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La terrasse CafeDuWeb => Blah Blah => Discussion démarrée par: cecel52 le décembre 11, 2005, 16:27:13
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L'origine du Père Noël
Le Père Noël aurait pour origine Saint Nicolas. On retrouve dans sa représentation tout la symbolique de St Nicolas (barbe blanche, manteau rouge...). Le père Noël voyage dans un traîneau tiré par des rennes, Saint Nicolas voyageait sur le dos d'un âne.
Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima la fête de St Nicolas dans des pays d'Europe, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour Saint Nicolas) et sa distribution de jouets.
Lorsqu'ils s'installèrent aux États-Unis, Sinter Klass devint Santa Claus. Santa Claus subit des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël plus convivial.
Clement Clarke MOORE
Clement Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d'avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes.
Ce même auteur rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen). Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d'éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
La 'naissance' du Père Noël
En 1863 « Harper's Illustrated weekly », le journal New-Yorkais, rêva Santa Claus d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas NAST en fut l'auteur.
Pendant près de 30 ans, Thomas NAST représenta, dans ce journal, Santa Claus ventru et jovial, à la barbe blanche et accompagné de rennes.
C'est en 1885 que l'illustrateur de ce journal dessina le parcours du Santa Claus qui va du pôle Nord aux Etats-Unis; sa résidence était ainsi officiellement établie…
Un an plus tard, l'écrivain Georges P. WEBSTER précisa que la manufacture de jouets ainsi que la maison du père Noël « étaient cachées dans la glace et la neige du Pôle Nord » confirmant par cette affirmation les dessins de NAST.
Le Père Noël de Coca Cola
Il aura fallu attendre 1931 … et Coca Cola !
La firme Américaine a eu le génie de demander à Haddon SUNDBLOM de dessiner ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait la-bàs) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. Ainsi les enfants seraient incités à en boire durant l'hiver.
Le dessinateur l'habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme le maître planétaire de la nuit magique, le Père Noël.
Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l'origine celle de l'enfant Jésus. Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l'ordre au fil du temps.
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Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l'origine celle de l'enfant Jésus. Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l'ordre au fil du temps.
s'ils connaissaient un peu d'histoire, les catholiques sauraient que leur culte du petit jésus -pratiquement né au solstice d'hiver - n' est rien moins qu'une récupération (une de plus !) du mythe de Mithra, alors avant de brûler les effigies, ce serait bien de réfléchir
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Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l'origine celle de l'enfant Jésus. Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l'ordre au fil du temps.
s'ils connaissaient un peu d'histoire, les catholiques sauraient que leur culte du petit jésus -pratiquement né au solstice d'hiver - n' est rien moins qu'une récupération (une de plus !) du mythe de Mithra, alors avant de brûler les effigies, ce serait bien de réfléchir
Exact :
Les fêtes de Noël existaient déjà bien avant la naissance de Jésus et depuis l'antiquité. Les peuples de la terre célébraient, de diverses manières, le passage du solstice d'hiver, reflétant le triomphe final de la lumière sur les ténèbres.
Avant que le 25 décembre ne devienne officiellement la fête de la nativité de Jésus, on dénombrait 66 fêtes païennes qui célébraient le passage victorieux de la lumière sur les ténèbres.
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Je n'hésite pas une seconde à coller ici les trois messes basses d'Alphonse Daudet ... j'adore :D
Les trois messes basses (Conte de Noël)
- Deux dindes truffées, Garrigou ?...
- Oui, mon révérend, deux dindes magnifiques bourrées de truffes. J'en sais quelque chose, puisque c'est moi qui ai aidé à les remplir. On aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant, tellement elle était tendue...
- Jésus-Maria ! moi qui aime tant les truffes !... Donne moi vite mon surplis, Garrigou... Et avec les dindes, qu'est-ce que tu as encore aperçu à Ia cuisine ?...
- Oh ! toutes sortes de bonnes choses... depuis midi nous n'avons fait que plumer des faisans, des huppes, des gelinottes, des coqs de bruyère. La plume en volait partout... Puis de l'étang on a apporté des anguilles, des carpes dorées, des truites, des...
- Grosses comment, les truites, Garrigou ?
- Grosses comme ça, mon révérend... Énormes !...
- Oh ! Dieu ! Il me semble que je les vois... As-tu mis le vin dans les burettes ?
- Oui, mon révérend, j'ai mis le vin dans les burettes... . Mais dame ! Il ne vaut pas celui que vous boirez tout à l'heure en sortant de la messe de minuit. Si vous voyiez cela dans la salle à manger du château, toutes ces carafes qui flambent pleines de vins de toutes les couleurs... Et la vaisselle d'argent, les surtouts ciselés, les fleurs, les candélabres !... Jamais iI ne se sera vu un réveillon pareil. Monsieur le marquis a invité tous les seigneurs du voisinage. Vous serez au moins quarante à table, sans compter le bailli ni le tabellion... Ah ! vous êtes bien heureux d'en être, mon révérend !... Rien que d'avoir flairé ces belles dindes, l'odeur des truffes me suit partout... Meuh !...
