(Afin de commencer en douceur, une tite poésie qui nous ramène en culottes courtes, nous faisant oublier un instant les petites culottes...)

L’ÊTRE MAJUSCULE QUI NOUS BOUGE DE SON MINUS CUL …
Un enfant
Enfin…
Un an franc payé en flanc
Pour tant de non frein !
De tous petits pieds
Tant de fois épiés…
Puis un bébé béat
Bouche bée baba !
A toi le nouveau-né
Matois pied de nez !
Comme un rayon de soleil
Qui transperce la brume de novembre
Pour illuminer de miel vermeil
Et dégourdir nos membres de son ambre
La morne froideur de l’automne taciturne
Et ses monotones langueurs nocturnes.
L’opaque s’efface devant les cieux clairs
Pacte de génie d’une petite fille jolie
Panache d’un bout d’homme éclair
Que déjà la mère planète aime à la folie !
Babille malhabile
Ne te fais pas de bile !
Areuh sur l’image
Tu es le roi et moi le mage
Si tu es une petite ; souris !
Ou un petit gars ; risette !
Craquante belette
Et gâteau de riz !
T’ite chair hors de prix
Ton âme est mon esprit !
Une naissance
Mieux qu’une renaissance
Comme une seconde chance
Sempiternel retour vers l’enfance.
Au travers de gestes oubliés
Qu’on se surprend en tablier
A exécuter machinalement ;
Le père balaie l’amant
Et la mère refoule l’effervescence :
Un enfant n’est jamais en balance !
Un cri, des pleurs
N’ais pas peur !
Désormais tu n’es plus seule face aux écueils !
De la vie, ne reste pas sur le sol et prend seuil
Pour illuminer en rieur clin d’½il
Cette fin d’été qui en deuil s’effeuille.
Entre donc dans ta maison
Pour recevoir tendresse et affection
D’un amour au-delà de la raison
Que tu concrétises en licence fiction.
Fruit de l’amour
Cocktail de la passion
Désormais la Terre est ta cour
Pour une gigantesque récréation !
Fille du vent, garçon coiffé
Fils du ruisseau ou baguette de fée
Hors de la pelote de haine dénuée d’humour
Insurgé, tu as surgi grâce aux forces de labour
Graine d’envie et fruit de l’humour
Tellement contre qu’à toujours tout pour !
Merci
Mais, si
Simplement d’être enfin là
Où tant d’autres sont en faim las !
D’être venu
De tous nos v½ux, nu
D’exister désormais
Comme un éternel mois de mai…
Vomissant primal ton premier lait cri
Sur la chemise décolorée d’un dernier laid gris !
