure que j'en connais qui se contentent des ASSEDIC (pour les moins "paresseux") et d'autres du RMI. Même s'il n'y en a qu'un par couple, il suffit de ne pas être déclaré en tant que tel (ça ne rapporte rien quand les deux sont dans cette fourchette de revenus). Du coup, 2 RMI, en se débrouillant bien (et j'en connais qui se débrouillent très (trop?) bien) permet de faire plein de choses (vive le système D).
là oui <_< mais il se débrouilleront aussi pour passer à coté du RMA
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Il y a des moments (ce n'est pas le cas actuellement) où je me dis que même le bricolage, c'est toujours mieux que rien : "on ne sait jamais, ça pourrait être l'impulsion qui fera qu'un chômeur longue-durée ou un jeune en difficulté pourra s'en sortir, etc". Mais au final, j'en reviens toujours à la même conclusion : non, décidément, ça n'arrange rien et , quoi qu'on dise, ça profite toujours aux employeurs (qu'il s'agisse d'entreprises privées où publiques).
Il y a de vrais besoins de personnel dans les entreprises privées comme dans le service public (personnel d'encadrement et d'éducation dans les écoles, par exemple, et aussi dans les hôpitaux, etc.) Pourquoi n'embauche-t--on pas les gens avec un vrai contrat de travail plutôt qu'un emploi jeune, un CDD (sur ce type de contrat et leurs conditions de renouvellement, il y aurait aussi beaucoup à dire sur la façon dont les entreprises contournent la loi ), CES, etc ? Parce qu'ainsi on pourra remplacer l'employé en question par un autre et éviter l'augmentation de salaire qui s'imposerait dans le cas contraire. Le sous-salarié jetable, c'est drôlement économique comme concept !
Dans le privé, on se contente éventuellement d'embaucher 2 personnes quand il en faudrait 3 ou 4 pour assurer un bon fonctionnement du service. Et qu'on ne me dise pas que ça coûterait trop cher ! Pour faire de la pub avec des tops models ou des footballeurs (qui réclament des sommes astronomiques pour un passage de 3 secondes à la TV) et des stages de management à l'autre bout de la planète, on trouve toujours des liquidités, bizarrement. Même constat, en ce qui concerne le secteur public : il y a toujours des sous pour l'armement et les emplois fictifs (comme quoi, il n'y pas pas que les beneficiaires des ASSEDICS et des caisses d'allocations familiales - autrement dit, les pauvres - qui profitent de l'argent public).
Il y a de plus en plus de chômeurs... certains volontaires, peut-être, mais au fond parfois, je les comprends. Il y a de quoi avoir la haine quand on te paie avec un lance-pierre pendant que d'autres vont en séminaire (est-ce bien necessaire ?) en Thaïlande.
Si on prend, pour comparer, l'exemple des zones franches dans les pays pauvres (un peu éloigné l'exemple a-priori , mais au fond c'est un peu la même démarche)... On s'aperçoit qu'au final, seule l'entreprise tire bénéfice de ce type d'arrangements : elle ne paie pas d'impôt, la main d'oeuvre est moins chère que dans son pays d'origine... le pays d'accueil, ne constate pas d'amélioration de son économie, les conditions de travail et de vie sont lamentables, le pouvoir d'achat n'augmente pas, la consommation intérieure non plus (les salariés ne gagnent pas assez pour impulser un vrai développement). Et lorsque le "congé d'impôt "arrive à son terme, l'entreprise plie bagage et s'installe dans un autre pays plus conciliant.
NB: Effectivement, parler de "luttes des classes", c'est dépassé... aujourd'hui, on utilise le terme : "fracture sociale"... On ne parle plus non plus de "Pays en Voie de Développement" mais de Pays Moins Avancés " (c'est moins choquant)... question de vocabulaire !?
PhilouDuNord -> :kiss: <- Esperluette
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Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais j'ai encore espoir :rolleyes:
Pour la question de vocabulaire, je veux juste dire qu'il n'y a plus de lutte des classes comme elle a pu exister aux siècles derniers. Maintenant, il y a une rupture/fracture/ou tout ce qu'on veut. C'est clair et net.
Ne serait-ce qu'avec les SDF, les mal nourris, mal logés (et je ne parle pas de ceux que l'on "vole" quand ils paient pour vivre dans des taudis), etc.
Pareil, je suis d'accord avec toi : on peut se payer le luxe d'avoir certains fonctionnaires qui sont grassement payés alors que dans d'autres services publics, c'est la pauvreté absolue. Il y a quelque chose qui ne va pas.
