RIEN N'Y A FAIT. Ni les mois de discussion parlementaire, ni les réactions alarmées ou hostiles des associations d'avocats unanimes, ni les mises en garde de quelques grandes voix, dont celle de l'ancien garde des sceaux, Robert Badinter. Patiemment, le ministre de la justice, Dominique Perben, a fait avancer son projet de loi sur l'adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, qui devait être adopté définitivement, mardi 27 janvier.
Ce texte ne peut susciter que l'inquiétude et la réprobation. Depuis une vingtaine d'années, effaçant des décennies de soumission des juges au pouvoir exécutif, la France avançait peu à peu vers l'instauration d'un véritable pouvoir judiciaire, indépendant et garant des libertés individuelles. La loi sur la présomption d'innocence - adoptée il y a moins de quatre ans à l'initiative, faut-il le rappeler ?, de Jacques Chirac et à l'unanimité des parlementaires - marquait une étape nouvelle et importante dans ce sens.
La future loi Perben, à l'initiative du même Jacques Chirac, met brutalement un terme à cette évolution. Elle inverse carrément les priorités de la procédure pénale : au lieu de rechercher le meilleur équilibre entre l'accusation et la défense, elle renforce systématiquement, sans hésitation ni ménagement, les pouvoirs de police. Au détriment du juge et des libertés individuelles.
suite de l'articleOù va t'on ? <_<
ce qui est sur cette année , le dialogue a paru plus difficle avec le gouvernement