CHAPITRE DIX SEPTIEME.
Ciel ! (par les anges d’un battement de cil et d’aile)
Mais qui bulle dans cette planche en couleurs ?
Rien de moins que l’excellent Titours exquis !
Voici donc notre héros (petite pâte à pot ) dessiné et destiné à être personnage de BD ! Personna non grattage à grand tirage !
Alors, doktor Piotr ! Cela fait couac de voir son talent gouaché par l’art palette ?
C’est d’ailleurs la question ue lui pose un confrère de passage, sautant de cases en cases une carotte à la patte :
--- Heu…Quoi de neuf, docteur ?
Titours en pivotant sur ses talons, se retourne vivement pour se retrouver nez à nez (ou plutot barbiche contre moustache) avec :
--- Bogue Bunny !
--- Vous êtes trop fort, docteur ! Je sias, je sais…Pour un playboy comme toi, un simple
Lapin ne vaut pas une belle brochette de bunny’s ! Mais tu vois mon gars, il faudra t’y
Faire parce qu’ici on fait dans l’adulte pour enfant !
--- Mais qu’est-ce que je fais ici là ? Et ou suis-je, moi ?
--- Houla ! Hop ! Tu entreposes beaucoup de questions trop ! Ici, tu fais partie de ma bande…
Dessinée ! Pourtant, l’auteur ne pas prévenu , tu n’étais pas prévu nu dans cet épisode !
--- C’est bête ! Me voila victime d’épizootie ! J’étais en plein réveillon, fondu de Fondettes !
C’est tout moi, ca ! J’ai encore dû m’endormir…et je suis en train de rêver !
--- Tu rêves, Herbert ! Ecoute mon grand, tu ne peux pas squatter cette page plus longtemps
Car j’attends du monde, et les cases ne sont pas extensibles à l’infini ! Sinon c’est la
Maquettiste qui va râler grave !
Soudain, ils sont séparés par un courant de poussière comme refoulé par un aspirateur saturé, les trans-passant à la survitesse de l’éclair au chocolat dans la bouche de Téki. Titours sursaute sur tout ce qui bouge :
--- Un TGV !
Bip ! Bip !
Puis un deuxième sillon ennuagé se creuse sur le chemin à la poursuite du précédent. Cette fois, d’un air entendu (à la radio) doktor Piotr opine dorsale :
--- Ne dis rien, Bunny ! C’était le vil coyotte…
--- On ne peut rien te cacher, docteur ! Bras veau et Pôle de Mouton ! Mais…Attention !
J’aperçois le pouce et l’index qui se rapproche dangereusement…La page va être tournée !
Accroche-toi !!!!
ET…
Pffffff…Fllllaaaafffff…
Et la page de retomber mollement sur son verso littéraire…
--- Moi ! J’aime pô les « Ffffllllaaafff » !
--- Allons, allons, n’est-ce pas ! Schtroumpf grognon ! Le grand Schtroumpf dit souvent
Toujours qu’il ne faut pas…
--- C’est pas d’Eux possible ! Me voilà arrivé chez les petits bleus !
Titours n’en revient pas (dans un sens, il n’avait qu’à pas y aller). Le voilà maintenant chu échu dans une forêt luxuriante de vert sous un ciel uniformément blanc, entouré d’une ribambelle de petits lutins mutins bleus comme un Oursky Butagaz !
--- Waoooh ! Il est trognon !
--- Ouais ! Ho ! Du calme Schtroumpfette ! Foi du grand Schtroumpf, c’est peut-être un
Espion de Gargamel !
--- Et alors là ! Gare aux gamelles !
--- Tu as raison Schtroumpf gourmand ! Pour le tester, je vais lui offrir un cadeau !
--- De bienvenue, n’est-ce pas !
Et l’un des petits personnages s’est détaché du groupe azur et s’approche fièrement de Titours le géant avec un futur présent (à titre indicatif). Titours se sent obligé :
--- Merci mon petit bonhomme ! L’accueil n’est pas écueil, ici ! Vous êtes bien sympas !
