Voilà encore un article qui me semble bien.....
La bible des portables rentrée 2003 !
Posté le 03 September 2003 à 14:47:57
Par Pascal Thévenier
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Alors que les ventes d'ordinateurs de bureau sont stables voire en régression, les ventes de portables continuent à avoir le vent en poupe. Les raisons de ce succès sont multiples mais le prix est certainement un des facteurs majeurs. En effet, il y a 18 mois, il fallait encore débourser 1500€ pour s'équiper d'un portable. Aujourd'hui, les premiers prix sont tombés sous la barre des 1000€ ! A l'autre bout de l'échelle, il existe toujours de véritables concentrés de technologie qui font payer le prix plein pour leur autonomie, leurs performances et leur légèreté… Les possibilités d'évolution d'un portable n'étant pas comparables à celle d'un ordinateur de bureau, nous vous proposons la Bible des Portables 2003 pour faire le bon choix !
Quelques dates…
Le premier portable ou plus exactement le premier transportable est l'Osborne d'Osborne Computer Corporation. Il a été construit en 1981 autour d'un écran CRT de 5 pouces et plusieurs lecteurs de disquettes. L'ensemble pesait plus de 12kg ! En 1992, IBM, encore et toujours, lance le premier Thinkpad 700C équipé d'un 486SLC2 50MHz (avec un socket pour un 487 optionnel), un disque dur de 120Mo et 8Mo de mémoire vive. L'écran TFT 10,4 pouce affiche en 640x480x256 couleurs… Courant 2000, les portables reçoivent les premiers circuits 3D comme le SavageIX qui supporte DirectX 6. Les processeurs Pentium !!! dépassent les 500MHz et les écrans atteignent une diagonale de 13 voire 14 pouces en 800x600 ou en 1024x768. Les lecteurs de DVD-ROM se généralisent… De nos jours, les processeurs mobiles ou non proposent une fourchette de 1000MHz à 3200MHz, les disques durs dépassent les 60Go, la mémoire vive est généralement constituée de 256Mo de DDR. Les cartes graphiques équipées de 16 à 128Mo pilotent des écrans de 12 pouces dans les ultra portables à 17 pouces pour les desktops replacements…
Des impératifs contradictoires !
Un portable est par définition un compromis entre de nombreux éléments : la taille, le poids, les performances, l'autonomie et le prix. En pratique, il n'est pas trop compliqué de construire un portable puissant et endurant si la taille et le poids n'ont pas d'importance. Il suffit simplement de choisir les composants performants et de faire appel à une batterie de très forte capacité même si cette dernière est lourde. L'intérêt d'une grosse et lourde machine même si elle dispose d'une bonne autonomie reste relatif. Qui a envie de transporter un engin de 6kg durant toute une journée ? A l'autre bout de l'échelle, les ultra portables sacrifient tout sur l'autel de la mobilité. Les performances et l'équipement sont réduits au profit d'une taille réduite et d'une autonomie la plus longue possible. Entre ces deux extrêmes, les portables et les portables compacts proposent une large gamme de choix qui favorisent tantôt les performances, tantôt le prix. Il existe même quelques machines idylliques qui marient autonomie, performances, poids et taille réduite mais au détriment du prix…
Cerner ses besoins…
Contrairement à un ordinateur de bureau qui se monte comme un véritable jeu de Lego, le portable est une entité à part entière qui ne bénéficie pas de la même souplesse de configuration et de choix. Il est donc capital de bien cerner ses besoins au travers de quelques questions simples…
Mon portable doit-il ou non voyager ? Une machine de 360 x 300 X 50mm et 4kg ne se transporte pas aussi facilement qu'une autre de 270 x 220 x 25mm pour 1,7Kg. Cette question sous-entend également une notion d'autonomie. Un portable nomade doit avoir une autonomie décente sous peine de ne pouvoir travailler en déplacement…
Quelle taille d'écran ? Les ultra portables ont des écrans de 12 pouces, les portables compacts font appel à des 14 pouces, les portables classiques offrent une diagonale de 15 pouces et les desktops replacements disposent d'écrans de plus de 15 pouces. Même si cette constatation est triviale, un grand écran implique une taille conséquente et un certaine embonpoint.
Quelle résolution pour quel écran ? Actuellement, le 1024x768 aussi appelé XGA est le standard. Cette résolution est un standard sur la majorité des portables. Elle est utilisée sur les écrans de 12, 14 et 15 pouces. Depuis le début 2003, une nouvelle résolution a la cote : SXGA+ (1400x1050 points). Elle est principalement utilisée sur les dalles de 15 pouces qui tendent à se généraliser. Les écrans de 15 pouces et plus peuvent travailler en UXGA soit 1600x1200. A noter que des écrans wide 16/10 ont faire leur apparition cette année.
