Deux paysans corses, Toussaint et Lisabetta, descendent de leur village avec leur âne sur lequel est chargée leur production a vendre au marché d'Ajaccio.
Soudain l'âne s'arrête. Toussaint le regarde droit dans les yeux et lui dit : « Une fois ! »
Quelque temps plus tard, alors que la ville est en vue, l'âne s'arrête de nouveau. Toussaint le regarde dans les yeux et lui dit : « Deux fois ! »
Tandis qu'ils arrivent aux portes de la ville, l'âne s'arrête encore. Toussaint le regarde dans les yeux et lui dit : « Trois fois ! » Il sort alors son revolver et lui tire une balle en pleine tête.
Lisabetta s'énerve après son mari : «Mais enfin, et maintenant on va faire comment pour aller jusqu'au marché et ensuite remonter au village ? » Toussaint la regarde dans les yeux et lui dit : « Une fois ! »
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C'est bientôt Noël à Ajaccio. Le père dit à son jeune fils Dominique
« Dumè, as-tu fait ta lettre au petit jésus pour lui commander tes cadeaux de Noël?
(Nota : il n'y a encore pas si longtemps, les enfants n'adressaient pas leur liste de cadeaux au père Noël mais au petit Jésus.)
-Non, Papa.
-Alors va dans ta chambre, et écris-la tout de suite, je la posterai demain. »
Dominique s'installe devant son pupitre, prend une feuille et commence sa lettre
« Cher petit jésus, j'ai été très sage et j'ai bien travaillé a l'école... »
Mais il s'interrompt en se disant : « Aiô! Un Corse n'a de compte a rendre a personne, surtout quand il n'est pas de sa famille ! »
Alors Dominique déchire la lettre et recommence sur une autre feuille
« Petit Jésus, pour Noël, je voudrais... »
Il s'arrête a nouveau : « Aiô! Je le connais pas, il me connaît pas, qu'est-ce qui me prouve qu'il me donnera ce que je veux? »
Dominique remarque alors la petite statue de la Sainte Vierge sur sa table de nuit, la prend, l'enveloppe dans du papier journal, et se remet à écrire
« Petit Jésus, si tu veux revoir ta mère...
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Pascal croise Batti dans la rue
« Ho! Batti ! Va bè ? J'ai appris pour l'incendie du garage. J'espère que les assurances vont bien te rembourser.
- Chhhhut ! L'incendie, c'est demain. »
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La France (histoire racontée par Christian Méry)
« Elève Cucucelli
- Monsieur.
-A quoi vous fait penser la France?
-La France, monsieur, ça me fait penser a... a un chêne-liège.
-Ah oui, et pourquoi?
-Parce que, quand on enlève l'écorce, on enlève le meilleur... »
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Dans la cour de l'école, Ours-Antoine arbore fièrement a son poignet la montre qu'il a eue en cadeau pour sa communion. Jean-Do s'approche et lui dit
« Mί qu'elle est belle ta montre ! Je te l'échange contre mon couteau que j'ai eu pour ma communion. »
Ours-Antoine hésite un peu («j'en fais quoi...? ») puis finit par accepter.
Tout content, jean Do rentre chez lui et raconte à son père son échange. Lequel s'exclame
« Imbicilò! Et maintenant, dis-moi, quand on va t'insulter, tu vas donner l'heure ?! »
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Pourquoi y a-t-il plus de baptêmes en Corse que de mariages ?
Parce qu'il est plus facile d'y trouver des parrains que des témoins !
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Quelle est la différence entre une mère juive et une mère corse ?
La mère juive va dire : « Mon fils, si tu ne manges pas ma soupe, je me tue ! »
Et la mère corse : « Mon fils, si tu ne manges pas ma soupe, je te tue !
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Les dix commandements corses
1 - Vis pour te reposer.
2 - Aime ton lit, c'est ton temple.
3 - Si quelqu'un vient te voir pour se reposer, aide-le.
4 - Repose-toi le jour pour pouvoir dormir la nuit.
5 - Le travail est sacré, ne le touche pas.
6 - Ne fait jamais aujourd'hui ce que tu peux faire demain.
7 - Aime le travail bien fait, fais-le faire par des gens plus qualifiés.
8 - Du calme, personne n'est mort en se reposant, mais tu peux te blesser en travaillant.
9 - Quand tu ressens le désir de travailler, assieds-toi et attends qu'il passe.
10 - N'oublie pas, le travail c'est la santé, mais ne rien faire c'est la conserver.
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LE « CONFLIT NORD/SUD »
(OU LES CHIENS DE FAÏENCE)
Dans la micheline entre Bastia et Ajaccio se trouvent côte a côte une jolie touriste allemande, un Ajaccien et un Bastiais.
Soudain, dans un tunnel, dans le noir, on entend un bruit de bisou puis un bruit de gifle. Quand la lumière revient, l'Ajaccien a la joue toute rouge !
La touriste pense : « L'Ajaccien a du essayer de m'embrasser et a embrassé le Bastiais qui lui a collé une gifle.
L'Ajaccien pense : « Le Bastiais a du embrasser la touriste qui a cru que c'était moi et qui m'a collé une gifle.
Le Bastiais pense: «Au prochain tunnel, je refais le bruit du bisou et je colle un autre pattône a cet enc... d'Ajaccien.