Kikou evryboddy,
Beaucoup ne le savaient pas, mais il y avait un RDV, dans mon calepin à spirales, désormais replacé par mon phone portable, qui ne veut pas encore faire du café pour l’instant .. Un jour ça viendra mais il me payera mon café « c’est déjà ça, c’est déjà ça …. « [ Un air musical me traverse l’esprit] mardi 26 février 10.00 hospitalisation, ORL, implantation prothèse phonatoire – sortie mercredi 27. Une fois rentrée dans le service concernée, comme d’hab., l’attitude de certaines personnes qui y rentrent sur les pointes des pieds, comme s’il étaient dans les couloirs du Vatican, pour surtout ne pas faire du bruit, tandis qu’à l’étage supérieur, on entends bien les bruitages sombres, qui raisonnent, des sabots d’un Doc. Ou une infirmière qui galope juste au-dessus notre tête. Un bruit que disparaîtra au fur à mesure qui ceux ci sont remplacés par les Crocs aux couleurs vivaces, fuchsia, blanc avec un déco de fleurs, verts salle d’op, gris sobre pour un Ide. C’est bien ses couleurs qui ajoutent des tons de joie, dans un monde ou dans certains cas, le retour à l’éveil, n'est forcément pas toujours jojo .. Donc je fais ma rentrée, je connais le et les protocoles à suivre, et je m’y plis volontairement. On m’apporte la prémédication, et la je sais que c’est pour bientôt … 11h30 presque sur ma montre. Le brancardier arrive, cela fait déjà presque 2 ans et demie, qu’on se connaît façon de parler. Arrivée en bas, on me conduit dans la salle de réveil pour me préparer, là aussi, mais on se connaît, oui à force, et elle me l’avait déjà dit en octobre dernier, et en octobre aussi déjà .. Elle mi pique dans une veine, me fait un peu mal, mais je ne peux point dire qq chose, après on me pousse dans le bloc, dans cet univers plus rien m’étonne, tout m’est quasiment familier lol Attention M Van… ça va brûler un peu dans la veine .. je sais et après black out jusqu’à . . . une voix me réveille à moitié, pour me dire que suis dans ma chambre, la voix de mon Chir., il me dit qu’il viendra me re visiter demain, et ce fantôme s’évapore aussi tôt. Je me réveille, fait quasiment noir, juste une ligne de lumière me parvient de la salle de bains, elles l’on laissé entre ouverte la lumière allumée. Je regarde autour de moi, malgré une vue voilée, et à un certain moment, j’aperçois des flacons au-dessus de moi, 2-3-4 ? Merde c’est quoi ce bordel, y en a trop, ce n'est pas normal .. Je tourne un peu en rond en essayant de trouver une position confortable affin de continuer à dormir.
Bip, bip bip, 38.9 c’est ce qu’une voix dit. Un ½il veut bien s’ouvrir, l’autre suit doucement, et la même voix me demande ça va bien M Van… stupide question vue la troche que je dois avoir, une tronche post opératoire, qui a entendu parler un fantôme, et a vu des flacons comme une guirlande au-dessus ça t^te, forcément, il ne va pas bien le Belge. Alors un débit de mots se dirige en ma direction, comme une avalanche, la fièvre, une infection durant l’opération, des globules blanc en trop, antibio, antalgiques, anti douleurs, se nourrir via intra veineux, pas rentrer de suite à la maison … Putain je sens niqué comme une mouche sur un vieux attrape mouche, le ruban jaune dans un coin perdu dans la cuisine ou il ne reste que 2 cm², mais moi, j’y ai du m’y coller ! Encore une fois de plus ! Pas possible !
Mon Chir. N viens tout m expliquer, répète forcément ce que j’avais déjà entendu, en ajoutant des éléments nouveaux, mais pas bien optimistes. Putain d’aiguille dans ma veine qui me fait mal. L’opération a été difficile, et délicate, en plus le mal chance de cette infection, donc à priori faut combattre cette infection, faire tomber cette fièvre, et demain test au bleu .. Le reste de la journée se passe selon les moments ou je dors ou que je suis réveillé, il me faut du temps pour me remettre d’une anesthésie générale, 7eme ou 8eme je sais plus, depuis le temps que j’ai perdue le compte de tout ça .. Qu’importe ! Je dors. L’heure de la tournée des médecins le lendemain, comme d’hab., je suis le premier sur la liste, car l’ai ma chambre la 600, près de la sortie, pour vite partir, c’est ce que l’équipe soignant me dit, non pas qu’on m’aime pas, mais, c’est comme pour me dire, que je ne dois pas traîner moi, ici, dans cet endroit, c’est pas ma deuxième maison ! 2 ans et demie déjà que je foule les carrelages de cet étage d’hospitalisation ici ! Les Docs. Sont là, température en légère chute, globules blancs élevés, et on passe au test on me présent mon ti verre d’éthylène bleu, je prends une gorgée, et juste le temps de faire un « toux » la blouse d’un blanc impeccable, impossible de trouver plus blanc que blanc comme disait Coluche, se retrouve mouchetée des beaux points bleus … bingo ‘j’ai doit au pom pom, la fuite dans ma plomberie, et je n’ai qu’à ajouter cela dans mon ti carnet à spirales de doléances. D’un coup le reste de la journée s’annonce longue et difficile à gérer. Dans l’aprème, N me rend à nouveau visite, et on discute de mon cas, on fait une évaluation de la situation, on essaye de voir un peu en avance pour l instant, mais c’est encore trio fragile, trop frais, on laisse faire et réagir mon corps contre les clolocs ! Cette putaine de veine ! Le plus désagréable dans tout cela, c’est que pour faire le bilan, on te réveille tôt le matin, pour te piquer, et une Ide de nuit, me dit, que cela lui fait de la peine de moi revoir ainsi, mais je lui réponds, qu’elle ma vue dans des situations bien plus graves que ça … et continue tranquillement, en me disant qu’elle sait qu’elle me fait mal, en me piquant, elle le voit, a mon visage crispé ! Et elle continue sur un ton monotone, si on ne connaît trop bien la personne, c’est pas si grave, ça me touche presque pas, mais une personne comme vous ! Oui je sais, vu son âge, ses gestes ne sont plus aussi précises, et elle tremblote un peu ! J’avais envie de lui demander « C’est pour quand … » mais je pense que cela va tarder cette dernière nuit qu’elle fera, d’essayer de reprendre une vie normale. Elle l’aura largement méritée !