Et qu’y a-t-il, là dedans ?
--- Noooon !
Le sage grand schtroumpf essaie vainement d’intervenir à temps (pour pouvoir intervenir, faut-il à Inter marcher ?), mais déjà le schtroumpf farceur a frappé…
BOOOM ! (avec un « U » pour ceux qui préfèrent la version française)
Tel un pétard de 14 joyeux, le cadeau piégé explose à la barbichette du doctor !
Cela a pour inconséquence de faire voleter au vent quelques nouvelles pages…
Titours se retrouve à quatre pattes sur le froid pavé usé d’une cour de récréation.
--- Hé toi, la ! Casses-toi pauv’ taré du slip ! Tu déranges notre finale intercosmétique de foot
Contre les aliens bouffis de la planète Crottedenez !
En relevant les yeux en même temps que la tête (c’est plus facile), Il fait fesse à une bouille hilarante bien que renfrognée dominée par une invraisemblable houppe blonde verticalement rigide.
--- Titeuf !
--- Bah oui ! Evidemment puisque c’est moi ! Et toi , c’est comment ?
--- Titours !
--- Eh ! Les gars ! Venez voir ! Un grand de CM2 avec des poils de zizi sexuel au menton !
Devant la verve enfantine, Titours ne peut s’empêcher de s’esclaffer. Mais déjà moins lorsqu’un enfant verdâtre rejoint l’attroupement de ses camarades.
Titeuf s’empresse d’y remettre bon ordre.
--- Pas si près des cyprès, Vomitos ! Tu vas transformer Titours en peinture de tableau pique
A seau !
--- Pablo Picasso… ?
--- Ah ! Je vois l’genre ! Intello du survêt ! Toi, tu es dans la classe de madame Bonédé ; la
Prof de nattes qui s’est fait piqué les nénés par un essaim de poitrine !
Las…
Piotrsky n’a guère le temps matériel (ni la notice qui va avec) de répondre à cette question existentialiste (puisqu’elle existe en ciel) que Titeuf est saisi par les poils du nez d’un violent (le contraire de vieux lent) éternuement expectoratif du style :
Hââââtttte !...Chiourme ! ( Ca n’a jamais pourtant fait avancer plus vite la galère)
Bien que l’on ne soit pas en temps de glaire (ni de pet, d’ailleurs), Titours se voit copieusement aspergé par le postillonnement salivaire du garnement échevelu. Puis il est très vite séché grâce au courant d’air occasionné par les pages jeunes qui tournent en ronron, subissant le souffle fait tiède.
FFFFrrrrrttttttT ! (c’est-à-dire, Frite sans voyelle)
Et Titours d’atterrir dans un salon cossu, bien que passablement dérangé des meubles !
--- Mpppô ! Tiens ! Pendant qu’tu viens d’être là, mon gars, va me chercher une bière à la
Cusine ! Dis Marge ! Tu m’avais pas prévenu qu’on avait du monde à manger !
Non !
Pas lui…
--- Moi c’est Omer ! Comme un Homard de mer ! Et toi p’tit gars, c’est comment qu’on
T’appelle pour te parler ?
--- Titoursky, monsieur Simpson !
--- Oulah ! C’est russkof, çà ! Pas de ça chez nous ! Je veux pas d’ennui avec le cagibi ! Et pis
P’têt bien que même que t’es un espion ! T’as quand même un drôle de tête !
Titours ne peut s’empêcher d’ironiser quelque peu…
--- Comparé à vous, je dois reconnaître…
--- Plaisante pas avec ça, mon bonhomme ! L’athlète tout en jambe qui se repose devant toi
Est champion américain de corps à corps avec le canapé ! Finaliste du championnat
Mondial de Springfield de dégustation de hamburger frites !
--- Y a pas à redire ! Au niveau abdominal, vous êtes encore marqué par l’effort…
--- T’as raison, mon p’tit gars ! Je sens que je ballonne un pneu…Ce doit être les 24 bières
Dûment ! y a des moments, il faut pas hésiter à relâcher l’effort, quitte à se dégonfler…
--- Nooon ! Surtout pas ça !!!!