Les performances 3D sont-elles importantes ? Dans 99% des portables, le chip graphique est soudé directement sur la carte mère ce qui exclut toute possibilité de mise à jour. Un portable est parfaitement capable de faire tourner des jeux assez récents en 1024x768 à condition de disposer d'un circuit graphique performant équipé de 16Mo de mémoire dédiée. Certaines machines disposent également de circuits graphiques spécialement conçus pour les applications 3D Professionnelles.
Modularité, docking, gestion à distance, interopérabilité ? Ces impératifs touchent particulièrement les choix de machines d'entreprise où il est intéressant de pouvoir gérer les machines via le réseau (y compris des mises à jour bios), utiliser des docking stations existantes, partager avec d'autres portables des batteries, des périphériques en baie, etc.
Exigences et budget sont ils compatibles ? Il n'est pas possible d'avoir le beurre et l'argent du beurre ! Aux alentours des 1000€, il faudra faire des concessions… Entre 1200 et 1700€, il est possible de trouver de très bon compromis qui favorisent les performances, l'autonomie ou la mobilité. Avec un budget de l'ordre de 2000€, il n'y a plus trop de soucis à se faire… Au delà de 2000€, le bonheur existe sans réserve ! Si vous cherchez un Pentium-m 1,7GHz avec un graveur de DVD et une carte 3D haut de gamme à moins de 1000€, vous risquez d'être déçu.
Utilisation…
De base. Autant le dire tout de suite, n'importe quel portable récent suffit à la bureautique et à la navigation sur Internet. Côté divertissement, les machines d'entrée de gamme disposent de la puissance nécessaire pour lire les MP3, les DivX et les DVD-Vidéo. Depuis que les combos DVD/CDRW sont devenus un standard, les portables peuvent tous faire des galettes. En fonction du prix de la machine, de son type de processeur et de la batterie, la machine pourra effectuer ces tâches avec une autonomie plus ou moins longue…
Travail intensif ! Les portables sont également capables de travaux de bureautique lourds. Les processeurs sont largement assez puissants et la majorité des portables acceptent plus de 512Mo. Les notebooks montrent plus rapidement leurs limites en montage audio et/ou vidéo car les disques durs manquent encore un peu de performances et les cartes audio restent limitées au Codec AC'97.
Et la 3D ? La 3D est un sujet qui a longtemps ''fâché''. En effet, les portables ont longtemps été considérés comme des machines de travail. Mais depuis l'arrivée de circuits 3D performants, ils constituent des plates-formes ludiques de bonne facture à condition d'avoir une bonne carte graphique !
Tout savoir…
Le panorama que nous venons de dresser rapidement permet de se faire une idée des critères à prendre en compte. Ils éclaireront certainement les amateurs mais pas les technophiles avertis ! Nous allons donc passer au crible toutes les technologies mobiles…
Le processeur
Dans un portable comme dans un PC de bureau, le processeur symbolise la puissance de calcul brut de la machine. Le monde mobile impose pourtant un impératif de taille au processeur. En effet, ce dernier ne doit pas consommer de trop afin d'assurer une bonne autonomie mais aussi pour ne pas transformer le portable en fer à repasser ou en aéroglisseur. Certains processeurs dissipent plus de 60watts. Il faut donc un gros radiateur et un bon ventilateur pour le refroidir correctement. Sur secteur, ceci se traduit immanquablement par du bruit et un confort d'utilisation moindre. Au niveau de l'autonomie, refroidir un processeur qui consomme beaucoup avec un ventilateur actif n'est pas une idée brillante…
Intel avec ses Pentium-m, Pentium 4-m, Pentium !!!-m et Celeron Mobile et AMD avec ses Athlon XP Mobile proposent des processeurs étudiés pour fonctionner avec de plus faibles voltages et capables de moduler leur fréquence en fonction de la charge de travailler à effectuer. Le SpeedStep et le PowerNow! permettent aux processeurs de réduire leur fréquence sur batterie afin de favoriser l'autonomie. Cette dernière sera revue à la hausse en cas de sollicitation du système. L'inconvénient des processeurs mobiles est leur prix plus élevé que celui d'un modèle standard. Les constructeurs n'hésitent plus à proposer des machines équipées d'un processeur de bureau pour réduire le prix. Ces machines chauffent généralement de manière importante et ont soit une autonomie réduite soit une batterie de très forte capacité et donc un poids important. Au niveau de la puissance de calcul, un processeur mobile vaut son homologue fixe...
