"Je me garderai bien de généraliser mais il est vrai que les librairies indépendantes ont une plus forte tendance au snobisme culturel. On comprend alors que le lecteur n'adhérant pas au « lire intelligent » préfère l'anonymat des grandes surfaces. Évidemment, si on commence à cracher dans la soupe, on aura plus grand chose d'intéressant à lire dans les mains. "
Sans vouloir faire l'éternel gentil, mais un peu quand même : les gens sont totalement conditionnés par la télé, la culture supermarché, et autres joyeusetés.
Être cultivé aujourd'hui, dans le sens vouloir apprendre autre chose que "l'information de masse", est perçu comme étant le fait de marginaux, de gens "chiants, qui savent pas profiter et voient le mal partout" (j'extrapole un peu, mais la majeure partie de mes amis ont cette vision)...
Aussi l'amertume est-elle souvent au rendez-vous, plus que l'élitisme, dans les librairies indépendantes :
On se regroupe entre gens blessés qui ne parviennent pas à se faire comprendre du plus grand nombre, on se rassure mutuellement, et on finit par rejeter les autres...
J'ai pas d'animosité contre cette catégorie de gens "instruits et fiers de l'être", je pense simplement qu'ils ont abandonné l'idée d'établir un lien avec le restant de la masse.
Dommage pour eux !
(P.S. : l'article m'a rappelé mes heures de cours de librairie... Rafraîchissant ! Merci bien !)