Trottoir ! (comme dit la fille de joie qui en chaîne l’arpente à toute heur)
Prrrooouuutttt !
L’infâme Omer d’alors disparaît dans les volutes nauséabondes d’un nuage fétide de chair mobile. Encore une fois par effet papillon, les feuillets ainsi effeuillés s’affolent et s’effilent…
Cette fois, Titours mord la poussière. Il fait bien chaud ici. Tel le rugbyman insaisissable le soleil est implacable.
--- J’ai faim ! Quand est-ce qu’on mange, Jo ? Ca me démange !
--- Tais-toi Averell ! Tu m’empêches de me concentrer !
D’un bond ( et j’aime ce bond) Titours est sur ses pieds pour faire front à quatre individus du style endives indues, en pyjama rayé de guêpe raide, à la taille dégressive et à la mine agressive…
--- Les Dalton !
--- Pour te desservir ! Et toi pied tendre, t’es qui ?
--- Pas Téki ! Non, moi Titours !
--- Un indien, Jo…
--- Ferme-là ! Jack ! Tu sors d’où étranger ? Ou est ton cheval ? Es-tu indien ?
--- Ah ! Tu vois, Jo…Je savais…
Répond un William serein.
--- Vos gueules !!! Attachez le ! Et toi, répond avant que je ne m’énerve !
--- Mmmmmm ! Mmmm !
--- Mais enlevez-lui son baillon ! Bande de crétins !
Enfin Titours peut respirer librement par la bouche.
--- Aaaaah ! Ouf ! Ca va mieux ! Vous m’aviez fait un lucky look !
La gaffe !
Les mots à ne pas prononcer.
Jo Dalton le louche et blême devient brutalement violet vert, jaune bleu, rouge noir, puis toutes les couleurs à la fois ; il s’arque en fiel :
--- Lucky Luke !!! Il a dit Lucky Luke !!! C’est son complice ! Il faut l’abattre ! Je vais le
Descendre !!!
Il est terriblement remonté, à la décharge de sa charge.
Déjà il sort ses colts car c’est l’heure de la récolte.
--- Fais ta prière cowboy ! Je vais te transformer en chaos bois !
Les vautours qui ont fait « Vaux – Tours » d’un seul coup d’aile, tournoient des cinq nations au dessus de la tête de notre Piotr.
--- Mais…Il n’a pas d’arme, Jo…
--- Heureusement ! Il ne manquerait plus qu’il ne me rate pas ! Ce foie blanc !
Pas de doute, cette fois (dans sa bouche) ça sent le gaz pour notre Titours internationable. Qu’est-ce qui pourrait bien le sortir de ce mauvais pas de vice ? Une tempête dans le désert…
Après tout…pourquoi pas ?
Ce n’est pas une si mauvaise idée…personne n’est contre ?
Alors, banco ! C’est parti !
Voila donc un affreux simoun ( ne pas confondre avec Sigmoun Freud ; le para psy de cher bourg) qui entoure les alentours et ses détours, fouettant les visages pâles et les pages dévisagées…
BBBbbbrrrrrlllltttt ! (rebelote en langage coinché du culte)
Ce coup ci après cette secousse là, Titours se retrouve allongé sur une tendre herbe verte, dans le vaste parc d’un somptueux manoir.
--- Mil milliards de mignons de sabords ! Qu’est-ce que ce Bachibouzouk Ornithorynque
Fiche avachi sur mes pelouses !? Il fait la sieste, là ?
--- La fiesta, capitaine ? Il est encore tôt, non ?
--- Professeur ! Votre sonotone !!! Par les cornes e belzébuth ! Milhoud ! Rintintin, venez
Donc voir ! Nous avons un intrus visiteur !
Derrière le capitaine à dock apparaît alors un jeune magrehbin en tenue de golf claire et son chien Rintintin ; un bébé fox à poil dur à cuir.
