Cinéma & DVD

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #150 le: août 13, 2006, 19:43:50 »
LA TOURNEUSE DE PAGES de Didier Dercourt

Que feriez-vous si quelqu’un – sans mauvaise intention – vous bousillait un important examen ? Vengeance ? Pardon ?
Pour la jeune Mélanie la question ne se posera pas, sa vengeance sera implacablement calculée.

Agée d’une dizaine d’années, Mélanie, enfant sérieuse, est particulièrement douée pour le piano et se prépare à l’examen le plus important de sa vie, celui qui doit lui ouvrir les portes du conservatoire. Parmi les membres du jury, une pianiste célèbre qui sans réfléchir un seul instant perturbe involontairement le jeu de la petite fille. Déconcentrée, celle-ci n’arrive pas à terminer correctement le morceau et est recalée. Elle ne touchera plus jamais à son piano, mais au vu de sa réaction après l’échec au conservatoire, on se doute bien qu’elle ne va pas en rester là.

Rarement héroïne de cinéma  fut-elle plus inquiétante et méchante que cette charmante personne au visage de madone ; Deborah François qui fit, paraît-il des débuts remarqués dans « L‘Enfant » des Belges Dardenne, ressemble ici à un personnage sorti tout droit d’un film d’Hitchcock. Elle porte tout le film sur ses jolies épaules et c’est une grande performance.

Catherine Frot est la fragile Ariane Fouchécourt, qui bouleversa involontairement la vie de Mélanie et qui verra la sienne tout aussi saccagée.

Un film donc où le mal, la méchanceté sont simplement suggérés, devinés par le spectateur, sans que le sang ne coule, ce qui est assez rare dans les thrillers cinématographiques actuels.

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Hors ligne Groum

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #151 le: août 13, 2006, 21:17:17 »
LA TOURNEUSE DE PAGES de Didier Dercourt

Un film donc où le mal, la méchanceté sont simplement suggérés, devinés par le spectateur, sans que le sang ne coule, ce qui est assez rare dans les thrillers cinématographiques actuels.


Je suis allé le voir cette semaine, j'ai vraiment aimé autant l'histoire que la performance de Déborah François. Il y a une ambiance dans ce film, froide, plus pesante à chaque instant. Je dirais que cette fille, Mélanie et d'un diabolique, ça en donne des frissons. Excellent !!

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #152 le: août 15, 2006, 18:16:11 »
THE RED SHOES de Powell & Pressburger

Les “Archers” ont encore misé en plein dans le mille ! Toujours dans le cycle qui leur est consacré dans le cadre de l’Ecran Total, voici une autre de leurs créations, aussi kitsch mais nettement plus émouvante que « Black Narcissus ».

Inspiré par le très joli, mais très triste, conte d’Andersen (ne le sont-ils d’ailleurs pas tous ? Pensons à la « Petite Sirène » ou « la Petite fille aux allumettes » !), l’histoire des « Chaussons Rouges » reproduit non seulement le superbe ballet du chorégraphe Robert Helpmann, ballet très bien introduit dans l’histoire, mais le conte inspire le scénariste Pressburger pour raconter la vie courte et intense de la charmante danseuse Vicky Page et du jeune et talentueux compositeur amoureux d’elle.

La célèbre danseuse Moira Shearer – qui est morte cette année à l’âge de 80 ans - débute dans ce film et crève littéralement l’écran. Sa superbe chevelure rousse flamboie lorsqu’elle danse légère comme un oiseau qui s’envole. Shearer ne tourna que peu de films préférant poursuivre sa carrière de ballerine.
L’histoire malheureuse de Vicky repose tant sur ses épaules que sur celles du comédien Anton Walbrook dans le rôle du directeur-impressario, manipulateur, rancunier, à la limite méphistophélique. D’ailleurs les éclairages de Jack Cardiff, une fois encore, sont absolument parfaits, ils cadrent à merveille avec l’intensité dramatique du caractère de Lermontov, un homme qui a une passion maladive pour le ballet.
Le rôle du jeune compositeur amoureux est interprété par Marius Goring, un jeune acteur anglais qui fit partie de l’Old Vic à Londres. En juin 40, Goring décida de lutter pour son pays ; la BBC l’engagea comme chef de productions, ce qui poussa le jeune homme à utiliser un pseudonyme, son patronyme étant malheureusement tristement célèbre à cette époque !
Dans « The Red Shoes » il est un peu fade et son jeu quelque peu outrancieux, face à Walbrook.

Dans le film le ballet « The Red Shoes », conçu par le chorégraphe Robert Helpmann, avec Powell et Pressburger,  est proposé dans son entièreté dans de superbes décors, à la limite de l’onirique, incorporant un numéro dansé sans que cela ne nuise en rien au reste de l’intrigue, ni ne la transforme en comédie musicale. Tant les décors, les costumes que la chorégraphie sont  d’une grande modernité et tout cela en 1948 !



