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La terrasse CafeDuWeb => Blah Blah => Discussion démarrée par: Ngel le octobre 27, 2005, 14:15:43
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Il était une fois une course...de grenouilles
L'objectif était d'arriver en haut d'une grande tour.
Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir.
La course commença.
En fait, les gens ne croyaient probablement pas possible que les grenouilles atteignent la cime, et toutes les phrases que l'on entendit furent de ce genre: Quelle peine!!!! Elles n'y arriveront jamais!
Les grenouilles commencèrent à se résigner,sauf une qui continua de grimper et
Les gens continuaint: "....Quelle peine!!!! Elles n'y arriveront jamais!...
Et les grenouilles s'avouèrent vaincues, sauf toujours la même grenouille qui continuait à insister.
A la fin, toutes se désistèrent, sauf cette grenouille qui, seule et avec un énorme effort, rejoigna le haut de la cime.
Les autre voulurent savoir comment elle avait fait.
L'une d'entre elles s'approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l'épreuve.
Et découvrit qu'elle....
était sourde!
....N'écoutez pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d'être négatives....
:ange: :wub2: :kiss2: :oui:
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on ne dit pas "ALLEGORIES", on dit "LAISSEZ SORTIR LES SINGES" :shifty: :siffle
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Super Ngel :bravo: :powa: :bisous:
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c'est vrai, Ngel, c'était très joli et je te prie d'excuser mon impertinence :(
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C'est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l'amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane ;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.
:wub: :bisous: :rolleyes:
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:bravo: :wub: :bisous:
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:bravo: :bravo: :bravo:
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l’arbre qui voulait rester nu
Il était une fois un arbre. Au beau milieu d’un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l’entourait, les fleurs qui s’ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents...
Ah !, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.
Une année s’écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu’il n’était pas un brin d’herbe comme il l’avait crû tout d’abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.
Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs ; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais...
Mais, se regardant, il s’aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n’avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n’être pas assez grand, peur de n’être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n’acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.
C’est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s’épaississait, s’allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit.
Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s’était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d’une beauté qui n’était pas la sienne.
Le jardinier plus d’une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d’une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l’arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu’une fois de plus, il remit l’abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.
Il ne restait plus de l’arbre au milieu du verger qu’un tronc et des branches : il ne restait plus que l’arbre au milieu du verger.
S’apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d’un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage
Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s’était produit.
Depuis ce jour, l’arbre vit heureux au milieu du verger, il n’est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l’écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n’ont d’importance : seuls importent les fruits qu’il porte et que nul autre que lui ne peut porter.
Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s’éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.
N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s’en nourrir. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.
Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque-chose dans le monde ; n’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d’eux permettra de faire grandir la Vie et l’Amour que Dieu nous a donnés.
:ange: :wub2: :oui: :kiss2:
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:wub: :kiss2:
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c'est superbe :ange: - je vais envoyer une aquarelle qui pourrait illustrer cette jolie allégorie :wub:
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J'avais entendu celle de la grenouille et celle de l'arbre à la radio ... c'est sympa de pouvoir les lire !!
Thanx Ngel :bisous:
Au passage , je dirai aussi : on ne dit pas allégorie on dit "un ancien miinistre au régime" ! :rolleyes: :rolleyes: (pas taper Ngel hein ?) ;)
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PRENDRE LE TEMPS DE DIRE...
Un jour, un enseignant demanda
à ses étudiants d'écrire les noms des
autres étudiants dans la
classe sur deux feuilles de papier et de
laisser un espace entre chaque nom.
Puis, il leur dit de penser
à la chose la plus agréable qu'ils
pourraient dire de chacun de
leurs camarades et de le noter.
Ça a pris le reste du cours pour finir leur tâche,
et chaque étudiant quitta la salle en
remettant leurs feuilles à l'enseignant.
Ce samedi-là, l'enseignant nota
le nom de chaque étudiant sur une
feuille individuelle pour chacun,
et inscrivit ce que tout le monde
avait dit de chacun.
Le lundi, elle a donné à
chaque étudiant sa liste respective.
Avant longtemps, la classe entière souriait.
"Vraiment?" qu'elle entendit chuchoter. "
Je ne savais pas que j'avais autant
d'importance pour qui que ce soit!"
et:
"Je ne savais pas que
les autres m'aimaient autant."
fut la plupart des commentaires.
Personne n'a plus jamais parlé de
ces papiers dans la classe à nouveau.
Elle n'a jamais su s'ils en
avaient discutés après la classe
ou avec leurs parents,
mais peu importe.
L'exercice était arrivé à son but.
Les étudiants étaient contents l'un de l'autre.
Ce groupe d'étudiants termina finalement l'année.
Plusieurs années plus tard,
un des étudiants fut tué au Viêt-nam
et l'enseignant assista
aux funérailles de cet étudiant spécial.
Elle n'avait jamais vu un
homme dans un cercueil militaire avant.
Il avait l'air si élégant, si mature.
L'église fut remplie par ses amis.
Un à un, ceux qui l'avaient aimé sont allés pour une
dernière fois voir le cercueil.
L'enseignant fut le dernier à y aller.
Comme il se tenait là,
un des soldats qui était porteur
du cercueil est venu vers lui.
Il lui demanda :
"Étiez-vous l'enseignant de maths de Marc?".
Il hocha la tête en signe de "oui."
Alors il lui dit:
"Marc m'a beaucoup parlé de vous."
Après les funérailles,
la plupart des anciens camarades
de classe de Marc
sont allés déjeuner ensemble.
Les parents de Marc étaient là ,
attendant de parler avec son
enseignant de toute évidence.
"Nous voulons vous montrer quelque chose,"
dit son père en sortant
un portefeuille de sa poche.
"Ils ont trouvé ça sur Marc quand il a été tué.
Nous avons pensé que vous pourriez le reconnaître."
En ouvrant le portefeuille,
il a soigneusement enlevé deux morceaux de
papier qui avaient évidemment été collés,
pliés et repliés plusieurs fois.
L'enseignant a su sans même regarder que les papiers
étaient ceux où il avait énuméré
toutes les bonnes choses
que chacun des camarades de Marc avait dit de lui.
"Merci beaucoup pour avoir fait cela,"
dit la mère de Marc.
"Comme vous pouvez le voir,
Marc l'a gardé précieusement."
Tous les anciens camarades de classe de Marc
ont commencé à se rassembler autour de l'enseignant.
Charlie (l'enseignant) sourit
d'une façon plutôt gênée et dit:
"J'ai toujours ma liste dans le tiroir
du haut de mon bureau à la maison."
La femme de Chuck (un ancien étudiant) dit :
"Chuck m'a demandé de mettre
le sien dans notre album de mariage."
"J'ai le mien aussi," dit Marilyne.
"Il est dans mon journal intime."
Alors Vicky, une autre camarade de classe,
prit son livre de poche,
en sortit son fragile morceau
de papier contenant la liste
et le montra au groupe. Puis elle dit :
"Je porte ceci avec moi tout le temps"
et sans battre de l'oeil, elle poursuivit:
"Je pense que nous avons tous
gardé notre liste."
C'est à ce moment que
l'enseignant s'est finalement assis
et s'est mis à pleurer.
Il a pleuré pour Marc et pour tous ses amis
qui ne le reverraient plus jamais.
La quantité de gens dans la société est si grande
que nous oublions que cette vie
se terminera un jour.
Et nous ne savons pas quand le jour viendra.
Alors, s'il vous plaît, dites aux gens que vous aimez
et dont vous vous souciez,
qu'ils sont spéciaux et importants.
Dites-leur avant qu'il ne soit trop tard...
:ange: :wub2: :kiss2:
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Bakoudouba la tourterelle
- Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !
Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la tourterelle.
- Et que demande-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient, fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit, l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne prétendrais jamais à la main de ta fille.
Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous impuissants repartirent la tête basse. Téré alla trouver la Mygale son oracle.
- Bakoudouba la tourterelle propose sa fille à celui qui ramène sur la terre Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.
- Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’araignée terricole.
Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’arc en ciel et lui fit part de son projet.
- La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la terre et reviendra après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.
Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva. L’Arc en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes et perlées. Téré épousa la fille de Bakoudouba.
Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’arachide et le ramassage des courges. Symbole de la force et de l’unité parce qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’animal totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.
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Fourmis et termites
Ou l’origine de la bataille rangée des fourmis noires et des termites rouges
Las de vivre seul, Téré décida un jour d’aller chercher une compagne. Il se rendit au pays de Bacouya, le Cynocéphale où il rencontra une épouse de son goût. Ses beaux-parents lui érigèrent comme condition unique du mariage de leur bâtir une case. Téré coupa de la paille qu’il fit sécher au soleil. Trois jours après, quand il voulut la ramasser, il fut mordu à la main droite par un gros termite rouge. Son sang gicla, abîma les ailes d’un papillon qui s’envolait.Les oiseaux en voyant cette tâche de sang sur les ailes du papillon crièrent. Leurs cris alertèrent le singe blanc qui, affolé, se mit à courir et détacha dans sa fuite un gros fruit sauvage. Ce fruit sauvage tomba sur le dos d’un éléphant qui en se sauvant piétina une tortue. La tortue à son tour fit jaillir du feu qui incendia la brousse, domaine des fourmis noires. Celles-ci se portèrent chez la tortue pour lui demander pourquoi elle avait mis le feu à leur brousse. La tortue accusa l’éléphant qui à son tour incrimina le singe blanc. Le singe blanc parla d’un gros fruit sauvage qu’il avait bousculé dans sa fuite devant les cris réitérés de certains oiseaux affolés. Les oiseaux soutinrent qu’un papillon aux ailes rouges de sang les avait effrayés. Le papillon nomma Téré qui lui avait abîmé les ailes par son sang. Téré évoqua la morsure d’un termite rouge au cours d’une opération de ramassage de paille sèche. Les fourmis noires se portèrent alors chez les termites rouges, leur livrèrent bataille, en exterminèrent et transportèrent les cadavres dans leur demeure. Elles jurèrent de combattre les termites rouges à chaque rencontre pour se venger de leur crime.
:wub: :bisous:
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La création du monde
d’après "Le cycle de la vie ou comment le monde fut créé"
Il y a très, très longtemps, au tout début du premier commencement, un lézard et un oeuf ont eu envie de manger du raisin. Ils partent donc dans la brousse et cherchent un beau raisinier (arbre à petits fruits rouges et sucrés). Ils cherchent beaucoup, ils cherchent longtemps et finissent par trouver un beau raisinier chargé de fruits. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le lézard est dans les branches. L’½uf, lui, a du mal. Il essaye de grimper mais il n’y arrive pas. Le lézard descend alors et l’aide. Il soulève l’½uf et le pose par derrière. Il pousse, il pousse et réussit enfin à le hisser dans les branches. Et là, tous les deux se mettent à manger du raisin. Ils en mangent tant et tant qu’ils en ont plein la panse, ils ne peuvent plus avaler un seul grain. Ils décident de redescendre. L’½uf a du mal, il roule, il glisse. Il crie au lézard qui est déjà en bas depuis un moment :
- Fais-moi un tas de terre molle et de feuilles au pied de l’arbre, comme ça si je tombe, je ne me casserai pas !
Le lézard fait comme son ami le lui a demandé, un tas de terre et de feuilles mais il glisse, au beau milieu, une grosse pierre. L’½uf tombe et se casse en mille morceaux. Le lézard se met à rire, il rit comme un fou, quand une herbe coupante vient lui trancher le cou ! Plus de lézard ! L’herbe coupante se met à rire, elle éclate de rire quand un feu la brûle. Plus d’herbe ! Le feu se met, à son tour à rire, il hurle de rire quand l’eau vient l’éteindre. Plus de feu ! L’eau se met à rire, elle rit aux larmes quand les animaux sauvages viennent la boire. Plus d’eau ! Les animaux sauvages se mettent alors à rire, ils rient à gorge déployée quand les chasseurs viennent les tuer. Plus d’animaux sauvages ! Ce sont les chasseurs qui rient maintenant. Ils rient de toutes leurs dents quand la mort vient les tuer. Plus de chasseurs ! C’est au tour de la mort de rire, elle s’étouffe de rire quand la vie vient la foudroyer. Plus de mort ! La vie ne peut pas s’empêcher de rire, elle rit de bon c½ur quand Dieu vient la détruire. Plus de vie ! Le monde, lui-même, est anéanti. Dieu est très sérieux. Il n’a pas ri, ni même souri. Et quand le vieux monde est complètement anéanti, Dieu crée un nouveau monde, celui-là même où l’on vit, vous et moi, aujourd’hui, ici.
Cela s’est passé comme ça, et pas autrement.
:ange: :oui: :ola:
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La naissance de Petit Lion
© Conseil international de la langue française 1996
Golo le Singe s’agite comme un fou. Ses bras, ses jambes bougent en tous sens, ses mains tapent en cadence sur le gros tam-tam royal, caché dans l’ombre des buissons, derrière le palais. C’est que sa mission est de la plus haute importance et qu’il est très fier d’en avoir la charge. Le Roi des nimaux, Gaïndé le Lion, lui a ordonné d’annoncer à toute la brousse la naissance de son premier fils : Petit Lion est né pendant la nuit et sa Majesté le Roi veut que chacun dans son royaume le sache et s’en réjouisse.
Voilà donc pourquoi Golo tape, tape depuis l’aube, tous les doigts douloureux d’avoir frappé le bois dur. Le message s’envole dans la savane et le vent léger qui l’emporte courbe l’herbe sèche et les épineux. Il caresse les arbres de la forêt où les parents de Golo font leur toilette matinale, et où les oiseaux sont cachés au plus épais des feuillages. Il s’introduit dans les terriers sombres et frais où sont tapis les animaux pour échapper à la chaleur du jour... Enfin il ricoche sur l’eau de la rivière dont la calme surface n’est troublée que par la bosse de l’oeil du crocodile ou la grande mâchoire rose et noire de l’hippopotame.
Que dit le message du tam-tam ?
"Oh vous tous, mes fidèles sujets, réjouissez vous de la naissance de mon fils, Petit Lion aux yeux bleus. En l’honneur de sa venue au monde, je vous offre une grande fête. Je présiderai à cette occasion un concours de danse et un très beau prix récompensera le vainqueur. Comme il est d’usage, chacun de vous, mes fidèles sujets, tiendra à offrir un cadeau à mon fils. Mais Ma Majesté désirant bâtir une case pour le Prince héritier, je vous demande d’apporter en présent ce qu’il faut pour cette construction. Ainsi la maison de Petit Lion s’élèvera vite, et sous son ombre, j’assisterai au concours de danse. Venez nombreux et réjouissez-vous !"
Tel est le message que le vent porte à travers la brousse surchauffée. Golo, après avoir tant et tant tapé, tombe enfin épuisé sur le sol, bras et jambes écartés et s’endort comme une masse.
Toute la brousse s’anime joyeusement. les animaux ont entendu et s’affairent à trouver leur cadeau. Puis ils se mettent en route dans leurs habits de fête. Chacun transporte son paquet et c’est parfois bien lourd et bien loin sous le soleil de midi. Galopant, courant, volant ou sautant, ils atteignent enfin le palais du Roi. Dans la soirée, tous sont arrivés.
Girafe, qui garde la famille royale, est là avec de grosses bottes de paille destinées au toit de la case. Chacal et hippopotame tiennent de longues branches bien droites qui serviront de poutres. Yacine le Crocodile, tout essoufflé d’avoir quitté la fraîcheur de l’eau, se dandine sous le poids des sacs de terre qu’il a remplis en grattant la berge de la rivière. Gneye l’Éléphant lève haut sa trompe gonflée d’eau : il soufflera une pluie de gouttelettes pour humidifier la terre sèche. Ainsi pourra-t-on fabriquer de beaux murs ronds et épais en tassant cette boue, et déposer le toit par dessus. La Mangouste ploie sous les pierres plates destinées au foyer de la case. Serpent arrive sans se presser, c’est lui qui dirigera les travaux grâce à son sifflet puissant. Quant à Bouky l’Hyène, la plus bête et la plus avare de la savane, elle n’a su apporter que quelques pièces d’or pour aider le Roi à payer à boire à ses sujets...