Le Pentium-m est certainement le plus intéressant de tous les processeurs mobiles. Il offre d'excellentes performances même avec une fréquence de fonctionnement modeste. Le Pentium-m reprend le meilleur des technologies Pentium !!! et Pentium 4. Il dispose ainsi d'un pipeline assez court à haut rendement (comparable à celui des Pentium !!!), un gros cache L2 de 1Mo (grâce à la gravure en .13µ) et un bus externe rapide (FSB 100MHz QDR) comme les Pentium 4. A titre d'exemple, le Pentium-m 1,7GHz demande 1,484v à pleine puissance (24,5Watts) et 0,956v à 600MHz (6Watts). A noter que la fréquence et la tension du Pentium-m varient de manière dynamique entre les valeurs extrêmes.
L'Athlon XP Mobile est lui aussi un excellent processeur mobile. Sa conception interne à base de pipeline court (comme les Pentium !!! et Pentium-m) lui permet de traiter plus d'informations par cycle qu'un Pentium 4 (mobile ou non). Les Athlon XP Mobile disposent de 256ko de cache ou de 512ko (Barton) de cache L1. Ils exploitent un FSB de 133MHz en mode DDR qui leur confère de très bonnes performances. Les Athlon XP Mobile consomment jusqu'à 45Watts mais les versions LowVoltage se contentent de ~25Watts (1700+ à 1466MHz). Il est toutefois assez difficile d'obtenir des informations claires sur le site d'AMD où les processeurs mobiles ont bien peu de place.
Dans la famille Pentium 4 et Celeron, il existe deux déclinaisons du Pentium 4 équipées de la fonctionnalité SpeedStep : Pentium 4-m et Pentium 4 Mobile. A leur fréquence maximale, les Pentium 4-m travaillent en 1,3v avec un FSB de 100MHz. La fréquence descend à 1200MHz sur batterie avec une tension réduite à 1,2v. Sur secteur, les Pentium 4 Mobile travaillent avec un FSB 133MHz sous 1,525v et passent à 1600MHz en 1,2v en mode batterie. Les Pentium 4 classiques qui équipent certains portables économiques fonctionnent en permanence à pleine cadence et à la tension nominale (1,625v)… Dans tous les cas, la fréquence de fonctionnement élevée des Pentium 4 et les 512Ko de cache toujours actifs se soldent par une dissipation thermique élevée. Les Celeron 478 Mobile disposent de 256ko de cache, le double des versions desktop. Ils ne sont pas particulièrement véloces et ont un rapport performances/dissipation thermique assez mauvais…
- Pentium 4-m 2,4GHz (FSB 100MHz, 1,3v) : 35Watts (valeur trop optimiste d'Intel : 45Watts)
- Pentium 4 Mobile 2,4GHz (FSB 133MHz, 1,525V) : 60Watts
- Pentium 4 classiques : 2,4GHz 60Watts, 2,4B GHz : 60Watts, 2,4C GHz : 66Watts
- Celeron 2,4GHz : ~60Watts
La carte graphique dédiée
ATI et NVIDIA se partagent le marché des GPU mobiles. Les deux fondeurs ont une large gamme de processeurs graphiques de puissances différentes. A cause des contraintes thermiques inhérentes à l'espace réduit d'un portable, les GPU mobiles travaillent généralement à des fréquences plus faibles (entre 144Mhz et 325MHz) que leurs cousins de bureau. Le bus mémoire de 256bits qui équipe les cartes graphiques haut de gamme de nos desktops n'est pas de mise dans les portables. Au mieux, le bus est en 128bits mais il existe encore souvent en 64bits (Radeon 7500 et Radeon 9000) voire 32bits (Radeon M6-C16h). A titre d'exemple, un Radeon 7500 128bits offre les mêmes performances qu'un Radeon 9000 64bits… L'intérêt pour le constructeur est de pouvoir coller un logo DirectX 8 ou Radeon 9000 plus frappant que Radeon 7500. Au niveau de la mémoire, 32Mo sont suffisants dans la majorité des cas. Si le processeur graphique de base dispose de 16Mo ou 32Mo en 64bits, il ne faut pas hésiter à passer à 32Mo ou 64Mo (si l'option est disponible voire à choisir le portable du modèle ''juste au-dessus'') afin de disposer d'un bus 128bits. Bien plus que la quantité de mémoire, c'est la largeur de son bus qui détermine les performances. Actuellement, la mémoire est de type DDR et exploite des fréquence de 144 à 300Mhz (généralement 200MHz à 250MHz). La mémoire est soit montée sur la carte mère (Discreet) soit directement sur le chip (MAP).
