OVER THE HEDGE de Tim Johnson
Un raton-laveur pas honnête du tout vole les réserves d’un ours très mal léché ; l’ennui avec RJ le raton, c’est qu’il est incapable de résister à des chips et là, il réveille l’ours. Comble de malchance, les victuailles se perdent dans la poursuite.
R.J. est catastrophé, mais le hasard - qui fait si bien les choses – lui fait rencontrer la bande à Verne, une tortue calme et réfléchie qui est le chef d’une famille très disparate : un papa oppossum qui a le chic pour faire le mort et sa fille, un couple de hérissons et leurs 3 rejetons, un écureuil hystérique, une ravissante et odorante moufette. Puisque l’hibernation est terminée, il est temps de penser à regarnir le garde-manger. Une surprise les attend cependant : pendant l’hiver, un lotissement s’est construit entouré d’une haie interminable. Plus qu’un bout de petit bois pour nos amis.
Dans le monde des affaires, chaque grosse société a son concurrent direct : Coca-Cola a Pepsi, Microsoft a Appel et au cinéma, Pixar a Dreamworks. Lorsque l’un sort un produit, l’autre suit rapidement.
Nous avons eu droit à notre Pixar, au tour à présent du film d’animation de Dreamworks.
Sans atteindre à l’humour et la qualité de « Shrek », j’ai bien aimé « Over the Hedge », il est plus drôle en tout cas que « Madagascar » avec un message en plus : celui de la satire de la société de consommation outre-Atlantique, surtout dans le monde du « junk food ».
De plus le film véhicule un très sympathique message sur la famille, l’honnêteté, l’amitié, la confiance entre amis, la solidarité. Peu importe que l’on ne se ressemble pas, ce qui compte c’est de se serrer les coudes.
La bande de lancement du film met l’accent sur le côté comédie loufoque, mais il y a ce petit quelque chose en plus qui fait réfléchir. Sur l’écologie par exemple, où les petits rongeurs se rapprochent des villes puisqu’elles empiètent sur leur territoire, où ils se rendent malades à force de piocher dans les poubelles des humains.
Et quelle bonne petite critique aussi de ces petites banlieues soi-disant « chics ». Pas à dire, certaines scènes semblent copiées sur ce qui se passe dans les environs de chez nous.
Les personnages étaient un peu prévisibles, surtout le jeu de Bruce Willis, la voix de R.J. le raton-laveur pas très net. L’ours très mal léché est interprété par Nick Nolte qui a eu l’air de s’amuser beaucoup en forçant la note. Quant au papa oppossum, c’est William Shatner qui lui prête sa voix avec beaucoup d’humour également.
Quant à l’écureuil Hammy, il est évident que c’est le « Squirrel » de Tex Avery qui l’a inspiré, il est déjanté et hystérique à souhait comme son illustre prédécesseur.