- Allons, allons, mon enfant. Gardons-nous du péché de gourmandise, surtout la nuit de Ia Nativité... Va bien vite allumer les cierges et sonner le premier coup de la messe ; car voilà que minuit est proche, et iI ne faut pas nous mettre en retard...
Cette conversation se tenait une nuit de Noël de l'an de grâce mil six cent et tant, entre le révérend dom Balaguère, ancien prieur des Barnabites, présentement chapeIain gagé des sires de Trinquelage, et son petit clerc Garrigou, ou du moins ce qu'il croyait être Ie petit clerc Garrigou, car vous saurez que le diable, ce soir-là, avait pris la face ronde et les traits indécis du jeune sacristain pour mieux induire le révérend père en tentation et lui faire commettre un épouvantable péché de gourmandise.
Donc, pendant que le soi-disant Garrigou (hum ! hum !) faisait à tour de bras carillonner les cloches de la chapelle seigneuriale, le révérend achevait de revêtir sa chasuble dans la petite sacristie du château ; et, l'esprit déjà troublé par toutes ces descriptions gastronomiques, il se répétait à lui-même en s'habillant :
- Des dindes rôties... des carpes dorées... des truites grosses comme ça!...
Dehors, le vent de Ia nuit soufflait en éparpillant la musique des cloches, et, à mesure, des lumières apparaissaient dans l'ombre aux flancs du mont Ventoux, en haut duquel s'élevaient les vieilles tours de Trinquelage. C'étaient des familles de métayers qui venaient entendre la messe de minuit au château. Ils grimpaient Ia côte en chantant par groupes de cinq ou six, le père en avant, la lanterne en main, les femmes enveloppées dans leurs grandes mantes brunes où les enfants se serraient et s'abritaient. Malgré l'heure et le froid, tout ce brave peuple marchait allégrement, soutenu par l'idée qu'au sortir de la messe, iI y aurait, comme tous les ans, table mise pour eux en bas dans les cuisines. De temps en temps, sur la rude montée, le carrosse d'un seigneur précédé de porteurs de torches, faisait miroiter ses glaces au clair de lune, ou bien une mule trottait en agitant ses sonnailles, et à la lueur des falots enveloppés de brume, les métayers reconnaissaient leur bailli et le saluaient au passage :
- Bonsoir bonsoir maître Arnoton !
- Bonsoir, bonsoir, mes enfants !
La nuit était claire, les étoiles avivées de froid ; la bise piquait, et un fin grésil, glissant sur les vêtements sans les mouiller, gardait fidèlement Ia tradition des Noëls blancs de neige. Tout en haut de la côte, le château apparaissait comme le but, avec sa masse énorme de tours, de pignons, le locher de sa chapelle montant dans le ciel bleu-noir, et une foule de petites lumières qui clignotaient, allaient, venaient, s'agitaient à toutes les fenêtres, et ressemblaient, sur le fond sombre du bâtiment, aux étincelles courant dans des cendres de papier brûlé... Passé le pont-levis et la poterne, iI fallait, pour se rendre à la chapelle, traverser la première cour, pleine de carrosses, de valets, de chaises à porteurs, toute claire du feu des torches et de Ia flambée des cuisines. On entendait Ie tintement des tournebroches, le fracas des casseroles, le choc des cristaux et de l'argenterie remués dans les apprêts d'un repas ; par là-dessus, une vapeur tiède, qui sentait bon les chairs rôties et les herbes fortes des sauces compliquées, faisait dire aux métayers, comme au chapelain, comme au bailli, comme à tout le monde :
- Quel bon réveillon nous allons faire après la messe !
Drelindin din !... Drelindin din !...
C'est Ia messe de minuit qui commence. Dans la chapelle du château, une cathédrale en miniature, aux arceaux entrecroisés, aux boiseries de chêne, montant jusqu'à hauteur des murs, les tapisseries ont été tendues, tous les cierges allumés. Et que de monde ! Et que de toilettes! Voici d'abord, assis dans les stalles sculptées qui entourent le choeur le sire de Trinquelage, en habit de taffetas saumon, et près de lui tous les nobles seigneurs invités. En face, sur des prie-Dieu garnis de velours, ont pris place la vieille marquise douairière dans sa robe de brocart couleur de feu et la jeune dame de Trinquelage, coiffée d'une haute tour de dentelle gaufrée à la dernière mode de la cour de France. Plus bas on voit, vêtus de noir avec de vastes perruques en pointe et des visages rasés, le bailli Thomas Arnoton et le tabellion maître Ambroy, deux notes graves parmi les soies voyantes et les damas brochés. Puis viennent les gras majordomes, les pages, les piqueurs, les intendants, dame Barbe, toutes ses clefs pendues sur le côté à un clavier d'argent fin. Au fond, sur les bancs, c'est le bas office, les servantes, les métayers avec leurs familles ; et enfin, là-bas, tout contre la porte qu'ils entrouvrent et referment discrètement, messieurs les marmitons qui viennent entre deux sauces prendre un petit air de messe et apporter une odeur de réveillon dans l'église toute en fête et tiède de tant de cierges allumés.