Dès son arrivée, chacun se met au travail, espérant que le Roi remarquera sa force ou son habileté. La case s’élève peu à peu dans la nuit et au petit matin, la voici terminée, brillante et neuve dans les premiers rayons du soleil.
Et Leuk le lièvre, me direz-vous ?
Leuk est arrivé bon dernier, en gambadant, léger, léger, car il ne portait rien. Il va de l’un à l’autre, s’agite, offre à boire, pique Golo pour le réveiller et le mettre au travail, conseille à l’Éléphant de bien diriger la pluie de gouttelettes de sa trompe, tire la queue du Serpent pour qu’il siffle plus fort... Bref Leuk est partout, mais il ne fait rien, rien de rien, si ce n’est un petit somme dans un coin quand il se sent fatigué. Dans la nuit noire et sans lune, il croit que personne ne s’est aperçu de sa paresse.
Et pourquoi Leuk ne travaille-t-il pas, alors que tous ses amis de la forêt et de la savane peinent comme des fourmis pour terminer la case à temps ? Leuk est un grand malin, le plus grand malin de la brousse. Il sait qu’au matin débutera le concours de danse et que tous les animaux seront si épuisés de leur travail de la nuit précédente qu’ils n’auront plus la force de bouger. Et lui, tout reposé, il gagnera sûrement le prix !
Mais Leuk le rusé a oublié une seule chose : c’est que les serpents voient dans la nuit la plus noire. Leurs yeux ronds, verts et jaunes, percent l’obscurité et aucune ombre n’existe pour eux. Serpent a donc bien observé les ruses de Leuk et l’a même vu dormir discrètement à plusieurs reprises. Et Serpent a une intelligence aussi aiguë que son sifflet : il jure de punir ce grand paresseux qui tant de fois lui a joué des tours...
Il fait grand jour à présent, tous les oiseaux de la brousse sont perchés dans le fromager sacré et chantent en l’honneur de Petit Roi. Celui-ci se lève sur ses pattes chancelantes et guidé par son père le Roi, vient s’installer dans sa belle case neuve. Tous les animaux applaudissent, malgré les membres fatigués, les ampoules, les échardes et les pattes tordues. Ils ont épousseté leurs habits de fête et s’apprêtent à danser l’un après l’autre, au rythme du tam-tam. Car tous voudraient gagner le concours et recevoir un riche cadeau.
Le premier dans la danse est bien sûr Leuk, léger, léger comme le vent et les pattes alertes. Il recueille beaucoup d’applaudissements et même Gaïndé le Lion, qui pourtant se méfie de lui, lui accorde un sourire. Puis vient Girafe qui courbe son long cou, en dandinant son corps en cadence.
Mais tout à coup, elle pousse un hurlement : sa patte est transpercée d’une longue épine et elle a affreusement mal. Elle sort en clopinant pour aller se soigner... Elle a perdu ! Et qui a placé cette longue épine ? Mais Leuk, bien sûr, pendant sa danse...
Puis arrive le tour de Bouky l’Hyène, fatiguée et affamée, mais dont les poches tintent encore de quelques pièces d’or qui sonnent agréablement aux oreilles du Roi. Leuk s’approche d’elle :
- Ma pauvre Bouky, tu es bien pâlotte ce matin, que t’arrive-t-il ?Tu ne vas pas pouvoir danser !
- C’est que j’ai si faim Leuk. Tiens, regarde le trou dans mon ventre, j’ai tellement travaillé cette nuit.
- Bouky, tu es mon amie, si tu veux, je te donnerai une gorgée de ce miel plein de vitamines. Regarde, j’en ai un pot à ma ceinture en cas de fatigue.
- Ah Leuk, merci.
- Tu es mon frère.
Et Bouky s’en empare et avale, avale... tout le miel y passe et le creux de son ventre devient une grosse bosse. Alors, impossible de danser, et lorsque le tam-tam se déchaîne, Bouky s’écroule le ventre en avant. Elle aussi, elle est éliminée.
Puis vient le tour de Yacine le Crocodile, qui a observé avec envie la danse agile de Leuk.
- Je suis si fatigué Leuk, et toi, comment fais-tu pour danser comme le vent après le travail de la nuit ?
- Mais, répond Leuk, c’est que j’ai un fameux grigri.
- Ah Leuk, supplie Yacine, si tu me prêtes ton grigri, j e t’invite au bord de la rivière et je te choisirai le plus beau poisson de mon gardemanger.
- Yacine, dit Leuk, je n’aime pas le poisson pourri. Mais pour l’amour de Dieu, je te prête mon grigri pour que tu gagnes le concours de danse. Tiens, accroche ?le bien fort à ta patte.
Ce que ne sait pas le crocodile, c’est que le grigri contient une motte de beurre et que, très vite, fondant au soleil, le beurre coule sur le sol. Les pattes de Yacine glissent d’un côté, de l’autre et Crocodile se dandine en essayant de rattraper son équilibre. Tous les assistants se moquent de lui et hurlent de rire et Yacine, très vexé, retourne à la rivière. II a perdu lui aussi !
Golo le Singe est un gracieux danseur, mais Leuk sait bien qu’il aime avant tout le vin de palme, surtout lorsqu’il est fatigué d’avoir tant et tant frappé sur le tam-tam.
Il s’arrange pour lui glisser une gorgée de vin, avant son tour, puis une autre, et toute la bouteille. Golo, dès le début de la danse, a la tête qui tourne, qui tourne... Et il s’écroule en plein milieu de la piste. Il faut deux gardes pour le tirer par la queue sous un arbre. Le Roi est très fâché de voir dans cet état son meilleur danseur.
Il trouve décidément ce concours bien mauvais et convoque tous les candidats qui restent, à la fois. Gneye l’Éléphant est un peu lourd, mais si puissant. Leuk a peur qu’il n’impressionne le Roi par ses virevoltes. Alors il se met lui même au tam-tam et tape et tape de plus en plus vite... Voilà le rythme qui se précipite : tous les animaux dansent, tournent, sautent, virent... Et Eléphant, la tête à l’envers, ne sait plus où il en est. Il titube, il bouscule et pousse ses voisins, il tombe... et tous s’enfuient de peur d’être écrasés par sa masse.
Gaïndé est furieux ! Mais enfin, aucun de ses sujets ne sait-il danser ?
Mais si, voilà de nouveau Leuk, léger, léger comme le vent, qui sautille et gambade gracieusement.
Il est si content de sa danse et d’avoir écarté les concurrents qu’il parade, gonfle le torse, saute de plus en plus haut, agite en cadence ses longues oreilles... Il ne regarde plus rien autour de lui, il ne rêve que du riche cadeau, et ne pense qu’à lever les pattes avec élégance.
Roi est ravi de ce spectacle et s’apprête à couronner le vainqueur. Mais Serpent s’est glissé auprès de lui et tout doucement à l’oreille, il lui raconte la ruse de Leuk pendant la nuit : sa paresse, son sommeil, l’épine dans la patte de Girafe, le beurre qui a fait déraper Crocodile, le vin de palme de Golo, le miel de Hyène et le rythme fou du tam-tam qui a fait tomber Gneye.
Roi est indigné, il gronde et sa crinière est toute hérissée.
- Quel tricheur, quel saïsaï, quel filou ce Leuk, éclate-t-il... Et le voilà qui parade devant moi et se croit bien malin. Gardes, attrapez-le par ses grandes oreilles et donnez-lui quarante coups de bâton pour ses quarante tromperies. Et puis jetez-le hors du Palais !
Leuk, tout ahuri d’être interrompu dans sa danse, ne comprend rien à ce qui lui arrive. Ce n’est qu’en entendant le sifflement triomphant de Serpent qu’il devine celui qui l’a trahi. Tout en courant dans la forêt, le dos tout endolori des coups de bâton, il jure qu’il se vengera du Serpent.
Depuis ce jour, observez bien les lièvres. Dès qu’ils voient l’oeil rond, jaune et vert du serpent, vite, vite, ils prennent leurs pattes à leur cou et courent se cacher au plus profond de leur gîte !
