RALENTISSEMENT GÉNÉRAL[/size]
vendredi 3 décembre 2004 - 06h12
La traversée des zones de transition entre grands et francs systèmes météos impose un fort ralentissement à l’ensemble des coureurs du Vendée Globe. Les vitesses encore élevées relevées hier soir ont brutalement chuté cette nuit, au hasard des trajectoires choisies individuellement par les skippers aux prises avec des mers formées et des vents instables en force et en direction. C’est jour de paie, où l’on ramasse les bénéfices d’une bonne anticipation, mais où l’on regrette aussi un recalage trop tardif ou mal à propos.
Comme d’habitude, les inséparables leaders Le Cam–Riou, bien que fortement ralentis, s’en sortent bien, avec un satisfecit a décerné peut-être au skipper de PRB, revenu à 8,4 milles de Bonduelle sur sa route nord plus limpide. Auteur d’un nouveau recalage cette nuit, Jean Le Cam semble avoir eu moins de vent, sous un angle moins favorable. A 370 milles des îles du Prince Edward, Riou le dauphin ne vise rien moins qu’une nouvelle couronne.
Zone de transition toujours mais chaotique à souhait pour les 3 poursuivants immédiats, à la bagarre pour maintenir cap et vitesse cohérentes dans une météo et sur une mer irrationnelles. L’addition de la nuit est salée d’embruns et se compte en une centaine de milles supplémentaires pour les Jourdain (Sill et Veolia), Josse (VMI) et Golding (Ecover). Plus loin en arrière, dans l’ouest de l’Afrique du Sud, le passage de la dépression a là aussi laissée sa marque. En tête du « groupe de chasse », Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) et Dominique Wavre (Temenos), désormais 6ème et 7ème au général au dépend de l’infortuné Alex Thomson, ont accrû leur avance et, après avoir bien progressé, sont à leur tour happés par ce magma de vent instable à l’arrière de la dépression.
Anne Liardet (Roxy) et Raphaël Dinelli (Akena Verandas) tentent dès maintenant de rejoindre le sud. Plus au nord, Thiercelin (Pro Form) et Moloney (Skandia), profitent toujours du flux de Nord Ouest pour gagner dans l’est. Le peloton éclate sous l’effet de la dépression. Chacun joue sa carte avec un seul objectif, entrer enfin dans le jeu des dépressions bien établies de la zone antarctique.
Alex Thomson (Hugo Boss) n’a pas abdiqué. Le vilain coup du sort qui le frappe (rupture du support carbone du vis de mulet) l’oblige à faire route au nord, en pleine tempête et sous tourmentin seul, à la recherche de conditions clémentes pour effectuer une délicate réparation à base de stratification de peau carbone. Une opération qui nécessite un minimum de clémence climatique.
dvdb