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Hors ligne Niki

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #153 le: août 15, 2006, 18:18:05 »
je me rends compte en lisant les compte rendus des deux derniers films que j'ai vu, que finalement la rancune mène vraiment le monde !
quelle horreur, c'est certainement le défaut le plus immonde qui soit !
(c'est encore pire que les sarcasmes et déjà ça c'est insupportable)

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #154 le: août 15, 2006, 19:04:19 »
Cela dépend du degré de rancune ... :siffle
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonniers des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ayez le courage de suivre votre c½ur et votre intuition. Soyez insatiables, soyez fous. » Steve Jobs

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #155 le: août 15, 2006, 21:01:25 »
LA TOURNEUSE DE PAGES de Didier Dercourt

Un film donc où le mal, la méchanceté sont simplement suggérés, devinés par le spectateur, sans que le sang ne coule, ce qui est assez rare dans les thrillers cinématographiques actuels.


Je suis allé le voir cette semaine, j'ai vraiment aimé autant l'histoire que la performance de Déborah François. Il y a une ambiance dans ce film, froide, plus pesante à chaque instant. Je dirais que cette fille, Mélanie et d'un diabolique, ça en donne des frissons. Excellent !!

bien aimé aussi :powa:
La vie c'est comme un petit orteil ; on ignore son existence jusqu'au jour où ça cogne quelque chose. [Benoît Gagnon]

Re: Cinéma & DVD
« Réponse #156 le: août 16, 2006, 12:03:31 »
Pirates des Caraibes 2 !!  :powa: J'accroche toujours autant. De toute façon, j'adore les films en costumes, les films d'aventure... surtout si c'est drôle, en plus !! J'attends le 3 avec impatience !  :bravo:

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #157 le: août 17, 2006, 18:51:34 »
TAKESHIS de Kitano Takeshi

Takeshi – sous le nom de Beat Takeshi – est une célébrité dans le show-biz japonais; sous le nom de Kitano Takeshi il est acteur et réalisateur de films pour le moins insolites et très personnels, à la limite du surréalisme comme ce « Takeshis » où il rencontre son double sur un plateau télé. Ce « clone » aimerait devenir comédien et se rend à différentes auditions; en attendant il est caissier dans une superette pour gagner sa vie et rêve d’imiter son modèle dans des films de yakuzas. Traité avec désinvolture par tous, le pauvre type fait des rêves de plus en plus violents où il résout tous ses problèmes à la sulfateuse …

De Kitano TAKESHI je n’ai vu que trois films, mais les trois m’avaient fortement impressionnée par leur diversité : le sympathique « Eté de Kikujiro », le très sophistiqué et onirique « Dolls » s’inspirant du théâtre des marionnettes japonaises Bunraku, et finalement « Zatoichi » qui se terminait par un hommage aux comédies musicales américaines après que le sang eut coulé pendant une longue partie du film. Car en dehors de Kikujiro qui ressemblait à un intermède vacancier, tous les films de Takeshi mélangent l’extrême violence à une tendresse surprenante.

Dans ce « Takeshi » qui est un faux-vrai testament schizophrénique, Beat Takeshi se lâche vraiment dans la névrose tant du comédien adulé que du malheureux apprenti-comédien dont tout le monde se moque. Le rêve de Kitano Takeshi est d’être reconnu comme un vrai réalisateur doublé d’un vrai comédien, au lieu de cela il reste surtout célèbre en tant que Beat Takeshi l’amuseur public.
Comme l’a dit la presse, ce film serait son « Huit et demi », une espèce de portrait semi autobiographique qui malheureusement part dans tous les sens violents à la fin et ce délire final gâte l’ensemble qui démarrait avec beaucoup d’humour.
Ce qui est vrai c’est qu’à la lecture de sa biographie, on comprend mieux « Takeshis ».

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Hors ligne Michey

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #158 le: août 18, 2006, 12:15:39 »
The moon is blue d'Otto Preminger.

Une piece de theatre de boulevard portee a l'ecran par monsieur Preminger. Un architecte econduit, une actrice deluree, son pere policier, une ex-fiancee histerique et son pere deprave, voila pour la galerie de personnages qui vont se croiser dans tous les sens. Une realisation sobre et d'excellents dialogues nous font passer un bon moment.
Les dialogues sont vraiment surprenant pour un film de 1953. Mais que fait la censure? On y parle ouvertement de sexe, d'amour libre, on critique le mariage (merveilleux David Niven)... Des dialogues encore tres  insolents si on les compare a nos production actuelle. 