:wub: :bye: :bisous:
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^_^ zolie la petite histoir bisou :bye:
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La fontaine de fer
Conte Nubien
À l’endroit le plus reculé de la forêt, il y avait une source. On l’appelait fontaine de fer, car son eau ferrugineuse avait une couleur de rouille. Les hommes aimaient bien boire à cette fontaine, car son eau décuplait leurs forces et améliorait leur santé. On racontait aussi qu’un homme à la peau de fer l’habitait, mais personne ne l’avait jamais vu. Un jour, le chef d’une tribu qui vivait dans la grande forêt vint boire à la fontaine de fer. Lorsqu’il se pencha pour se désaltérer, deux mains solides l’empoignèrent à la gorge. Une voix tonitruante se fit entendre : " Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m’auras pas promis la main de ta fille ! " Le chef réussit à articuler : " Je ne peux rien te promettre sans avoir parlé à ma fille. Sans son accord, je ne peux rien faire. " Mais la voix tonitruante s’impatienta : " Si tu ne me donnes pas ta parole, je t’étranglerai sur-le-champ ! " La gorge du chef se serra brutalement : " D’accord, d’accord ! Tu auras ma fille. " " Amène-la-moi demain, à la même heure ", ordonna la voix. Le chef revint tristement chez lui et raconta aux siens sa mésaventure. La mère de la jeune fille déclara : " Tu n’iras nulle part et notre fille ne bougera pas de la maison ! " Cette dernière, cependant, ne l’entendait pas de cette oreille : " Chose promise, chose due ! Nul ne sait ce que l’homme de fer serait capable de faire si je ne venais pas. La tribu tout entière pourrait en souffrir. Je ne veux pas être responsable de son malheur. " Le lendemain, le chef conduisit donc sa fille à la fontaine de fer. La voix tonitruante se fit entendre à nouveau : " Rentre chez toi, chef, et toi, ma femme, assieds-toi sur ce rocher ! " La jeune fille fit ses adieux à son père et s’assit sur le rocher. Son père parti, elle s’endormit profondément. Elle dormit longtemps. À son réveil, elle était allongée sur un lit, dans une chambre de fer. Une table ployait sous des mets délicats. La jeune fille mangea, puis s’endormit à nouveau. Et il en fut ainsi tous les jours. La fille du chef menait une vie agréable. Elle n’avait aucun souci, aucune obligation, ne faisant que boire, manger et dormir. Cependant, elle ne voyait jamais son mari. Quand elle avait besoin de quelque chose, elle n’avait qu’à exprimer son voeu pour qu’il fût aussitôt exaucé. Les mois passèrent et la fille du chef mit au monde un petit garçon dont la peau était en fer. Elle n’en fut pas gênée le moins du monde, adorant son enfant et rêvant de le montrer à ses parents. Elle demanda alors : " Je voudrais aller passer quelques jours chez mes parents pour leur montrer mon fils. " " D’accord, " répondit la voix tonitruante, " mais tâche de revenir dans une semaine ! " Sitôt prononcées ces paroles, la jeune femme se tenait déjà devant la fontaine de fer, son petit garçon dans les bras. La famille du chef fut très heureuse du retour de la fille. La mère n’aimait pas beaucoup la peau de fer de son petit-fils, mais elle se consolait en se disant : " Au moins il ne s’écorchera pas les genoux en tombant ! " Une semaine passa aussi vite qu’une journée et la fille s’apprêtait à repartir. " Tu n’iras nulle part ", décida sa mère. " Ce n’est pas une vie pour toi, si tu ne connais même pas ton mari. Je ne te laisserai pas repartir ! " La jeune femme eut beau supplier, se lamenter, craindre un malheur, sachant que l’homme de fer allait la punir, sa mère se montra intransigeante. Tout d’un coup, des pas lourds résonnèrent devant la maison du chef. Un grand homme à la peau de fer entra. C’était l’homme de fer qui était venu chercher son fils. Il écarta sa femme et cria de sa voix tonitruante : " Je prends l’enfant. Et toi, reste ici, puisque tu ne sais pas obéir ! " Sur ce, il disparut en emportant le petit. Ce fut la première et la dernière fois que la fille du chef vit son époux de fer. Il en fut de même pour son enfant. Elle avait beau rester assise au bord de la fontaine de fer et supplier son mari de la reprendre auprès de lui, la voix tonitruante de celui-ci ne se fit plus jamais entendre.
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La queue des animaux
Conte Bochiman
Jadis, les animaux n’avaient pas de queue. Le cheval ne pouvait pas chasser les mouches, l’écureuil sans queue avait du mal à sauter de branche en branche, le renard était bien moins beau et ne parlons pas du lion ! Le sage roi des animaux, le lion, prit la décision de remédier à cette situation. Il réfléchit pendant longtemps à la façon dont il allait s’y prendre et à la fin, il fit appeler le renard pour lui demander conseil. " Tous les animaux ne peuvent pas avoir la même queue ", estima le renard. " Je sais cela, moi aussi ", répondit le lion. " Mais comment départager les animaux sans se montrer injuste ? " Le renard réfléchit un instant, puis déclara : " C’est simple. Ceux qui arriveront les premiers recevront les plus belles queues. " Le lion acquiesça : " C’est une excellente idée. Cours vite dans la forêt et préviens tous les animaux qu’ils doivent se présenter à midi, au bord du ruisseau, pour la distribution des queues. " Le renard transmit le message et courut vite vers le ruisseau pour arriver le premier. Il fut suivi de près par le cheval, l’écureuil, le chat et le chien qui arrivent toujours les premiers quand on distribue quelque chose. Vinrent ensuite les autres animaux : l’éléphant, le cochon et le lièvre se présentèrent les derniers. Lorsque tous les animaux furent réunis dans la clairière, le lion se mit à distribuer les queues. Il se servit d’abord lui-même : ce fut une superbe queue, longue et dorée, terminée par un plumeau. Ensuite, le lion attribua de très belles queues bien touffues au renard et à l’écureuil. Le cheval opta pour une magnifique queue en crin. Le chien et le chat reçurent encore des queues fort présentables, mais les animaux qui arrivèrent les derniers, se trouvèrent bien démunis. L’éléphant eut une maigre cordelette avec quelques soies au bout. Il en fut si navré qu’il en porte aujourd’hui encore la trompe basse. La queue du cochon était fine comme un ver de terre. Il la fit boucler pour la rendre plus jolie. Le pauvre lièvre resta sans queue. Le chien et le chat commencèrent à se disputer pour savoir lequel d’entre eux avait la plus belle queue. À la fin, le chien attrapa le chat et lui arracha d’un coup de dents l’extrémité de la queue. Le chat s’enfuit dans l’arbre et depuis ce jour, il préfère se sauver devant le chien. Le lièvre ramassa le bout de la queue du chat et le colla sur son derrière. Ceci explique pourquoi la queue des lièvres est si petite.
(http://www.qc.ec.gc.ca/faune/corridors_verts/assets/images/Lievre-200o.jpg)
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LE POISSON DE NOËL
Texte de Marie-Andrée Boucher-Mativat, © éditions Héritage inc. (sous le titre Où est passé Inouk), Saint-Lambert, 1991.
Une des activités hivernales des Québécois est la pêche blanche, c’est-à-dire la pêche sur la glace. Sainte-Anne-de-la-Pérade est la capitale de cette pêche car c’est là, plus qu’ailleurs, dans la rivière Saint-Anne, que le petit poisson des chenaux abonde au début de l’hiver. En décembre, on y installe tout un village de cabanes de bois où se réfugient les pêcheurs à l’abri du froid mordant. Chaque maisonnette est garnie d’un mobilier rudimentaire et même d’un poêle à bois ! Les pourvoyeurs sont ceux qui louent ces cabanes d’un jour.
Cette histoire, racontant le sauvetage d’un chien sur les glaces, est basée sur un fait réel.
Le matin du 24 décembre, les enfants du monde entier sont excités. Mais sûrement pas autant que Sophie Baril et son frère François !