Est-ce la vue de ces petites barrettes blanches qui donne des distractions à l'officiant ? Ne serait-ce pas plutôt la sonnette de Garrigou, cette enragée petite sonnette qui s'agite au fond de l'autel avec une précipitation infernale et semble dire tout Ie temps:
- Dépêchons-nous, dépêchons-nous... Plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous serons à table.
Le fait est que chaque fois qu'elle tinte, cette sonnette du diable, le chapelain oublie sa messe et ne pense plus qu'au réveillon. Il se figure les cuisiniers en rumeur, les fourneaux où brûle un feu de forge, la buée qui monte des couvercles entrouverts, et dans cette buée deux dindes magnifiques bourrées, tendues, marbrées de truffes...
Ou bien encore iI voit passer des files de pages portant des plats enveloppés de vapeurs tentantes, et avec eux iI entre dans la grande salle déjà prête pour Ie festin.
Ô délices ! voilà l'immense table toute chargée et flamboyante, les paons habillés de leurs plumes, les faisans écartant leurs ailes mordorées, les flacons couleur de rubis, les pyramides de fruits éclatants parmi les branches vertes, et ces merveilleux poissons dont parlait Garrigou (ah ! bien oui, Garrigou!) étalés sur un lit de fenouil, l'écaille nacrée comme s'ils sortaient de l'eau, avec un bouquet d'herbes odorantes dans leurs narines de monstres. Si vive est la vision de ces merveilles, qu'il semble à dom Balaguère que tous ces plats mirifiques sont servis devant lui sur les broderies de la nappe d'autel, et deux ou trois fois, au lieu de Dominus vobiscum ! Il se surprend à dire le Benedicite. À part ces légères méprises, le digne homme débite son office très consciencieusement, sans passer une ligne, sans omettre une génuflexion ; et tout marche assez bien jusqu'à la fin de la première messe ; car vous savez que le jour de Noël le même officiant doit célébrer trois messes consécutives.
- Et d'une ! se dit le chapelain avec un soupir de soulagement; puis, sans perdre une minute, il fait signe à son clerc ou celui qu'il croit être son clerc, et...
Drelindin din !... Drelindin din !...
C'est la seconde messe qui commence, et avec elle commence aussi le péché de dom Balaguère.
- Vite, vite, dépêchons-nous, lui crie de sa petite voix aigrelette la sonnette de Garrigou
Et cette fois le malheureux officiant, tout abandonné au démon de gourmandise, se rue sur Ie missel et dévore les pages avec l'avidité de son appétit en surexcitation. Frénétiquement il se baisse, se relève, esquisse les signes de croix, les génuflexions, raccourcit tous ses gestes pour avoir plus tôt fini. À peine s'il étend ses bras à l'Évangile, s'il frappe sa poitrine au Confiteor. Entre le clerc et lui c'est à qui bredouillera le plus vite.
Versets et répons se précipitent, se bousculent. Les mots à moitié prononcés, sans ouvrir la bouche, ce qui prendrait trop de temps, s'achèvent en murmures incompréhensibles.
- Oremus ps... p,ç... p,i...
- Mea culpa... pa... pa...
Pareils à des vendangeurs pressés foulant le raisin de la cuve, tous deux barbotent dans le latin de la messe, en envoyant des éclaboussures de tous les côtés.
- Dom... scum !... dit Balaguère.
...Stutuo !... répond Garrigou ; et tout le temps la damnée petite sonnette est là qui tinte à leurs oreilles, comme ces grelots qu'on met aux chevaux de poste pour les faire galoper à la grande vitesse. Pensez que de ce train-là une messe basse est vite expédiée.
- Et de deux ! dit Ie chapelain tout essoufflé ; puis, sans prendre le temps de respirer, rouge, suant, il dégringole les marches de l'autel et...
Drelindin din !... Drelindin din !...
C'est la troisième messe qui commence. Il n'y a plus que quelques pas à faire pour arriver à la salle à manger ; mais, hélas! à mesure que le réveillon approche, l'infortuné Balaguère se sent pris d'une folie d'impatience et de gourmandise. Sa vision s'accentue, les carpes dorées, les dindes rôties sont là, là... il les touche... il les... Oh ! Dieu !... Les plats fument, les vins embaument : et, secouant son grelot enragé, la petite sonnette lui crie :
- Vite, vite, encore plus vite !...