"Mieux vaut etre preoccupee par le sexe qu'occupee par le sexe." joli devise pour une jeune fille.  :P
Ahimsa et satyagraha

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #159 le: août 18, 2006, 16:56:17 »
Un bon DVD à redécouvrir après quelques années : le 5ème élément :powa:
Même sur un petit LCD, c'est magnifique. Et avec la technologie d'aujourd'hui, il est possible de se rapprocher du résultat obtenu au cinéma :oui: ;)
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonniers des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ayez le courage de suivre votre c½ur et votre intuition. Soyez insatiables, soyez fous. » Steve Jobs

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #160 le: août 27, 2006, 17:36:00 »
TAPAS de Jose Corbacho et Juan Cruz

Partant du principe que chaque personne que l’on croise dans la rue ou dans un café a une histoire, se basant sur le fait que la plupart du temps les vies des gens sont mêlées même sans qu’ils le sachent, les réalisateurs de « Tapas » ont construit une sympathique histoire se déroulant dans une petite ville quelconque d’Espagne, pendant le mois de juillet.
Le lieu où l’on se retrouve le plus souvent est le bar du coin ou  encore l’épicerie du patelin, ou encore la superette locale. Là les conversations se nouent et se dénouent, on se mêle gentiment (ou pas toujours gentiment) de la vie des voisins, on prêche le faux pour savoir le vrai.

Le film jette un regard à la fois tendre et cruel sur les petits travers humains ; il mêle humour, dérision et mélancolie, donnant à cette histoire des goûts aussi diversifiés que ces délicieuses bouchées épicées et salées que sont les tapas si délicieuses à déguster avec un verre de vin ou une bière bien fraîche.
« Tapas » c’est une histoire  de la vie de tous les jours, de gens simples avec leurs angoisses, leurs peines, leurs questions sur l’amour ou le sexe, l’amitié, la jalousie. Bref une histoire universelle.

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #161 le: août 28, 2006, 20:31:59 »
PARIS JE T'AIME

Mosaïque à sketches, « Paris Je t’aime » est agréable à suivre même si parfois un peu inégal.

Sur le thème universel de l’amour, des hommes et des femmes défilent sous nos yeux dans les quartiers d’un Paris actuel. Au hasard des arrondissements, des histoires se nouent ou se dénouent.

Amours tendres, amours malheureuses, mort, divorce, drague, drogue, tendresse, sexe sans oublier l’humour,  vingt réalisateurs célèbres ont mis l’amour en scène, pendant 5 minutes chacun, utilisant des acteurs de renommée internationale ou d’autres un peu moins célèbres mais tout aussi bons.

Les films « mosaïque » sont très tendance, qu’ils soient choraux ou à sketches ; ils mettent en scène la vie de plusieurs personnes, certaines se retrouvant, se reconnaissant ou d’autres passant simplement leur chemin.

J’aurais tendance à  dire que « Paris Je t’Aime » est un peu un « Love Actually » international qui nous promène dans la « Ville Lumière » et cette promenade procure un bien agréable moment de détente.

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #162 le: septembre 04, 2006, 19:14:39 »
LE VOYAGE EN ARMENIE de Robert Guediguian

Barsam est gravement malade et souhaite mourir dans le pays qui l’a vu naître, l’Arménie. Il voudrait qu’Anna sa fille ait moins de certitudes, aussi Barsam part-il sans rien dire mais non sans  laisser traîner quelques indices derrière lui afin qu’elle l’y rejoigne.

Commence alors « un road movie » tel que son père le souhaite pour elle, à savoir un voyage initiatique au pays du doute mais aussi au pays de ses racines. Elle rencontrera des personnages émouvants, faibles, forts, inquiétants,  comme le général Yervanth, le médecin français qui se bat avec les faibles moyens dont il dispose, ou encore la petite coiffeuse/manucure qui aimerait tellement quitter ce pays qu’elle croit détester. Sans oublier Manouk, le chauffeur pour qui le Mont Ararat symbolise son pays.

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Hors ligne Michey

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #163 le: septembre 06, 2006, 19:13:43 »
Saint Joan d'Otto Preminger

L'histoire de Jeanne. Tout le monde la connait mais chaque realisateur reussi a en montrer une facette. Ici point de combat mais de la politique. Et une pucelle catalyseur de la France et comme tout bon catalyseur il est bon de l'eliminer en fin de processus. Preminger nous dresse ces classiques visions multiples d'un meme fait, de Jeanne le soldat a Jeanne la tetue en passant par Jeanne l'integriste (par contre jamais Jeanne la sainte n'est evoquee...).

A note le premier role de Jean Seberg 
:wub:
Ahimsa et satyagraha

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Re: Cinéma & DVD
« Réponse #164 le: septembre 07, 2006, 11:47:48 »
tu es en pleine rétrospective "Preminger", apparemment  ;)