En effet, pour la première fois cette saison, François, Sophie et leur chien, Inouk, partent à la pêche aux petits poissons des chenaux. Le poisson des chenaux, ou poulamon, est aussi appelé « poisson de Noël », parce qu’il remonte la rivière Sainte-Anne juste à temps pour être servi au réveillon. Sur la rivière gelée, des centaines de cabanes multicolores attendent déjà les pêcheurs. Vu de la rive, on dirait un de ces villages miniatures qu’on pose sous le sapin de Noël. Au pied de la descente, un panneau-réclame souhaite la bienvenue à Sainte-Anne-de-la-Pérade, capitale mondiale du petit poisson des chenaux.
À quelques mètres de là, Claude Fournier fait les cents pas près de son hélicoptère. Les enfants connaissent bien le pilote. En effet, Claude est un ami d’enfance de leur mère et c’est avec lui que Marie a suivi des cours de pilotage.
- Comment ça va ? demande Sophie.
- Les affaires son plutôt tranquilles. Je n’attends pas beaucoup de clients aujourd’hui. La veille de Noël, les gens sont trop occupés pour s’offrir une promenade en hélicoptère.
- Nous, nous n’avons presque rien à faire, laisse tomber, François.
Claude lui adresse un clin d’½il complice :
- Un de ces jours, je vous ferai faire une petite balade.
Promis !
- Joyeux Noël ! crient les enfants.
Une activité intense règne sur la rivière Sainte-Anne : automobiles, tracteurs et motoneiges se croisent en tout sens. Inouk tire sur la laisse et aboie au passage de chaque véhicule. Heureusement, François et Sophie sont arrivés !
La cabane des Baril est beaucoup plus grande que les autres et sert de bureau pour accueillir la clientèle. En effet, Pierre et Marie sont pourvoyeurs, c’est-à-dire qu’ils sont propriétaires de plusieurs cabanes qu’ils louent aux touristes, généralement pour une période de huit heures.
Les enfants entrent précipitamment :
- Bonjour papa !
Pierre est occupé avec un client. De grosses mitaines de cuir sont posées sur une chaise. Discrètement, Inouk se faufile tout près. Il flaire les mitaines puis, vif comme l’éclair, en attrape une dans sa gueule.
- Sale bête ! Rends-moi ça tout de suite ! ordonne le client, en tirant sur sa mitaine.
- Inouk , sois gentil, supplient François et Sophie.
- Espèce de sac à puces, je vais t’apprendre à vivre ! grogne l’inconnu, en lui assénant un coup sur le museau. Inouk pousse un cri de douleur et lâche prise.
- Il est jeune, plaide Sophie, en s’élançant vers le chien, il voulait juste s’amuser.
- Drôle de façon de s’amuser ! éclate le pêcheur en exhibant sa mitaine déchirée. Vous feriez mieux de l’éduquer.
Les enfants voudraient protester mais Pierre leur fait signe de se taire :
- Je conduis monsieur à sa cabane et je reviens.
Au retour de son père, François laisse exploser sa colère :
- Il a frappé Inouk ! il n’avait pas le droit !
- Vous feriez bien d’oublier tout ça et de commencer à pêcher. J’ai hâte de voir lequel de vous deux attrapera le premier poisson.
Sophie et François retirent manteaux, tuques*, écharpes.
Pierre prend quelques bûches rangées sous une large banquette et les enfonce dans le petit poêle en fonte qui se met à ronronner.
Prudemment, les enfants s’installent sur de vieilles chaises alignées au bord de l’ouverture pratiquée dans le plancher et se penchent au-dessus de l’eau noire.
En silence, chacun fixe attentivement les lignes qui descendent du plafond. Inouk est intrigué. Assis entre les enfants, il suit chacun de leurs gestes en martelant le plancher de sa queue. Soudain, l’allumette de bois, fixée à une des cordes, se met à remuer.
- Ça mord ! annonce joyeusement François.
En pêcheur expérimenté, il observe les mouvements de la ligne :
- C’est sûrement un poisson énorme. Regardez comme il tire sur le fil. S’il continue, il va tous nous entraîner sous la glace.
- Tu exagères toujours ! déclare Sophie.
- Comme tous les pêcheurs, fait remarquer son père.
D’un coup sec, François ferre sa prise et remonte rapidement la ligne. Deux gros poulamons se tortillent au bout des hameçons.
Inouk aboie joyeusement.
- Chanceux ! s’exclame Sophie. Un coup de deux !
D’une main assurée, son frère décroche ses prises et les lance dans un seau.
Inouk y plonge aussitôt le museau et le renverse.
- Inouk ! proteste Sophie.
- Lâche ça ! crie François en arrachant les poissons aux griffes du chien.
- J’ai une idée ! annonce Sophie. Nous n’avons qu’à jeter les poissons dehors, au fur et à mesure que nous les pêchons. Aussitôt dit, aussitôt fait. Sophie ouvre la porte et François lance les poulamons sur la glace où ils se recroquevillent et gèlent dans des positions cocasses.
Bientôt les prises se succèdent à un tel rythme que les pêcheurs n’ont même plus le temps de les décrocher. Ils les abandonnent sur le plancher, pour en remonter une autre et encore une autre...
Inouk en profite pour fourrer son museau partout et emmêler les lignes.
- Inouk, gronde François, tu ne pourrais pas rester tranquille cinq minutes ?
- Quel méli-mélo ! soupire Sophie, devant cet enchevêtrement de fils et d’hameçons.
Pierre se lève :
- Il faut que j’aille faire la tournée de mes cabanes. Je vais attacher Inouk au poteau. Quand vous serez venus à bout de ce casse-tête, vous le ferez rentrer.
Un peu plus tard, lorsque Sophie sort pour détacher Inouk, elle ne le voit nulle part. Elle crie son nom dans toutes les directions. En vain.
Alerté par les cris de sa s½ur, François sort à son tour :
- Inouk n’est pas là ?
- Je crois bien qu’il s’est sauvé, murmure Sophie.
- Penses-tu ! Papa a dû l’emmener en promenade, lance François en se frictionnant vigoureusement. Entre vite dans la cabane si tu ne veux pas être transformée en glaçon.
Quelques instants plus tard, leur père rentre à son tour.
- Inouk n’est pas ici ?
Les enfants se regardent, abasourdis.
- Nous pensions qu’il était avec toi, répond François.
- Je savais qu’il avait disparu, murmure Sophie, les yeux pleins de larmes.
- Pas de panique ! ordonne Pierre, calmement. Ce n’est pas la première fois qu’Inouk se sauve. Allons interroger les voisins. Quelqu’un l’a sûrement vu.
Les enfants enfilent leur anorak et se précipitent à l’extérieur.
Brusquement, Sophie s’immobilise, songeuse.
- À quoi penses-tu ? s’enquiert François.
- Au pêcheur de ce matin. Si c’était lui qui avait détaché Inouk ?
À ces mots, François sent un grand frisson lui parcourir le corps.
- Vous avez trop d’imagination, affirme Pierre.
- Allons le voir ! décide François.
Les enfants contournent rapidement la cabane et frappent énergiquement à la porte. Pas de réponse. Pierre ouvre. Personne. Le bruit d’une portière qu’on claque attire l’attention de Sophie.
- Regardez, crie-t-elle, en pointant du doigt une fourgonnette garée en face, c’est lui.
À grandes enjambées, François et Sophie traversent la rue. En les voyant arriver, le pêcheur se penche à la portière avec un sourire sarcastique :
- Je parie que vous cherchez votre chien.
- Comment le savez-vous ? demande François, sur un ton à peine poli.
- Parce que je l’ai vu tout à l’heure. Il courait comme un fou derrière une motoneige.
- Dans quelle direction allait-il ? questionne Pierre.
-Vers le fleuve, laisse tomber le conducteur en démarrant. François et Sophie sont désemparés.
- Au moins, nous savons dans quelle direction chercher, conclut Pierre. Pour le moment, retournons à la cabane.
Devant la porte, les enfants trouvent la motoneige de Marie. En quelques mots, Sophie et François racontent à leur mère l’escapade de leur chien.
- Qu’allons-nous faire ? demande anxieusement François.
- Le retrouver ! réplique fermement Marie. Venez !