Mais comment pourrait-il aller plus vite ? Ses lèvres remuent à peine. Il ne prononce plus les mots... À moins de tricher tout à fait avec le bon Dieu et de lui escamoter sa messe... Et c'est ce qu'il fait, le malheureux !... De tentation en tentation, il commence par sauter un verset, puis deux. Puis l'épître est trop longue, il ne la finit pas, effleure l'Évangile, passe devant le Credo sans entrer, saute le Pater, salue de loin la préface, et par bonds et par élans se précipite ainsi dans la damnation éternelle, toujours suivi de l'infâme Garrigou (vade retro, Satanas.), qui le seconde avec une merveilleuse entente, lui relève sa chasuble, tourne les feuillets deux par deux, bouscule les pupitres, renverse les burettes, et sans cesse secoue la petite sonnette de plus en plus fort, de plus en plus vite.
Il faut voir la figure effarée que font tous les assistants !
Obligés de suivre à la mimique du prêtre cette messe dont ils n'entendent pas un mot, les uns se lèvent quand les autres s'agenouillent, s'asseyent quand les autres sont debout ; et toutes les phases de ce singulier office se confondent sur les bancs dans une foule d'attitudes diverses. L'étoile de Noël en route dans les chemins du ciel, là-bas, vers la petite étable, pâlit d'épouvante en voyant cette confusion...
- l'abbé va trop vite... On ne peut pas suivre, murmure la vieille douairière en agitant sa coiffe avec égarement.
Maître Arnoton, ses grandes lunettes d'acier sur le nez, cherche dans son paroissien où diantre on peut bien en être. Mais au fond, tous ces braves gens, qui eux aussi pensent à réveillonner ne sont pas fâchés que la messe aille ce train de poste ; et quand dom Balaguère, la figure rayonnante, se tourne vers l'assistance en criant de toutes ses forces : ite, missa est, il n'y a qu'une voix dans la chapelle pour lui répondre un Deo gratias si joyeux, si entraînant, qu'on se croirait déjà à table au premier toast du réveillon.
Cinq minutes après, la foule des seigneurs s'asseyait dans la grande salle, le chapelain au milieu d'eux. Le château, illuminé de haut en bas, retentissait de chants, de cris, de rires, de rumeurs ; et le vénérable dom Balaguère plantait sa fourchette dans une aile de gelinotte, noyant le remords de son péché sous des flots de vin du Pape et de bons jus de viandes. Tant iI but et mangea, le pauvre saint homme, qu'il mourut dans la nuit d'une terrible attaque, sans avoir eu seulement le temps de se repentir ; puis, au matin, iI arriva dans le ciel encore tout en rumeur des fêtes de la nuit, et je vous laisse à penser comme il y fut reçu.
- Retire-toi de mes yeux, mauvais chrétien ! lui dit le souverain Juge, notre maître à tous. Ta faute est assez grande pour effacer toute une vie de vertu... Ah ! tu m'as volé une messe de nuit... Eh bien, tu m'en payeras trois cents en place, et tu n'entreras en paradis que quand tu auras célébré dans ta propre chapelle ces trois cents messes de Noël en présence de tous ceux qui ont péché par ta faute et avec toi...
... Et voilà Ia vraie légende de dom Balaguère comme on la raconte au pays des olives. Aujourd'hui, le château de Trinquelage n'existe plus, mais la chapelle se tient encore droite tout en haut du mont Ventoux, dans un bouquet de chênes verts. Le vent fait battre sa porte disjointe, l'herbe encombre le seuil ; iI y a des nids aux angles de l'autel et dans l'embrasure des hautes croisées dont les vitraux coloriés ont disparu depuis longtemps. Cependant il paraît que tous les ans, à Noël, une lumière surnaturelle erre parmi ces ruines, et qu'en allant aux messes et aux réveillons, les paysans aperçoivent ce spectre de chapelle, éclairé de cierges invisibles qui brûlent au grand air, même sous la neige et le vent. Vous en rirez si vous voulez, mais un vigneron de l'endroit, nommé Garrigue, sans doute un descendant de Garrigou, m'a affirmé qu'un soir de Noël, se trouvant un peu en ribote, il s'était perdu dans la montagne du côté de Trinquelage ; et voici ce qu'il avait vu...
Jusqu'à onze heures, rien. Tout était silencieux, éteint, inanimé. Soudain, vers minuit, un carillon sonna tout en haut du clocher, un vieux, vieux carillon qui avait l'air d'être à dix lieues. Bientôt, dans le chemin qui monte, Garrigue vit trembler des feux, s'agiter des ombres indécises.