ATI propose 4 familles de GPU mobiles qui s'illustrent par des consommations électriques et une dissipation thermique exemplaire. Le PowerPlay (gestion de la fréquence et du voltage) ainsi que le ClockGating (extinction des parties du GPU non utilisées) sont présents sur toutes la gamme. A titre d'info, le M9 et ses 64Mo ne dissipe que 10Watts en pleine charge.
- Radeon Mobility (aujourd'hui en déclinaison M6-C16h) : Ce GPU dispose d'un moteur T&L et de 16Mo de mémoire DDR 32bits. L'ensemble travaille à 144MHz. Les performances sont modestes : de l'ordre de 1400 points au 3D Mark 2001.
1 pipeline, 3 unités de texture, T&L sur M6-C16h mais pas sur M6 simple.
- Radeon Mobility 7500 : Il dérive directement du Radeon 7500, le GPU DirectX 7 d'ATI. Il dispose d'un moteur T&L. Le processeur cadencé à 260MHz est couplé à de la DDR 64bits ou 128bits à 200MHz. En version 64bits, le score 3D Mark 2001 atteint 3800 points. Il grimpe à 5000 points en version 128bits.
2 pipelines, 2 unités de texture par pipeline, T&L
- Radeon Mobility 9000 : Le M9 est un dérivé de la Radeon 8500 et supporte donc DirectX 8. Il embarque un moteur T&L ainsi que des unités de Pixel et Vertex Shaders. Le GPU travaille entre 200MHz et 250MHz (en fonction du constructeur du portable) avec de la DDR 64bits (32Mo) ou 128bits (64Mo ou 128Mo). La version 64bits atteint 5100 points au 3D Mark 2001 contre 7200 en déclinaison 64Mo (probablement pareil en 128Mo).
4 pipelines, 1 unité de texture par pipeline, T&L, Vertex et Pixel Shaders
- Radeon Mobility 9600 : Ce VPU est le premier d'ATI à supporter DirectX 9. Il n'est actuellement pas intégré dans les portables de grandes marques et ses performances ne sont pas encore connues. Le M10 sera décliné en version 32Mo (64bits), 64Mo (128bits) et 128Mo (128bits).
4 pipelines, 1 unité de texture par pipeline, T&L, Vertex et Pixel Shaders
NVIDIA dispose de 3 familles de GPU portables. Les GPU de NVIDIA utilisent la technologie PowerMizer qui permet de choisir entre performances et économie ou un compromis. Les GeForce4 Go 4200 et GeForceFX Go bénéficient d'une technologie de clockgating comme leurs homologues ATI.
- GeForce4 Go 4xx (420, 440, 450 et 488) : Ces GPU dérivent des GeForce4 MX et supportent uniquement DirectX 7. Les GeForce4 Go 420, 440, 460 et 488 exploitent les fréquences respectives de 190MHz, 220MHz, 250MHz et 275MHz. Ils sont accompagnés de DDR 128bits de même fréquence sauf le 420 limité à la DDR 64bits à 200MHz. Les scores 3D Mark 2001 sont les suivants : 3700 points, 5100 points, 6200 points et 7100 points. A noter que le GeForce4 Go 488 supporte l'AGP 8x.
2 pipelines, 2 unités de texture par pipeline, T&L
- GeForce4 Go 4200 : Ce puissant GPU supporte DirectX 8. Il travaille à 200MHz et est couplé à 32Mo de DDR 64bits ou 64Mo de DDR 128bits. A noter que le GeForce4 Go 4200 est fortement handicapé en version 64bits avec un petit 4300 points au 3D Mark 2001 alors que le modèle 128bits dépasse les 9000 points.
4 pipelines, 2 unités de texture par pipeline, T&L, Pixel et Vertex Shaders
- GeForceFX Go (5200 et 5600). Ce sont les homologues mobiles de GeForceFX 5200 et 5600 et ils supportent donc DirectX 9. Les fréquences des GPU sont de l'ordre de 300MHz comme pour les DDR 128 qui les accompagnent. Les scores au 3D Mark 2001 sont de l'ordre de 6500 et 9500 points.
5200 : 1 pipeline, 1 unité de texture complète et 1 unité élémentaire, T&L, Pixel et Vertex Shaders.
5600 : 2 pipelines, 1 unité de texture complète et 1 unité élémentaire par pipeline, T&L, Pixel et Vertex Shaders.