- Où ça ? demandent les enfants en prenant place sur la motoneige.
- Au fleuve, voyons !
Marie zigzague habilement entre les cabanes jusqu’au restaurant Chez Jean-Eudes. Là, elle tourne à gauche et file vers le fleuve.
La température s’est adoucie. La neige tombe dru. Les enfants rentrent la tête dans les épaules pour se protéger des flocons qui leur griffent le visage.
- Votre bonhomme n’a pas menti, crie soudain Marie. Inouk est là. Regardez ! Il dérive sur une plaque de glace.
- Pauvre Inouk, soupire Sophie, comme il doit se sentir seul !
- Comment est-il arrivé là ? demande François.
- Il s’est sans doute aventuré trop près de l’eau, répond Marie. Il a alors suffit d’une vague plus forte pour que la glace casse et qu’Inouk soit emporté par le courant.
Soudain, Sophie pousse un cri horrifié :
- Il y a un bateau qui arrive ! Il va faire chavirer Inouk.
Il n’y a pas une minute à perdre ! déclare Marie. Allons voir Claude ! Lui seul peut nous aider.
Cramponnée à son guidon, Marie fait demi-tour et fonce vers son point de départ. Heureusement, Claude est encore à son poste. Marie explique brièvement la situation. En quelques secondes, tous se retrouvent à bord de l’hélicoptère.
Les enfants n’ont qu’une idée en tête : retrouver Inouk. Toutefois rien n’est moins sûr. En effet, par moments, les bourrasques rendent la visibilité pratiquement nulle. Plus le temps passe, plus les enfants désespèrent.
À bord, personne ne dit mot.
- Je le vois ! hurle soudain François.
- Où ça ? Où ça ? réplique vivement Sophie.
- Là, à droite... Regardez !
- Tu es sûr ? s’informe Claude.
- Sûr et certain ! Même qu’il lève la tête vers nous et qu’il aboie !
- Il doit croire que nous l’avons abandonné, pense tout haut Sophie.
- J’y vais ! lance Claude. Votre mère va prendre les commandes.
- Attache-toi bien, recommande Marie, en amorçant la descente.
Claude ouvre la porte et réussit à se glisser hors de l’appareil. Malgré le vent, il parvient à s’installer à califourchon sur l’un des patins de l’hélicoptère. Doucement, l’appareil plonge à moins d’un mètre de l’eau. Tout près, Inouk tourne en rond sur son refuge flottant. Il est complètement paniqué. Claude se penche, tend le bras et l’agrippe. Hélas, plutôt que de se blottir contre lui, le chien se débat et... tombe dans le fleuve.
- Il va se noyer ! crient les enfants.
Heureusement, au contact de l’eau glacée, Inouk comprend vite où est son intérêt et nage énergiquement vers Claude. Marie manoeuvre de telle façon que l’hélicoptère vole maintenant à fleur d’eau. Claude étire de nouveau le bras. Cette fois, le chien se laisse attraper sans résister.
Sauvé ! Claude hisse immédiatement Inouk à bord de l’appareil. Il était temps ! Claude est frigorifié ! Ses bottes sont remplies d’eau et il est trempé jusqu’aux cuisses. Inouk, lui n’en finit plus de s’ébrouer. Il est couvert de neige de la pointe des oreilles jusqu’au bout de la queue.
- Claude ! Inouk !
François et Sophie les enveloppent dans des couvertures et les embrassent l’un et l’autre avec fougue.
- Mes compliments, lance joyeusement Marie, à l’adresse de Claude.
Cette nuit-là, chez François et Sophie, le réveillon est particulièrement animé. Tous les invités veulent connaître les moindres détails du sauvetage. Quant à Inouk, il récupère devant le foyer. Allongé sur le tapis, il suit des yeux le clignotement des ampoules dans le sapin tout en grignotant une vieille pantoufle de cuir dont les enfants lui ont fait cadeau.
- Aujourd’hui, Inouk, tu nous as causé bien des soucis, constate affectueusement Sophie.
- En tout cas, affirme François, c’est décidé : l’an prochain, nous irons seuls, pêcher le poisson de Noël !
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Audrey : La légende de la reine Epine
Il était une fois, il y a bien longtemps, un minuscule pays qui était si petit qu'il n'y avait trace de lui dans aucune carte. Ce pays, le monde fantastique, était gouverné par la reine des fées. C'était une dame magnifique, elle avait de longs cheveux blonds, de grands yeux gris et un sourire radieux. Ce pays était très prospère, on ne connaissait ni la peur, ni la faim, ni la soif, ni la misère, ni les guerres.
Ses habitants vivaient en harmonie avec les animaux et leur seule nourriture était faite de pétales de fruits ou de roses dont chaque espèce ou couleur apportait un pouvoir ou une essence naturelle indispensable à leur survie.
Les lacs d'eau, intarissables, étaient si clairs et si transparents que l'on pouvait voir les milliers de poissons couleur de feu qui y vivaient. Dans les forêts, le soleil se reflétait sur les branches en or ou en argent. Les gens ne connaissaient pas la misère car chaque fruit était enrobé d'une matière précieuse: toutes les cerises étaient recouvertes d'une enveloppe de diamant, les framboises de saphir, les poires de rubis, les pommes d'émeraudes, les pêches d'aigue-marine... une fois la précieuse enveloppe retirée, on pouvait manger le fruit juteux.
Les plumes des oiseaux étaient de soie, et la fourrure des animaux était de satin. Les robes des demoiselles étaient le plus souvent de tulles et plus rarement de soie ou de satin car il fallait attendre qu'un animal meurt de mort naturelle pour lui ôter sa fourrure ou son plumage. Les coutures ou broderies étaient de fils d'or blanc, et ornées de milliers d'éclats de cristal. les chapeaux étaient cousus fil par fil à la main, et les écharpes ou les gants n'existaient pas, car l'hiver n'existait pas.
Dans ce pays toutes les femmes étaient différentes mais toutes plus belles les unes que les autres et les hommes, tous des seigneurs, ne connaissaient pas la jalousie.
Mais ce pays était si petit que personne, sauf ses habitants, ne pouvait le trouver, les terriens en firent donc une légende. Idéalisé, le pays devint une véritable quête et une obsession pour le reste de la planète qui connaissait le froid, la peur et la misère.
Le monde, à cette époque, ne s'organisait alors qu'autour de la perspective de trouver ce beau pays. Les habitants du monde fantastique se faisaient de plus en plus de soucis à cause de cette frénésie qui touchait la planète.
La reine des fées, qui était la dernière de son espèce se tourmentait à ne savoir que faire. Si les terriens venaient à trouver le pays ils le pilleraient, tueraient toutes les bêtes, voleraient toutes les richesses, emporteraient toutes les femmes, videraient l'eau des lacs, et couperaient tous les arbres.
Leur terre ne serait plus et leur prospérité ne serait plus qu'une légende. La seule solution pour que le pays ne fusse pas envahie, était pour la reine de vivre comme le commun des mortels et de se marier avec un terrien qui serait aussi bon que les gentils hommes de son royaume. Mais la reine ne pourrait jamais tomber amoureuse, car les reines ne pouvaient pas.
Elle décida alors de quitter ses beaux atours et de s'habiller en terrienne, mais une fois le moment venu de partir elle dut laisser son cheval à l'écurie car sa robe couleur de neige et ses crins couleur de lune les trahiraient tous deux.
Elle fit donc ses adieux à son peuple, qui pour la première fois connut la douleur et la tristesse. elle prit son sac dans lequel elle avait emporté quelques sortilèges et quelques trésors et partit à pied sur le long chemin qui la mènerait hors de son royaume. Elle marcha pendant 100 jours et 100 nuits dans les forêts sombres et la neige froide que connaissait le monde extérieur. Puis elle arriva enfin à une auberge, où elle demanda une chambre pour la nuit.
Le lendemain elle partit très tôt pour la ville. Dans celle-ci où tout lui semblait plus dure, elle demanda, loua une chambre pour une année, dans un modeste logis.
