:angry:
L'esclavage a juste changé de nom, aujourd'hui on appelle ça des salariés :blink:[snapback]97072[/snapback]
le salariat est quand même loin du servage ou de l'esclavage ![snapback]97074[/snapback]
Bien sûr, les objectifs étaient nobles - sur le papier, ils le sont toujours : « Favoriser l'insertion sociale puis professionnelle des salariés », « offrir au public bénéficiaire une reconnaissance personnelle », « assurer un travail d'intérêt collectif. »
Dans les faits, les CES ont surtout comblé les trous dans les établissements publics - sans creuser le déficit financier : de la main d'œuvre pas chère, docile car fragile, et jetable après usage.
« A l'ANPE, dans les petites annonces, c'était contrat emploi solidarité, contrat emploi solidarité... y avait que ça. » Divorcée et sans diplôme, avec une fille à charge et 800 F de pension alimentaire, Carole postule donc pour « ça ». Et elle obtient, en 1993, une place d'aide documentaliste au lycée de La Hotoie : « Je m'occupais des dossiers thématiques et de la partie administrative. » Donnant satisfaction, son CES est renouvelé trimestre après semestre, jusqu'à durer trois ans - l'extrême limite : « Ils me laissaient croire à un contrat emploi consolidé (CEC), mieux payé, plus sûr, mais c'était couru d'avance. Pour bien avancer, il faut toujours tendre une carotte. » Comme redouté, après un triennat de loyaux services, son chef la remercie gracieusement :
« Ils ont supprimé votre poste ? je demande.
- Tut tut tut. Ils ont repris un nouveau CES. » Tandis que Carole, elle, retourne à la case départ et concourt pour un nième CES dans un autre établissement. C'est ainsi, sans doute, que l'Education nationale lutte à sa manière contre l'exclusion...
la suite sur le site de Fakir en lien