En ces temps si proches de Noël
et en contemplant avec délice et malice
mes petites gueules d'ange...
me hante un vieux souvenir...
Il y a à peu près 35 ans
ma petite soeur avait une si jolie petite copine
à l'allure de poupée, un peu précieuse
mais fragile comme une enfant...
on aurait dit qu'elle était de porcelaine...
elle rayonnait, éclatante de vie, qu'elle avait si loin devant elle !
elle avait 8 ans...
Puis
un soir de décembre, afin d'aller voir avec ses parents
son grand père à l'hôpital de Rouen
qui se remettait tranquillement d'une opération bénigne,
elle a pris la route, une route de 7 à 8 kilomètres
en agglomération et à allure modérée...
et ils ont croisé le chemin d'infortune d'un ivrogne
devenu depuis lors assassin...
Elle s'appelait Laurence...
elle avait 8 ans...
et sa route s'est arrêtée brutalement pour un feu rouge grillé...
Tiens..;
mon clavier est mouillé...
tant pis, je trempe mes doigts tremblants dedans...
Aussi en ce 22 décembre
là ou les enfants sont souvent couverts de cadeaux
je ne peux m'empêcher de penser
à tous ceux que la connerie des adultes arrachent à la vie...
Comment un Dieu digne de ce nom peut tolérer
de rappeler à lui des petites fées et de jeunes elfes ?
Putain !!!!
Si le père Noël n'existe pas...
Le paradis à intérêt a être à disposition de ces anges
dont on a si tôt coupé les ailes !
je dédie ce post à tous les mômes qui soufrent
qu'ils soient victimes des guerres débiles des pseudo adultes
qu'ils soient victimes des maladies qui les ont choisi au hasard
dans une tranchée, retranchés, blottis contre un sein maternel qui a cessé de battre...
sur un lit tout blanc, entourés de blouses blanches, promenant une perfusion, avec un crâne tout blanc...
dans la rue, sans abri parce que sans papiers
dans le caniveau parce que leurs parents ont soit disant bas niveau...
car loin de la chaleur d'un sapin illuminé près d'une cheminée
le froidure de l'hiver qui mord leur tendre chair rappelle la froideur du coeur des hommes censés faire le bien des autres...
A toi petite Laurence
magnifique étoile filante sur cette Terre de misère
je suis sûr que tu brilles là haut quelque part au firmament des enfants rois !