Cinq mois étaient déjà passés, et déjà dans tout le pays tout le monde ne parlait que de cette merveilleuse femme qui tous les jours achetait une centaine de roses. Personne ne savait d'où elle venait, et personne n'avait vu si grande beauté. On dirait même que ses cheveux étaient d'or et que ses yeux étaient de diamants. Bientôt tous les hommes du royaume voulurent l'épouser, si bien que la reine des fées dut s'enfermer dans sa chambrette pour n'en sortir que la nuit ou dissimulée sous une cape. Elle allait chercher de l'eau fraîche et des roses pour se nourrir.
Un jour le fils du roi qui ne pouvait se marier tant il trouvait laide et sotte les demoiselles de son pays, entendit parler de la désormais légendaire beauté de la reine qu'on surnommait Epine, du fait de ses achats de roses.
Il décida de faire le plus grand et le plus beau bal que le monde n'ai jamais vu. Il envoya une carte à Epine qui lassée de cette banale vie de mortel décida d'aller au bal. pour l'occasion elle cassa l'écorce d'une cerise, et échangea l'écorce de diamant contre la plus belle robe de tous le royaume. C'était
une robe bleu couleur de ciel sur laquelle elle fit accrocher des éclats de diamants.
Elle brossa ses longs cheveux et loua un carrosse ou elle partit pour le bal. Quand elle arriva, tout le monde comprit qu'elle était la belle Epine. le roi l'aperçut et après avoir faillit s'étouffer il la désigna à son fils. Epine comprit que la fête avait été réservée en son honneur car le sol, les tables et les murs étaient recouverts de roses de toutes les couleurs, et bien qu'elle en eu l'eau à la bouche elle ne laissa rien paraître.
Quand le prince s'approcha de la fée, il eut les yeux brûlés par sa beauté. Il sut alors qu'il avait enfin trouvé la femme de sa vie. En effet, il avait entendu dire que la dame était d'une intelligence et d'une culture rare. Quant à elle, la reine qui n'avait que 20 ans, n'était pas dupe et sut qu'elle ne pouvait tomber amoureuse.
Deux mois passèrent, et le mariage d'Epine et du prince Constant fût célébré. La reine avait accomplie sa mission, et son royaume ne serait pas envahie, car désormais, le monde ne tournait qu'autour de la merveilleuse beauté de la fée. Même si son mari était très beau, gentil et très attentif à ses moindre désir, Epine souffrait de l'absence de son peuple, de ses amis, et de son magnifique cheval.
Elle savait qu'elle ne pourrait revenir chez elle qu'après avoir donné une fille aussi belle qu'elle, et qui aurait hérité de ses vertus magique. D'année en année, Epine s'attacha à son mari, ils s'entendaient merveilleusement bien et elle savait que si elle pouvait elle serait amoureuse de lui. Dix ans plus tard, la futur princesse soufflait ses cinq bougies. Mais les deux autres enfants n'étaient jamais venu au monde.
La reine, de plus en plus triste, demanda à son mari de la laisser retourner d'où elle venait pour une année avec leur fille, et elle jura qu'après elle reviendrait. Le prince accepta et la reine revint dans son pays ou elle éleva sa fille pour qu'elle puisse s'accoutumer à ses futurs taches de reine. L'année suivante elle revint avec sa fille et décida de repartir chez elle avec son mari.
Elle se dit qu'elle lui dirait toute la vérité, mais que si il ne voulait pas garder le secret elle devrait le tuer.
Epine, de son surnom, expliqua alors dans une conversation qui dura 10 jours et 10 nuits à son époux son histoire, et enfin lui demanda de venir avec elle. Il lui dit qu'il devait réfléchir, elle lui accorda une année entière pour qu'il puisse se décider. L'année suivante, la petite princesse qui se nommait Sarrinna avait 7 ans, et le temps était venu pour son père de donner sa réponse à sa femme.
Il accepta de partir avec elle. quand ils arrivèrent dans le monde fantastique, le prince pleura devant tant de beauté. 3 années plus tard la princesse prit le pouvoir et la reine des fées eu alors le droit d'aimer, car le royaume n'était plus à sa charge. Elle eut enfin droit au pur bonheur, elle aimait sa fille, son mari et tous deux l'aimaient aussi.
Quant au reste de la planète, les gens ne consacrèrent leur attention que sur la belle histoire, qui devint légende du prince et de la belle Epine qui disparurent un beau matin de printemps.
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http://www.vivenoel.com/contes/prevert/default.htm
(http://prescolaire.educal.com/clipart/images/fetes/0312/noel_perenoel.gif)
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:powa: à tous.....
C'est bon de lire des textes comme ceux là....
Votre crédit est ouvert....
La banque magique Imaginez que chaque matin, une banque vous ouvre un compte de 86400.-. Simplement, il y a deux règles à respecter. La première règle est que tout ce que vous n'avez pas dépensé dans la journée vous est enlevé le soir. Vous ne pouvez pas tricher, ne pouvez pas virer cet argent sur autre compte, ne pouvez que le dépenser mais chaque matin au réveil, la banque vous rouvre un nouveau compte, avec à nouveau 86400.- pour la journée. Deuxième règle : la banque peut interrompre ce « jeu » sans préavis à n'importe quel moment elle peut vous dire que c'est fini, qu'elle ferme le compte et qu'il n'y en aura pas d'autre. Que feriez-vous ? A mon avis, vous dépenseriez chaque franc à vous faire plaisir, et à offrir quantité de cadeaux aux gens que vous aimez. Vous feriez en sorte d'utiliser chaque franc pour apporter du bonheur dans votre vie et dans celle de ceux qui vous entourent. Cette banque magique, nous l'avons tous, c'est le temps ! Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir, il n'y a pas de report. Ce qui n'a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. Chaque matin, cette magie recommence. Nous jouons avec cette règle incontournable: la banque peut fermer notre compte à n'importe quel moment, sans aucun préavis; à tout moment, la vie peut s'arrêter. Alors qu'en faisons-nous de nos 86400 secondes quotidiennes ? "La vie est courte, même pour ceux qui passent leur temps à la trouver longue"
:bye:
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Conte irlandais
Il y a de cela très longtemps, près d'une immense forêt, on pouvait apercevoir une lueur. En s'approchant, on découvrait un vieux château de pierres qui était abandonné. À l'intérieur, une fée chantait ou jouait de sa flûte magique. Elle avait un joli visage et de longs cheveux dorés. Dehors, on entendait le vent doux souffler la mélodie envoûtante de Tristelle.
" Qui saura me séduire
Qui saura réussir,
À découvrir
Comment me faire sourire."
Portée par les caresses du vent, la voix gracieuse de Tristelle éveille le jeune et pauvre Erik Mac Love. Ému et ensorcelé, le brave garçon se met en route, à la recherche de la mystérieuse femme.
Quittant sa montagne austère, Erik trébuche sur une grosse pierre rouge qui s'ouvre comme un oiseau déployant ses ailes. Par un étrange sortilège, un aigle de feu attire le jeune homme dans les profondeurs d'un souterrain sombre et mystique. Incapable de se libérer de cet étrange maléfice, Erik est transporté dans un vieux monastère abandonné qui abrite un sorcier terrifiant, le pire ennemi de Tristelle. Cet être démoniaque a volé le bonheur de Tristelle en faisant disparaître ses parents grâce à une potion toxique et dégoûtante. Bien décidé à sauver sa belle fée à la voix angélique, Erik Mac Love s'empare du grimoire poussiéreux du magicien malfaisant.
Il s'enfuit à toute vitesse, profitant du moment où le magicien dormait. En sortant du souterrain , il pense se diriger vers son ami, l'aigle de feu. Erik demande à l'oiseau de fermer à jamais l'entrée du souterrain. Ainsi, le méchant sorcier ne pourra plus user de son pouvoir sur les habitants de l'île. Le jeune homme s'empresse d'aller au château pour remettre la formule magique aux vieilles fées qui protègent Tristelle. À l'aide du grimoire, elles réussirent à effacer le mauvais sort causé aux parents de la belle musicienne. Désormais, nous entendons ce chant :
"Cher Erik, tu es si beau ,
Tu me fais rire de nouveau ,
J'admire ton courage ,
Et je te rends hommage."
