ce qui nous attend pour 2004
70 000 CES devraient disparaître alors que 70 000 RMA sont envisagés dans le secteur non-marchand, une coïncidence ?
Jacques Chirac fait de l'emploi son grand chantier de 2004. Il est vrai qu'il y a urgence, la France présentant, après l'Espagne, le taux de chômage le plus élevé de la Communauté européenne. Il est vrai également que le fort ralentissement économique des années 2002 et 2003 ne s'est pas traduit par une hausse spectaculaire du chômage comme lors des précédentes récessions. Il existe donc une opportunité de faire reculer durablement le chômage. La résistance du marché du travail est commune à l'Europe ; plutôt que de contracter l'emploi, les entreprises ont limité les volumes d'heures de travail. Quel va être maintenant le comportement des entreprises françaises ? Si elles choisissent d'augmenter le temps de travail comme les assouplissements des 35 heures le leur permettent , la reprise sur le front de l'emploi risque d'être retardée et la politique de l'emploi de rester cruciale. A première vue, la politique actuelle a des objectifs clairs et cohérents. Prenons les CES et le RMA. Les contrats emploi-solidarité sont un traitement social du chômage, peu efficace, pour ramener les chômeurs dans un emploi non aidé stable. La logique libérale et la valorisation du travail commandent leur réduction. C'est fait, la suppression de 70 000 CES est programmée en 2004. Remettre les Français au travail, leur mettre le pied à l'étrier, le RMA, mesure-phare adoptée en 2003, doit apporter une première réponse avec, notamment, la création de 70 000 RMA dans le secteur non-marchand.
suite l'articleje ne change pas d'opinion , c'est un énorme foutage de gueule que ce gouvernement ( et le patronat au grand sourire ) nous offre avec ce rma