Vendredi, la tournée, et rien qui change pour moi, sauf que j’y passe le week end, Le reste de la journée passe paisiblement, Sylvie et Tom me visitent. Et mon bras me fait à nouveau mal, déjà on m’avait dé-perfusé, le matin, mais là aussi j’ai le sentiment de cette inconfortabilité de cette pref. Fait chi** . Heureusement, ce week end pas de bolans, donc tranquille, enfin c’est ce que je pensait, car le même soir, on doit déboucher la veine et ça fait mal, mais pein perdu car au réveil, tout est bloqué, veine bouché, on en cherche un nouvelle, on me pique et on la loupe, et on change de bras, mais l’ aiguille y est mal logée ! J’ai l’impression que mes veines sont fatigués de tout ça, elles en ont tout simplement marre qu’on les tortures sans cesse ! Le soir venu tout est bouché comme le périph de Paris. On repique et on loupe, ça fait mal, et la nuit, on ne peux pas passer la main comme on le dit et qu’on fait, on doit assumer ! Deuxième tentative, elle est bonne mais… au réveil, bingo ! Une Ide m’enlève tout, et une autre arrive pour refaire les manips, je présume que la première n’avait plus envie ou la force de le faire, Dans mon calepin je peux ajouter deux échecs à la suite ! Je compte, vite fait 6 jours que je suis ici, 5 bonne tentatives et 4 échecs. C’est bon, je demande d’arrêter cette boucherie, j’en peux plus ! Et j’exprime le souhait d’avoir la sonde gastro-nasale, tout simplement. Cela me fera moins mal et me nourrira mieux de toute façon, et la pesée dans l aprème me donne raison, 62. Kg, j’avait perdu 4 Kg en qq jours ! Le dimanche soir je n’endors bien, et pour la première fois cette semaine, ma nuit dans ce noir obscure n’est pas bardé de passages blancs. Au réveil une journée islamique s’annonce, et oui c’est pas de ma faute que le soleil est voilé non ? et C’est avec grand plaisir que je demande un bon de café avec 2 sucres, même si c’est du café de perco, ça fait plaisir de le boire. Après une boisson énergique pour ‘ti dèj, je passe à la machine, lol, et voilà ce qui en ressort => Ce matin j'ai mis 1¤ dans la machine à café à l'hosto [véridique] elle me rends de la monnaie, et avec ce qui me reste ai-je encore pu m'acheter un café, [ je me suis pas privé, et pour quelle raison l'aurais je fait ?] le comble du tout c'est qu'il me restait encore 0.30 cts dans ma main ! Sache qu'un café vaut à l'achat 0.60¤ . . . comment se fesse-il ?
Avec N, on fait un dernier bilan, et on se fixe un RDV dans 17 jours, et j ai comme consigne de me reposer, reprendre du poids, ne pas trop parler, car malgré tout, j ai ma prothèse, mais vu que tout autour doit se cicatriser, faut pas forcer dessus, laisser tout tranquille, et espérer que la nature fera bien son travail. La je suis à la maison comme un fut de vin assis sur son châssis, entouré d’experts qui vont entre temps d’essayer de trouver une solution futée, pour moi, mais ce que je sais c’est que sur le chemin ou je suis là en ce moment, il n y a pas de moyen de retour, cette fois ci ça passe ou ça foire ! Unique solution qui me reste alors, c’est de devenir artiste, ventriloque, c’est à dire parler avec une voix oephagienne, un peu comme les moines tibétains, et les acteurs japonais au théâtre, les voix graves qui sortent de nulle part. mais comme le disait si bien R Devos, il voilait devenir magicien, et tout n’était que illusion ! J’espère que pour moi aussi cela pourra compter, histoire entre belges … entre temps, je reste tranquillement allongé sur mon châssis de chêne, sculpté à la main, et je mûrit, comme il se doit pour un fut de vin . . .