Et tous les soirs , un spectacle magnifique se produit : deux étoiles filantes dessinent un coeur au-dessus du château.
(http://www.bogseats.co.uk/OLFAL'etoile-filante1115.jpg)
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les AINU et les cygnes
au Japon, les AINU croient que les cygnes sont des envoyés du paradis et que leur présence ou leur retour au printemps est un signe des dieux, un cadeau fait aux humains pour une heureuse année.
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Comme ils sont beaux et élégants
(http://www.concept13.com/cygne/images/swan1.gif)
:ange:
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Histoire de Noël.
Lorsque les premiers flocons de l'hiver chevauchent les ailes glacées du vent qui fait hurler les plaines et les monts, tous les pôles, les rêveurs, les pierrots, les Jean-de-la-lune, bref tout le petit peuple qui un jour ou l'autre a trouvé la clé de cristal du monde enchanté des contes et des songes, se sent courir des fourmis dans le stylo.
Voilà bientôt deux millénaires qu'une fois par an le pays de Noël est exploré, scruté, sondé. On penserait que pas une histoire, pas une image ne saurait demeurer terre inconnue : Erreur, grossière erreur; ce serait méconnaître l'incroyable imagination des Mineurs de mots, des Foreurs de formules, des Voltigeurs du verbe. Chaque fois, c'est un feu roulant de diamants nouveaux, de cascades insoupçonnées, de lumières remontées des abîmes du coeur du narrateur.
J'espère que ce soir vous ne serez pas trop déçu, car je ne vais pas tirer de ma hotte un petit renne au nez rouge, une vendeuse d'allumettes du Danemark ou un kilo de bons sentiments.
Non, j'aimerais tout simplement vous raconter la véritable histoire de Noël.
Tout a commencé bien avant que vous n'existiez; avant même que vos parents ou vos grands-parents aient vu le jour; bien avant Napoléon, ou Louis XIV, ou César, ou Pharaon. En fait avant même que la terre elle-même ait été formée.
Dans la lumière de son amour, Dieu tient conseil.
Le projet est ambitieux, le risque démesuré.
Créer ou ne pas créer un être à sa ressemblance! Le pouvoir d'aimer, le danger du désamour.
A notre ressemblance! Une réplique miniature de nous-mêmes ? Une écharpe d'Esprit flottant dans l'Éternité -?- dit le vent
Non, - dit le Père,
- plutôt que la solidité de l'Esprit, je préfère quelque chose de léger; une étoffe presque impalpable, un tissu formé du fil de nos pensées.
Pour nous, une substance ténue, mais pour notre créature une réalité tangible sur laquelle elle pourra s'appuyer, qu'elle pourra respirer, manger et boire.
Elle l'appellera ... matière. Oui, c'est cela, nous allons créer un être composée en partie de matière et en partie de notre souffle. -
- Notre souffle - dit le Vent,- excellent, excellent. Mais cette matière, où allons-nous l'installer -? -
Ça, je sais,- dit le Père - Et arrondissant les lèvres, Il produit une bulle irisée. Notre créature la nommera "Univers". Pour nous une bien petite demeure, mais pour lui un immense palais.-
Désignant une minuscule tache couleur arc-en-ciel sur la paroi :
- Ici la voie lactée. C'est à l'intérieur que se trouve sa maison.
- A l'aide d'une loupe, il observe la galaxie et désigne un point de couleur :
- Le Système Solaire, et là, cette petite bille bleue : son berceau.-
- Son berceau - dit le Fils.
- Oui, son berceau - dit le Père - Mais plus que cela. Ce sera sa cour de récréation, son livre d'école, son nid d'amour, son atelier, son terrain de sport, son église. Son Royaume. -
- Mais un tel être ne pourra pas vivre dans l'Éternité. Il serait submergé par ses vagues immobiles et s'y noierait ! -
C'est pourquoi - dit le Père - je vais faire ceci :- Et déchirant un lambeau d'Infini, il l'étale à ses pieds et le fait tournoyer lentement. - Pour nous, rien n'est caché. Nous voyons distinctement le commencement et la fin du Cercle.
Mais pour lui, seul la vague du présent le portera. Il ne conservera de la houle précédente qu'un souvenir passager et plongera ses regards en vain dans la lame qui s'approche. Il dérivera sur le courant du fleuve sans pouvoir le maîtriser.
Son unique gouvernail sera la confiance qu'il mettra en moi.
- Cela est bon - dit le Vent.
- C'est même très bon - dit le Fils. Mais cet être, capable d'aimer sans chercher son intérêt, capable de s'investir totalement dans une obéissance aveugle à son Créateur, ne possédera-t-il pas aussi "le pouvoir de dire non"-? La capacité de tourner le dos à la lumière. Ne sera-t-il pas en mesure de se choisir lui-même pour maître en reniant le Dieu qui l'aime ? -
A ce moment, l'oeil de Dieu se brouille, et dans la pupille tout à l'heure pleine de joie, défilent de terribles images. Des enfants coupés en morceaux dans le ventre de leur mère, des vieillards sautant sur des mines, des savants inventant des engins de guerre, des hommes jeunes dormant dans les rues froides de l'hiver, des mères squelettiques berçant le cadavre d'un bébé mort de faim.
Oui - dit le Père - ma créature me reniera. Elle s'éloignera de moi. Elle dérivera au fil de sa corruption et de son péché. Elle fuira pour toujours loin de ma face.
O, qui enverrais-je à son aide ? -
- Me voici, - dit le Fils - pour faire ô Dieu, ta volonté -
- Comment iras-tu ? - dit l'Esprit. - Pourras-tu pénétrer dans l'univers multicolore sans qu'il éclate ?
Il faudra te faire tout petit, mon Fils -
- Oui, mais quelle forme prendrai-je ? Une montagne embrasée révélant ta volonté ? -
- Bien, très bien, mais ce ne sera pas suffisant, mon Fils; Une montagne au coeur de pierre pourrait-elle émouvoir un être au coeur de chair ? -
- Me ferai-je animal ? -
- L'ennemi deviendra serpent -
- Alors, un ange ? -
Lorsque nous poserons sur cette terre l'homme que nous aurons créé, nous ornerons en même temps sa tête de la couronne royale et nous mettrons dans sa main la clé de la planète.
Si le diadème tombe et si la clé s'échappe, je ne veux pas qu'ils restent la possession d'un animal, d'un ange, ou d'un démon qui fait la bête. Non, cette planète a été créée pour l'homme; Je veux que l'homme en soit le Roi.
Mon Fils, quand tu quitteras notre palais d'Éternité pour affronter l'ennemi, tu ne prendras pas la forme d'un dragon plus puissant que l'usurpateur, ni celle d'un ange dont la demeure est dans le ciel. Tu te développeras dans le ventre d'une femme : tu naîtras.
* toi qui es le Verbe, tu apprendras le langage, le langage des hommes.
* Toi qui es le Tout-Puissant, tu tendras la joue aux soufflets;
* Toi qui es Roi, tu supporteras qu'on te traite de bâtard;
* Toi qui possèdes tout, tu n'auras même pas une tanière pour reposer ta tête;
* Toi qui es juste, tu seras mis au nombre des malfaiteurs. Tu porteras ta croix. Tu te chargeras de toute la méchanceté du monde. Tu deviendras péché.
Tu ne te défendras pas lorsque ma créature enfoncera des clous dans ta chair. Tu ne maudiras pas lorsque la mort rôdera, mais tu remettras ton âme entre mes mains.
Lorsque tout sera accompli, lorsque le prix de la rançon sera payé, je te remettrai, à toi, l'Homme-Dieu, le couronne et la clé.--
- Ah mon Père, comme il me tarde de partir. -
Alors le Père montre du doigt le lambeau d'Éternité qui tournoie lentement, au rythme du coeur de l'Histoire. Une vision s'anime.
Quelques personnages en haillons, entourés de moutons, regardent la nuit descendre au fil paisible de la rivière étoilée.
Soudain, les eaux noires et profondes de la voûte céleste se déchirent et un ange apparaît, chantant : - Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur".
Et il se joint à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant :
- Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts et Paix sur la terre parmi les hommes qu'Il agrée. -
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