Sous le porche de la chapelle, on marchait, on chuchotait :
- Bonsoir maître Arnoton !
- Bonsoir bonsoir mes enfants !...
Quand tout le monde fut entré, mon vigneron, qui était très brave, s'approcha doucement et, regardant par la porte cassée, eut un singulier spectacle. Tous ces gens qu'il avait vus passer étaient rangés autour du choeur, dans la nef en ruine, comme si les anciens bancs existaient encore.
De belles dames en brocart avec des coiffes de dentelle, des seigneurs chamarrés du haut en bas, des paysans en jaquettes fleuries ainsi qu'en avaient nos grands-pères, tous l'air vieux, fané, poussiéreux, fatigué. De temps en temps, des oiseaux de nuit, hôtes habituels de Ia chapelle, réveillés par toutes ces lumières, venaient rôder autour des cierges dont la flamme montait droite et vague comme si elle avait brûlé derrière une gaze ; et ce qui amusait beaucoup Garrigue, c'était un certain personnage à grandes lunettes d'acier, qui secouait à chaque instant sa haute perruque noire sur laquelle un de ces oiseaux se tenait droit tout empêtré en battant silencieusement des ailes.
Dans le fond, un petit vieillard de taille enfantine, à genoux au milieu du choeur agitait désespérément une sonnette sans grelot et sans voix, pendant qu'un prêtre, habillé de vieil or allait, venait devant l'autel, en récitant des oraisons dont on n'entendait pas un mot... Bien sûr c'était dom Balaguère, en train de dire sa troisième messe basse. :eat: ;)
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:bravo: :bravo: :powa:
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LEGENDE DES GUIRLANDES DU SAPIN DE NOEL
La légende raconte qu'il y a très longtemps en Allemagne, une maman s'affairait à préparer les décorations de Noël; l'arbre était dressé, la maison nettoyée et les araignées chassées. Le soir, le calme et la sérénité revenus, les araignées revinrent et découvrirent le sapin, elles entreprirent aussitôt l'assaut de l'arbre, le recouvrant de leurs toiles grises et poussiéreuses.
Lors de l'arrivée du Père Noël pour la distribution des cadeaux, il fut ravi de découvrir les araignées heureuses et satisfaites de leur travail de décoration du sapin, mais il ne pu s'empêcher de penser à la tristesse de la mère qui allait retrouver son arbre décoré de toiles.
C'est pourquoi, pour satisfaire tout le monde le Père Noël transforma la décoration de fils grisâtres en fils d'or et d'argent. L'arbre de Noël se mit alors à scintiller et à briller de tous ses feux !
C'est pour cette raison que depuis, les décorations de nos sapins de Noël sont constituées de belles et brillantes guirlandes.
C'est aussi pour cette raison, que la légende dit qu'il faudrait toujours glisser, au milieu des branches de nos arbres de noël, de gentilles petites araignées.
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:super: La classe sur CDW...
Moment de détente, d'humour, de culture, de passion, enfin bref, vous avez du talent les petits loups. Un plaisir de se baigner dans votre savoir. Et de partager cela.......
Voilà, j'avais envie de le dire.... :wub: :wub:
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LEGENDE DE L'ARBRE DE NOEL
Il était un fois, en Allemagne, il y a très longtemps, un bûcheron. En rentrant chez lui, par une nuit d'hiver claire mais glaciale, l'homme fut ébahi par le merveilleux spectacle des étoiles qui brillaient à travers les branches d'un sapin recouvert de neige et de glace.
Pour expliquer à sa femme la beauté de ce qu'il venait de voir, le bûcheron coupa un petit sapin, l'apporta chez lui, et le couvrit de petites bougies allumées et de rubans.
Les petites bougies ressemblaient aux étoiles qu'il avait vues briller, et les rubans, à la neige et aux glaçons qui pendaient des branches.
Des gens virent l'arbre et s'en émerveillèrent tant, surtout les enfants, que bientôt chaque maison eut son arbre de Noël.
:bye:
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Hey les cocos , si vous aimez les legendes de Noël , SURTOUT regardez-vous ce soir, si vous ne connaissez pas , "L'étrange Noël de Mr Jack" sur Arte (film d'animation) 20h40 !!
HISTOIRE :Las des macabres cérémonies de sa ville d’Halloween, Jack le Squelette perturbe en toute innocence les sacro-saints rituels de Noël.
RESUME :La ville d'Halloween est peuplée de personnages étranges, monstres hilares, gnomes malicieux, sorcières, vampires et autres créatures effrayantes qui se livrent à des mises en scène macabres et des farces du plus mauvais goût. Le grand ordonnateur de ces rites grinçants est Jack le Squelette, le roi des Citrouilles. Mais celui-ci a fini par se lasser de la lugubre célébration d'Halloween et aspire à de nouvelles expériences. Un jour, il découvre par hasard l'entrée de la ville de Noël.....