Qu'ils soient d'origine ATI ou NVIDIA, les circuit graphiques mobiles gèrent deux écrans (avec de la patience dans certains) ainsi qu'une sortie TV. Le processeur graphique est soudé sur la carte mère sauf dans de très rares exceptions (Compaq 100x, HP 7000, Dell i8x00, Dell D800 et quelques Toshiba Satellite Pro) où il s'agit d'une carte fille.
Chipset - circuits graphiques à mémoire partagée
Le chipset se compose généralement de deux éléments : Northbridge et Southbridge. Le Northbridge relie ensemble les éléments à haut débit : le processeur, la mémoire et la carte graphique ainsi que le second compostant de l'ensemble, le Southbridge. Ce dernier se charge des transferts à plus faible débit : bus PCI, disque dur, combo, réseau, son, etc.
Au cœur des portables, nous retrouvons les mêmes constructeurs que pour les chipsets des ordinateurs de bureau. Les Athlon XP-Mobiles sont généralement secondés par des chipsets VIA (KT333). Les Pentium 4 utilisent des chipsets d'origine Intel pour les machines haut de gamme (i845 ou i855) ou Sis pour les modèles plus économiques (Sis645, Sis648). A noter que les chipsets Intel sont actuellement limités à la DDR266 alors que les modèles Sis supportent la DDR333. Les chipsets mobiles conservent les tares et avantages de leurs confrères de bureau. Ainsi, les chipsets Sis s'illustrent par de faibles performances 3D liées à une moins bonne gestion de l'AGP que les modèles Intel, VIA ou Nvidia. Le couple i855 - Pentium-m est le seul ensemble processeur - chipset à pouvoir couper l'alimentation de son bus de communication pour réduire la consommation.
Certains chipsets (plus précisément le Northbridge) intègrent un contrôleur graphique qui utilise la mémoire centrale pour loger ses données. Au niveau économique, l'opération est rentable pour le constructeur ! Au lieu de placer un Northbridge, les banques de mémoire centrale, une puce graphique et sa mémoire, il se contente des deux premiers. La mémoire partagée est parfois exploitée pour des raisons de place dans les ultra portables… Dans la majorité des cas, le circuit graphique intégré est très limité et ne dispose pas d'unité de T&L ce qui le cantonne à un support de DirectX 6…
Les IGP 320 et 340 d'ATI sont destinés aux Pentium 4 et Athlon XP. Ils reposent tous les deux sur le Radeon VE (1 pipeline avec 3 unités de texture ~144MHz). Les performances au 3D Mark 2001 varient de 1300 à 1800 points.
Les i855GM et i845GL visent respectivement les Pentium-m et Pentium 4. Le core graphique fonctionne de 133 à 200MHz mais ne supporte pas de T&L. Intel parle de la possibilité d'appliquer 4 textures en une passe (1 pipeline et 4 unités de texturing ?). ~1800 points au 3D Mark 2001.
Le Sis650 est destiné à asphyxier un Pentium 4. Sa gestion de la mémoire et son circuit graphique sont en-dessous de tout… Moins de 1000 au 3D Mark 2001.
Le VIA KN266 est le plus lent de tous les circuits partagés. Il repose sur l'antique Savage4 de 1999 ! Comptez un maximum de 500 points au 3D Mark 2001.
Les circuits graphiques à mémoire partagée visent à réduire les coûts et/ou l'encombrement (ultra-portable) au détriment des performances. Le circuit graphique partagé étant intégré dans le Northbridge, il est totalement impossible de le remplacer par un circuit plus puissant.
L'écran
Derrière tout circuit graphique se trouve un écran. Aujourd'hui, tous les portables affichent au moins en 1024x768 sur une dalle TFT.
Diagonale et résolution. Les résolutions 1024 x 768 (XGA), 1400 x 1050 (SXGA+) et 1600 x 1200 (UXGA) conservent le ratio habituel de 4/3 ce qui n'est pas le cas du 1280 x 1024 (SXGA). Les écrans dits Wide utilisent un rapport 10/6 : 1280 x 800 (WXGA), 1680 x 1050 (WSXGA) et 1920 x 1200 (WUXGA). A noter que le mode WUXGA produit des points extrêmement petits qui ne sont pas au goût de tout le monde. Les modes SXGA+ sur 14 pouces, UXGA sur 15 pouces et XGA sur 12 pouces (ultra-portables) ne sont pas toujours appréciés à cause de la petitesse des caractères. Inversement, l'XGA sur un 15 pouces est souvent considéré comme un ''gâchis''… A noter qu'il est possible d'exploiter un écran TFT dans une résolution inférieure à celle d'origine mais l'affichage souffre alors d'un manque de netteté. Il est vivement conseillé de voir les résolutions autres que XGA sur 14 ou 15 pouces et SXGA+ sur 15 pouces in situ afin de se forger une idée…
Angle de vision. Il existe des dalles TFT à grand angle de vision horizontal et vertical. Elles permettent d'avoir un bon rendu sur une grande ''largeur'', ce qui est pratique pour visionner un DVD à plusieurs. Certains apprécieront peut-être moins que leur voisin de TGV lorgne sur vos opérations boursières et préféreront un angle de vision plus étroit…
Vitesse d'affichage. Toutes les dalles n'ont pas la même vitesse d'affichage. Les plus lentes font preuve d'un effet de rémanence et laissent une sorte de traînée derrière les objets en déplacement rapide (que ce soit dans un jeu, lors de traitements graphiques sous Windows ou lors de la restitution d'un DVD).