N'empêche, je reste persuader qu'il est possible d'améliorer les choses. L'idéal serait de refaire le budget de la France en partant de 0. Parce qu'avec le fric qu'il y a (au niveau de l'Etat, des CNAV, CNAM, etc.), c'est quand même dingue qu'on n'arrive pas à avoir davantage ! Sans vouloir prendre sans rien donner (surtout que mise à part l'accès à une bonne éducation à un prix canon, défiant toute concurrence, mais pas totalement gratuite, je n'étais pas boursier, j'ai davantage donné que pris !), il ne me semble pas normal que certains trucs continuent alors que l'abolition des privilèges a été déclarée il y a plus de 200 ans ...
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Il y a de vrais besoins de personnel dans les entreprises privées comme dans le service public (personnel d'encadrement et d'éducation dans les écoles, par exemple, et aussi dans les hôpitaux, etc.) Pourquoi n'embauche-t--on pas les gens avec un vrai contrat de travail plutôt qu'un emploi jeune, un CDD (sur ce type de contrat et leurs conditions de renouvellement, il y aurait aussi beaucoup à dire sur la façon dont les entreprises contournent la loi ), CES, etc ? Parce qu'ainsi on pourra remplacer l'employé en question par un autre et éviter l'augmentation de salaire qui s'imposerait dans le cas contraire. Le sous-salarié jetable, c'est drôlement économique comme concept !
ceux qui utilisent le plus cette façon de faire , ce sont les mairies
et de plus en plus <_<
certains postes ( limite certains services entiers ) ne fonctionnent plus qu'avec des emplois solidarités ( pratiquement plus d'engagement en CDD ou CDI )
c'est " institué " dans des villes , et cela se pratique maintenant aussi dans les villages
c'est pourquoi , cela me dit rien que ceci se généralise dans tous services publics ou privés
N'empêche, je reste persuader qu'il est possible d'améliorer les choses. L'idéal serait de refaire le budget de la France en partant de 0. Parce qu'avec le fric qu'il y a (au niveau de l'Etat, des CNAV, CNAM, etc.), c'est quand même dingue qu'on n'arrive pas à avoir davantage ! Sans vouloir prendre sans rien donner (surtout que mise à part l'accès à une bonne éducation à un prix canon, défiant toute concurrence, mais pas totalement gratuite, je n'étais pas boursier, j'ai davantage donné que pris !), il ne me semble pas normal que certains trucs continuent alors que l'abolition des privilèges a été déclarée il y a plus de 200 ans ...
il n'a pas été dit que " ce qui est en place est parfait ( même il est loins de l'être ) "
seulement ce qui est proposé n'améliore rien , même accentue l'envie d'utilser des emplois solidarités que des CDD ou CDI
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Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais j'ai encore espoir :rolleyes:
oui, moi aussi, c'est plus fort que moi :P
Je me dis qu'un jour on finira bien par inventer un vrai plan de guerre... contre le chomage et la précarité :zorro:
En tout cas, je ne pense pas qu'une mesure comme le RMA (ou le logo tout neuf de l"ANPE) suffira à résorber significativement et durablement les chiffres du chomage :magicien:
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Ca y est on a normalisé !
Seuls ceux qui croient au Père Noèl auront des cadeaux
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Desoles de vous decevoir, mais on ne reglera aucun probleme tant qu'on continuera a trouver genial d'acheter un lecteur dvd a 60 euros.
L'economie raisonnee n'est encore qu'un concept pour la majorite des industriels et est une chose a combattre pour la pluspart des individus. Tout le monde se rejouit d'avoir un telephone portable a un euro, un micro-onde a 90... mais tout ca se paye. Ca se paye a coup de boulots de mer## sous-payes, de travail d'enfants dans des pays taudis, de delocalisations perpetuelles...
Tout le monde fait du bon sentiment mais personne n'est pret a changer ses habitudes de consommations.
Tout le monde veut des CD moins chers, ce qui me parait juste, mais personne ne veut des tele au double de leur prix, ce qui me paraitrait juste dans un autre sens. Nous sommes simplement victime de notre mode de vie.
Le travail est devenu un objet et a perdu sa valeur, au meme titre que n'importe quel autre objet. Mais ne vous inquitez pas maintenant dans 20 ans ca sera pire. On appelle ca legalite par le bas.
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Desoles de vous decevoir, mais on ne reglera aucun probleme tant qu'on continuera a trouver genial d'acheter un lecteur dvd a 60 euros.
L'economie raisonnee n'est encore qu'un concept pour la majorite des industriels et est une chose a combattre pour la pluspart des individus. Tout le monde se rejouit d'avoir un telephone portable a un euro, un micro-onde a 90... mais tout ca se paye. Ca se paye a coup de boulots de mer## sous-payes, de travail d'enfants dans des pays taudis, de delocalisations perpetuelles...
Tout le monde fait du bon sentiment mais personne n'est pret a changer ses habitudes de consommations.