AVIS :La technique de l’animation portée à la perfection dans un conte fantastique débordant d’imagination et de poésie, qui mêle humour macabre et merveilleux. Un enchantement.
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Hey les cocos , si vous aimez les legendes de Noël , SURTOUT regardez-vous ce soir, si vous ne connaissez pas , "L'étrange Noël de Mr Jack" sur Arte (film d'animation) 20h40 !!
HISTOIRE :Las des macabres cérémonies de sa ville d’Halloween, Jack le Squelette perturbe en toute innocence les sacro-saints rituels de Noël.
RESUME :La ville d'Halloween est peuplée de personnages étranges, monstres hilares, gnomes malicieux, sorcières, vampires et autres créatures effrayantes qui se livrent à des mises en scène macabres et des farces du plus mauvais goût. Le grand ordonnateur de ces rites grinçants est Jack le Squelette, le roi des Citrouilles. Mais celui-ci a fini par se lasser de la lugubre célébration d'Halloween et aspire à de nouvelles expériences. Un jour, il découvre par hasard l'entrée de la ville de Noël.....
AVIS :La technique de l’animation portée à la perfection dans un conte fantastique débordant d’imagination et de poésie, qui mêle humour macabre et merveilleux. Un enchantement.
je l'avais revu à l'occasion d'halloween, c'est effectivement à voir et revoir :bravo:
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:bravo: :bravo: :powa: :bisous:
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UNE DES NOMBREUSES LEGENDES DE SAINT NICOLAS
Ils étaient trois petits enfants
qui s'en allaient glaner aux champs.
Ils sont allés et tant venus
que sur le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
- boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément.
Ils n'étaient pas sitôt entrés
que le boucher les a tués.
les a coupés en petits morceaux
et puis salés dans un tonneau.
Saint Nicolas au bout de sept ans
vint à passer dedans ce champ,
alla frapper chez le boucher :
- boucher, voudrais-tu me loger ?
- entrez, entrez Saint Nicolas.
Il y a de la place, il n'en manque pas.
- Du petit salés je veux avoir
qu’il y a sept ans est au saloir.
Quand le boucher entendit ça,
bien vivement il se sauva.
- Petits enfants qui dormez là,
je suis le grand Saint Nicolas.
Le grand Saint étendit trois doigts,
les trois enfants ressuscita.
Le premier dit : « j’ai bien dormi. »
Le second dit : « et moi aussi. »
« Je me croyais au paradis »
A ajouté le plus petit.
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très joli (http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Grands_Smileys/gros-smiley-coeur.gif)
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L'origine de la bûche de Noël
La coutume d'allumer une bûche à Noël, dans l'âtre, remonte à très longtemps et existait dans toute l'Europe. On dit que le feu produit par la bûche est un hommage au soleil. Ce geste cérémoniel serait dérivé de diverses célébrations païennes associées au solstice d'hiver.
À l'origine, il s'agissait d'une bûche qui devait brûler du 24 décembre jusqu'au Nouvel An. Allumée dans la pièce à vivre, elle apporte chaleur et lumière à la veillée. On devait choisir une très grosse bûche de bois dur ou une vielle souche et provenant de préférence d'un arbre fruitier. La bûche devait être coupée avant le lever du soleil. La bûche était souvent décorée de rubans. On la portait ensuite dans la grande pièce familiale avec un grand cérémonial.
En France la coutume dit qu'on doit placer dans l'âtre autant de bûches qu'il y a d'habitants dans la maison. Le chef de famille bénissait la bûche avec de l'eau et du sel et parfois avec du vin.
Il fallait s'occuper des bûches avec les mains; aucun instrument ne pouvant s'approcher du feu. Si le feu faisait beaucoup d'étincelles, on disait que la moisson de l'été suivant serait bonne. Si la lumière faisait projeter des silhouettes sur le mur, on disait qu'un membre de la famille allait mourir au cours de l'année.
Les cendres de la bûche étaient précieusement conservées contre les orages, pour guérir certaines maladies et pour fertiliser les terres.
C'est pour continuer à célébrer ce rituel, que la bûche de Noël a vu le jour sous la forme d'un délicieux dessert qui aurait été inventé par un pâtissier en 1945.
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Je viens de recevoir une bien drôle de légende de Noel :blink:
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Je viens de recevoir une bien drôle de légende de Noel :blink:
on ne prête qu'aux riches :lol:
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La Retraite du Père Noël
Texte de Marie-Andrée et Daniel Mativat.