Rendu des couleurs et luminosité. De par leur conception, les TFT ont tendance à rendre une image ''brûlée'' comme si la correction gamma était trop élevée. Il en résulte une dégradation des couleurs affichées en comparaison avec un écran CRT. Les écrans qui rendent un noir ''flat'' tirent souvent vers le bleu (couleur froide) tandis que ceux qui affichent un noir ''délavé'' offrent un rendu plus neutre des autres couleurs. Depuis peu, il existe des écrans au rendu brillant par opposition au rendu mat que nous connaissons tous. La différence est comparable à une photo tirée en mat ou en brillant. Attention si vous tombez sous le charme des écrans brillants, ces derniers ont la sale manie de refléter tout ce qui passe !
Enfin, vous n'aurez pas forcément le choix étant donné que les portables ne sont pas proposés avec 36 écrans en option… Comme si cela ne suffisait pas, les constructeurs ne s'approvisionnent pas toujours chez le même constructeur de dalles TFT. Bien souvent, le descriptif de l'écran du portable reste assez vague sans mention sur la luminosité, la vitesse d'affichage, etc. Seuls les angles de vision sont annoncés. Autant le dire de suite, si nous testons un écran de manière poussée et que nous lui attribuons une excellente note, rien ne garantit que votre machine achetée trois mois après le test dispose de la même dalle…
Disque dur, combo et co !
Les portables disposent tous d'un disque dur et dans la majorité des cas d'un combo DVD/CDRW. A la manière des écrans, les modèles de disques durs et de combos sont une loterie ! Les constructeurs ne communiquent d'ailleurs pas outre mesure sur le sujet. Le combo est identifié par ses différentes vitesses (24/10/24/8 : CD-R, CD-RW, CD, DVD). Dans le cas de graveurs de DVD, les normes ne sont même pas toujours clairement identifiées…
Le disque dur est qualifié par sa capacité (de 20Go à 80Go) parfois complétée par sa vitesse de rotation ainsi que par des futilités comme l'interface ATA100 (NDLR Les disques 2 ½ viennent à peine de saturer l'ATA33 et seulement de peu). En pratique, la vitesse de rotation du disque dur et sa mémoire cache ont une influence sur les performances :
4200rpm et 2Mo de cache : Il s'agit de l'équipement standard d'un disque dur 2 ½. Inutile de dire que ces disques peu performants donnent une impression de lenteur à l'utilisateur.
5400rpm avec 2Mo, 8Mo ou 16Mo de cache : Les disques ''5400'' équipés de 8Mo procurent de bonnes performances sans trop grever le prix. Il existe des modèles limités à 2Mo de cache mais leurs performances sont franchement moins intéressantes. 16Mo de cache n'apportent pas toujours un supplément de performances notable.
7200rpm et 8Mo ou 16Mo de cache : Les modèles 7200rpm sont une nouveauté 2003 ! Couplés à un bon cache, ils se font presque oublier tant leurs performances sont bonnes. La chaleur qu'ils dégagent dans certains cas vous rappellera parfois leur présence…
Le disque dur d'un portable se change généralement de manière très simple car la connectique est standardisée. Même les lecteurs optiques ont une connectique bien établie, ce qui permet aux plus bricoleurs de remplacer un DVD-ROM par un combo (même si le lecteur n'est pas monté de manière extractible)… Enfin sachez que le lecteur de disquettes est de moins en moins présent dans les portables.
