Le samedi 28 juillet 2007
Le Grand Prix encore menacéPour la deuxième fois en quatre ans, le Grand Prix du Canada est menacé de disparaître de la Formule 1. La vétusté des installations de l'île Notre-Dame ainsi que des considérations financières pourraient expliquer l'incertitude qui plane sur l'épreuve montréalaise.
Hier, la Fédération internationale de l'automobile a dévoilé son calendrier provisoire pour la saison 2008. Sur les 18 courses prévues, seul le Grand Prix du Canada est inscrit à titre provisoire (pour le 8 juin). Les courses de Singapour et de Valence sont conditionnelles à l'approbation du circuit par la FIA.
Comme souvent en Formule 1, il flotte un certain mystère sur les raisons exactes qui valent au Grand Prix du Canada cette inscription provisoire. Chez GPF1, promoteur du Grand Prix, on refuse de commenter, prétextant que d'ici le dévoilement du calendrier définitif de la FIA, en octobre, plusieurs changements pouvaient encore être apportés.
Selon les informations recueillis par La Presse, deux facteurs pourraient expliquer la menace qui pèse sur le Grand Prix.
L'âge avancé des installations montréalaises fait sans doute partie des sujets litigieux. En juin, Bernie Ecclestone, grand manitou de la F1, avait déclaré que les organisateurs «devaient entreprendre un projet de rénovation pour le paddock.» «C'est impératif, disait-il. C'est une question de vie ou de mort pour l'événement.»
L'exiguïté de la salle de presse et des paddocks ont fait couler beaucoup d'encre cette année. Ecclestone a lui-même allumé la mèche en lançant que le circuit montréalais «donnait le mauvais exemple» pour les pays qui souhaitaient se joindre au grand cirque. À Silverstone, un circuit connu aussi pour ses installations vétustes, le pilote David Coulthard en avait rajouté une couche en déclarant au journal britannique The Sun: «Nous courons à des endroits comme le Canada et le Brésil qui sont de véritables trous.»