Le père Noël a envie de repos. Il quitte la profession. Il faut lui trouver un remplaçant. Marie-Andrée et Daniel Mativat ont écrit à quatre mains plusieurs ouvrages pour les jeunes. Une de leurs spécialités est d’utiliser des faits vécus, tels que la vraie épopée d’un phoque échoué dans le port de Montréal ou celle d’un astronaute russe oublié en orbite autour de la Terre, pour les transformer en récits palpitants. Cette fois-ci, ils ont laissé voguer leur imagination.
Après avoir distribué ses cadeaux aux enfants du monde entier, le Père Noël rentre chez lui, au pôle Nord.
- Je suis épuisé ! soupire-t-il, en se laissant tomber dans son fauteuil. Décidément, je crois que je suis trop vieux pour ce métier. Les longues balades en traîneau au beau milieu de la nuit, les atterrissages sur les toits enneigés, les plongeons dans les cheminées mal ramonées, tout ça n’est plus de mon âge. Depuis le temps que je fais ce métier, j’ai bien gagné le droit de me reposer. Il serait peut-être temps que je songe à la retraite.
C’est ainsi qu’un jour de décembre, les journaux du monde entier publient cette petite annonce :
Opportunité exceptionnelle !
Fabrique de jouets de réputation internationale à vendre.
Personnel dynamique et fiable. Vaste clientèle.
Possibilités de voyager à travers le monde entier.
Conditions à discuter.
Écrivez à :
Monsieur Noël
Pôle Nord
Canada
Hoh hoh
L’avant-veille de Noël, un avion d’Air Inuit se pose au pôle Nord. Un homme d’affaires descend du petit appareil.
Le Père Noël l’accueille chaleureusement et l’invite à prendre une tasse de thé.
- Je ne suis pas venu ici pour prendre le thé, bougonne le nouveau venu. Pour moi, le temps c’est de l’argent. Je n’ai donc pas une minute à perdre ! Conduisez-moi tout de suite à la fabrique !
Rapidement, le Père Noël entraîne son visiteur dans l’atelier de menuiserie. La pièce embaume le bois fraîchement coupé.
Au milieu de la sciure et des copeaux, les lutins jouent du rabot et du pinceau.
- Les lutins menuisiers n’ont pas meilleur pareil pour fabriquer les skis et les traîneaux ! lance le Père Noël.
L’homme d’affaires fait la grimace :
- Je les remplacerai par des robots. Ils travaillent plus vite et sont plus beaux.
Le Père Noël a bien du mal à cacher sa déception.
À l’écurie, l’industriel fait la moue :
- Ce traîneau, c’est un gros zéro et ces animaux sont bons pour le zoo. Je ferai la tournée en motoneige volante. Ça file plus vite et ça vole plus haut !
Malgré ces remarques désagréables, le Père Noël s’efforce de garder son calme. Il prend une grande respiration et entraîne son visiteur dans la maison. Là, il lui tend fièrement son costume rouge et ses bottes fourrées :
- Cette veste et ce pantalon ont été taillés dans le meilleur lainage et vous tiendront bien au chaud !
Le bonhomme proteste aussitôt :
- Jamais je ne mettrai ces oripeaux sur mon dos. Ils sont démodés et ils me grossiraient trop.
Tout ce que le Père Noël lui présente, l’homme d’affaires le rejette avec dédain. Devant les milliers de lettres venues des quatre coins du monde, l’industriel laisse tomber :
- Dès que le contrat sera signé, je fermerai ce bureau de poste. Fini le temps gaspillé à lire toutes ces missives et à répondre à tout ce courrier. Terminé le service personnalisé. Peu importe s’ils espèrent une bicyclette, un ourson, un train électrique ou une poupée, désormais les enfants devront se contenter de ce que je leur offrirai.
Le Père Noël sent la moutarde lui monter au nez.
- En fin de compte, je crois que je vais tout démolir, ajoute l’homme d’affaires, en désignant la maison, l’écurie et l’atelier des joujoux. Je déménagerai à Montréal ou à Toronto.
En entendant cela, le Père Noël frémit. Autour de lui, ses lutins poussent des hauts cris. Sûr de lui, l’industriel tire un document de sa serviette.
- Signez-ici !
Le Père Noël repousse fermement contrat et stylo et fronce les sourcils.
- Et les enfants, demande-t-il, allez-vous au moins les prendre sur vos genoux ?
- Vous êtes fou ! s’indigne l’homme en complet gris. Je n’ai pas le temps... Et puis... je l’avoue, je déteste les enfants. À ces mots, le Père Noël devient plus rouge que sa tuque*. Il saisit le triste sire par le fond de son pantalon et le jette dehors sans ménagement.
- Bien fait ! Bravo ! applaudissent les lutins.