J'ai repris la lecture de "No logo", que j'avais abandonné provisoirement au début du troisième chapitre (intitulé "Zéro boulot")... juste où elle parle des usines "hirondelles", de la délocalisation industrielle, bref de la mondialisation. je peux te dire que ça me fait refléchir sérieusement sur ma façon de consommer... Penser qu'une femme quelque part est en train de crever sous les heures sup (non, je n'exagère pas) pour fabriquer ma petite culotte, oui, ça me donne la nausée... et j'imagine que je suis encore loin d'avoir tout compris.
Naomi Klein cite l'exemple, entre autres, de Carmelita Alonzo (p334), une jeune ouvrière philippine qui travaillait pour VT Fashions (usine confectionnant des vêtement pour Gap, Liz Claiborne, et autres griffes). Carmelita est morte le 8 mars 1997 (Journée Internationale de la Femme) parce que son patron l'a obligée à faire des heures sup et lui a interdit un congé maladie qui lui aurait permis de soigner sa pneumonie (il avait une importante commande à honnorer). Je précise que cette histoire est loin d'être un cas isolé (un drame presque banal !). Dans certains pays du Tiers-Monde, on interdit aux femmes de tomber enceintes (par diverses moyens de dissuassion, comme les contrats de travail renouvellabes tous les 28 jours, durée d'un cycle menstruel... oui, c'est odieux !).
A noter également, le cynisme de certains patrons comme Chi Neng Tsai, l'un des propriétaires de l'usine Yue Yuen (l'un des plus gros fournisseurs de Reebook, Nike et autres Adidas), transférée de Taiwan en Chine (où les salaires sont ridicules et où il n'y a pas d'organisations syndicales comme en Corée) et qui s'exclame dépité (p347) : "Il y a 30 ans, Quand Taiwan avait faim, nous étions plus productifs" !!!
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Dans la meme veine je te conseille de lire les rapports ciniques de la banque mondiale. Tu as des articles tres instructifs du style "Mieux vaut mourir du cancer que de faim", qui vante le stockage de produits nocifs dans les pays du tiers monde contre monnaie sonnante biensur.
C'est un super deal, nous sommes riches et mourrons du cancer, ils sont pauvres et meurent de faim. Alors partageons...
Nous en sommes a peu pres ici.
Un occident qui s'assassine en exploitant un reste du monde cadaverique.
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L'ennui c'est que c'est plus facile et plus comfortable de ne pas se poser trop de questions (se dire tous les matins qu'il y un sous-salarié qq part qui trime pour ton bonheur, ça casse un peu l'ambiance). Tu connais la chanson de Dutronc : j'y pense et... je vais me débrouiller pour ne pas oublier (avec les stimulis publicitaires qu'on nous inflige 24h/24h, il en faut des gardes-fous pour se rappeler ce qui compte vraiment...)
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Pour moi la publicite a l'effet inverse. Plus j'en vois moins j'ai envie d'acheter. Ca marche super bien.
Mais bon la boulimie d'achat peut etre difficle a refreiner c'est vrai. Mais avec un peu d'entrainement ca marche. Mais ce qui est important ce n'est pas de ne pas acheter, c'est de choisir ses achats quitte a acheter moins.
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Consommer intelligemment, ça demande un minimum d'efforts.
Par exemple, pour les bouquins. En France, c'est très facile grâce à la loi qui empêche les grandes surfaces de pratiquer des remises supérieures à 5 % Ainsi les petites librairies de quartier parviennent à se maintenir. Aux Etats-Unis, en revanche, c'est relativement compliqué d'échapper aux Barnes & Noble et autres Borders (Borders est tristement connu pour ses salaires minables et pratiques lamentables vis à vis de ses employés).
En ce qui concerne le maquillage et les produits d'hygiène corporelle, j'aime bien la marque Body Shop à cause de sa politique de respect de l'environnement. Ils ne font pas d'experience sur les animaux et leurs prix sont peut-être un peu plus elevés que leurs concurrents, mais pas tant que ça.
Si tu as de bonnes adresses, fais nous en profiter Michey.
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Au risque de me faire taper dessus, IKEA pratique une politique de pression vis-à-vis de ses fournisseurs pour éviter que les ateliers d'où sortent (tous) ses produits (de l'armoire en pin massif à la petite peluche) ne soient aussi des ateliers de torture ...
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Dans les pays nordique, l'economie raisonnee est deja au stade experimentale. Quelques entreprises s'y risquent.
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Ce n'est vraiment pas évident. La seule solution consiste en un tiers de confiance (en l'occurence le vendeur) qui "certifie" ne pas utiliser des filières d'exploitation inhumaine. Parce qu'il existe malheureusement des "ateliers de torture" un peu partout dans le monde et on ne peut donc pas se fier à l'étique Made in ... :(
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Oui mais pour beaucoup de produits tu peux savoir s'il y a une usines en Europe. Un petit tour d'internet et hop. Sinon il y a bien quelques usines autours de chez toi.