It sounds like…
Dans un ordinateur portable, le son reste le parent pauvre. Même si certains constructeurs font des efforts au niveau des enceintes (Toshiba et Compaq), la partie audio reste souvent limitée à un simple Codec AC'97. Plus le portable est petit et compact, moins les enceintes sont puissantes. Certains ultra portables sont même ''mono'' (un seul speaker) mais disposent d'une sortie stéréo ou même 5.1 ! Il ne faut pas s'attendre à un rendu sonore comparable à celui d'une carte dédiée dans un desktop…
Modem, LAN, WLAN et BlueTooth
Le modem 56k et l'interface réseau 10/100 font partie de l'équipement de base. Certains portables disposent déjà du Gigabit. Le Wifi, alias réseau sans fil, est de série sur les tous portables Centrino. Centrino sous entend que le portable équipé du trio : processeur Pentium-m – chipset i855 – carte Wifi Intel Wireless Pro. Si un des composants n'est pas repris (généralement la carte Wifi d'Intel), le logo Centrino ne peut être apposé. Un portable sans logo Centrino peut parfaitement être équipé du Wifi. Dans de nombreux cas, les constructeurs remplacent la carte Intel Wireless Pro limitée au 802.11b par un modèle plus évolutif supportant 802.11a/b/g ou simplement une autre carte 802.11b mais compatible Linux (NDLR : L'Intel Wireless Pro 2100 n'est supportée que sous Windows). Si le Wifi et BlueTooth vous intéressent, il est préférable de choisir un portable équipé de ces technologies en standard. Les antennes sont montées dans le carter de l'écran, ce qui permet une meilleur réception et une bonne cohabitation…
Les ports
Dans les portables grand public, les ports série, parallèle et PS/2 ont déjà un pied dans la tombe alors qu'ils subsistent encore dans les machines ''pro'' pour des raisons de compatibilité. Ils sont remplacés par les connecteurs USB 2.0 et FireWire bien plus performants. La majorité des portables dispose au moins d'une entrée et d'une sortie audio. Au niveau vidéo, la sortie VGA fait partie de l'équipement de base comme la sortie TV.
Les ports Pccard représentent un des seuls moyens d'étendre les possibilités du portable. Mieux vaut éviter les portables qui ne disposent pas d'au moins un port de ce type. Certaines machines disposent de lecteurs compact flash, SD, MMC ou encore SecureDigital pratiques pour sécuriser la machine, échanger des données avec un PDA ou rapatrier les photos d'un APN.
Les portables professionnels sont équipés d'un port pour une docking station ou un réplicateur de port ainsi que d'un module infrarouge. Ce type de machines disposent souvent d'une baie modulaire qui peut recevoir à la place du lecteur optique, un second disque dur, une deuxième batterie, voire un simple cache pour alléger le portable.
Les ports internes
Le MiniPCI est un port standard qui permet de brancher une carte interne. En général, il s'agit de modules Wifi, Wifi + BlueTooth, modem, etc. Il n'existe pas de carte graphique MiniPCI.
Le CDC (Communication Daughter Board) est un connecteur uniquement pour un soft modem ou un chip réseau.
Les connecteurs propriétaires existent toujours sur certaines machines. Ils sont souvent destinés à l'installation d'un composant optionnel comme BlueTooth.
Les slots SODIMM sont standardisé et servent à recevoir les modules de mémoire. Les portables sont souvent équipés de 2 slots. Les modules de 128Mo sont à proscrire, 2 x 256Mo offrent le meilleur prix au Mo tandis que 1 x 512Mo est la solution la plus évolutive. Les portables récents utilisent tous de la DDR au format SODIMM mais il existe des modèles économiques qui exploitent de la DDR (voire de la SDR) en format DIMM comme dans les desktops !
La batterie
Au même titre que les écrans à matrice passive, les batterie NiMH ont fait leur temps et personne ne les regrette. Le Li-ion règne en maître et quelques machines font déjà appel au Li-polymère plus léger à capacité égale. L'autonomie d'un portable dépend de la consommation de ses composants et de la puissance de la batterie. Pour un portable de type Centrino, une batterie de 48WH offre une autonomie de 4 heures mais il faudra compter sur un modèle de 100WH pour qu'un Pentium 4 3GHz tourne un peu plus de 2 heures. Une batterie Li-ion se compose de cellules dont la capacité unitaire est de 8WH pour un poids de ~50 grammes. Une batterie de 48WH pèse ~300 grammes alors qu'un modèle de 96WH en fera plus de 600…
Les batteries ont une durée de vie limitée à ~300 cycles (selon le site de Dell) ou/et une année. Après un certain nombre d'utilisations, elles perdent jusqu'à 30% de leur capacité sur leur vie active avant de rendre l'âme, ce qui se traduit par une autonomie de moins de 20 minutes.
Le châssis
Après avoir parcouru tous les éléments internes, il reste à terminer par le châssis et la coque extérieure. Le châssis joue un rôle très important dans un portable. Il confère la rigidité à la machine mais conditionne également le refroidissement, la disposition des ports, etc. Un châssis en métal léger (aluminium ou magnésium) garantit une meilleure rigidité et une dissipation le la chaleur optimale. La coque extérieure est généralement en plastique (ABS).