- Ouf ! Je me sens beaucoup mieux, déclare le Père Noël. Je dirais même que je suis en pleine forme. Qu’on m'enfile mes bottes ! qu’on attelle mes rennes ! Finalement, je crois que ce n’est pas encore cette année que je prendrai ma retraite.
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Légendes des boules de noël
Les toutes premières décorations en forme de boule de Noël étaient constituées de fruits (pommes, oranges…) auxquels on ajoutait des petits motifs en papier et des hosties non consacrées.
La boule de Noël multicolore d'aujourd'hui ne rappelle-t-elle pas les fruits des premières décorations ?
En tout cas, il paraît qu'à la suite d'une mauvaise récolte de pommes en Alsace, un verrier de Strasbourg eut l'idée de les remplacer par des boules de verre ! L'idée plut tellement qu'un artisanat se développa.
Dans les années 1830, à Lauscha (Allemagne) on produisait des "kugels" (boules de verre) qui étaient destinées à protéger la maison des mauvais esprits.
Au milieu du XIXe siècle, ce sont les boules de Lorraine et de Bohême qui furent les plus appréciées. Les boules étaient en verre soufflé et peintes à la main.
Quant aux friandises (bonbons, confiseries, fruits secs…) elles ne mirent pas longtemps pour faire leur entrée dans les décorations.
Jusque dans les années 1950 c'est l'Allemagne et les pays d'Europe de l'est qui restent le coeur de production des ornements d'art. Les artisans travaillaient de nombreux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois. On fabriquait aussi des petits personnages en coton, des cheveux d'anges métalliques (origine lyonnaise).
La boule de Noël qui décore les sapins est née à Meisenthal en Moselle.
Traditionnellement, on y accrochait des pommes mais en 1858, l'hiver fut si rigoureux qu'il n'y eut plus de pommes. Un artisan verrier eut l'idée pour donner quand même un peu de joie à la fête de créer des boules représentant une pomme et d'autres fruits.
La boule de Noël était née.
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Au Mexique, le poinsettia est lié à un très beau conte religieux.
L'histoire raconte qu'une jeune fille, du nom de Pépita, marchait tristement vers l'église en cette veille de Noël. Voyant tous les jeunes qui accouraient vers l'église avec des cadeaux pour l'Enfant Jésus, Pépita fondit en larmes sur les marches du perron de l'église. Elle ressentait cruellement sa pauvreté et se sentit incapable de pénétrer dans la Sainte Demeure sans honorer la naissance du Christ avec son propre cadeau.
Un sage tenta de la consoler en lui disant : «Pépita, je suis sûr que même le cadeau le plus humble, donné avec amour, sera grandement apprécié». Alors Pépita se leva et alla cueillir un bouquet de feuilles d'un arbuste commun et peu attrayant qui croissait le long de la route. Elle entra dans l'église et se dirigea tout de suite vers la crèche où venait d'être déposé l'Enfant Jésus.
En déposant son bouquet, un miracle se produisit au grand étonnement de tous les participants. Les feuilles d'un vert ordinaire se transformèrent en bractées d'un rouge intense ; depuis cet événement, tous les poinsettias sauvages se parent de couleurs flamboyantes durant le temps de Noël.
Peu importe la légende, pour les Mexicains, les poinsettias demeurent les flores de la Noche Buena ou les «fleurs de la Nuit Sainte». La plante et ses bractées étaient connues depuis fort longtemps par la population locale. En médecine populaire, les feuilles étaient appliquées en cataplasmes pour traiter les maladies de la peau. Elles furent aussi broyées et incorporées à une boisson pour accroître la production de lait chez les femmes qui allaitent. L'écorce et les bractées rouges furent utilisées pour la fabrication d'une teinture cramoisie.
:wub:
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La crèche de Noël
La crèche est relatée depuis le XIIIème siècle; il s'agit en fait du lieu où Marie aurait déposé Jésus, sûrement dans la mangeoire garnie de paille, dans une étable où des animaux leurs procuraient la chaleur.
La légende raconte que c'est Saint François d'Assise qui, en 1223, imagina une crèche et l'installa dans une grotte afin de représenter la naissance du Christ.
En France la tradition de faire une crèche de Noël est apparue vers le XIVème siècle et connut certaines difficultés durant la Révolution qui interdisait la représentation de scène religieuse. Mais la crèche resta dans le c½ur des croyants pour nous parvenir.
Les santons sont apparus en Provence vers le XVIIème siècle, les santons ("santoun" qui signifie "petit saint") représentent alors les habitants du village se rendant à l'église (pécheur, berger, boulanger …). Mais à cette époque la crèche représentant la naissance de Jésus n'est encore visible que dans les églises. Il faudra encore attendre, avant que les crèches s'installent dans nos maisons.
Dans la maison, la crèche de Noël trouve souvent sa place sous l'ombre bienveillante de notre beau sapin de Noël.
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