La Suède ferme la porte à l'euro
d'après afp
Mis en ligne le 15/09/2003
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56,1% des électeurs ont voté «nej » à la monnaie unique, contre 41,8% de «ja », 2,1% de bulletins blancs et 0,5% de nuls. Si l’on ne compte que les suffrages exprimés, le «non » écrase littéralement le «oui » par 57,4% contre 42,6%. La participation a atteint 81,2%.
Les Suédois ont rejeté l’euro à une large majorité de 56,1% lors du référendum de dimanche, une défaite reconnue par l’avocat le plus éminent de la monnaie unique, le Premier ministre Goeran Persson.
56,1% des électeurs ont voté «nej » à la monnaie unique, contre 41,8% de «ja », 2,1% de bulletins blancs et 0,5% de nuls. Si l’on ne compte que les suffrages exprimés, le «non » écrase littéralement le «oui » par 57,4% contre 42,6%. La participation a atteint 81,2%.
Le résultat reflète un profond scepticisme vis-à-vis de tout le projet de l’UEM », l’Union économique et monétaire, a reconnu M. Persson.
«Je ne vais pas démissionner même si j’ai le coeur lourd », a toutefois souligné le chef du gouvernement, reconnaissant qu’il avait «espéré autre chose ».
Après avoir constaté son échec, Goeran Persson a fait contre mauvaise fortune bon coeur. «Le résultat est très facile à respecter, et nous tâcherons de faire notre possible pour cela. (...) Nous défendrons les intérêts de la Suède en Europe et dans le reste du monde », a-t-il souligné.
«La Suède continuera à être un membre actif de l’Union européenne », a assuré de son côté son ministre des Finances Bosse Ringholm.
Le président de la Commission européenne Romano Prodi, à qui la télévision suédoise demandait si le pays allait maintenant perdre de l’influence au sein de l’UE, a répondu: «Sans aucun doute oui. »
«Je ne m’attendais pas à une telle défaite » de l’euro, a-t-il ajouté.
C’est de fait la deuxième claque que prend la monnaie européenne dans les urnes, après le «nej » danois en septembre 2000.
Le «non » suédois à l’euro a surpris par son ampleur, ses presque 15 points d’avance n’ayant été prédits que par de rares sondages.
La fin de la campagne avait été bouleversée par le meurtre, mercredi, de la très europhile ministre des Affaires étrangères Anna Lindh.
