Ben voilà Une Chose Marrante !

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Hors ligne LE BAUDET

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Ben voilà Une Chose Marrante !
« le: septembre 29, 2003, 12:35:14 »
À la conquête de la terre, point par point[/size]
Isabelle Duriez
collaboration spéciale, La Presse
Depuis plus de cinq ans, des explorateurs nouveau genre parcourent la planète à la recherche de points : les intersections entre les méridiens et les parallèles. Un site WEB tient la chronique des efforts de tous ces volontaires qui ont décidé de photographier et de décrire ces lieux parfois banals, parfois surprenants. Jusqu'à présent 3000 aventuriers ont participé à cette nouvelle façon de parcourir la Terre.
Un après-midi de 2001, David Lawrence, développeur de logiciels américain, et son collègue James Seng, quittent Kuala Lumpur, où ils assistent à un congrès, pour s'offrir un peu d'aventure. Leur objectif : rejoindre, à l'aide de leur GPS - un appareil électronique de localisation par satellite - un point repéré sur la carte de Malaisie. Une balade a priori facile, le point n'étant situé qu'à quelques mètres de la route. Mais la jungle dans laquelle ils s'enfoncent se transforme vite en marais. David, plus habitué au climat du Vermont, peine à se frayer un chemin, griffé par la végétation et dévoré par les insectes. James perd une sandale et ses lunettes dans la boue. Ils ne sont plus qu'à 50 mètres du but lorsque la nuit tombe.

Épuisés, ils renoncent à faire ce pour quoi ils étaient venus : photographier l'unique point d'intersection entre la 4e latitude au nord de l'Équateur et la 102e longitude à l'est du Méridien de Greenwich. Un point sur la terre dont personne avant eux ne s'est jamais soucié et qui, photographié plus tard par d'autres, ne ressemble qu'à un bout de jungle marécageuse. Mais qu'importe. Plus que le point lui même, «c'est la manière d'y aller qui compte«, dit David qui depuis a «découvert» une trentaine d'autres points d'intersection de latitudes et de longitudes sur trois continents.
«J'ai toujours aimé l'errance. Et puisqu'il faut une destination pour voyager, les confluences en sont une excellente. Parce que ce sont des points d'une qualité aléatoire, fixés par une grille mathématique posée à la surface de la planète, je suis toujours sûr de sortir des sentiers battus».

3000 dans le monde

Comme lui, ils sont 3000 dans le monde à traverser des déserts, escalader des montagnes, ou parcourir des milliers de kilomètres pour espérer voir s'aligner les zéros sur l'écran de leur GPS au point exact d'une «confluence». Matt Taylor, un musicien de Fort Wayne (Indiana) s'est même enfoncé jusqu'à la poitrine dans une marre en Alaska pour pouvoir dire «j'y étais», photo faisant foi.

Stephen Franks, géologue pour une compagnie pétrolière, a manqué s'ensabler plus d'une foi dans les dunes d'Arabie Saoudite à la recherche de 14 points, «juste pour s'amuser». James B. Hill, adminis-trateur d'une ONG, parcourt l'Afrique en collectionnant les premières confluences de 11 pays, sous le regard incrédule des populations locales. «J'ai toujours regretté que le temps des explorations soit fini, raconte-t-il par courriel depuis Niger. Avec ce projet des confluences, j'ai trouvé le moyen de vivre mon rêve».

Plus de 20 000 photos

Tout commence en 1996, lorsqu'Alex Jarrett, un jeune programmeur du Massachusetts achète un GPS, juste parce que «c'est cool.» Passionné de cartes, il repère le point le plus près de chez lui, le 43 Nord, 72 Ouest, et décide d'aller voir «à quoi il peut bien ressembler». «Ce n'était rien d'autre qu'un bois près d'une mare. Il y avait un arbre avec une drôle de forme. J'ai pris une photo. C'était sympa». Alex en parle à ses amis, emballés. «J'ai alors eu l'idée de mettre les photos sur un site Internet. Sans trop savoir si le projet intéresserait d'autres gens.»

Aujourd'hui, plus de 20000 photos sont réunies sur le site du Degree Confluence Project (www.confluence.org) et 15% des 16000 points de la planète répertoriés comme accessibles (sur la terre ou en vue de la terre) ont été visités. La règle est simple: être équipé d'une bonne carte et d'un GPS, demander l'autorisation au propriétaire du lieu, se rendre à moins de 100 mètres du point et prendre des photos.

Aux États-Unis, le pays le plus «exploré», 817 des 1261 points de confluence sont ainsi documentés. Ceux qui restent sont soit en Alaska, soit dans des lieux inaccessibles: une usine d'enrichissement d'uranium, une réserve indienne, une base militaire, ou le plus souvent des propriétés privées. Au Canada, par contre, il reste à faire: 254 points seulement sur 1996 ont été visités. «Beaucoup sont à l'écart de toute route d'approche», explique Gordon Haverland, ingénieur du département d'agriculture d'Alberta qui a conquis 14 points dans la province, dont cinq le long de la frontière avec les États-Unis. «Il faudrait un hélicoptère ou marcher très longtemps pour atteindre ces points. Je me suis porté volontaire pour en faire deux dans la zone militaire de Cold Lake, mais pas de nouvelles. Les forces armées doivent nous prendre pour une bande d'espions».

Parce que c'est là

Si de l'Amazonie à la Mongolie, certains points ont été conquis de haute lutte, tous les chercheurs de confluence ne sont cependant pas des casse-cou. «Quand nous regardons les photos des autres, cela nous fait rire», racontent par exemple Alan et Carolyn Fox, qui n'ont jamais autant exploré la Saskatchewan que depuis qu'ils ont une raison de le faire. Bilan: un record de 36 points visités au Canada.

«Dans la plupart des cas, nous avons pu aller en voiture jusqu'à quelques centaines de mètres du point avec juste une marche facile pour finir. Le pire que nous ayons enduré, ce sont des nuées affamées de moustiques, explique Alan. En chemin, nous avons rencontré des gens qui nous ont demandé ce que nous faisions et ce n'est pas facile à expliquer. Je répondrais, comme un alpiniste qui part à l'assaut d'une montagne: parce c'est là».

C'est au moins aventurier de tous que revient la palme mondiale des confluences: 86 dans 30 pays différents. Peter Mosselberger, capitaine d'un cargo russe qui navigue d'un bout à l'autre de l'Atlantique, dit se contenter de ramasser les points en route. «Je suis un paresseux, dit-il par courriel depuis son port de chargement. J'évite ceux qui demandent de longues heures de conduite ou des marches épuisantes en montagne. Comme je ne suis absolument pas sportif, je préfère les faire en bateau». Ou en hélicoptère, comme il l'a fait pour sa dernière visite, le 46 Nord 7 Est dans les hautes Alpes suisses.

«Pour moi, le plaisir consiste à contribuer à établir une autre image du monde». Ni d'un monde riche, ni d'un monde de carte postale, mais, selon les mots d'Alex Jarrett, «du monde tel qu'il est».
 ;)
Le cerveau ne s'use que si l'on s'en sert !
Le mien est comme neuf!

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Pat

Ben voilà Une Chose Marrante !
« Réponse #1 le: septembre 29, 2003, 12:40:51 »
Moi, je suis à la recherche du point "g"......
Et mon Gps, ne veut pas me dire ou il se trouve  :D  :bye:  :lol:

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Hors ligne av_rel

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Ben voilà Une Chose Marrante !
« Réponse #2 le: septembre 29, 2003, 17:53:57 »
Citer
recherche de points : les intersections entre les méridiens et les parallèles



Moi jsuis volontaire mais que pour l'acuponcture.  :wub:








Il faudrait être Wouf pour se dépenser plus

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Hors ligne ptitourski

  • petit ours attitré
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Ben voilà Une Chose Marrante !
« Réponse #3 le: septembre 29, 2003, 21:00:11 »


je cherche  :unsure:  mais je n'trouve pô  :huh:


si je fais une petite croix ici :siffle: çà génera personne  :P

sayé , j'en ai trouvé un  :innocent:
en plein milieu du cdw :youpi:

le café du web , carrefour de tous les webiens :groupe:
 
euh , quelqu'un pourrait immortaliser cet événement  :bravo:
La vie c'est comme un petit orteil ; on ignore son existence jusqu'au jour où ça cogne quelque chose. [Benoît Gagnon]