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ce qui nous attend pour 2004
70 000 CES devraient disparaître alors que 70 000 RMA sont envisagés dans le secteur non-marchand, une coïncidence ?
Jacques Chirac fait de l'emploi son grand chantier de 2004. Il est vrai qu'il y a urgence, la France présentant, après l'Espagne, le taux de chômage le plus élevé de la Communauté européenne. Il est vrai également que le fort ralentissement économique des années 2002 et 2003 ne s'est pas traduit par une hausse spectaculaire du chômage comme lors des précédentes récessions. Il existe donc une opportunité de faire reculer durablement le chômage. La résistance du marché du travail est commune à l'Europe ; plutôt que de contracter l'emploi, les entreprises ont limité les volumes d'heures de travail. Quel va être maintenant le comportement des entreprises françaises ? Si elles choisissent d'augmenter le temps de travail comme les assouplissements des 35 heures le leur permettent , la reprise sur le front de l'emploi risque d'être retardée et la politique de l'emploi de rester cruciale. A première vue, la politique actuelle a des objectifs clairs et cohérents. Prenons les CES et le RMA. Les contrats emploi-solidarité sont un traitement social du chômage, peu efficace, pour ramener les chômeurs dans un emploi non aidé stable. La logique libérale et la valorisation du travail commandent leur réduction. C'est fait, la suppression de 70 000 CES est programmée en 2004. Remettre les Français au travail, leur mettre le pied à l'étrier, le RMA, mesure-phare adoptée en 2003, doit apporter une première réponse avec, notamment, la création de 70 000 RMA dans le secteur non-marchand.
suite l'article (http://www.liberation.fr/page.php?Article=169023)
je ne change pas d'opinion , c'est un énorme foutage de gueule que ce gouvernement ( et le patronat au grand sourire ) nous offre avec ce rma :angry:
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jeudi 15 janvier 2004,
par Stéphane ARLEN
L'homme le plus dangereux du gouvernement
Longtemps j'ai pensé qu'avec ses lois sécuritaires, Nicolas Sarkozy était l'homme le plus dangereux du gouvernement. Pourtant, en y réfléchissant, je me disais, que le responsable de tout était son supérieur hiérarchique, à savoir Jean-Pierre Raffarin, ou même celui que les Français, par dépit, avaient mis à la tête du pays, Jacques Chirac. Mais non, l'homme le plus dangereux du gouvernement est celui qu'on nous a présenté comme un libéral modéré et qui se définit lui-même comme un gaulliste social : François Fillon.
C'est le gendre idéal : bonne apparence, pas de "petites phrases" déplacées, jamais de colère, pas d'effets médiatiques propres à susciter l'exaspération. Grâce à la présentation qu'en ont faite les médias (je veux dire, hors fairelejour.org), il a bénéficié dès le début d'un crédit de sympathie inouï : c'était lui le bon qui allait modérer les ardeurs ultralibérales de ses collègues.
Malheureusement, son bilan est là :
Il a "sauvé les retraites", c'est-à-dire qu'il a réussi à faire passer une "réforme des retraites" demandant aux travailleurs l'essentiel de l'effort et dont le financement, comptant sur un hypothétique plein emploi, n'est même pas assuré.
Il a instauré le "dialogue social", ce qui signifie qu'il a réussi à casser le rôle des syndicats tout en permettant aux entreprises de se soustraire aux conventions collectives.
Il a "remis les chômeurs sur la voie de l'emploi" en créant le RMA (Revenu Minimum d'Activité) dont le baron Seillières n'osait rêver : dorénavant, les contribuables vont payer les emplois privés !
Il a lancé une "loi de mobilisation pour l'emploi", ce qui aura pour effet de permettre aux entreprises d'obtenir un peu plus de "flexibilité" (création d'un "contrat de mission" remplaçant à terme le Contrat à Durée Indéterminée). Qui dit "flexibilité pour l'employeur" veut dire "précarité pour l'employé".
Bref, sous ses airs de "je suis sympa, vous avez de la chance de m'avoir parce que ça pourrait être pire", François Fillon est parvenu en un peu plus d'un an à faire passer des "réformes" n'ayant pour but que de satisfaire le patronat, sous couvert de favoriser l'emploi et le dialogue social. Avec lui, le travailleur devient progressivement une marchandise jetable qui ne pourra rien contester ni revendiquer.
Malgré une rude concurrence, M.Fillon est bien l'homme le plus dangereux du gouvernement. Il faut que les Français ouvrent les yeux sur le monde du travail que ses amis et lui sont en train de préparer jour après jour, et qu'ils aillent voter, en 2004, pour d'autres choix de société.
Stéphane ARLEN
la source (http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=481) :wub: