je viens de tomber sur qques chose qui me revolte a un point a tout peter
50.000 euros par mois... à vie !
Vendredi 22 Avril 2005
Viré de son poste de président directeur général de l'enseigne de la grande distribution, Carrefour, Daniel Bernard, 59 ans, n'a pas oublié, en bon professionnel, de passer à la caisse avant de partir. Non pas pour payer, pour le naufrage économique auquel il a participé (Carrefour a vu son résultat d'exploitation baisser de 8 % en 2004). Mais pour récupérer... quelques picaillons.
La retraite de Daniel Bernard (on parle d'indemnités de départ dans ce cas) s'élève à un montant record de 29 millions d'euros, ajoutez à cela 3 ans de salaire, ce qui correspond à un total de 38 (!) millions d'euros.
Le calcul de ces indemnités s'effectue en multipliant l'espérance de vie de monsieur Bernard par un pourcentage de son salaire.
En 2004, on estimait que Daniel Bernard avait touché 3,13 millions d'euros (contre 17 000 euros brut pour une caissière, primes et 13ème mois compris). Faites le compte, ces indemnités représentent donc -seulement- 12 ans de son salaire plein, soit plus de 3.000 ans de travail à temps plein au SMIC. Et oui ! Entre être chronométrée à passer des articles sur un tapis toute la journée et être payé des sommes folles sans être dans une société, il faut savoir faire le choix le plus judicieux !
Cette annonce intervient après que les 22 jours de grève nationale du personnel Carrefour ait débouché sur une hausse des salaires de 1,28 % (moins que l'inflation !) et le fait de décrocher des tickets restaurants au plancher ! Avant de céder, la direction avait même réquisitionné des cadres de la société pour être derrière les caisses de certains supermarchés ! Il n'y a pas de petits profits.
Pendant que monsieur Bernard "positive" avec ses 50.000 euros par mois à vie, les actionnaires étaient arrosés de dividendes de 27 %, soit 673 millions d'euros, l'année dernière. De source patronale, on apprend aussi que les salariés, eux, n'ont même pas eu une prime d'intéressement cette année ! Zéro euro.
À présent, monsieur Bernard doit trouver une autre entreprise aussi généreuse, pour gagner sa vie, en somme. Ca doit être dur de devoir penser à autant de choses à la fois ! En tant que "homme de l'année - grand prix Stratégies, manager de l'année 1995", il trouvera sûrement.
Et ne nous privons pas de terminer sur la devise sociale de Carrefour, remise à chaque employé du groupe : "Chez nous, ce sont les caissières, les chefs de rayon et de secteur, au contact direct de la marchandise et de la clientèle qui doivent dicter leurs choix à la direction et non l'inverse." Ça ne s'invente pas !
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