Du côté de l'écran, un carter en matériaux composite (carbone) ou alliage de métaux légers garanti de meilleures chances se survie à l'écran en cas de choc. Il est cependant en plastique ABS sur la majorité des machines.
La liaison entre le carter de l'écran et le châssis se fait via des charnières. Elles doivent être ancrées profondément dans le châssis et ne pas avoir de jeu afin de maintenir l'écran ouvert dans la position voulue par l'utilisateur.
Au niveau du look, il existe à présent de magnifiques machines mais attention à ne pas se laisser séduire que par le plumage…
Clavier et système de pointage
A l'exception de certains gros portables ou plus exactement transportables, le clavier ne contient pas de pavé numérique. Les touches ont une course plus faible que sur un clavier classique, d'où l'importance d'une certaine fermeté… En matière de claviers, IBM fait figure de référence indétrônable.
Du côté des périphériques de pointage, le touchpad a largement la cote. Même IBM, inventeur du Trackpoint, livre ses machines avec un double système appelé UltraNav. Dell et Compaq exploitent également les deux systèmes dans leurs gamme ''pro''. Le touchpad est généralement apprécié par un plus grand nombre surtout les novices et s'illustre par ses possibilités de programmation : zone de scroll, lancement d'applications, etc. Le Trackoint conserve son lot de fans qui le trouvent généralement plus précis et rapide que le Touchpad…
Gadgets or not ?
Parmi les gadgets les plus fréquents, nous retrouvons les touches programmables et plus spécialement celles qui permettent de piloter le lecteur optique PC éteint et ainsi jouer un CD-audio ou une compil MP3. Toshiba propose une télécommande infrarouge sur certains de ses Satellites 5200. Enfin IBM est le seul à équiper ses machines d'une led dans le haut de l'écran capable d'illuminer le clavier et faciliter la frappe dans de faibles conditions de lumière… Pour terminer, Toshiba et Fujistu proposent des machines avec un clavier radio (ou BlueTooth) détachable du portable.
Garanties
La garantie va d'un à trois ans et certains constructeurs proposent des extensions sur quatre ans. Ce type de garantie est même quasiment une assurance dans certains cas (Dell Care) qui vous assure la réparation et/ou le remplacement de votre portable même en cas de chute de celui-ci. Attention, ces garanties ne signifient nullement que le constructeur vous rendra un portable neuf s'il tombe en panne après 2 ans. Vous aurez peut-être droit à un modèle de démo ou à une unité reconditionnée. Les grandes marques assurent le support des pièces détachées de nombreuses années après la fin de vie du portable (essentiellement IBM, Dell, Compaq, Toshiba) mais il faudra parfois y mettre le prix…
Software et support
Quasiment tous les portables sont livrés avec Windows XP (Home ou Professionnel) en version OEM avec un CLUF spécifique qui grosso modo signifie que soit vous acceptez Windows XP soit vous le refusez sans trop de recours… Si vous comptez installer un autre OS, vérifiez si les composants de votre portable sont compatibles. A titre d'info, la carte réseau Pro WireLess 2100 n'est pas supportée sous Linux.
L'offre logicielle quand elle existe est généralement de la poudre aux yeux pour masquer des carences de la machine… Les portables sont souvent livrés avec un logiciel de lecture des DVD et un programme de gravure. Pour limiter les coûts, les constructeurs ne livrent plus de CD avec leur machine. Le système de restauration de la machine et les pilotes sont installés sur une partition cachée. Il n'y a pas de petits profits !
Au registre des petits plus, certains constructeurs comme Toshiba, IBM, Asus et dans une moindre mesure Dell livrent des softs complèmentaires visant à mieux gérer l'énergie que Windows XP... Ils permettent par exemple de modifier la luminosité de l'écran en fonction de la charge de la batterie ou de forcer le processeur à pleinne vitesse ou à basse fréquence.
Le support des pilotes et des drivers est toujours utile. Mais certains constructeurs sont souvent pointés du doigt comme étant de mauvais élèves (notamment Sony)...
Vous pouvez y aller !
Après avoir lu cette littérature à tête reposée et avoir cogité quelques jours, vous pouvez franchement vous lancer à la recherche du portable de vos rêves… s'il existe ! Même si vos critères de sélections sont légitimes et cohérents, vous ne trouverez peut-être pas la machine idéale et vous devrez faire certaines concessions… Bienvenue dans le monde mobile !
