A présent, je mets un chapitre par poste pour plus de facilité pour la lecture
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3ème Chapitre : Une nuit de terreur Kevin ne parla pas de l'étrange découverte à ses compagnons de chambre, il redoutait leurs réactions et ne voulait pas les faire paniquer pour rien.
La nuit tomba, tout le campement dormait et le silence s'installa. Seul un hurlement lointain, probablement un coyote voire un loup, troublait ce calme.
Tout le monde?
Non.
Dans le bungalow où se trouvait Michaël et ses amis, quelqu'un se leva.
C'était Lionel.
- Putain j'ai trop chaud, j'ai trop soif et y'a un putain d'animal qui n'arrête pas de hurler, comment les autres font-ils pour dormir? Ils se sont shootés aux somnifères ou quoi! Pensa-il. Je vais aller prendre l'air et j'en profiterais pour remplir ma gourde à la rivière. Il ouvrit discrètement la porte, regarda à droite et à gauche, puis sortit. Au fond de lui il ne se sentait pas trop en sécurité, pas seulement à cause de l'animal qui hurlait, mais surtout, à cause du silence.
Comment une forêt aussi grande que celle de Raccoon City pouvait être autant silencieuse?
Lionel se dirigea vers la rivière, ses pieds nus ne firent aucun bruit sur les hautes herbes et, une fois arrivé devant la rivière, il se désaltéra et rempli sa gourde. Soudain, il entendit un bruit venant d'en face de lui. Quelqu'un se trouvait dans les fourrés.
- Euh...y'a quelqu'un ?
Pas de réponse. Il répéta:
- Il y a quelqu'un? Si oui, qu'il sorte de là car c'est vraiment pas drôle!
Le bruit s'arrêta.
- J'aime mieux ça.
Toutefois, le bruit reprit mais cette fois-ci à sa droite.
- Je ferais mieux de me barrer moi, songea Lionel.
Il ramassa une solide branche en guise d'arme et fit demi tour. En se retournant, il se retrouva face à face avec un chien.
L'ado sursauta.
- Oh putain ce n'est qu'un chien. Vas-y, casses-toi l'chien ou j'te fiche une raclée à coups de branche!
En ce rapprochant, il constata l'état du chien. Celui-ci avait les yeux injectés de sang, sa peau partait en lambeaux et trois côtes étaient visibles. A la lueur de la lune, il put voir les dents jaunes du molosse. Il était près à bondir.
- Tout doux le chien, tout doux. Je retire ce que j'ai dit.
Lionel se sentait bête de parler comme ça mais il ferait tout pour apaiser le monstre à pattes. C'est pourquoi il lança son bâton et, profitant que le chien regardait la branche, il détala à toute vitesse, le chien ne tarda pas à le talonner.
- Dans quelle merde je me suis encore foutu moi !
Il déboucha dans une clairière où il distingua une silhouette humaine.
"Ouf" fit-il.
– Monsieur, au secours un énorme chien me poursuit, aidez-moi!!!
La silhouette se tourna et une fois de plus, l'ado se trompa sur la personne. L'être n'avait qu'un œil, l'autre était sortit de son orbite depuis longtemps. Un trou était visible sur son ventre laissant apparaître ses organes, la moitié de son visage n'avait plus de peau et son bras gauche se finissait par un moignon. Le monstre se jeta sur Lionel et le mordit au cou, un cri retentit dans la nuit.
***
- Vous avez entendu ce cri ? Demanda Cyril.
- Oui ça vient du côté de la rivière, remarqua Michaël.
- Qui ça peut-être? Continua Charly.
En se levant, Nicolas remarqua que le lit de Lionel était vide.
- Et les gars, y'a Lionel qui n'est plus là ! Vous croyez que c'est lui qu'on a entendu crier? - Je ne sais pas mais allons voir, conseilla Jérôme, mais n'alertons pas les autres !
Une fois dehors, ils prirent la direction d'où provenait le cri, quand ils arrivèrent à l'endroit - d'après eux- ils ne découvrirent rien.
- Bizarre, chuchota Michaël.
- Putain de merde mais c'est quoi cette connerie ! Gueula Nico.
- Merde, ferme là quoi!! !
Cyril, qui avait parlé, rebroussa chemin quand il marcha sur quelque chose.
- C'est quoi encore ce bordel ! Se lamenta-t-il.
Il se baissa et ramassa l'objet, Charly le regarda perplexe :
- T'as trouvé quoi ?
En regardant de plus près, Cyril reconnu la gourde de son ami.
- C'est la gourde de Lionel, c'est effectivement lui qui a crié, reste à savoir où il est passé.
- Je propose qu'on retourne au campement afin de prévenir quand même les autres, dit Jérôme.
- Ouais, continua Michaël, surtout que j'entends des bruits pas très rassurants, vous entendez ces bruissements de feuilles et de branches ?
Les quatre autres tendirent l'oreille, ils ne remarquèrent rien, même le feulement au loin de l'espèce de chien avait cessé.
- Ne stresse pas, y'a que dalle, le réconforta Nico.
Soudain ils perçurent des grognements, puis plus rien pendant 30 secondes, lorsqu'un immense rugissement retentit dans la nuit. Dans un bel ensemble, ils s'exclamèrent:
- Barrons-nous !
Les 5 garçons détalèrent à toute vitesse en direction du campement quand Cyril trébucha.
- Aïe merde ! Et les gars, attendez-moi !
Malheureusement, ils ne l'entendirent pas.
- Fait iech*, ! Comment retrouver le campement dans cette immense forêt !
Il se leva, s'épousseta puis réfléchi.
– Logiquement, je n'ai qu'à suivre le chemin que les autres ont emprunté.
Il se mit en route, rassuré par sa pensée, quand une masse le percuta. C'était un bras.
- Qu....quoi ?
L'auteur de cet acte émergea d'un fourré et fixa attentivement Cyril. C'était une sorte d'humanoïde aussi grand qu'un gorille, tout vert et sans poils laissant apparaître ses puissants muscles des bras. Ses mains se terminaient par de longues griffes très très acérées.
La créature bondit sur l'ado avant même que celui-ci ne bougea. Sa tête roula un peu plus loin. Le monstre, un redoutable chasseur soit-dit en passant, se délecta du sang qu'il avait sur ses griffes et poussa un rugissement.
* chier en verlan
***
Kevin, le seul ayant entendu tout ce remue-ménage, s'empressa de réveiller les autres.
- Putain keskicepasse ici, dit Alexis en s'étirant, pourquoi tu nous fais sortir du lit aussi tôt Kevin ?
- Vous avez entendu ? Interrogea ce dernier.
- Mais quoi à la fin! T'es reloud* tu sais!
- Ces hurlements bizarres! Et toi Fabrice, tu as entendu? ?
- Heu….
- Oui Kevin, moi j'ai entendu, intervînt Julien, faudrait aller voir.
- Bonne idée, acquiesça Fabrice.
Après s'être habillés, ils quittèrent leur cabane et virent deux étranges bestioles, ressemblant à des chiens, rentrer dans le bungalow d'en face. Ils discernèrent des cris et des plaintes humaines, des rugissements puis un son qui ressemblait à de la mastication
- Allons voir ça, proposa Kevin qui, malgré son courage, sentait la peur lui monter au ventre.
Julien, à l'aide d'Alexis, ouvrit la porte mais ce qu'ils virent à l'intérieur les remplit de dégoût : Les deux chiens avaient massacré les 6 occupants garçons de la cabane et ils étaient en train de manger leurs cadavres à grandes bouchées. Des morceaux de corps se trouvaient ça et là dans la pièce. Les chiens tournèrent la tête à la venue de ce nouvel arrivage de viande fraîche.
- Oh... pu... pu.. Putain, mec, c'est quoi ça ! Articula David difficilement.
- J'en sais rien mais fermez cette porte !
Fabrice la referma au moment où les chiens bondirent.
- Ouf on a échappé belle, se soulagea Julien.
Ils ouïrent des voix de filles.
- Joëlle !
Kevin, suivit de ses amis, partit à la rescousse des filles.
* Lourd en verlan
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Bien, si vous voulez la suite, dîtes-le!