--- Ne vous énervez pas, capitaine ! Emmenons ce brave homme au salon, il a l’air sonné !
--- Vous avez sans doute raison, Milhoud ! Ca lui évitera de piétiner les roses de la Casta
Fjord ! Et puis un bon verre de Whisky ne nous fera pas de mal, par la grand vergue du
Petit cacatoès, j’ai le gosier plus sec que le désert du pays de l’or noir !!!
--- Il est encore bien tôt, capitaine…
--- Haut les c½urs ! Il n’y a pas d’heure pour les braves !
Tout en cheminant vers les cheminées du château, Titours s’entretient avec Milhoud et se acolytes non anonymes :
--- Je suis Piotr Oursky, doktor en Beaucoup et professeur du reste !
--- Vous ne venez pas de Syldavie, j’espère !
--- Non, je préfère la Jamaïque !
--- Hum…Le pays des rastas populos…mais dites-moi, comment diable avez-vous fait pour
Parvenir jusqu’ici , En Ottokar ? Parr une boule de cristal ? En 747 pour Sydney ?
--- Aaaah …Si je savais toi-même…Au fait, tant que j’y pense…A quelle page sommes-
Nous ?
--- En bas de la page 50 !
--- Je dirai même plus : pratiquement en haut de la page 51 !
Tiens ! Voila Dupon thé et Dupon dé ; c’est du pont la joie !
Titours réfléchit (puisqu’il est le reflet de sa propre image) tout haut :
--- L’aventure touche à sa fin, sans se cacher…Il faut que je me presse et me dépêche!
--- Des pêches du midi ? Ce n’est pas la saison ! il faut savoir saison garder…
--- Bon sang de bonsoir ! Taisez-vous Tryphon !
C’est Milhoud qui semble avoir la solution :
--- Eurêka !
--- Archimède ?
--- Impossible ! Il est dans un autre chapitre avec Didier Cuistôt !
--- J’ai trouvé ! Allons à la bibliothèque, il y a un ouvrage qui parle de vous !
Et les six humanoïdes de la planète Terre plus Rintintin le royal canin, de se rendre d’un seul pas dans la bibliothèque tonique en faisant trois fois double six avec les dés du vestibule.
--- Je le tiens ! Voilà le bout d’un ! Le voici, si ! C’est lui qui luit ! Tenez et prenez !
Regardez-le ! Hein !
--- C’est bon Milhoud ! Mon jeun à mie ! Rendez-nous service nous vous avons compris !
Titours est effaré au bord noir, tout ébaubi (si tout est Bobby, que reste-t-il à JR… ?)
--- Un tome des Didl ! Mais oui bien sûr ! Pour sortir de ce monde illustré de comix troupier,
Je dois gagner le monde enchanté interdit au public, de Didl (personnage sponsorisé par
La chaîne Lidl)
--- Regardez donc ! Piotr ! Page 52, il est écrit cri : « …l’étranger d’un étrange jet sera sauvé
Par un hélicobellule qui l’emmènera aux pays magique des Didl… » !
--- Lilo la bulle ! Bon sûr, mais c’est bien sang ! J’ai son numéro de transportable au pif
Dans ma poche grand gourou !
--- Alors, c’est inéluctable ! Vous devez l’appeler !
--- La peler ? Quelle horreur ! Pourquoi lui faire la peau ?
--- Oh ! Tournesol ! Par pitié !
Et c’est Rintintin (secrètement amoureux de la scie…chien fidèle) qui aboie le dernier mot de ce chapitre qui n’a que trop durer !
Grâce à sa pédale Ouah ! Ouah ! il dit :
Tout est bien qui finit bien !
Pourtant…mon clavier me souffle que nous ne sommes pas encore au bout de nos peines (comme dit la serrure)
Et puis…
Que devient Véro…la seule et dernière qui n’a pas encore subi les affres de cette histoire à dormir de boue… ?
Hum…
Il faudra attendre le 18ème arrondissement ou le 18ème siècle…
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